L'Horloge du massacre

L'horloge lentement, de sang se nourrit,
Chaque seconde un cri, chaque minute un trépas,
Les aiguilles tranchantes déchirent la nuit,
Dans un bal macabre où le temps s'égare,
Sous le poids des âmes que la terre broya.

Les corps s'entassent sous la rouille des heures,
Leurs cœurs brisés battent encore en secret,
Mais l'ombre avance, froide, avalant leurs pleurs,
Les visages s'effacent sous un voile de regrets,
Dans l'indifférence, la folie fait son œuvre.

Le cadran ruisselle des larmes oubliées,
Les soupirs mourants se fondent dans l'éternel,
Mais la pendule implacable, de haine imprégnée,
Continue sa course, froide et criminelle,
Gravée dans la chair des âmes sacrifiées.

Le massacre s'écrit à chaque battement,
D'un temps souillé par la douleur et la peur,
Nulle trêve ne vient, seulement le néant,
Où les bourreaux sourient, épris de leur labeur,
Pendant que la vie fuit, engloutie par l'horreur.

À l'aube, il ne reste que des cendres éteintes,
Et l'horloge, figée, dans un dernier instant,
S'abandonne aux ténèbres, aux flammes, aux plaintes,
Témoins d'un monde perdu, au destin fracassant,
Où la paix s'efface, où la lumière est absente.


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