Dix-Sept
Clairement j'ai eu peur pour ma vie. Je ne savais pas ce que ça faisait de se sentir menacée à ce point, et je ne veux pas revivre ça. C'était la première et dernière fois que j'allais chez Platon. Sa mère me terrifie. Elle m'a agressé juste parce qu'il ne se passera rien entre Mavis et Platon ? C'est n'importe quoi.
...
OK.
Peut-être que ma mère aurait fait la même chose.
C'est pas impossible on va dire.
D'ailleurs je me demande comment mes parents reagiraient s'ils savaient qu'on a une relation Lutsu et moi. Pas nous deux ensembles hein, chacun de notre côté. Enfin même si je ne suis pas avec Platon, je me pose la question au cas où un jour je suis supposement, possiblement, en couple avec quelqu'un.
Platon nous a suivi dehors. Jay lui, marche devant, ne voulant pas se mettre dans les histoires. Mais je vois bien à son comportement que si jamais Platon s'approche un peu trop, Jay lui sautera dessus. Pour défendre Lustucru, rien d'autre, hein.
- On va rentrer.
- T'es sûre qu'il va pas nous menacer avec un couteau lui aussi ? me demande discrètement Lutsu.
- Crois moi vu à quel point il a l'air de ne pas t'apprécier, s'il avait voulu te menacer avec un couteau il l'aurait déjà fait.
Lutsu recule de quelques pas.
- Tu me fais peur des fois sœurette.
- On se voit à la maison Coquillette. Préviens les parents que je vais rentrer un peu plus tard ce soir.
Mon frère me lance un regard du genre "qu'est ce que tu as en tête ?" puis il regarde Platon, avant de s'enfuir avec Jay. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Tant pis. J'espère que les deux vont profiter de cette occasion pour faire avancer leur relation, ce serait pas trop tôt.
- Tu veux manger à la maison ? propose Platon.
- Vu la réaction de ta mère je suis le plat principal, non ?
Il se met à rire.
- Il faut juste apprendre à la connaître, elle n'est pas si terrible que ça. Et puis, elle ne peut pas être pire que ta mère.
- Ma mère n'agresse pas les camarades de ses enfants.
- T'es sûre de ça ? Je te rappelle qu'elle a forcé un élève à sauter par la fenêtre car il avait fait voler un avion en papier, au moins il connaîtrait la sentation de voler.
- Il s'en est sorti indemne.
- Il est traumatisé des avions en papiers maintenant Nash.
- C'est effrayant aussi. Tu fais ton avion tout en sachant qu'il ne va peut être pas voler, puis quand il prend enfin son envol il ne va jamais comme tu veux. Je comprends que ça cause des traumatismes.
- Quand un élève voulait sécher son cours, elle l'a obligé comme punition à sécher son cours littéralement. Littéralement Nashi. Il a du mouiller tous ses cours, puis les faire sécher un à un au sèche-cheveux. Pour finalement devoir recommencer tous ses cours car l'écriture était illisible.
- Elle est prof, elle n'a pas la vie facile. Ta mère n'avait aucune excuse pour m'agresser de la sorte.
- Si tu fais un effort elle va t'apprécier.
Je soupire. On a beau faire le concours de la mère la plus horrible, je gagne. Je dois donc lui céder le fait de faire un effort envers sa tueuse en série de maman. Grosse ambiance.
- Qu'est-ce que je dois faire ?
- Sois meilleure que Mavis.
Je souris.
- Ta mère va m'adorer.
C'est gagné d'avance.
Mais pourquoi Platon tiens tant à ce que je rencontre sa mère ? On ne sort même pas ensemble.
Nous faisons demi-tour en direction de sa maison. J'avoue que je faisais la maligne, mais en voyant les traces de couteau sur la porte, je flippe.
- Maman ! C'est nous !
Sa mère sort sa tête de la cuisine, avec un immense sourire. J'ai déjà dit qu'elle me terrifiait ?
