[ ce post est centré sur Ésus ]

Après avoir marché pendant des heures dans les vallées du monde des Dieux, le brun tomba sur une forteresse qui n'augurait rien de bon. Elle était noire, tout comme les nuages qui se trouvaient au dessus d'elle. Les corbeaux qui croassaient étaient la seule chose audible. Il déglutit alors, essayant de vaincre cette peur qui s'empara de lui.
Lorsqu'il entra, un gong se fit entendre. Un seul coup, annonçant que c'était un dieu. Il fut rassuré : les parques l'avaient reconnu. Esus avança une bonne dizaine de minutes dans un environnement sombre et inquiétant. Il n'en voyait plus la fin quant il vit une lumière rouge au loin. Lorsqu'il l'atteint, trois femmes l'attendaient.

Les parques.
Grandes, inquiétantes et silencieuses, elles coupaient des fils de leur longs doigts.
Ces fils, Esus les connaissait déjà : ce sont les fils du destin. Chaque dieu comme humain en possède un. Si ce fil est coupé, mortel ou immortel, son propriétaire décède.
Le dieu se racla la gorge et fit une courbette, annonçant sa présence.

Esus : - Honnorables parques ... je m'adresse à vous en ce jour afin de vous demander un service.

Clotho releva la tête.

Clotho : - Dieu, as tu quelque chose à nous donner en échange de ce service ?

Esus sortit un coquillage. Il semblait annodin, mais contenait une magie telle que les trois parques froncèrent les sourcils dès qu'il le sortir.

Esus : - Je vous offre ce coquillage. Il est bien celui dont la grande Aphrodite est sortit lorsqu'elle est née.

Lachesis : - Honorable Dieu, nous parlons enfin d'égal à égale. Cet échange nous profiterait beaucoup, alors avec l'autorisation de mes sœurs, nous acceptons.

Clotho hocha la tête. La deuxième sœur, Atropos, semblait septique. C'était la parque destinée à couper les fils de la destinée. Elle finit par hocher la tête, sous le regard impatient de ses sœurs.

Atropos : - Quel est ce service dont tu parles ? Un humain a tué ? Ou un dieu ?

Esus : - Rien de tout ça mesdames. J'aimerai effacer une partie de mon passé.

Ceci ne manqua pas de surprendre les sœurs. Ce n'était pas commun qu'un dieu souhaite effacer son passé, sachant qu'ils sont immortels. Pourtant, elles approuvèrent d'un signe de tête.

Lachesis : - Dis nous en plus, Dieu.

Esus : - Il y'a une partie de mon passé que j'aimerai effacer. Il n'y a rien de plus à dire. Elle début il y'a 7 ans, en mars et finit il y'a quelques jours.

Clotho : - Dieu, nous acceptons ta demande. Mais saches que c'est un jeu dangereux. Nous pourrions couper ton fil à jamais, tu sais très bien ce qu'il arrive dans ce cas ...

Esus : - Je le sais, honorable Clotho. Mais je n'ai pas autre choix.

Atropos : - Autre chose, dieu. Il est possible que nous ne sommes point précises. Sur une vie d'humain, cela serait plus simple mais sur une vie d'immortel ... le fil est plus long, les périodes plus courtes et donc moins précises. Ton passé pourrait être légèrement plus effacé.

Esus : - Ce n'est rien. Tant que ça n'affecte pas mes proches.

Lachesis : - Cite les, nous veillerons à ce qu'ils ne soient pas affectés.

Esus : - Mes frères et ma sœur. Alissa. Et enfin, Ashkore.

Clotho : - Nous allons procéder à l'effacement. Suis nous.

Elles s'avancèrent alors, enfin plutôt volèrent jusqu'à un énorme fuseau, rouge de fils. Atropos déroula un fil à l'aide de ses longs doigts. Esus devina que c'était le sien. Tout se fit très vite. Clotho coupa le fil à deux endroits, Lachesis le noua à nouveau et Atropos le frôla afin de le rendre comme neuf. Esus était agenouillé au sol, comme si un poids s'était écrasé sur son torse. Il allait relever la tête pour les remercier mais il oublia alors ce qu'il faisait là. Il lâcha le coquillage et se teleporta alors à un endroit au hasard : le lac paradisiaque où il était la dernière fois.

Les parques avaient mal coupé. Esus avait oublié sa rencontre avec Ashkore. Lui non, étant donné que les parques avaient veillé à ne pas altérer son passé. Pourtant, elles avaient réussi leur mission : plus aucune vidéo de Esus n'existait. Personne dans l'industrie de la pornographie n'avait couché avec lui. Enfaite, personne n'avait jamais couché avec lui.