Qui sème le vent récolte la tempête (LUAES 2)
Un coup de sifflet, des bousculades, voilà tous ce qui pouvaient définir la fin de la déportation. Une déportation dans le monde moderne, celui où les guerres mondiales n'étaient qu'une trace du passé, et là où tout le monde pouvait vivre comme il le sentait. Vivre avec une certaine liberté.
Liberté qui semblait acquise pour une jeune femme dont un énorme sac à dos, rendait sa taille plus difficile à deviné. Elle paraissait tellement tassée, mais elle semblait ne pas s'en faire. Son sourire était chatoyant, illuminant son regard marron, d'un marron semblable à celui de ses cheveux raides.
Autour d'elle c'était le chaos de l'heure de pointes, tout le monde cherchait à entrer dans le train pouvant les reconduire chez eux, alors qu'elle cherchait où elle allait aller. Ses propres pas étaient hésitants, cette jeune fille semblait perdue, mais cela ne semblait guère interpellé la population, pour eux, les touristes perdus, ils en voyaient chaque jours.
La jeune brune laissa donc échapper un soupir, elle allait se débrouiller, seule, comme elle semblait en avoir l'habitude. Avec un geste lent, elle prit son téléphone, pianotant quelques mots. Mots qui lui firent trouvé ce qu'elle cherchait ; une destination plus particulièrement. Un soupira la reprit lorsqu'elle vit l'image de sa recherche.
Une grande tour, -la plus grande-, dans cette ville qu'elle ne semblait guère connaître. Ses yeux se mirent à scruter l'horizon et pourtant, elle n'y voyait rien, la ville entière étaient composé de buildings, comment pouvait-elle y arriver alors ? Demander son chemin...
Elle s'y essaya, mais rien n'y faisait, tous les passants qu'elle rencontrait ignoraient totalement sa présence, l'envoyant balader prétextant pour la plupart un manque de temps ou encore que cela était facile de voir cette tour de n'importe quel endroit de la ville. Elle voulait les croire, mais cela était impossible, pourquoi ne voyait-elle donc pas cette tour ? Était-elle aveugle ? Non.
L'incompréhension la reprit, tout le monde savait, et elle, elle était là, cherchant l'objet de ses convoitises, bien que le regret la prit lentement, de légères larmes coulants de ces yeux, les faisant rougir à cet instant... Cette liberté était plus compliquée que prévu, l'amour de sa mère qu'elle avait quitté pour retrouver un homme qui avait quitté sa famille, dix ans auparavant.
C'est moi qui pars, c'est moi qui pleure, je laisse enfin parler mon cœur. Tout juste avant de te quitter, j'ai comme un regret. C'est moi qui pars, c'est moi qui pleure, moi qui choisis de vivre ailleurs, c'est moi qui pars alors dis maman, pourquoi ces larmes aux yeux pourquoi ? Chantait-elle au fond d'elle-même, en reprenant quelques peu les paroles d'un artiste français, -Frédéric François-.
Oui, ses larmes se faisaient bien plus importantes, n'attirant pourtant guère l'attention des autres. Elle était tellement mal, ses jambes lâchant prises, la faisant s'asseoir contre un mur, la tête entre les jambes, pleurant encore. Elle ne savait plus quoi faire. Même lorsque la nuit tomba, laissant les étoiles apparaître dans le ciel sombre et laissant le froid gagner le corps de la jeune fille, qui s'endormit épuisée par les larmes, mais aussi par le froid.
Plusieurs minutes passèrent avant qu'elle se sente quelqu'un s'installer près d'elle, après lui avoir posé une couverture sur ces maigres épaules. Son regard se tourna donc vers cette personne, une jeune femme plus particulièrement. Elle était belle, ses cheveux châtains étaient ondulés et lumineux et ses yeux bruns sombres, ce qui créaient un parfait contraste. La jeune fille rabaissa aussi vite le regard, elle avait honte d'avoir attiré l'attention de cette manière, le regret la prenant encore plus qu'auparavant
_Tu n'as pas à avoir honte tu sais !
_Je... Merci.