- Toi.. Tu es partie sans goûter ma limonade ? Pourtant on dit que ma limonade est la meilleure du quartier.
Elle semble avoir oublié que c'est elle qui m'a chassé avec un couteau non ?
- Désolée. J'ai du partir en vitesse car.. Mon frère ne se sentait pas bien.
Je suis assise en face de la mère de Platon, tenant leur animal de compagnie sur les genoux avec son indeccrochable sourire. Elle n'a pas des courbatures aux joues à force de sourire ainsi ?
Platon est assis à côté. Il a posé sa main sur ma cuisse, d'un air de dire "courage". Heureusement qu'il n'est pas n'importe qui, sinon je lui aurais fait subir ma colère pour cette action.
- Ton frère ? Il était là ?
- Oui. C'était le blond. Il s'appelle Lutsu.
- Et donc.. Qu'est-ce que tu veux à mon fils ? Pourquoi tu es là exactement ?
Elle n'écoute même pas ce que je lui dis.
- On a un devoir à faire ensemble.
J'essaye de passer pour l'élève sérieuse. Déjà que je ne montre jamais qui je suis réellement, ce n'est pas devant cette femme que je vais dévoiler ma véritable personnalité.
- Ah ? Bon ? Et tu n'as aucune mauvaises intentions vis-à-vis de mon fils j'espère ?
Elle fixe ma limonade. Je dois la boire, mais j'ai peur. Je saisis le verre malgré tout, et la goûte. Contre toute attente c'est très bon.
Platon a profité du fait que j'étais distraite à cause de la limonade pour remonter sa main. Mec, tu te prends pour qui?
- Que voulez-vous dire par mauvaises intentions ? Je ne suis qu'une camarade de classe.
J'ai remis sa main à sa place, c'est à dire pas sur ma cuisse. Calme toi. Même si j'avoue que le fait de se faire prendre est assez excitant, ce n'est vraiment pas le moment.
- Platon est très populaire, beaucoup de filles le veulent. Elles pensent mettre le grappin dessus, mais il n'est destiné qu'à une seule fille : Mavis. C'est la seule assez méritante pour avoir mon fils.
- Vous vous prenez pour qui ?
Et moi pour qui je me prends ? Je n'ai pas le franc parler de ma mère, surtout dans ce genre de situations. Putain.. Je ne suis même pas sûre de sortir de cette maison en vie.
- Pardon ?
Elle sourit à nouveau.
Platon me fixe, choqué de ma réponse.
- Vous pensez que votre fils n'a pas de sentiments ? Ce n'est pas parce que vous pensez que Mavis est assez méritante pour lui que c'est forcément ce que Platon veut.
- Et toi ? Pour qui te prends tu ? Tu penses réellement qu'une fille comme toi, habillée comme une fille de petite vertu mériterait d'être avec un homme comme mon fils ?
Je me lève brusquement.
- Je m'habille comme je veux, que ça vous plaise ou non, c'est aussi mes fringues qui ont séduit votre fils ! Et c'est aussi à cause de mon look de fille de petite vertu que Platon a rejeté Mavis ! Maintenant, je vous souhaite de rater votre limonade !!
Je quitte la maison de Platon, très énervée.
Il ne me rattrape même pas. Il ne m'a pas défendu. Il n'a rien dit.
Je n'ai rien à faire avec un mec comme lui.
J'appelle mon frère. Il répond à la troisième sonnerie. C'est rare qu'il réponde aussi tard. Je l'ai dérangé ?
- Nashi ?! Tu es encore en vie ?
- Ouais. J'arrive à la maison. T'es où toi ?
- Pourquoi tu rentres aussi tôt ? Il s'est passé quelque chose ?
- Ouais. C'est fini avec Platon. J'arrive.
- Ah bon ?
- Je te rappelle Lutsu.
Je raccroche.
Platon est debout face à moi, il semble bouleversé.
- Tu me jettes déjà ?
- Je me suis juste trompé sur toi. Et on ne sort pas ensemble, donc je te mets juste un râteau en soit.
