Chapitre six
Merde ! Cette fois, je ne me laisserai pas distancer. Ça va bientôt faire trois semaines, que je suis là, et Thom recommence ses promenades nocturnes ! Sauf que cette fois, je saurais où il va. A peine, est-il sortit que je saute dans un pantalon, enfiles une veste, descends en trombe les escaliers, mais discrètement, pour ne réveiller personne. Je récupère les clés de voiture de ma tante et cours jusqu'à la voiture. Je démarre et rattrape rapidement la voiture de mon cousin. Je garde une bonne distance pour ne pas être vu.
Nous roulons depuis un bon quart d'heure et nous venons d'arriver dans un quartier de la ville que je ne connais pas. Soudain, mon cousin se gare sort de la voiture et entre dans une maison qui m'est inconnue. Par contre, je reconnais la voiture bleu de Stef, donc Pierre doit y être aussi, les motos des jumeaux, la voiture de Mick et le moto de Matteo, donc je pense qu'Maria doit aussi y être. C'est quoi se délire ? Se retrouver au milieu de la nuit, dans une maison, franchement pourri ! Après avoir attendu trois minutes, je sors de la voiture, fais le tour de la maison et m'approche d'une fenêtre éclairée. Effectivement, ils sont tous là, tous autour d'une table et bien trop concentré, sur je sais quoi pour me voir. Ça ne fait pas deux minutes que je suis en poste, qu'un chien aboie dans le jardin d'en face, me faisant sursauter. Tous les regards se tourner vers moi, alors je me baisse et cours comme je n'ai jamais couru, je monte en voiture et rentre en quatrième vitesse. Comme je n'ai pas été suivit, je me dis que personne n'a du me voir finalement. Je retourne me coucher, en me promettant de tirer ça au clair. Lorsque j'entends mon cousin revenir une heure après moi, je fais semblant de dormir paisiblement. Quand il vient se coucher, je voudrais lui hurler dessus pour lui demander des explications. Sauf que buté comme il est, il ne me dira rien. En plus, il aurait pu me parlé depuis que je suis arrivée et il ne l'a pas fais alors pourquoi le faire ce soir ? Ce qui m'agace encore plus, c'est que la bonne entente que j'avais jusque là avec le groupe, s'effrite de plus en plus. Les trois quart m'ignorent. Pierre m'adresse à peine la parole et Stef c'est pareil. Quand à Matteo, s'il me parle c'est pour m'envoyer chier. Alors je ne sors plus vraiment avec eux, je passe mon temps, avec ma cousine ou les jumeaux. J'aide ma tante à la maison, je m'occupe comme je peux. Ce qui aurait pu être les meilleures vacances de ma vie, commencent à tourner au vinaigre. Je regretterai presque les cours.
***
- Tu viens avec nous à la plage ? Me demande mon cousin, alors que je suis sur le lit, en train de lire un livre piqué à ma cousine.
- Nan, je suis dans un bouquin, que je voudrais le terminer. Répondis-je rapidement.
- Comme, tu veux. Bonne après-midi. avec un petit sourire.
Je ne répondis rien, le faisant souffler, mais je veux qu'il comprenne que son comportement m'agace au plus haut point. Je ne suis pas quelque chose avec lequel on peut jouer. Ils n'ont pas à me traiter comme il le font, c'est humiliant et blessant. Donc j'avais décider de changer les choses et d'arrêter de me laisser faire. Personnes ne voulait me donner de réponse, alors j'allais les trouver moi-même ! Lorsque Thomas quitta la maison, j'attendis quinze minutes, avant de sortir de la chambre. Et de descendre au rez-de-chaussée.
- Tu vas où Clea ? Me demande ma tante.
- Je vais rejoindre les autres à la page finalement. Lui expliquai-je.
- Thom vient de partir, appelle-le pour qu'il fasse demi-tour.
- Non, ne t'inquiète pas, je vais prendre le bus.
- Comme tu veux bonne après-midi.
- Merci, à ce soir. Dis-je en quittant la maison, mon sac de plage sous le bras.
