Chapitre treize [Partie 2]

Tout le monde se retourna d'un coup. Et nous fîmes fasse à un homme dans la cinquantaine, un bel homme pour son âge, avec beaucoup de prestance, de charisme et de classe.

- Andrew. Salua Matteo.

Chacun serra la main, du Grand Chef, puis se fut mon tour.

- Cleamarta Durant, je suppose ? Me dit-il en attrapant ma main pour me la baiser.

- Oui, monsieur.

- Pas de monsieur qui tienne, appelle-moi Andrew comme tout le monde. Nous nous verrons plus tard dans la soirée. Profitez les jeunes. Dit-il en nous quittant pour rejoindre le bar.

- Tu lui as fait bonne impression. Me dit Thom.

- Mais j'ai rien dit.

- Il est très observateur. Si tu peux l'appeler Andrew dès la première fois, c'est que tu lui as plus. Ajouta Pierre.

- Bon, tant mieux alors. Il a l'air de bien vous aimez.

- On fait bien notre boulot, on lui donne l'argent en temps et en heure, on n'entend jamais parler de nous et on ne cause pas de problème avec les autorités. Pour le reste c'est un peu du foutage de gueule. M'expliqua Matteo.

- C'est qu'une façade, le jour où l'un de nous est dans la merde, il va vite nous oublier. Ajouta mon cousin.

- Pour eux, tu n'existe que si tu bosse bien. Compléta Maria, à qui je n'avais pas encore parlé.

- On est une famille et on ne peut compter que sur nous. Termina Danial. 

Toute la petite bande acquiesça et je savais qu'à cet instant ils pensaient tous à leur ami décédé un an plutôt. 

***

- Très jolie ta robe au fait. Me complimenta Maria, alors que nous étions aux toilettes pour nous laver les mains avant le repas.

- Je ne suis pas dupe Maria, qu'est-ce que tu prépares ? Ta gentillesse de ces derniers jours sonne faux. Dis-je franchement.

Soudainement son attitude changea. Son visage d'ange affiché depuis quelques jours se dissipa pour  laisser place à celui de la pétasse que je lui connais depuis le début de l'été. 

- J'ai réfléchie, dit-elle avec un sourire mauvais, pourquoi être une peste avec toi et passer pour la méchante aux yeux de Matt ? D'ici un mois tu seras partie reprendre ta vie loin d'ici. Dit-elle avant de tourner les talons.

Elle n'a pas tord. Dans un mois je quitte le sud et retourne à ma vie. Et si je dois être totalement honnête, je ne sais pas si aujourd'hui j'en ai toujours envie. Quitter le soleil, la plage, la bande, mon cousin, Matteo ? Sentant la panique et les larmes monter. Je chasse ces idées de ma tête et retourne m'asseoir à table aux côtés de mon, pour le moment, petit ami. J'aurai bien assez de temps en un mois pour pensez à mon départ et surtout pour en parler avec Matteo.

Andrew vient prendre place sur la dernière chaise de notre table et je remarque par la même occasion que nous sommes au centre de la salle de réception. Nous sommes le noyau de toutes les tables, qui se disposent en couronne au tour de nous.

- Vous semblez perdu ma chère. Me ramena à la réalité le Grand Chef.

- Je n'avais pas fait attention à la disposition des tables jusque là. Dis-je bêtement.

- Comme la soirée est à Monte cette année, nous sommes à la table d'honneur. Me répondit simplement Matteo. Détends-toi. Me chuchotât-il dans l'oreille.

Le repas se passa très bien, mais je dû, malheureusement, exposer ma vie et les raisons de mon entrées chez les Tigres devant tout le monde. En voyant ma réticence au début, Andrew m'avait encouragé à me livrer, disant que nous étions une grande famille, que nous ne devions rien nous cacher. Même si la bande était déjà au courant de mon histoire, ainsi qu'Andrew, la raconter devant des personnes m'étant totalement inconnue avait été gênant.

***

A la fin du repas, les tables furent poussées contre les murs et ainsi se révéla une grande et belle piste de danse.

- On y va ? Demandai-je à Matteo.

- Mauvaise idée, je ne sais pas danser.

- Alors suis-moi, laisse-toi aller sur la musique, mais ne me marche surtout pas sur les pieds. Dis-je en le tirant sur la piste, déjà prise par plusieurs couples.

Un pied sur le plancher et un slow magnifique commença. Matteo m'attrapa par les hanches et dans un mouvement doux il commença à se laisser aller. Complètement perdu dans ses yeux, je ne vis qu'après que Pierre et Stef, dansaient juste à cotés de nous. Comment je vais pouvoir le quitter ? Je tiens beaucoup trop à lui. Je me suis attachée si vite. Matteo Stof que m'as-tu fais ?