- Pourquoi ?
- Tu as laissé ta mère m'insulter et tu n'as rien dit, au contraire j'ai eu l'impression que ça t'amusait. Et comme si c'était le moment de me caresser !
- Je..
- Arrête. J'ai même pas envie de t'écouter. Laisse moi Platon, je dois rentrer chez moi.
- Qu'est ce qu'il faut que je fasse pour me faire pardonner ?
Je soupire. Ça me fait de la peine de lui dire ça.
- Rien. Je ne laisse pas de seconde chance. Au revoir, Platon.
Je m'éloigne.
J'avoue que j'ai les larmes aux yeux. C'est la première fois que je suis autant touchée. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à lui pas merdé.
---
J'ai répondu aux messages de tous les mecs qui me parlent. Je leur fais tous croire que je suis à fond sur eux, alors que je n'en ai rien à foutre. C'est juste un passe temps pour moi.
Bizarrement je ne montre qui je suis réellement qu'avec les mecs avec lesquels je ne suis pas sérieuse. Pourquoi est-ce que j'ai aussi peur de me dévoiler ?
Je vais dans le bureau de ma mère.
- Maman ? Je peux te parler ?
- Tu veux me parler du piège que tu as mit en place contre cette petite blondinette très agaçante ?
Oh oh. J'avais oublié ce détail. Comment elle est au courant ? Qui lui en a parlé ?
- C'est lié.
- Comment tu as su que tu aimais Papa?
Elle sourit.
- Ton frère m'a posé la même question hier. Vous êtes pas jumeaux pour rien.
Lutsu lui a demandé ? Il se serait enfin rendu compte de ses sentiments ? Et il ne m'a rien dit ?
- Je me suis juste rendu compte que c'était la personne avec qui je passais le plus de temps, et c'était le seul qui me manquait quand il n'était pas à mes côtés.
Oh. Je vois.
- Pourquoi? Tu as quelqu'un que tu penses aimer ?
- Non. Mais je ne sais pas si je dois pardonner à quelqu'un que j'apprécie, alors qu'il m'a déçu.
- Tu devrais au moins lui parler.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il lance des cailloux sur la fenêtre depuis tout à l'heure et que s'il continue je vais lui faire bouffer ses cailloux !
💛💛💛💛💛💛
Je m’avance dans la rue en courant pour rejoindre Jay, qui semble s’être arrêté à l’intersection.
« - Hey », fis-je en ralentissant devant lui, « Merci de m’avoir attendu.
- Pas de soucis. », sourit-il timidement. « Tout va bien ? »
J’hésite un instant avant de hausser les épaules.
« - Ouais. Ma soeur peut se gérer toute seule. Je suis juste inquiet que mon futur beau frère finisse par être un gars dont la mère risque de massacrer toute ma famille dans son sommeil. »
Je ne précise pas qu’avant j’aurais préféré que ce soit lui, mon beau frère.
« - Tu veux rentrer chez toi ? », me demande-il, et je secoue la tête.
« - Nan, j’aimerais bien qu’on reste un peu ensemble. On a pas eu beaucoup d’occasions dernièrement. »
Me rendant compte que ma demande sonne comme un ordre, je rajoute en toute hâte :
« - Enfin, si tu es libre bien sur ! » Je déglutis. « Je voudrais pas te forcer.
- Bien sur que je suis libre ! Je suis toujours libre pour toi ! » Il rougit comme une pivoine, et fait une pause. « ... C’était bizarre, hein ? Désolé, je voulais pas dire ça comme...
- T’inquiète pas. » Je ris, touché par son embarras. « C’est pareil pour moi. »
Je réfléchis un instant. C’est bien beau de vouloir traîner ensemble mais je n’ai aucune idée de ce que Jay aimerait faire. J’aurais bien proposé l’arcade mais je suis pauvre. Et le magasin de jeux vidéos est fermé le lundi. Mais même s’il n’était pas fermé, je suis quand même pauvre. Ça limite mes options.
Il regarde sa montre.
