nda : BIEN LE BONJOUR !
oui, c'est bien un bonus que vous voyez là x) chose rare, mais je ne pouvais pas me décider à abandonner Orion a son triste sort. du coup, voilà une petite lettre qu'il a écrite. bonne lecture !

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Mon cher Zéphyr,

   Un an. Waouh. Que le temps passe vite. Enfin, sans toi, je t'avoue que c'est lent. Très lent.

   Je me souviens si bien de toi, et ça me donne encore plus la frousse du jour où je serai allongé sur un lit d'hôpital avec des câbles qui me sortent de partout, et que je me demanderai 'c'était quoi son prénom déjà ?'.

   T'adorais regarder les étoiles. Je me rappelle, quand on s'allongeait sur le toit. Tu m'apprenais plein de choses. On comptait les étoiles filantes en faisant des vœux. D'ailleurs, tu m'avais dit de faire tout le temps le même vœux, comme ça les étoiles seraient obligées de l'exaucer, parce qu'on les soûlerait.
   Et puis ça s'est aggravé. Tu fumais, tu buvais. T'avais les yeux rouges et des cernes immenses. Tu ne dormais plus, tu ne mangeais plus, tu hurlais. T'insultais les gens que tu aimais tant, avant.
   Je ne t'ai plus compris. Et je m'en veux. Je m'en veux de ne pas avoir plus cherché à te comprendre. Maintenant, je crois que j'ai compris. T'as choisi une solution assez simple pour t'en sortir, après tout. Mais as-tu pensé à moi, au moment de sauter ? T'es-tu imaginé à quel point je ne pouvais vivre sans toi ?
   Dis moi, que faire quand une personne me manque en permanences ? Le matin en me réveillant, le midi en déjeunant et le soir en dormant ? Quand son rire résonne un peu partout où on va ? Quand son sourire collé à son visage apparaît lorsqu'on ferme les yeux ? Dis moi, que faire quand cette personne a rejoint les cieux ? Cette personne, Zéphyr, c'est toi. Que faire sans toi ?
   Mon Dieu, je suis si niais, j'ai honte.

   Je ne dis pas que cette lettre aura le pouvoir de te ramener, mais ça me donne le sentiment de véritablement m'adresser à toi ; comme si tu étais encore là. Je vis dans une sacrée illusion, hein ? Ma vie entière est une illusion.

   Ce soir, j'ai pris une bonne résolution : je ne veux plus pleurer ta mort. Je veux me raccrocher aux beaux souvenirs de nous deux qu'il me reste, et non pas continuer à me lamenter. Parce que même si tu me manques affreusement, et que la vie n'est pas la même sans toi, ton dernier souhait est que je passe au-dessus de tout ça ; et je le respecte.
   Donc dis moi, Zéphyr, es-tu fier de moi, peut importe où tu te trouves en ce moment-même ?
   Je ne sais toujours pas si je crois ou non à un quelconque paradis, mais je me permets de croire que tu es là-haut. De toute façon, on ira tous au paradis foutre l'enfer, tu te souviens ?

Tu me manques.

Orion.