Chapitre onze

- Prête ? Me demanda Matteo, alors que nous arrivons au point de rendez-vous avec Stan.

- Je n'ai pas le vraiment le choix. Dis-je en vérifiant la position de mon pistolet, coincé entre mon dos et mon jean.

- T'inquiète, reste cool et tout iras bien.

Je le regarde, hoche la tête et en synchro nous sortons de la voiture des Monte qui ne sortait que pour les "interventions".  Stef, nous souhait bon courage dans l'oreillette et nous indique que nous sommes parfaitement visible, qu'elle et les jumeaux nous couvrent au moindre problème.

Cinq minutes d'attentes dans le silence et enfin, un gros 4x4 noir fait son entré dans la rue. Durant cette attente j'aurai voulu que Matteo, me parle, me rassure, qu'il agisse comme il le fait lorsque nous ne sommes que tous les deux. Pourtant il n'a rien fait, il s'est contenté d'être détendu sur son téléphone, sans faire attention à moi. 

- Tu vois pourquoi notre voiture n'est pas aussi tape à l'œil. Me lança finalement Matteo.

- Oui, bonjour la discrétion. Rigolai-je faussement, agacé par son comportement vis-à-vis de moi. 

Je n'ai pas le temps de tergiverser d'avantage : un homme d'une trentaine d'année, sortit du véhicule côté passager.  Deux gorilles en costard et le petit groupe s'arrêta à environs cent, peut deux cent mètres de nous. La vue de ce petit homme, trop sûr de lui, entouré de la sorte, mais fit penser à une image cliché d'une mauvais film de mafia italienne. Manquerai plus que les blagues misogyne, l'accent et le parfait connard serait devant moi. 

- Tu as une nouvelle poule Matteo ? Demanda le Stan en question.

Cliché ! Connard ! Bon demi-cliché, car pas d'accent, mais connard quand même, j'ai décidé. 

- On n'est pas là pour discuter des mes recrutes Stan. Le remballa Matteo. Tu as l'argent ?

- Tu as la marchandise ?

- Comme d'habitude Stan, je vois l'argent, je compte et ensuite on parle marchandise.

- Comme tu voudras.

Un des gorilles avança, déposa une mallette et recula. C'était à moi de jouer, j'avançais attrapai la mallette et reculai sans jamais tourner le dos. Une fois sûr que Matteo me couvrait, je pus tourner le dos et aller jusqu'à la voiture. J'ouvris le coffre, sortit la trieuse de billet et commençai à y mettre les billets.

- Calme-toi Clea, d'ici on peut voir que tu trembles. Tout va bien se passer, c'est une opération de routine. Ma rassura Stef, dans l'oreille.

Merci Stef, mais tes paroles, le bruits de la trieuse et le métal froid de mon arme mordant mon dos, ne m'aident pas être calme, zen et détendu. Je pense que prête à sauter du haut d'une falaise, j'aurai été plus détendu que cet instant précis. Deux minutes pour compter : tout était ok. Je déposai la mallette d'argent dans le coffre et attrapai le gros sac de voyage contenant des milliers de pilules. Difficilement, j'avançais à l'endroit où j'avais prit la mallette et y déposai le sac, avant de retourner vers Matteo.

- Ok patron. S'exclama le gorille venu chercher la marchandise.

- Stan, pour le mois prochain, faudra ajouter 30%. Les prix montent. Expliqua Matteo.

- Tant que j'ai ma marchandise, tu auras ton pognon.

***

- Putain ! M'esclaffai-je en arrivant à la maison. C'était ouf ! Rigolai-je nerveusement.

- Tu as bien travaillé, maintenant va mettre la tenu que j'ai te demandé de prendre. La nuit ne fait que commencer. Rigola Matteo, partant lui aussi se changer.

Je grimpai les escaliers rapidement et avant de passer me changer, je fis un petit tour aux toilettes. Et enfin, je me dirigeai vers la pièce servant de chambre pour tous. Je tombais sur Matteo en caleçons. Stef et les jumeaux avaient pris de quoi se changer en voiture pour ne pas à avoir à repasser ici. Pour nous, nous devions déposer l'argent.

- Désolé. Dis-je en entrant pour récupérer mon sac et la pochette contenant ma robe.

- De quoi ? Demanda amusé Matteo.

- Laisse tomber.

Ce mec n'a rien de pudique, je quittai chambre et allai dans la salle de bain. Il me fallut dix minutes pour me coiffer et me maquiller légèrement. J'enfilais rapidement ma robe et mes chaussures, puis descendis au rez-de-chaussée, à la recherche de Matteo.

Je le trouvais dans le salon pianotant sur son téléphone. Lorsqu'il releva la tête, son regard resta bloqué me mettant très mal à l'aise.

- Tu n'as pas fais les choses à moitié. Déclara-t-il enfin.

- Tu pourrais fermer la fermeture dans mon dos. Bafouillai-je.

Il ne répondit pas et se glissa dans mon dos. Lorsque ses doigts effleurèrent ma peau nue, mon corps fut prit de violent frisons.