« - On pourrait passer à la piscine ? »
La piscine ! Les entrées sont à quoi, trois euros ? C’est du pur génie.
« - J’adorerais ! », répondis-je sans réfléchir. « Oh, mais je n’ai pas de maillot de bain. Ni de serviette.
- On peut en acheter un là bas. Et pour la serviette... » Il farfouille dans son sac et en sort une. « J’en ai une sur moi. J’avais prévu d’y aller après le travail de groupe », avoue-il.
« - Oh », fis-je. « Tu aimes bien nager ?
- J’adore », répond-il en fixant ses chaussures.
Trop mignon. TROP mignon, bordel. Je retiens mon envie de le serrer dans mes bras comme un petit animal en peluche, et nous nous mettons en route.
———
« - Jay ? », lançais-je en m’asseyant sur le plongeoir. « Je me suis souvenu d’un truc en arrivant ici.
- Quoi ? », demande-il, pataugeant pour me rejoindre.
« - Je sais pas nager. »
Il ne répond pas, mais même avec des lunettes de piscine je discerne son incrédulité. Ouais, je me sens débile aussi. Mais j’étais tellement content de pouvoir faire un truc avec lui que ça m’était sorti de la tête.
« - Pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ?
- Je sais pas. Tu avais l’air d’aimer la piscine, alors je voulais le faire avec toi. » je plonge ma tête dans mes mains. Je suis tellement embarrassé que j’hésite à plonger, et pourtant dieu sait que ma mort sera lente si je finis dans l’eau.
Du coin de l’œil je vois Jay sortir de l’eau. Au moins il a pu faire quelques longueurs avant que son imbécile de pote ne lui gâche sa soirée.
« - Viens », m’ordonne-il.
« - Nooon, je suis trop nul, laisse moi me rouler en boule ici pour permettre aux prochains nageurs d’utiliser mon corps dépravé comme marche pied.
- Viens ! », insiste-il en attrapant mon bras. Je le sens frissonner et une goutte rougeâtre perle à son nez, mais il ne me lâche pas.
« - Où ça ? », demandais-je.
« - Au petit bassin. », répond-il avec détermination. « Je vais t’apprendre à nager. »
Je suis si surpris que je me laisse entrainer sans résister.
« - Tu m’en veux pas ?
- Pour quoi ? »
Je cligne des yeux, sans voix.
Et ne me dites pas que c’est rare de me voir la fermer, parce que même si c’est vrai je ne vous permet pas.
Nan mais oh.
Jay s’avance en premier. L’eau lui arrive jusqu’à la taille. Il a un torse tonique, pas d’abdos ridicules mais assez musclé pour laisser deviner qu’il est sportif.
C’est drôle, avant je n’aurais jamais pensé à mater un mec. A croire qu’on passe à côté de bonnes choses en se concentrant sur certaines. Les filles sont tout en courbes et en douceur, on regarde leurs cheveux, leurs lèvres, leurs seins et on se dit wow. Aujourd’hui je vois mon ami, je regarde les mêmes endroits et je me dis la meme chose.
Putain qu’il est beau.
« - Lutsu ? Est ce que tu as peur de l’eau ?
- Hein ? »
Je suis tirée de ma rêverie par la voix de Jay, qui semble inquiet.
« - Tu n’es pas obligé de le faire.
- Si, si ! »
Je plonge et refait surface à ses côtés, éclaboussant une petite vieille dans le jacuzzi d’à coté qui jure et me maudit moi et ma descendance. Je m’excuse platement.
« - Mince, j’avais pas prévu d’être damné ce soir, j’aurais dû amener mon eau bénite.
- Tu veux dire pour la verser sur la vieille ? Oui c’est dommage. », me réponds Jay avec un sourire malicieux.
Je le regarde, pris de court. C’est inhabituel de le voir blaguer.
Non pas que je n’apprécie pas.
