Point de vue de Avrile

Je reste bouche bée. 

Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais hors de la voiture, debout devant lui. Il avait l'air... différent. Je parle de son regard ; ses yeux ont l'air sombres. Matt enfuit ses mains dans ses poches et me fixe droit dans les yeux.

-Matt : je suis rentré hier et je.. j'étais juste venu voir une tante, elle est malade. J'allais partir quand je t'ai aperçu qui sortais...

Mais j'écoutais rien de ce qu'il disait. Je me demande pourquoi il me donne des explications comme si il était obliger, ou alors  il veut se justifier mais de quoi ? Et pour la première fois je vois un mec qui bègue. Le plus surprenant c'est que ça soit lui, M.Pokora.

-Matt : tu connais le docteur Joe ?

-Moi : hein ? Oh j'écoutais pas. Tu dis ? (Reviens à la réalité)

-Matt : le docteur Joe.. comment le connais tu ?

Je fronce les sourcils.

-Matt : désolé, j'ai juste vu son nom sur l'enveloppe que tu tiens.

-Moi : c'est mon docteur. Je viens de découvrir que j'étais malade et il m'a juste prescrit des médicaments et une liste de...Matt ?

Il est devenu pâle, les yeux grand ouvert. Merde, je comprends vite et secoue la tête.

-Moi : oh non non! C'est pas grave, c'est juste de l'anémie! (Lui prend la main) c'est juste de l'anémie falciforme!

Il prend une profonde respiration et met une main sur mon épaule.

-Matt : bon sang...la prochaine fois dis moi avant ce que tu as et après tu dis que tu es malade ok ?

-Moi : je suis désolée...

-Matt : mais non, de toute façon l'anémie falciforme..

-Moi : je ne parle pas de ça Matt.

Je serre sa main et le fixe droit dans les yeux. Un peu nerveuse, mais je dois le faire. J'ai envie que tout aille bien dans ma vie, si je commence par lui...

-Moi : je suis désolée pour ce que j'ai dis la dernière fois qu'on s'est vu. Je suis désolée. Et si tu veux je..je t'invite chez moi.

Il retire doucement sa main. Et le gêne s'installe à nouveau. Je connais se regard, et j'ai encore fais une gaffe. Mais j'en peux plus..c'est si fatigant d'essayer de lutter contre quelque chose qui nous tient à cœur.

-Moi : viens chez moi ce soir. Si tu ne viens pas alors je saurai que tu as choisis l'option la plus probable. Celle de ne pas vouloir d'une fille comme moi dans ta vie.

-Matt : une fille comme toi? Avrile..

-Moi : (le coupe) et si tu viens, je saurai alors que tu as cesser de lutter et que tu as choisi l'option deux . Celle de me donner ...une chance de créer quelque chose avec toi.

Il ne dit rien pendant un moment. Il décide enfin à parler :

-Matt : Avrile, on est pas du même..

-Moi : au revoir Matt.

Je monte dans ma voiture et démarra en vitesse. D'accord! -Moi,M. Pokora , aucun avenir, mais si on tente notre chance, si on essai, je lui donnerai tellement plus que ce qu'il veut..pour le moment, je vais occuper mon temps à faire mes courses, à acheter mes médicaments, et surtout faire quelque chose pour Julie car je ne fais que penser à elle. Est ce qu'elle va bien ? Pourquoi je suis inquiète pour elle ? Merde...
Mon panier remplit, je me dirigeais vers la caisse quand je vois Michel, le grand frère de Julie. Lui aussi vient payer,. Mais juste une pastèque..

-Moi : hé...Michel ?

-Michel : ah, t'es là toi..salut.

Il m'embrasse sur la joue et se met derrière moi.

-Moi : ca va ?

-Michel : c'est pas la grande forme on peut dire..je ne sais pas ce qu'il se passe entre toi et ta jumelle blonde, mais faut vite régler ça.

-Moi : (inquiète) qu'est ce qui te fait dire ça?

-Michel : Julie ne va pas bien Avrile.

Je l'attire en dehors de la ligne et va dans un coin.

-Moi : elle est malade? Que s'est t-il passé?

-Michel : Avrile...papa est très malade et je ne sais pas pour mais Julie a l'air plus abattue que depuis ce jour..

-Moi : ...

Un fois hors du supermarché J'en profite pour discuter avec Michel ; j'ignorais que tout allait si mal pour elle, voilà pourquoi je me sentais mal. Ma Julie est entrain de vivre un enfer, et moi je ne suis pas avec elle. Julien est toujours hospitalisé et Emyli n'a pas de quoi lui payer son opération, du coup les médecins surveillent la santé de Julien de très près,mais jusqu'à quand ? Et puis Julie ne parle pas beaucoup, elle mange à peine et est souvent ou côté de son père. Le plus dur a  été de découvrir qu'ils avaient changé de maison...ils ne pouvaient plus payer le loyer alors une bonne amie d'Emyli à accepter de la louer sa maison pour quelques temps, le temps qu'ils trouvent une maison. J'écoute attentivement Michel, alors qu'on prenait tous les deux un petit déjeuner dans un fast food au coin de la rue, enfin lui surtout car moi je ne buvais que de l'eau.
Je ne peux pas faire grand chose : ces gens sont comme ma famille et je sais qu'ils ne voudront pas de mon aide financièrement, ils vont prendre ça comme une insulte, je connais tante Emyli très bien! (Je l'appelle comme ça depuis mon enfance) , je ne sais pas quoi faire..

