Chapitre huit [Partie 1]
- Humm ! Me plagiai-je. Putain ! Râlai-je contre mon téléphone, que j'attrapai afin de maudire celui ou celle qui m'appelai à cette heure. Merde ! Dis-je en voyant le prénom de Matteo s'afficher. Allô ?
- Ah quand même ! S'impatienta-t-il.
- Oui, bonjour à toi aussi.
- Aller lève-toi, je passe te prendre dans trente minutes. M'apprit-il.
- Hein ? Mais pourquoi ? Il est que 9 heures.
- Si tu veux vraiment faire partie de la bande, va falloir que je te forme et on a que quelques jours pour ça. Alors sois tu te bouge, sois j'appelle Andrew. Me menaça-t-il.
- C'est bon monte pas sur tes grands cheveux, je serais prête dans dix minutes, même pas.
- Je te prends aux mots, je suis là dans dix minutes. Dit-il avant de raccrocher.
- Quelle conne ! Pestai-je contre moi-même.
Je m'accordais quand même deux minutes, pour profiter du grand lit pour moi seule, en m'étirant de tous mon long. Puis, en vitesse je sortis du lit, attrapais une tenue de sport et filais à la douche pour finir de me réveiller. J'eu juste le temps de finir mon verre de jus et un gâteau que j'entendis un moteur de moto rugir dans la rue. Non ! Me dit pas qu'il est venu en moto. Je suis jamais monté sur un engin pareil moi. Prestai-je.
- Déjà debout ? Me fit sursauter ma tante, alors que j'allais vers la porte d'entrée.
Ces derniers temps j'ai tendance à beaucoup sursauter, il faudrait vraiment que je calme mon cœur. Je l'embrasse rapidement sur la joue.
- Oui, je vais au sport. Dis-je en lui montrant ma tenue.
- C'est bien tu t'entretiens. Tu es vraiment une superbe jeune fille, tu dois en faire tourner de cœur au lycée. Et à la Fac attention, tu vas en briser des garçons. Rigola-t-elle. Au fait, tu vas dans quelle université ?
- Je vais à Roque, c'est à trente minutes de chez. Je me suis inscrite en socio.
- Oui, tu m'étonnes, il y a tellement ...
- Désolé, la coupai-je, mon chauffeur est arrivé. Dis-je, avant de partir dans une trop grande discussion.
- Bonne journée, on en reparle ce soir si tu veux.
- Pas de soucis. Bisous. Terminai-je en quittant la maison.
- Tu es en retard. Me gronda Matteo, la visière de son casque jaune ouverte.
- Ça va, deux minutes. Je parlais avec ma tante.
- Quand, on sera en opération, tu ne peux pas te permettre d'être en retard. Sinon c'est nos vies que tu mets en danger. S'énerva-t-il. Tiens, enfile ça. M'ordonna-t-il en me tendant un deuxième casque.
- C'est bon j'ai compris. Dis-je en l'enfilant.
- Tu es déjà monté sur un moto rassure-moi ? Me demanda-t-il, me voyant ne sachant comment monter.
- Pas vraiment. En même temps quel idée tu as eu aussi. Râlai-je.
- Mets ton pieds là et enjambe par l'arrière. M'expliqua-t-il.
Je fis ce qu'il me dit et en un instant, me retrouva les fesses sur une moto, derrière lui. Ne voulant pas d'initiative poser mes mains sur lui, je décidais d'attraper les poignées de part et d'autre de la selle.
- Tiens-toi à moi, ça vaudrait mieux. M'indiqua-t-il. Oh ! Doucement, je veux pouvoir respirer.
Je desserrais ma prise tout en soufflant, sachant pertinemment que je n'avais pas serrer vraiment fort. Quelle chochotte celui-là !
La journée promet d'être longue ! Si je ne lui parle pas, je ne pas faire de boulette. J'avoue que je regrettais le Matteo du début des vacances. Celui qui me faisait craquer. Maintenant j'a face à moi une tout autre personne, bon physiquement c'est toujours le même beau gosse, mais alors pour le reste ... C'est comme s'il m'en voulait de quelque chose. Comme si ça l'amusait de me faire payer je ne sais quoi.
***
Matteo se gara devant la maison et sans m'attendre monta immédiatement au deuxième étage. Je pris mon temps que me remettre de mes émotions. Il n'avait pas roulé comme un malade, mais j'avais quand même trouvé sa conduite sportive et plusieurs fois j'avais fermé les yeux espérant pouvoir les rouvrir en vie plus loin. Après avoir souffler un bon coup, je pris le même chemin que lui et arrivait au deuxième étages de la maison. Il m'attentait devant une porte les bras croisés, le regard mauvais.
- Encore une erreur. Lâcha-t-il froidement en entrant dans la pièce. Si ton coéquipier bouge, tu bouge aussi. Tu ne dois jamais être seule. Compris ?
- Oui. Répondis-je.
Pourquoi lorsqu'il me parle j'ai toujours l'impression de me faire gronder comme une gamine de six ans, prise la main dans le pot à cookie ? Il entra dans la pièce et je le suivis de prêt et alors qu'il faisait je ne sais quoi, j'en profitais pour examiner l'espace. C'est pièce est spacieuse et devrait être une chambre à la base. Pourtant, on venait d'entrer dans une salle de combat avec tout le matériel nécessaire : tapis, gants, sac de frappes.
- Tiens attrape ça. Dit-il en me lançant une corde à sauter. Au moins, tu as des réflexes. Échauffe-toi, fais quelques saut, je reviens dans dix minutes.
Haineuse de son sale caractère depuis ce matin, je ne lui répondis pas. J'attendis qu'il sorte et commençai l'échauffement.