Le merci de la jeune femme se termina en un murmure, ce qui provoqua comme réaction de la part de l'autre jeune femme un sourire et le croisement de leurs regards. Elles se sourirent lentement, avant que la jeune adolescente ne s'emmitoufle dans cette couverture avec un peu plus de dextérité, elle n'avait plus tellement de se battre pour sa convoitise et semblait de plus en plus regretté de se retrouver dans cet endroit, dans le froid de la nuit ainsi que dans sa pénombre.
Ses yeux marrons se posèrent sur ceux de sa sauveuse, son geste avait été véritablement bon, rassurant, mais elle en gardait une honte au fond d'elle cela montrant qu'elle n'avait pas cette habitude d'être dans le besoin. Son regard remplis de nouvelles larmes se reposa rapidement sur le sol.
_Je... Comment puis-je vous remercier ? Et puis nous nous connaissons pas... Je... Je veux dire, pourquoi m'aider, alors qu'on...
_ Wow, commences tout d'abord par te calmer. Je ne vois pas pourquoi tu t'emballes de cette manière. Tu semblais être dehors depuis plusieurs heures, alors je suis venue t'aider ! Tu n'as donc aucun droit de me remercier ! Oui nous nous connaissons pas, mais tu vas te présenter, comme cela nous en serons quittes.
_Je... Je m'appelle Evalia...
_Beau prénom en tout cas poulette ! Moi c'est Manon !
_Enchantée... de vous connaître...Manon.
Un soupir se fit entendre, il venait tout droit de la bouche de Manon, faisant une nouvelle fois baisser le regard de la jeune Evalia, sentant d'elle-même qu'elle avait encore dit une bêtise.
_Tutoyons-nous tout simplement! Sinon pourquoi te retrouves-tu dehors, tu dois avoir quoi ? Seize ans !
_Oui... J'ai quitté le domicile de ma mère pour retrouver mon père que j'ai perdu de vue il y a dix ans, mais je n'arrive pas à trouver son immeuble, alors que tout le monde semble savoir où il se trouve, mais bon.
_Pas facile ! Sinon penses-tu que tu serais mieux au chaud, j'habite chez un ami depuis assez longtemps, il n'oserait pas refuser une de mes demandes !
_Oui, si cela ne vous... enfin ne te dérange pas et ne dérange pas ton ami.
_Non ne t'en fais pas, je te l'ai dit il accepte toutes mes demandes, et s'il refuse, je lui en ferait voir de toutes les couleurs, sinon je ne m'appelle pas Manon !Ensuite on verra pour t'aider à retrouver ton paternel !
Un rire enfantin sortit de la bouche d'Evalia, elle semblait bien plus rassuré, elle prit ensuite la main que Manon lui tendit. Elle se sentait un peu plus rassurée, bien qu'elle se faisait beaucoup d'illusions sur l'ami qu'elle allait lui présenter.
Le trajet se fit sous d'innombrables discussions, se basant sur la vie des deux jeunes femmes, elles apprenaient à se connaître, bien que l'inquiétude se faisait ressentir pour la jeune adolescente de seize ans.
La marche fut longue, durant approximativement une bonne dizaine de minutes, les deux jeunes femmes s'arrêtèrent, même si se fut Manon qui retint par la manche Evalia, riant en la voyant surprise d'un arrêt si « brusque ». La force avait quand même fait reculer de quelques pas l'adolescente.
Evalia la regarda, incrédule avant de regarder la bâtisse devant elle. La bâtisse était immense, -Une tour-, son regard s'éleva jusqu'à s'arrêter sur le nom présent, ses membres tremblaient, elle venait de comprendre. Cette tour était celle qu'elle avait tant chercher, mais non, ce n'était pas possible. Elle soupira discrètement, alors que Manon rit en la voyant si surprise, la prenant par le bras et l'emmenant dans l'ascenseur sous le regard stupéfait des employés de cette même tour.
_Tu es amie avec Tony Stark ?
_Oui pourquoi ? Cela t'étonnes tant que cela ?
_Je... Je ne savais pas.
_ Est-ce que regardes au moins les informations ?
_Ma mère préfère que je ne m'intéresse pas aux informations, mes études sont bien plus importantes selon elle.