-Moi : je peux faire quoi ?

-Michel : être présente. C'est tout! Tu sais déjà que financièrement on ne veut..

-Moi : je sais, je sais. Et c'est bien dommage..je pourrais enfin faire quelque chose d'utile de mon argent et sauver tonton Julien..(soupir) c'est vrai que je vais devoir suivre mon traitement mais la vie de tonton est si..

-Michel : (inquièt ) traitement pour quoi ? Contre quoi ?

-Moi : euh non c'est rien! (Sort mon portable) tu peux me donner votre adresse?

-Michel : désolé. Mais ça , tu vas devoir demander à Julie! Je ne veux pas me mettre entre vous (lève les mains) je vous connais hein...

-Moi : oui mais cette fois c'est différent! Je lui ai tellement voulu de m'avoir laissé seule cette nuit alors ce ces mecs ont...(secoue la tête) bref. Où je peux la trouver?

-Michel : elle travaille dans un restaurant pas loin de la tour, je vais te donner le nom. C'est le..

Et oui. Je vais régler ma vie, je n'ai pas à vivre dans le passé. Ma meilleure amie,mon unique amour, ma mère, mon père, ma seconde famille..je ne peux rien perdre de tout ça. Je ne me rendis pas chez moi tout de suite, mais au '' Café Light '' restau, il est plus de 14h. À peine arriver que je remarque Julie. Dans une tenue de travail rouge, les cheveux en queue de cheval, elle prenait la commande d'un gros monsieur. Le coeur serrer, je fais en sorte de ne pas entendre sa voix cette nuit là qui me disait de rentrer par mes propres moyens ou encore ces hommes...je respire et avance.

-Moi : ...Julie ?

Elle arrêta son geste et se retourne. Elle avait l'air fatigué, des cernes sous les yeux et sans maquillage. Je sais qu'elle essai de rassembler beaucoup d'argent pour l'opération de tonton. Elle se gratte le front et ne semble pas surprise, elle bat les cils et se grata la gorge ... là je sais qu'elle cache son envie de pleurer. Elle a aussi une fierté, je la connais comme si je l'avais fait! Elle affiche ce caractère froid car elle souffre et son regard aussi montre un secret, seule moi peux voir et c'est tant mieux, elle me dira le moment venu mais là..je dois lui rappeler que je suis là et que je suis désolée..

-Moi : tu..

-Julie : hum je vais juste prendre cette commande et je suis à toi. Ok ? (Se retourne vers le monsieur) vous avez dit un coca light, et deux..

-Moi : Julie..

-Julie : (écrit) Avrile je n'ai pas beaucoup de temps. Alors je dois faire..

-Moi : (envie de pleurer) je te demande pardon..

Silence. Elle arrête d'écrire mais ne se retourne pas pour autant. Elle ne va pas tenir..et avec sa fierté, elle va se forcer. Je la fais pivoter et la serre contre moi, une main sur sa tête, retenant mes larmes.

-Moi : je te demande pardon Julie. J'aurai jamais dû te chasser de la sorte. Je t'en prie excuse-moi! (Pleure) j'ai eu peur en étant seule et je me suis énervée, pardon..et je te promets de ne plus jamais te laisser seule. Surtout en ce moment..je suis là, d'accord? Et je ne vais plus jamais te laisser tomber. Julie pardonne moi!

Silence.

D'un coup, j'entends ses sanglots dans mon dos. Elle a lâché et je suis choquée. Jamais je ne l'ai vu pleurer , pas depuis la mort de mes parents. Je la serre très fort et elle fait autant.

-Julie : Avrile...papa va mal et je ne sais pas si je il va s'en sortir.. Avrile j'ai peur..

-Moi : il est un battant, tonton ira bien j'en suis sûr! Dieu est juste avec les bon Julie..il sait que tout ira bien.

.......: Hé les poupette! C'est vrai que c'est touchant mais ma bouffe, j'ai la dalle moi!

-Moi : (lâche Julie) va dans la voiture d'accord? Je vais dire un mot au chef du restaurant.

Elle secoue la tête et sort. Je regarde l'homme sur la table.

-Moi : Julie n'est plus serveuse ici! Espèce de mal poli (part )

Quelques minutes plus tard je rejoins Julie dans la voiture. Elle s'était presque endormi sur le siège à côté du volant.

-Moi : je vais te ramener chez..

-Julie : Avrile...je veux rentrer chez ma mère. Je dois être avec papa, tu comprends?

-Moi : oui je comprends...je sais que tu vas mal le prendre mais si je peux aider tonton financièrement...non laisse moi finir! Juste une fois, je veux faire quelque chose de bien avec mon argent Julie.. là on parle d'une vie, pas d'un voyage à Monaco ou en Inde..mais de tonton. Alors tu veux bien ? (La regarde)

Elle respire, ferma les yeux et appui sa tête.

-Julie : d'accord..je te laisse le soin de tout faire mais à une condition..

-Moi : laquelle?

-Julie :..tu dois absolument m'offrir un paquet raisin sec, j'en ai pas mangé depuis mon départ de la villa.

Je ris et démarra la voiture. Elle sourit, mine fatigué, et le pousse un peu . Elle m'a manqué. C'est fous le lien qui peu avoir entre deux personnes qui ne sont même pas lié par le sang, le lien du cœur est plus fort, n'est ce pas ?