***
Dix minutes pétantes plus tard il repassait la porte, portant maintenant lui aussi une tenue de sport. Il croisa les bras me laissant terminer ma derrière série de cloche pied.
- Tu as finis ? Demanda-t-il après que j'ai posé la corde.
- Oui.
J'en ai marre de débattre avec ce type, je ne répondrais que par oui ou par non, dans la mesure du possible.
- Très bien suis-moi, le vrai échauffement commence. Dit-il toujours sans émotions dans la voix.
***
Après un dixième aller-retour dans les escaliers, plusieurs séries de pompes et abdos, Matteo m'annonça, qu'enfin on allait pouvoir commencer l'entrainement. J'ai, certes, toujours été sportive, mais c'est un entrainement militaire qu'il me fait faire. Pourtant malgré ma fatigue et mon envie de vomir, je m'obligeai à ne rien laisser paraître : je ne veux pas lui donner le plaisir de me voir KO.
Matteo se plaça derrière un sac de frappe et m'indiqua qu'en premier lieux il voulait évaluer le travail à faire. Alors sans me donner d'indications, il me dit de frapper dans le sac et qu'il commenterait après. N'ayant jamais fait cela, je me mis en position comme j'avais pu le voir dans les films et commença à alterner des coups de poings, de pieds, de genoux, de coudes. Au bout d'une dizaine de minute j'étais claquée et Matteo m'arrêta. Il m'expliqua que contre toute attente j'vais de bonnes bases. Yes ! Une petite victoire pour moi. Dans tes dents monsieur le ronchon. Après quoi, il m'enseigna plusieurs techniques de défense et d'attaque. Pendant cette période, j'eu beaucoup de mal à me concentrer sur ses paroles, plutôt que sur torse, qu'il avait découvert juste avant de commencer. Il est peut-être chiant et autoritaire, mais qu'est qu'il est bien foutu. Il est musclé sans l'être trop, un torse sans poil, « mon péché mignon » et un tin blanc légèrement bronzé par le soleil. Aïe ! Lorsqu'un petit gout de fer envahi ma bouche, je compris que je devais arrêter de le mater en me mordant la lèvre et me concentrer d'avantage sur l'exercice de combat. Il se bat vraiment bien. Je me demande s'ils se battent tous aussi bien ? En plus, on voit qu'il aime ça, contrairement à tout à l'heure il a laissé son masque de grand méchant loup et a adopter une pédagogie vraiment bien. Mais malgré ma bonne volonté, ma concentration se dissipa très rapidement de nouveau.
- Tu aimes ce que tu vois ? Me taquina-t-il m'ayant grillé dans ma séance de matage.
- Assez, oui. Répondis-je avec audace, tout en rougissant.
- Tant mieux, parce moi aussi. Dit-il en descendant ses yeux sur mes fesses moulées dans mon bas de sport.
- Comme ça, on est à égalité. Continuai-je surprise de par ma propre assurance.
- Oui. Aller on continu. Dit-il en souriant.
Wahou ! Merci ! Ce mec sait sourire ! En plus, il est vraiment craquant quand il le fait. J'avais déjà remarqué ses fossettes, mais lorsqu'il est vraiment amusé, ça lui remonte dans les yeux. Ce mec est canon, tu m'étonnes que Maria soit derrière son cul H24. Enfin, je ne suis pas ici pour me trouver une amourette. Je bosses cette été, je rembourse la dette de mon père et à la rentrée je reprends une vie normale.
- On va passer à la pratique, j'espère que tu as retenu autre chose que mon corps parfait. Dit-il joueur. Tu veux un casque ?
- Non, c'est bon.
- Je ne vais pas y aller de main morte. Sur le terrain, la personne en face de toi, se moquera que tu sois une fille, peu entraîner ou autre. M'expliqua-t-il.
- Oui, c'est bon. Insistai-je en me plaçant sur le tapis.
- Comme tu voudras. Dit-il en me rejoignant.
***
Merde ! Quelle conne ! J'ai mal partout. Cet enfoiré, n'y est vraiment pas allé doucement. J'ai volé dans les quatre coins de la pièce. J'ai fini plié dans des positions inimaginables. Je viens d'apprendre que j'avais des muscles à des endroits dont je ne soupçonnais pas la présence. Le point positif, c'est qu'à force de persévérance, j'ai réussi à placé quelques coups et à bien me défendre. Lui aussi a prit des coups, j'ai joué de ma taille et de mon agilité. Ne pouvant le lancer, comme il a pu le faire avec moi, j'ai utilisé la carte de l'immobilisation. J'ai fais en sorte de ne placer que des coups à des points stratégiques : la gorge, le sternum, les côtes, les parties intimes, les genoux et les chevilles. Heureusement, il n'a pas touché à mon visage. Du moins, pas directement, dès qu'il avait une ouverture sur mon visage il mimait le coup et me gueulait dessus de ne pas avoir fait attention à ma garde.
On venait de terminer et histoire de souffler un coup pour boire, nous étions assis au sol recouvert de tapis. Matteo m'expliquai encore quelque petite chose théorique.
- Enfin, c'était pas mal pour une première fois. Tu as de bon réflexe, ça te sauvera. Conclu-t-il. La salle de bain, est dans le couloir s'est écrit dessus. Je commande une pizza en attendant. Dit-il en quittant la pièce.
- Putain ! Jurai-je de douleur en me levant.
Je l'entendis rire et me traiter de mamie, avant disparaître de mon champs de vision.
Je marchais jusque dans le couloir et trouvais la salle de bain. On dirait vraiment une grand-mère qui marche, il a raison. Le moindre geste est une torture, mais peu importe, il faut bien que je me lave. Et puis, comme il y a cette maudite fierté, je ne veux pas avoir l'air faible devant Matteo.
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