Je collais ma tête contre son torse, mon souffle dans son cou et profitai du moment présent.

- Dans un mois tout est fini. Dis-je malgré moi.

- N'y pense pas. Lâcha-t-il.

Je levais la tête, l'embrassa et la musique se termina. Commençant à étouffer, je décidai d'aller prendre l'air dans le jardin privé de la salle de réception. Matteo, eu la bonne idée de ne pas me suivre. Pour le moment, j'avais besoin d'être seule, pour digérer l'idée que m'avait mise en tête Maria.

- Bah, alors blanche neige ... Me taquina mon cousin, en déposant sa veste sur mes épaules.

- Je ne sais pas si je veux que tout cela s'arrête Thom. Avouai-je en posant ma tête sur son épaule.

- Crois-moi cette vie c'est de la merde.

- Je ne parle pas de tout l'aspect criminel, rassure-toi. Mais le fait d'appartenir à quelque chose, savoir que vous êtes là si je tombe.

- Et Matteo. Dit-il à ma place.

- Et Matteo ... Répétai-je.

- Tu l'aimes ? Demanda-t-il sérieusement.

- Ouh la ! Aimer c'est un grand mot. Mais je tiens à lui, beaucoup plus que je le voudrais.

- Alors profite, oublie le temps et tu verras à la fin de l'été. M'encouragea-t-il en m'embrassant le haut du crane. Mais surtout ne tombe pas amoureuse.

- Comment ça ?

- Matteo est comme un frère pour moi, tu le sais. Malgré tout c'est un connard avec les filles. Il n'a jamais réussi à réellement s'attacher et je peur qu'il te fasse souffrir. Clea je prends sur moi, mais par pitié protège toi. Je n'ai pas envie d'avoir à te ramasser à la petite cuillère. D'autant plus, que s'il y a un problème entre vous, je n'aurai pas d'autre choix que de me rallier à lui. M'expliqua-t-il.

- Je comprends. Merci Thomas.

- Prends ton temps pour revenir à l'intérieur, je te laisse ma veste. Me dit-il avec un petit sourire, avant de me laisser de nouveau seule.

Je restais quelques minutes de plus dehors, réfléchissant aux paroles de mon cousin. Lui je l'aime ça c'est sûr ! Qu'est-ce que je ferais sans lui ? Après avoir, bien pris l'air je décidai de renter pour rejoindre les autres.

- Ça va mieux ? Me demanda Matteo inquiet en passant son bras sur mes hanches.

- Beaucoup mieux. Lui répondis-je. Je suis désolée.

- Tu sais que je suis là, si tu as besoin de parler.

- Oui. Dis-je en lui offrant mon sourire le plus sincère.

- Je dois aller parler avec Dan, le chef des Ruffalo. Je peux te laisser ? Me chuchotât-il à l'oreille.

Je l'embrassai rapidement et le laissai partir, quant à moi je décidais d'aller prendre un verre de vin blanc.

- Alors c'est toi, la nouvelle poule de Matteo. M'aguicha un mec que je ne connaissais pas.

- On se connait ? Le remballai-je.

- Non, mais je te ferais oublier ton petit play-boy par contre, ma belle.

- Merci, mais nan merci. Dis-je en lui tournant le dos pour partir.

Mais c'était sans compter sur son insistance. Il m'attrapa le bras et me tourna face à lui violemment.

- Tu joue ta farouche, je ne suis pas assez bien pour toi ? Dit-il en posant sa main sur mon visage.

Sans que je ne puisse retenir ma main, une claque monumentale partie s'écraser droit sur son visage. Pour qui se prend-t-il celui-là ! Sérieusement, s'il veut qu'on se batte on va le faire, pas de bol pour lui j'ai eu l'un des meilleurs profs.

- Espèce de salle petite ...

- Petite quoi ? Résonna la grosse voix de Mick dans mon dos. Lâcha la et dégage ! Lui ordonna-t-il.

L'homme me regarda fou de rage, mais nous laissa seul Mick et moi.

- Jolie la claque. Dit-il en souriant. 

Je crois que c'est la première fois que je le vois sourire. 

- Merci et merci d'être intervenu, mais j'en serais venu à bout seule.

- Je n'en doute pas. Me dit-il sérieusement. Mais la famille, c'est fais pour s'entraider. Dit-il avec un petit clin d'œil. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top