Douze

Même si mon frère est la plupart du temps un bon idiot qui ne remarque pas grand chose (coucou Jay, je parle de toi), je ne le remercierai jamais assez de m'avoir sorti de cette merde.

Sans lui, j'aurais fini quelque part coincée dans les cheveux de Mavis. J'aurais fini étouffée dans des cheveux blonds. J'imagine que c'est ça que mon père a ressenti quand il a embrassé ma mère pour la première fois. Chaud.

D'ailleurs là, Lutsu est avec Jay. Je croise les doigts pour qu'il y ait une évolution. Ce serait pas trop tôt.

Moi pendant ce temps, je décide de retourner en classe. Mon sac est là-bas. En espérant ne pas croiser le démon sur ma route.

J'ai eu espoir trop tard.

- Nashi Dragnir !!

Oups. Fuyons.

Dans ma fuite inutile, je me demande comment ma mère fait pour courir avec des talons pareils, puis je remarque qu'elle les a retiré. Comment fait-elle pour ne pas penser à sa réputation en tant que prof ? Et surtout à quel moment elle a bien pu les enlever ? Je suis intimement persuadée que ma mère n'est pas humaine. Elle doit avoir des pouvoirs ou quelque chose dans le genre.

Sauf que ma réflexion est trop longue et que malgré ma forme olympique, je n'ai pas vu le poteau qui se trouvait en face de moi. Déjà, a quel moment l'école s'est dit "tiens on va mettre un poteau en plein milieu de la cour, mais il est juste là pour la déco, rien d'autre"???

J'ai mal.

Ma mère m'a donc totalement rattrapée. Et malheureusement même si je suis complètement sonnée et que tout tourne autour de moi, ce n'est pas comme ça que je vais échapper à ma punition divine.

- Pourquoi tu t'es enfuie du cours d'anglais ? Tu sais bien que l'anglais c'est très important !

- Ah oui ? Parle anglais alors Maman..

Je vais me faire tuer pour avoir oser la défier. Mais si ma mère a bien une faiblesse (à part ses sentiments pour mon père), c'est l'anglais. Mon père parle limite mieux anglais qu'elle. Et c'est la seule chose qu'il fait mieux qu'elle, si on exclu la cuisine.

- Heu..  Maïe naïme iz Lucy, ande aïe âme e titcheur.... Oui bon ! Si les gens veulent communiquer avec moi, ils n'ont qu'à apprendre le français ! Ou quelqu'un se fera le plaisir de traduire ce que je dirais ! Et ce n'est pas ton cas !

Je soupire.

- Je suis allée me venger d'une fille que j'aime pas.

Oublions la partie "j'ai suivi Gajeela qui pleurait à cause de moi" pour se concentrer sur la partie importante. Enfin, pour ma tarée de mère.

Les yeux de ma mère s'illuminent. Normalement si je lui dis quelque chose dans ce genre, son côté démoniaque va ressortir, et le fait que j'ai séché le cours d'anglais tombera aux oubliettes.

- Comment tu as fait ça ?
- Je t'explique ce soir. D'ailleurs j'ai besoin de toi pour autre chose aussi.

Elle sourit.
- Je me demandais si tu étais bien ma fille mais tu l'es vraiment ! Tu aurais parfaite si tu n'avais pas hérité des gênes de ton idiot de paternel.

Il apprécierait pas trop de savoir que sa femme dit du mal de lui à ses propres enfants.

- J'aurais pas eu d'amis si j'avais pas eu ses gênes Maman..

- Tu en as déjà pas. Donc n'essaye pas de défendre ton père.

Ouch. C'est pas faux.

---

La journée est finie. Je rentre chez moi avec Coquillette. J'ai l'impression qu'il s'est passé vraiment beaucoup de choses aujourd'hui.

Je regarde autour de moi, ayant peur de voir une Mavis sauvage surgir des buissons prête à m'arracher mes cheveux magiques.

- Pourquoi tu es pas resté avec Jay ?

- Il y a beaucoup de choses dont tu dois me parler je crois. Jay attendra.

- Il risque d'aller à la boutique de jeux vidéos avec quelqu'un d'autre, ça te dérange pas ?