« - Ne profite pas du fait que tu sois mignon pour ne rien faire », ajoute-il en froncant les sourcils, « Tu devrais commencer tes longueurs. »
Je reste bouche bée. Est ce qu’il vient de... D’essayer de flirter avec moi ?
« - Est ce que tu viens de m’appeler mignon ?
- P-peut être ! Peu importe ! Vas y ! »
Apprendre à nager n’est pas aussi facile qu’il y parait. Du moins pas quand on a le niveau en natation d’une brique, et une brique très mauvaise en brasse par dessus le marché.
Je ressemble à un crapaud peu importe comment je m’y prends. Jay essaie de me montrer quelques mouvements mais il a tellement de style que son enseignement ne m’apporte qu’un profond sentiment d’injustice face à ma propre nullité. Et un peu d’admiration aussi. Beaucoup.
Au bout de quelques heures à crapahuter au fond du bassin comme un ahuri je parviens à faire une longueur sans aide (juste une planche pour ne pas me noyer, presque rien) et me mets d’accord avec Jay pour mettre fin au supplice visuel qu’est ma nage.
« - Je te jure que je suis doué à d’autres trucs », lui assurais-je alors que nous nous rhabillions dans les vestiaires, « Je suis hyper doué à... Euh, laisse moi réfléchir.
- Je sais déjà que tu es génial. T’inquiète pas. », rit-il depuis la cabine d’à côté, et bien qu’il ne puisse pas me voir je sens un immense sourire naitre sur mon visage.
Il pense que je suis cool. Yes.
Nous regagnons le hall de la piscine.
« - On fait quoi maintenant ?
- Eh ben...
- Salut les jeunes. », fait une voix derrière nous, et je sursaute.
Gray se tient là, arborant une horrible chemise hawaiienne rose et un short blanc.
Dieu merci son fils n’a pas hérité de son sens de la mode.
« - Hey.
- Gray ? Qu’est ce que vous faites là ?
- Jay ne te l’a pas dit ? » Il fait un geste vague vers mon ami. « Je travaille ici. »
Oh.
A vrai dire, c’est assez logique. En y repensant j’aurais du me douter de quelque chose en voyant Jay sortir un pass VIP pour rentrer. Je me doute qu’ils ne les donnent pas au premier pèquenaud venu.
« - Donc, qu’est ce que vous faites là ?
- On nage. », réponds Jay, qui pour une raison quelconque est passé à des réponses monosyllabiques.
« - Je... Devrais peut être vous laisser ? », proposais-je en m’effaçant. Si le père de Jay est là, ils vont probablement rentrer chez eux pour la soirée.
« - Attends ! », s’écrie Jay en m’attrapant par la manche. Il se fige et rougit, se rendant probablement compte qu’il avait agi impulsivement devant son père. « ... Tu veux rester dormir chez moi ?
- Je... Est ce que ca poserait pas problème ? », demandais-je en jetant un coup d’oeil a son père, qui nous zieute tous les deux comme s’il avait découvert les secrets de l’univers.
« - Non non non pas du tout », s’empresse de répondre Gray, qui jubile pour une raison quelconque. « Ce serait un plaisir d’accueil un... Ami. De mon fils. Un super pote. Un...
- Papa, on a compris », prévient Jay.
« - Je voudrais juste passer chez moi avant pour prendre quelques affaires. », demandais-je, « Si ca ne vous dérange pas. »
Nous nous rendons tous les trois à la voiture de Gray, qui nous conduit devant chez moi. Après une hésitation je propose à Jay de m’accompagner.
« - Ton père a l’air sympa », lui fis-je en atteignant le pavillon de la porte, et il hoche la tête.
« - Je n’aime juste pas trop quand il a des plans en tête. »
Je n’ai pas le temps de lui demander de plus amples explications car en ouvrant la porte se dévoile une scène inédite.
Dans la cuisine sont assis ma soeur, mon père qui semble vouloir être ailleurs, ma mère avec un air féroce, et un Platon qui malgré sa posture digne semble prêt à faire caca culotte.
« - Mais qu’est ce qui se passe ici ? »
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