_Oui l'apprentissage est important, mais pas au point de renier les informations, fit Manon tout en riant, détendant la jeune femme. Aller on y est ! Tu peux entrer Eva, tu me permets de te surnommer Eva ?
L'adolescente hocha la tête, avant de voir un homme relâcher son verre de Whisky sur le sol, dispersant le liquide s'y trouvant sur la moquette se trouvant sous le canapé sur lequel il était assis. Il semblait âgé d'une quarantaine d'années, il s'approcha de son amie, le regard sombre.
_Tu aurais pu attendre avant de partir ! Ok, ton voyage en Olympe ne t'as pas fait plaisir, mais Marshmallow, tu n'étais pas obligé de partir en claquant la porte et en embarquant une de mes plus précieuse couverture ! Tu sais combien elle m'a coûté ?
_Mais on s'en fiche de ta putain de couverture Champignon ! Tu sais elle a même été très utile ! J'ai pu aider une jeune fille à ne pas mourir de froid ! Alors au lieu de regarder au prix d'une couverture, regarde son utilité !
_Marshmallow...Attends c'est elle la fille que tu as aidé ?
Son regard se posa sur la jeune fille quelques instant avant de retourner dans celui de son amie qui hocha la tête.
_Oui et si tu veux savoir cette fille a un prénom totalement adorable et elle est très sympathique, même si elle semble encore assez timide. Alors merci de ne pas la braquer, et puis je lui ai promis de retrouver son père. N'est-ce pas Evalia ?
_Oui... Oui... Manon m'a aidé monsieur Stark, ce qui est vraiment gentil de sa part. Je vous promets de ne pas vous déranger plus de trois jours.
_Evalia tu ne déranges pas, je te l'ai dit ! Et puis, Tony n'a rien à dire avec moi, si j'accepte, tu es la bienvenue !
Un nouveau sourire éclaira celui de l'adolescente, sautant dans les bras de Manon pour la remercier, bien qu'au fond, finalement, elle était bien plus prêt de son père que prévu. Il était là, face à elle, et il ne semblait pas l'avoir reconnu. Il soupira et tira le bras de la jeune femme et celui de Manon, allant vers la chambre de son amie. Il ne semblait pas tellement content d'avoir une nouvelle résidente dans sa tour déjà pleinement remplie de la totalité de ce qui semblait ses amis.
Il soupira, ouvrant la porte du pied.
_Et bien puisque Manon va t'aider, tu dormiras dans la même chambre qu'elle, je n'ai plus d'autres chambres. Bon Manon, toi tu l'installes.
_Oh champignon s'énerve encore pour rien.
_Attends j'ai le droit de m'énerver, tu m'apportes une adolescente fugueuse à la recherche de son père, alors que je n'ai plus de place chez moi.
À la fin de sa phrase, il partit assez rapidement, laissant les deux femmes l'une face à l'autre. Evalia aida sa nouvelle amie, la remerciant encore de tout ce qu'elle faisait pour elle, l'aidant à faire gonfler un matelas pour les trois nuits qu'elle accomplirait dans cette tour. Les discussions se firent bien plus rapides, alors qu'au loin la voix du propriétaire de la tour se faisait entendre, s'en prenant à l'un de ses amis, Captain América, l'insultant, transformant sa colère contre les deux jeunes femmes en insultes sur ses amis assez proche de lui, souvent le surnom d'éléphant sur pattes ressortit, mais d'autres.
_Je voulais savoir Manon, est-ce de ma faute, s'il agit comme cela ?
_Mais non ! Evalia tu n'y es pour rien d'accord ! Il va se calmer, et on attendra qu'il sera calmer pour le retrouver ton père. Car sans lui, on pourra guère toucher son matériel.
_D'accord.
Les jours passèrent, neuf jours pour être plus corrects. Les deux jeunes femmes s'étaient énormément rapprochés, l'adolescente considérait déjà Manon comme la grande sœur qu'elle n'avait pas. Le jour de la découverte était enfin présent. Manon regardait Evalia, endormit sur son épaule. Elle la trouvait adorable, bien que trop mature, plus mature que son ami richissime ce qui faisait souvent peur. Pourtant elle l'avait observé. Tony s'approchait justement des deux jeunes femmes.
