Chapitre huit [Partie 2]
Je laisse l'eau chaude de la douche couler et détendre un à un mes muscles endolories. Je rêve de cette douche depuis que j'ai fais le premier saut à la corde pour m'échauffer. Je voudrais rester dans cette position pendant des heures, mais mon estomacs est contre cette idée. Alors à contre cœur, j'attrape le seul gel douche présent : un gel douche pour mec. L'odeur est enivrante ! Et après mettre rincé j'ouvre la porte de la douche et réalise que je n'ai pas de serviette ! Franchement, je suis vraiment conne ! Comment j'ai pu être aussi stupide ?
- Matteo ! Criai-je depuis la douche, agacé de devoir l'appeler au secours. Matteo ! Criai-je de nouveau, car n'ayant pas eu de réponse.
- Deux minutes ! Laisse-moi le temps d'arriver. Râla-t-il. Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda-t-il derrière la porte.
- Il n'y a pas de serviette.
- Je vais te chercher ça. Dit-il en partant.
Vraiment la honte ! La gourde de service ! Oublié de prendre une serviette, alors que je vais à la douche ? Et puis c'est pareil, je prends une douche c'est bien, mais je n'ai pas d'affaire de rechange. Je vais devoir remettre mes fringues pleines de sueur. Du coup, je suis bonne pour reprendre une douche chez mon oncle et ma tante.
- Je vais rentrer. M'indiqua-t-il quelques minutes après être parti.
- Tu as intérêt à fermer les yeux. Le prévenais-je.
- T'inquiète, j'ai déjà vu assez d'horreur comme ça.
- Mais je t'emmerde. Dis-je en ouvrant la douche pour récupérer le linge que Matteo me tendais.
Super une grande et une petite serviette. Je me tournais pour déposer la petite serviette sur le rebord et de l'évier.
- Non, je ne te classerai pas dans les horreurs finalement.
Immédiatement, je relevais le regard vers lui et découvrit avec effroi, qu'il avait les yeux ouvert sur mon corps nue.
- Dégage ! Dégage ! Dégage ! Le poussai-je dehors, en me couvrant avec la grande serviette.
- Ça va ! Ne fais pas sainte, tu n'es pas la première fille que je vois nue.
- La ferme, sale pervers !
- Dépêche la pizza est arrivée. Dit-il en rigolant, tous en s'éloignant vers le rez-de-chaussée.
Je fixais mon reflet dans le miroir et éclatais de rire. Quel con ! Mais c'est bizarre, j'ai bien aimé la façon dont il me regardait. Et je ne me sens absolument pas gêné. Il avait vraiment l'air d'apprécier ce qu'il voyait. Bon sans me vanter, je suis assez bien foutu, mais c'est rien comparé à Maria. Elle s'est une bombe et c'est aussi ce qui m'énerve chez elle. Elle peut avoir qui elle veut dans son lit. Dont lui ... Me souffla une petite voix en moi. Je chassais cette idée, m'essuyais en vitesse. Alors que j'allais remettre mon haut de sport, je découvris qu'il avait pris la peine d'amener des vêtements en plus des serviettes. Il y avait un haut bien trop grand pour moi et un jean ... de fille ? A qui peut-il bien être ? Dès que j'eu fini de m'habiller et de me coiffer rapidement, mon estomac me fit comprendre qu'il avait faim, alors je descendis en quatrième vitesse rejoindre Matteo au salon. Je découvris qu'il était en compagnie de Pierre et qu'une troisième pizza m'attendait. Sans attendre je saluais Pierre et entama mon repas.
- Sympa le haut. Rigola Pierre en détaillant ma tenu vestimentaire.
- D'ailleurs, dis-je pour mon « styliste », comment tu as pu trouver un jean à ma taille et pas de haut ?
- Les filles laissent souvent des fringues traîner. Le jean est à Stef, et après en haut, j'ai trouvé que des trucs à Maria et ça m'étonnerait que tu veuilles les porter.
- Oui, bonne réponse. Dis-je en levant les yeux au ciel. Du coup, il est à qui ce haut ?
- A moi. Déclara-t-il simplement. Et c'est un de mes préférés, alors tu fait gaffe.
- Mais c'est juste un t-shirt blanc.
- Et alors ? C'est un de mes préférés quand même.
- Ok, donc il ne faudrait pas que je mette de la pizza dessus ? Dis-je tout en m'essuyant les mains dessus.
- Oh ! Putain ! Jura-t-il. Tu cherches la merde !
- Nan, je me venge de tout à l'heure.
- Et bah ! Tu ne vas pas t'ennuyer avec celle-là. Rigola Pierre. Je vais en haut, ne vous entre-tué pas s'il vous plait.
Il nous quitta sa pizza en main.
- Il habit ici ? Demandai-je.
- Nan, mais il a un super labo i-tech. Du coup, il passe le plus clair de son temps ici.
- Tu pourras me faire visiter le reste de la maison ?
- Oui, après mangé si tu veux.
Le reste du repas se passa dans le silence. Un silence presque pesant, enfin pour moi, car Matteo été sur son téléphone en écrire des SMS. Sympathique tout ça. Enfin après tout, ce n'est pas mon pote, il fait se qu'il veut.