Lutsu grince des dents.

- Ça devrait me déranger ?

Je soupire.
- Pourquoi tu fais comme si ça ne t'atteint pas ? Je te connais par cœur petit frère. Je vois bien que tu l'apprécies.

- Je t'arrête tout de suite. On parlera de moi une prochaine fois, il y a d'abord pleins de trucs que tu dois me dire. Tu fais des cachotteries depuis le début de la journée, donc explique-moi.

- Quand on sera à la maison.

- Pourquoi ? Tu as peur qu'on t'écoute ?

- Bingo.

- J'ai l'impression que tu es différente Nash. Tu parais moins prétentieuse, et plus soucieuse des autres. Enfin, de ce qu'ils pensent.

Il a enfin remarqué.

- C'est ma nouvelle personnalité. Je l'ai nommée "Renée". Actuellement, je suis une fille normale, mais qui n'a quand même pas sa langue dans sa poche. C'est tout. Et je fais attention aux autres.

- Quand est-ce que tu arrêteras de t'inventer une personnalité ? Tu devrais être toi-même et c'est tout.

Je soupire.

- Pas au lycée. Après peut-être, mais là non.

Nous arrivons enfin chez nous. Nous montons directement dans ma chambre. Ma mère n'est pas encore rentré, et mon père s'est certainement perdu en chemin. C'est rare qu'on soit seuls à la maison.

- Le démon t'a déjà attrapé pour t'être enfui du cours ? me demande Lustucru avant de passer la porte.

Je lui fais comprendre que oui. Et que ça s'est mieux passé que prévu. Nous descendons dans la cuisine, prendre un goûter. Autant profiter de notre solitude pour lui expliquer la vérité.

- Donc, tu as foutu quoi aujourd'hui ?

- Je me suis disputé avec Gajeela, elle me boude parce que je lui dis par la vérité à propos de.. Du blond.

- Pourquoi tu lui dis pas la vérité ?

- C'est pas ma pote.

Lustu soupire.

- T'as déjà pas d'amis de base, et tu fais la difficile quand quelqu'un veut bien de toi. T'es sérieuse ?

Ça fait la deuxième fois aujourd'hui qu'on me rappelle que j'ai pas d'amis. C'est violent.

- J'ai pas besoin d'amis. Regarde Maman, elle en a pas et se porte très bien.

- Parce que Maman est insupportable. Elle se croit tellement supérieure à tout le monde qu'il y a que Papa qui soit suffisamment idiot pour l'aimer comme ça. Mais contrairement à toi, même si Maman a pas d'amis, les gens l'apprécient quand même !

- Donc t'es en train de dire que personne m'aime ? C'est donc ça que tu penses de moi ? Merci c'est sympa !

- J'ai pas dit ça ! Tu déformes tout ! Simplement personne ne sait jamais à quoi tu penses, Maman est facile à cerner, on sait qu'elle ne pense qu'à elle. Alors que toi, même moi qui suit ton frère jumeau je sais jamais ce que tu penses ! Donc pour les gens qui te connaissent pas c'est pas forcément la meilleure des choses.

Je soupire. Il a raison.

- Je dis pas ça pour être méchant Nash, mais tu montres jamais ta vraie personnalité. C'est difficile de te cerner. Et au lieu d'être sympa avec Gajeela qui accepte ça t'es méchante avec elle.

- Mais...

- Arrête. Tu vas dire que tu peux pas te montrer vraiment mais tu peux. Si les gens se moquent c'est que c'est des idiots. Rien de plus.

C'est le bon moment pour lancer le sujet.

- Alors applique tes propres conseils avec Jay.

Torti devient tout rouge. Il était sérieux il y a cinq secondes (enfin aussi sérieux qu'on peut l'être en mangeant une tartine et en s'en foutant partout), et là il regarde le sol en bafouillant. C'est si mignon l'amour.

- D-De quoi tu parles ??

- Si tu fais rien quelqu'un va te le piquer. Comme la fille qui était collée à lui aujourd'hui en anglais.

Là il ne rigole plus du tout. Ouh la la Lutsu colère.