Sauf que se sac n'est qu'un leur, car je ne vais pas la plage, mais à la maison d'hier. Il me faut trente minutes de bus pour gagner le quartier. Jusque là, tout fut assez simple, mais retrouver la maison, va être une autre paire de manche. Entre le jour et la nuit, rien n'est plus pareil. Finalement, il me faut encore un quart d'heure, pour trouver la fameuse maison. Si hier, dans la nuit elle semblait en mauvaise état, de jour, elle semble vraiment en piteuse état. Enfin pas très entretenu, le jardinet est plein de mauvaises herbe et le crépit demandait un bon coup de neuf, tout comme les volets aux fenêtres. Je m'avance vers le petit portail, comme il y a personne dans la rue, je le passe rapidement. Je courus jusqu'au petit perron, grimpai les trois marches et m'approchai de la porte discrètement. Comme aucun bruit, ne semblaient résonner à l'intérieur, j'attrapais deux fines barrettes de ma cousine, coincées dans mes cheveux et les introduit dans la serrure. En quelques seconde, le verrou, céda et la porte s'ouvrit dans un grincement, immonde. Quand je disais que je faisais les quatre cents coups, avec mon cousin étant petit et qu'il m'avait apprit pas mal de chose. Forcer une serrure en faisait partie. Sauf, qu'il ne pensait pas qu'un jour cela se retournerai contre lui. Je refermai la porte derrière moi et commençai mon inspection de la maison. La porte d'entrée, donnai sur un long couloir, avec des pièces de par et d'autre et un escalier montant à l'étage tout au bout. Je pris la première pièce à droite, c'est une salle à manger, avec dans le fond une cuisine et une porte fenêtre donnant sur un petit jardin. Tout est assez poussiéreux et très sommairement meublé. On voit que personne n'habite ici de façon permanente, mais ce n'est pas pour autant à l'abandon. Le frigo est rempli avec quelques bières et jus de fruit. Il y a un peu de vaisselle sale dans l'évier et de quoi grignoter dans les placards. Je décidai d'aller dans les autres pièces, notamment, la salle de réunion d'hier. Dans le couloir, j'empruntais la porte de gauche, et tombais sur un salon, aménagé de deux canapés de récupe, une vielle table en bois et une petite télé, datant d'il y a cent ans. Puis dans le fond, je remarquais enfin, la table autour de laquelle ils étaient tous hier, les papiers y étaient toujours. Je travers le salon pour y jeter un coup d'œil, mais une voix me coupa dans mon élan. J'avais été trop absorbée par mon inspection que je n'avais pas entendu le bruit de la porte d'entrée.
- Je te laisse cinq seconde pour me dire ce que tu fais ici et qui t'envoie. Joue pas au plus malin, avec moi ou je t'envoie six pieds sous terre mec. Ajoute-il alors que je suis complètement paralysé.
Prenant mon courage à deux, je me retourne doucement vers Matteo, prête à me faire insulter de tous les noms.
- C'est moi Matte ...
Je ne peux continuer quand je vois le canon d'un pistolet pointer sur moi. Alors sans savoir pourquoi, me met à hurler, mais sans pouvoir bouger.
- Clea ? Putain, mais ferme-la ! Jure-t-il en s'approchant de moi.
Je veux m'éloigner, me sauver, mais mes jambes sont paralysées et je commence à vraiment paniquer. Lorsqu'il vient couvrir mes cris de sa main, mon instinct de survie se met en marche et je commence à donner des coups dans tous les sens. Matteo se prend mon poing dans les côtes, jure mais ne me lâche pas, alors que je continu de hurler. Bientôt fatigué, par mes pleures, mes coups et la panique, je m'effondre au sol résignée à mourir. Alors à ce moment, j'arrête de crier et Matteo retire sa main, mais je continu de sangloter. Il s'agenouille alors devant moi.
- C'est bon calme-toi. Dit-il en me prenant dans ses bras. Je ne vais pas te faire de mal, rassure-toi.
Sauf que ses paroles ne rassure pas du tout, bien au contraire, mais je n'ai plus la force de me défendre, alors je me laisser bercer par ses bras et sa main caressant ma nuque, si bien que le sommeil prends rapidement possession de moi. Niveau survie : zéro !
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