- Je te fais de l'effet on dirait. Me nargua Matteo.

Refusant de me faire avoir à son jeu, je décidais d'y entrer. Alors je collais mes fesses contre son entre jambe, qui réagi immédiatement.

- Tu n'es pas le seul on dirait. Dis-je sur le même ton que lui.

Matteo me retourna brusquement et me fit reculer jusqu'au mur. Il me regarda, un sourire aux lèvres, pendant quelques secondes et plongea sur mes lèvres. Ses lèvres étaient douces et chaudes. Il demanda rapidement l'accès à ma langue en mordant ma lèvre inférieure, me faisant lâcher un gémissement, qui le fit sourire. Approfondissant le baiser de son côté, je décidais d'en faire de même, et plaça mes mains sur sa nuque pour le rapprocher de moi. Il comprit ma démarche et se colla entièrement à moi. Je commençai réellement à avoir chaud et si cela ne s'arrêta pas maintenant, nous irions jusqu'au bout de la nuit à deux. Sauvé par le gong ! Ou pas ... Son téléphone sonna, alors que Matteo était en train de descendre sa bouche dans mon cou.

- Allô ? Dit-il d'une voix roque. Oui, on arrive dans quinze minutes. Gronda-t-il avant de raccrocher. On doit y aller. Me dit-il.

Il attrapa ma main et nous quittâmes la maison main dans la main. Ils amena à sa voiture perso. Aujourd'hui il avait décidé de venir en voiture, jugeant que la robe sur une moto ça ne serait pas très pratique. Intérieurement, je l'en remerciais. 

- Désolé. Lâcha-t-il au bout de cinq minutes de silence dan la voiture.

- De quoi ? Rigolai-je en reprenant sa phrase.

Il rigola et posa sa main sur ma cuisse, tout en traçant de délicieux cercle avec son pouce.

- Laisse tomber.

Je voudrais rester dans cette voiture, pour le reste de ma vie. Je suis bien avec lui, sa main sur ma cuisse et nous rigolant en chantant à tue-tête une chanson du moment. Mais toute bonne chose à une fin, le voilà qui se gare et sort de la voiture. Je récupère ma veste sur la banquette arrière et je le rejoins en deux enjambés. Matteo place sa main dans le creux de mes reins et nous nous mettons en marche. Nous sommes dans le centre ville de Monte et nous nous dirigeons vers un vieux, mais très jolie bâtiment. Sauf qu'au lieu de monter vers le perron, nous empruntons quelques marches, qui nous même à une vielle porte discrète. Mick est à la porte, il nous regarde bizarrement. Il tic notamment sur la position de la main de Matteo, mais nous laisse finalement entrer. Nous passons la porte et arrivons dans un petit sasse, où une jeune femme récupère nos manteaux et nous souhaite une bonne soirée. Matteo continua de me guider et après avoir passé une magnifique arche en pierre, je constatais que je venais d'enter dans un nouveau monde. Un monde qui m'est totalement étranger : le casino clandestin. Je dois avouer que c'est vraiment bien organisé, il y a du monde aux tables, des serveuses qui tournent entre les joueurs et de la musique en fond sonore. Je repère Stef et Maria faisant de l'œil à différents joueurs. Mon cousin, qui discute avec quelques personnes et les jumeaux tapis dans le fond, prêt à intervenir au moindre problème. Les soirées Casino : le monde de mon cousin. Il a vraiment bien géré, on se croirait dans un vrai. D'ailleurs Matteo nous entraîne vers celui-ci.

- Bravo, encore une fois c'est parfait. Le félicita Matteo.

- Merci Matt.

Mon cousin baissa le regard sur le bras de Matt dont la main se trouvait dans mon dos, mais ne fit aucune remarque, il se contenta de sourire en admirant son « œuvre ».

- Au fait, je ne dors pas l'appart ce soir, j'ai d'autres projets. Indiqua mon cousin, en nous montrant la jeune femme de l'accueil.

Matteo lui tapa l'épaule et nous réprimes la visite du « casino ».

- Tu veux boire quelque chose ? Me demanda Matteo.

- Juste un verre d'eau, merci. Lui répondis-je alors que nous arrivions au bar.

- Un verre d'eau et une bière. Commanda-t-il.

Le barman nous servi rapidement et Matteo attrapa ma main pour nous emmener vers une porte dissimulé dans le fond. En la passant, nous arrivions dans une petite véranda, donnant vue sur un petit jardin. Matteo me tendis mon verre d'eau, s'asseya sur la seule chaise disponible. Ok ! Sympa la galanterie ! Tant pis ! Je m'avançai vers les parois en verre pour scruter le « paysage », mais Matteo m'attira à lui au passage et me fit asseoir sur ses genoux. Que lui arrive-t-il ce soir ? Enfin, je vais pas m'en plaindre. J'aime beaucoup cet aspect. Joueur et protecteur. Câlin et possessif. Quand il ne fait pas sa tête de con, c'est vraiment un mec avec que je pourrai sortir. 

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