- Je... Tu me conseilles quoi ?

- Je sais pas. J'ai jamais été amoureuse, je sais pas ce que ça fait.

- Comment t'as pu avoir des relations sans sentiments ?

- Je savais très bien que je devais pas m'attacher. Donc je me forçais à ne pas avoir de sentiments.

Lutsu soupire.

- Salut les mioches !!! lance ma mère en rentrant, main dans la main avec mon père.

Merde. On est en terres interdites.

- Qu'est ce que vous faites dans la cuisine ?

- Enfin Luce, tu vois bien qu'ils mangent, pourquoi tu poses la question ? Je me demande si tu as bien les yeux en face des pots des fois..

- Papa, ça se dit les yeux en face des trous, rectifie Lutsu.

On profite de la confusion générale pour fuir dans nos chambres.

J'ai fait une petite sieste, et j'ai conclu une chose : je devrais vraiment envoyer un message à Gajeela, mais d'abord j'ai des choses à demander à ma mère. Je décide donc de descendre au salon, laissant libre accès à mon frère dans la cuisine, pour qu'il fasse quelque chose de manageable.

- Maman, j'ai besoin de ton aide.

- À propos du cours d'anglais que tu as séché ?

- À propos d'une fille qui me pose des soucis. Tu as toujours tes carnets maléfiques où tu mettais tes pièges pour Papa quand tu étais au lycée ?

Les yeux de ma mère pétillent. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que ça.

- Monte avec moi. Ils doivent être dans le cagibi.

Nous allons donc à l'étage. Le cagibi m'a toujours fait peur. Il déborde d'affaires ayant appartenu à mes parents ou à leurs parents. J'ai toujours cru que si je restais trop longtemps dans cette pièce, le mauvais caractère de ma mère allait me posséder. Enfin, c'est ce que Lutsu me disait.

Ma mère me tend un carton aussi gros que moi.

- Tiens. Ils sont là. Ton père me donnait du fil à retordre.

Je ne pouvais pas rêver mieux. Mavis n'a qu'à bien se tenir.

💛💛💛💛💛💛

Nashi prépare quelque chose. Et je ne dis pas ca parce que je l'ai entendu ricaner seule dans sa chambre pendant toute la soirée.

Même les personnes extérieures la trouveraient suspecte, alors en bon frère j'ai immédiatement remarqué son sac un peu trop rempli pour ne contenir que des affaires d'école et son sourire démoniaque. La bonne humeur inhabituelle de maman n'était pas à négliger non plus.

« - Qu'est ce qui est arrivé à Renée ? », lui demandais-je en finissant mon verre de jus d'orange.

J'avais pris un petit déjeuner plus léger grâce au repas que j'avais pu nous préparer la veille. Il était rare qu'on mange a notre faim le soir quand notre mère était aux fourneaux.

Nashi croque dans une tartine et hausse un sourcil.

« - Plus d'actualité. Maintenant je suis Cécilia, astucieuse et remplie de désir de vengeance. 

 - ... O-kayyy, si ca te fait plaisir. »

Les yeux plissés, je m'empresse de saisir mon sac pour me lever.

« - Tu sais quoi, je viens de me rappeler que j'avais un truc important a faire ! Je te laisse, Cécilia. »

La retraite est la meilleure solution dans ce genre de cas.

Je ne dis pas que ma soeur a pété un boulon : je l'affirme. Je m'inquiète de la quantité d'ADN transmise par notre mère, en toute honnêteté. 

Malgré tout, je sais que ma soeur est différente de notre mère. Expliquez ca par le lien des jumeaux, ou le fait que je la connais depuis qu'on porte des couches - une étrange période en passant - mais je ne me défais pas de l'idée que si elle y mettait un peu du sien, elle pourrait devenir amie avec a peu près tout le monde. VRAIMENT amie, évidemment. Ce n'est pas avec Renée que les autres vont devenir amis.

Mais ça parait peut être mal placé venant de moi, qui n'ai qu'un seul ami. Enfin, ami...