_Réveilles ton amie s'il-te-plaît Marshmallow ! L'heure des retrouvailles avec son père ont sonné !
_Oui, on arrive! Dit-elle avant de le voir partir et de secouer son amie. Eva... Eva, réveilles-toi poulette !
_Manou non...laisses moi dormir...
_Aller debout marmotte, sinon c'est moi qui vais te lever et tu regretteras de ne pas l'avoir fait toi-même.
_Oki oki...Fit elle tout en se levant. Manou' qu'est-ce que je fais si on ne le retrouve pas ?
_Eva, je te promets on va le retrouver et puis on se reverra, tu reviens quand tu veux, on en a déjà parler.
Les deux femmes sourirent tout en se faisant une nouvelle fois un câlin. Elles avaient du mal à ne plus être ensemble bien qu'elles ne se connaissaient que depuis neuf jours à cause des nombreuses farces qu'elles avaient commises envers le propriétaire des lieux, ou aux autres membres de l'équipe.
L'arrivée dans l'atelier de Tony se fit simplement, elles étaient silencieuses, alors que Tony les regardait assez froidement. Un geste lent de Tony fit avancer la jeune femme, mais aussi Manon qui sourit calmement.
_Bon, ce n'est pas que je ne t'apprécie pas et que je n'apprécie pas tes farces à mon égard avec Manon, mais j'aimerais que tu voles de tes propres ailes et que tu retrouves ton père. Donc on va te le retrouver. C'est aussi simple que cela !
_Champignon ! On dirait vraiment que tu veux te débarrasser d'Eva, tu n'as pas honte ?
_Absolument pas ! Bon ton Prénom, c'est simple c'est Evalia. Date de naissance et lieu de naissance ?
_Le jour de la Saint-Valentin il y a 16 ans...Et je suis née ici, bien que je n'y ai presque pas vécue.
_Quoi ??? T'es née le jour de la saint-valentin ! La chance si tu as un petit copain Eva. Fit son amie en riant.
_Manou ! Tu sais on pense plus à la Saint-Valentin qu'à un anniversaire le quatorze février !
_T'as raison !
_C'est pas bientôt fini vos commérages ? J.A.R.V.I.S tu as entendu ? Cherche le père d'une jeune fille du nom d'Evalia née à New-York le jour de la Saint-Valentin il y a 16 ans.
_Pas besoin de chercher bien loin Monsieur, son père se trouve être vous Monsieur.
Le sourire victorieux de Tony se transforma sous l'effet de la surprise tout comme celui de Manon.
_Quoi ?? Champignon est papa ?! Mais c'est une blague ?! Et t'as pas reconnu ta fille ???
_Mais... Comment veux-tu... je... je ne l'ai plus vu depuis dix ans.
_Tu te permets donc d'oublier ta fille tout ce temps ?! Non, c'est trop là Champignon ! Eva viens on va faire un tour.
Le regarda d'Evalia était aussi sombre que celui de Manon, les deux jeunes femmes sortirent rapidement. La Déesse Grecque regarda la nouvelle fille de son ami et sourit ensuite, la prenant dans ses bras et la rassurant, elle ne comprenait pas pourquoi son ami n'avait pas reconnu sa fille qu'était Evalia. Ses caresses étaient tendres avant de devenir bien plus confiants.
_Manou... Je crois que je devrais rentrer chez ma mère.
_Ne dis pas de bêtises Eva, on est amie et il est hors de question que je te laisses partir à présent, tu es comme une sœur et les sœurs ça restent ensemble compris ? Bon bien, allons-nous embêter l'un des nôtres ?
_Oh oui bien évidemment !
Un sourire s'afficha une nouvelle fois sur le regard des jeunes femmes. L'aventure ne faisait que commencer !
Car oui, tout allait tellement changer... Les deux femmes se soudèrent en devenant plus que des simples sœurs de cœurs, elles étaient les meilleures amies du monde ; faisant farces, attrapes et attaques surprises sur chacun des membres de l'équipes, et surtout Tony Stark. Qui sème le vent, récolte la tempête non ?
.....
LUAES en ligne ^^ C'est une nouvelle version de la fugue ^^
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