Comme promit après le repas, Matteo me fit visiter la maison. Le rez-de-chaussée que je connaissais déjà, est allé vite. Puis à l'étage, en plus de la salle de box et de la salle de bain, il y a une salle pour le geek et une chambre, avec plusieurs lits simples. Et dans la cave, j'ai découvert une voiture bleu, pas trop tape à l'œil, mais boosté si j'ai tout compris. C'est mon cousin et Matteo qui l'ont travaillé et elle ne sort que pour les opérations.
- Je vais te montrer la dernier pièce et c'est là qu'on va bosser cette après midi. M'expliqua-t-il en s'enfonçant encore plus loin dans la cave. Il composa un code devant une grande porte blindée et entra.
Lorsque je fus entrée dans la pièce, je découvris un mini stand de tire. Avec deux pas de tires, et deux grandes armoires fortes pleines d'arme. Il s'avança vers l'une d'elle, tapa un nouveau code et ouvrit les portes.
- Quand tu auras fait tes preuves, je te donnerai peut-être le code. Dit-il en sortant un pistolet noir et une boite de cartouche.
Il posa le tout sur une table et récupéra un tube noir, qu'il vissa au bout du canon.
- Un silencieux ? Demandai-je.
- Oui. Fut-il surprit.
- Je regarde des films. Lui indiquai-je.
- Ok. Bref, on utilise toujours un silencieux. Même si la pièce est insonorité, on ne veut pas se faire remarquer par les voisins. Et puis, sur le terrain, c'est plus sûr d'en utiliser un, ça évite d'ameuté le quartier. Tu as déjà utilisé une arme ?
- Nan. Répondis-je impressionné, par l'arme chargé, qu'il me tendait.
- Par définition, une arme n'est pas dangereuse, c'est celui qui l'a en main, qui est dangereux. Tu ne dois pas en avoir peur, tu dois te faire confiance, elle doit devenir le prolongement de ton bras. Quand une balle par, c'est comme si c'était toi qui partait avec. Maintenant ne t'inquiète pas, ce n'est pas encore de vrais cartouches.
Matteo me montra comme me positionner, comment mettre mon arme en sécurité et que faire en cas d'incident de tire. Je ne pensais pas apprendre à manier une arme et tirer avec aujourd'hui. D'ailleurs je ne pensais pas entrer dans une organisation criminelle il y a trois semaines et demie en arrivant ici.
Lorsque j'eu fini de tirer mes dix première balles, il me donna quelques conseil pour être plus précise. Et ce fut comme ça tout l'après midi, il me donnait des conseils et j'appliquai. Et c'est vrai qu'à la fin, je me débrouillais beaucoup mieux qu'au départ. Tous les impacts, n'étaient pas groupés à un endroit, mais je n'avais aucune balle en dehors du mec sur la cible. Après, ça il montra comment monter, nettoyer et démonter mon arme. Et lorsqu'on monta sur sa moto pour qu'il me ramène, je n'aurais sur dire quel entrainement m'a le plus fatigué ? Car rester concentrer pendant tout un après midi pour faire du tire demande beaucoup de travaille.
***
- Pourquoi ? Demandai-je, alors que Matteo, venait de se gager devant chez mon oncle et que je retirais mon casque.
- De ? Demanda-t-il en soulevant sa visière.
- Pourquoi tu es entré dans la bande, je veux dire ?
- La curiosité est un vilain défaut. Dit-il avec un sourire.
- Sans elle, je n'aurais pas fait tout ce qu'on a fait aujourd'hui. Et puis, toi tu sais pour moi.
Je l'entendis rigoler dans son casque en secouant la tête. Il retira son casque et le posa devant lui, en croisant les bras dessus.
- Pour rembourser une dette comme toi. Déclara-t-il.
Je pensais que ça serait plus dur de lui tirer les verres du nez. J'ai encore d'autres questions, mais je décide de ne pas insisté plus que ça.
- Merci. Dis-je en lui embrassant la joue tout en déposant le casque sur son guidon.
Sur le coup, il ne sut pas quoi faire, surpris par ma marque "d'affection", ce qui me rendis joyeuse. Mon but était de le déstabiliser, pour lui monter qu'il n'avait pas le contrôle sur moi. Après l'avoir observé troublé une demie seconde, je décidais de tourner les talons et de rentrer.
- Attends ! Dit-il en me retenant par le bras. Certes, on est craint et respecté par les autres bandes du coin, mais fait attention, tu es une cible maintenant. Dit-il sérieusement.
- D'accord, je ferais attention.
- Et au moindre problème, tu mets en pratique ce que je t'ai montré et tu m'appelles dès que tu peux.
- D'accord. Déclarai-je.
- A plus Clea.
- A plus Matteo.
Nous sommes restés dix bonnes secondes à nous regarder, sans qu'aucun de nous ne se sache quoi faire. Matteo passa de mes yeux, à mes lèvres, à sa main tenant mon bras. De son pouce il caressa ma peau quelques instants. Puis me lâcha. Il remit son casque, coinça l'autre dans son bras et partit sans rien dire. Je restais quelques secondes dans la rue, encore troublée par ce moment. Avait-il fait cela inconsciemment, ou avait-il voulu retourner mon piège contre moi ?
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