« Si tu ne fais rien quelqu'un va te le piquer. »

La voix irritante de ma soeur me revient a l'esprit. Irritante, parce qu'elle soulève une réalité que je me suis efforcé par tous les moyens d'ignorer jusqu'ici. 

Accélération du rythme cardiaque. Rougissements. Bégaiements. Gaucherie. Sautes d'humeur.

Ça pourrait être une maladie grave, ou juste de l'amour. 

Je secoue la tête en m'avançant dans notre rue, le sac pendu a une épaule. Et qu'est ce que ça m'apporte de réaliser ça maintenant ? Je me suis déjà déclaré - par erreur, d'accord - et ça ne s'est pas très bien passé. 

Mais surtout, celui pour lequel j'éprouve de l'intérêt est... Un garçon.

Je sais ce que dirait ma soeur : «C'est génial, maman a toujours été fan de yaoi tu sais ! ». Quand à papa, il a déjà trompé ma mère avec un pot de fleur lors d'une dispute, donc il ne serait pas le mieux placé pour me reprocher mes préférances, mais... 

Je n'aurais jamais imaginé que les choses tourneraient comme ça. Et quand on y pense, il est assez ironique que Nashi et moi, des jumeaux, soyons tombés amoureux de la même personne.

« - Reviens ici frère de malheur ! », m'interromps ma soeur en courant derrière moi. 

« - Kestuveux Cécilia ? », bougonnais-je. Elle plante les mains sur les hanches.

« - Les prénoms de mes personnalités te reviennent vraiment pas à toi, hein ? 

 - C'est un truc de schizophrène de nommer ses personnalités.

 - Toi je vais te vider un seau de vomis sur la tête dès que j'en aurais l'occasion. Ne l'oublie pas. »

J'écarquille les yeux, horrifié. Elle explique patiemment :

« - C'est juste plus simple de s'y retrouver avec des noms. Si tu as plusieurs adjectifs accrochés a une seule entité, ca permet de mieux t'en souvenir. Et surtout, c'est plus rapide de dire le prénom que d'énoncer mon état mental a chaque fois. »

Je hausse les épaules, désintéressé.

« - Donc, tu voulais quoi ? 

 - Ca t'embête d'attirer Mavis a un endroit précis pour moi ?

 - Tu vas lui faire une crasse ?

 - Oui.

 - Ok, alors. »

Je ne déteste pas Mavis, mais ça me donnerait l'occasion de voir quel plan tordu elle a passé la nuit à concocter. Et puis, avec ou sans mon aide, elle finirait par le mettre en oeuvre de toutes façons. Donc autant être là au cas ou ça dérape trop et que les filles commencent à se scalper.

Non pas que je sois certain de pouvoir maitriser Mavis.

« - Et quel est cet endroit ?

 - Tu le sauras en temps voulu.

 - Si tu me sors les toilettes des filles au dernier moment je vais devoir refuser.

 - Hey, me casse pas tous mes plans avant même qu'ils n'aient commencé ! »

Nashi piétine sur place comme un enfant. Puis elle pointe un doigt impérieux sur moi.

« - Tu as dit que tu le ferais, donc c'est trop tard maintenant. Si tu reviens sur ta parole c'est ton honneur qui est mis en jeu. 

 - Ok, ok. », soupirais-je, « T'as gagné. »

Satisfaite, elle accélère et me devance a grandes enjambées.

« - Qu'est-ce que tu fais ?

 - Je dois aller tout préparer ! On se retrouve au lycée, Tortellini ! »

J'ai définitivement envie de savoir ce qu'elle a prévu. La connaissant ca risque d'être spectaculaire.

Continuant mon chemin, je remarque que Nashi s'est fait rattraper par le philosophe de la dernière fois. Platon.

Ils se sont lancés dans une discussion animée et j'entends le nom de Mavis en passant à côté d'eux, mais je ne pousse pas l'investigation plus loin. 

Qu'ils règlent leurs histoire de couple ensemble, ces deux là.

« - Lutsu ! », m'appelle une voix. Je me retourne, mais il n'y a personne.

« - Huh ?

 - Je suis la. » 

Derrière le tronc d'un arbre, Zeleph me zieute comme un zoologiste découvrant une nouvelle espèce de crapaud. Il ressemble surtout à un esprit démoniaque plutôt qu'à un zoologiste, mais je ne lui dirais pas en face.

« - Zeleph ?

 - Oui, c'est mon prénom.

 - Non, je veux dire, qu'est ce que tu veux ? Et pourquoi tu es planqué derrière un arbre ? »

Il fixe l'arbre comme s'il n'avait même pas remarqué sa présence auparavant. Puis il répond dans un murmure presque inaudible :

« - Je veux juste faire quelques recherches. »

Encore une fois, je ne comprends pas ce que Zeleph a en tête. 

« - Les êtres humains sont fascinants », remarque-il en hochant la tête. « J'aimerais beaucoup en disséquer un un jour. Mais j'imagine que l'observation est la base de toute étude.

 - Euh... Oui, certainement. 

 - Oh, une femelle est en train de draguer ton mec, en passant.

 - Oui, j'imagine que c'est probl... ATTENDS QUOI ?! »

J'ai a peine le temps d'enregistrer l'information que mon corps se met en mouvement.

« - Ou il est ?!

 - A l'entrée de la librairie », indique Zeleph. Je le vois sortir un calepin et griffonner quelques notes mais je ne pose pas de questions dessus et mets le cap sur la bibliothèque.

La même fille que la dernière fois lui adresse encore la parole. C'est la première fois de mon existence que j'ai envie de tordre le cou de quelqu'un aussi fort.

« - PAS TOUCHE ! », m'écrirais-je en dérapant entre eux. La vipère fait un bond en arrière en fonçant les sourcils. 

« - Hey, qu'est ce qui te prend ?

 - Lutsu ? », demande Jay, mais je ne réponds pas et passe un bras autour de ses épaules, me tournant de nouveau vers la fille.

« - Pas touche », répétais-je en fusillant mon opposante du regard, « C'est à moi ! »

Pendant un instant elle semble déstabilisée, puis commence a protester :

« - Qu'est ce que...

 - Heyy ! » 

Nashi et Platon viennent nous rejoindre, interrompant la bataille qui m'aurait, sans nul doute, mené a une nouvelle déclaration foireuse à Jay. 

« - Je te cherchais justement, Fullbuster.

 - Moi ? », demande Jay alors que je me rends compte de notre proximité légèrement trop accrue. Discrètement, j'entreprends d'ôter mon bras de ses épaules.

« - Ouais, tu sais qu'on organise un karaoké ce week end ? Nashi s'est proposée en toute amitié pour être la dernière fille, mais il nous manque encore un mec. Ca t'intéresse ?

 - Proposée ? », s'indigne Nashi, « C'est toi qui m'a demandé ! Supplié même, si j'ose dire ! »

Serait on en train d'assister a leur première scène de ménage ? Comme c'est mignon. Je me demande combien de temps Platon va tenir avec Nashi. La plupart fuient en courant au bout de quelques semaines, pour ne pas dire quelques jours. 

Bon, ils ne sont pas encore officiellement en couple, mais je suis sûr que ce n'est qu'une question de temps. 

Indignée, ma soeur fair claquer sa langue et s'éloigne d'un pas altier.

« - Donc ? », redemande Platon.

« - Si Nashi y va, Lutsu devrait y aller. », fait remarquer Jay, et le blond secoue la tête.

« - Justement non, j'ai déjà une Dragnir à gérer donc ca va être un peu compliqué. Ne le prends pas mal hein, Lutsu ? »

Malheureusement pour lui je le prends très mal.

« - Hmph, fais ce que tu veux. » 

En temps normal ne pas être invité ne m'aurait pas dérangé, mais là Jay et Nashi vont y aller et pas moi. 


« - Mais retiens bien une chose, le philosophe, si tu fais le moindre truc à Nashi ou a Jay, je te pourrirais la vie de toutes les manières possibles et imaginables. Je n'en ai peut être pas l'air, mais moi aussi je suis le fils de Madame Heartfilia. »

Et je me retourne pour rejoindre Nashi et l’aider à mettre son plan anti-Mavis à exécution.

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