Chapitre douze

J'ouvrir les yeux, à cause du soleil venant me chatouiller le visage. Je m'étirais de tout mon long, profitant au maximum de la place dans le lit.  

- Bien dormi ? Me demanda Matteo.

- Oui, à part qu'un gros sac a ouvert les volets dans ma tronche. Lui répondis-je.

Matteo éclata de rire et vient se jette sur moi.

- Merde ! Mais tu es lourd en vrai.

- Je suis un gros sac princesse ? Me demanda-t-il en relevant la tête.

- Oui ! Dis-je en l'embrassant rapidement.

D'un coup, je dépliais mes jambes, l'envoyant valser dans les airs. Il s'écrasa au sol dans un fracas assourdissant. Je mis à rigoler, tout en me levant rapidement. J'attrapais un haut à lui au passage et filai dans la cuisine. Mon cousin ayant encore une fois pas dormi ici, je me fichai de me délacer à moitié nue dans l'appartement. Et d'ailleurs heureusement qu'il n'était pas ici. Personne n'étais réellement au courant de ce qui se passait dans cet appartement depuis la soirée casino d'il y a quelques jours.

- Toi tu ne paie rien pour attendre. Déclara Matteo en arrivant dans la pièce.

Je reculais jusqu'aux fourneaux, et il m'y bloqua avec ses bras de part et d'autre de mon corps.

- Pardon ? Dis-je d'une petite voix.

- Ce n'est pas aussi facile, il en faudra plus pour te faire pardonner.

Je déposais un chaste baiser sur les lèvres.

- Beaucoup plus. Dit-il en me soulevant dans les aires pour me poser sur le plan de travail.

Je rigolais et l'embrassai bien plus passionnément, qu'il y a trente seconde.

***

- Alors Matteo c'est un bon amant ?

Je recrachai mon frappé dans son gobelet et me tournai vers ma cousine qui affichait un grand sourire.

- Pardon ? Demandai-je choquée.

- Je ne suis pas débile, j'ai bien vu comment tu es depuis quelques jours.

- Dis-moi tu l'as déjà fais ? Demandai-je sérieusement, voulais aussi changer de sujet.

- Non, évidement que non. J'attends un mec que j'aime, pour le faire.

- Ok, tu me rassure. Mais sache que si tu as besoin d'en parler, je suis là. Un coup de téléphone et je suis là. Ok Erika ?

- Merci. Me dit-elle sérieusement. Et Matteo dans tout ça ?

- Tu ne vas pas lâcher l'affaire ?

- Nan. Rigola-t-elle.

- Ok. Cédai-je en rigolant aussi. Il est bien, vraiment bien. Et sûr tout les points pas qu'en amant. Putain, je parle vraiment de ça avec ma cousine de quatorze ans ?

C'est vrai que j'aurai pu en parler avec Stef, mais pour le moment, nous n'en avons pas vraiment parler avec Matteo. Je ne sais pas ce que nous sommes, ni où on va.

- Bientôt quinze ans ! Précisa-t-elle.

- Oui, d'ailleurs on est ici pour te trouver une robe pour ta fête. Lui rappelai-je en regardant le centre commercial dans lequel nous étions venu passer l'après-midi. 

***

- Wahou ! Elle te va super bien. Tu es magnifique dedans. Dis-je en voyant ma cousine sortir de la cabine d'essayage.

- Oui, je l'adore, mais elle est beaucoup trop chère pour mon budget. Je vais en essayer une autre. Dit-elle en rentrant dans la cabine.

Mais c'était sans compter sur sa super cousine, qui avait prévu son coup depuis un moment.

- Donne-la-moi, je vais aller la ranger. Dis-je.

Elle me tendit la belle robe noire que j'attrapais. Rapidement, sans qu'elle ne me voie, je me dirigeai vers les caisses pour payer la robe. Avant de retourner vers les cabines d'essayage.

- Celle-là est pas mal non plus. Dit-elle sans grande conviction.

- Non, oublie. Tiens. Dis-je en lui tendant le sac. Joyeux pré-anniversaire !

Quand elle comprit, un grand sourire prit possession de son visage et elle me sauta dans les bras.

Nous quittèrent ensuite le centre commercial pour rentrer. Je devais faire vite, car une soirée avec le groupe m'attendais le soir même et j'étais à la limite d'être en retard. 

***

- Bon et si officiellement, quelqu'un se dévouait à poser LA question ? Déclara Stef, alors que nous étions tous au tour d'un feu de joie sur la plage.

- Ouh la ! Attention. On t'écoute. L'encouragea prudemment son petit ami.

Alors, Stef se tourna vers moi et par la même occasion vers Matteo, puisque j'étais nichée entre ses jambes, la tête calée contre son torse.

- Vous deux ? Nous désigna-t-elle du doigt.

- On ne montre pas du doigt, c'est mal poli. Lui répondit Matteo un sourire aux lèvres, fière de sa blague.

- Ne commence pas toi. Rigola-t-elle. Vous êtes ensembles ?

Ensembles ? Bonne question. Même si nous agissions comme un couple lorsque nous ne sommes que tout les deux, il n'en ait rien quand nous sommes avec les autres. Certes nous sommes très proches, très tactile, mais nous ne nous sommes jamais embrassé devant les autres. Personnellement j'étais perdu et laissai la réponse à Matteo, car moi je l'attendais tout autant que les autres.

- Sérieusement, qu'est-ce que ça peut vous faire ? Rigola Matteo, pas du tout gêné par la question. 

Ok ... Et c'est censé vouloir dire quoi ça ? Stef voulu insista, mais je lui fait les gros, elle comprit le message et passa à autre chose. Je pense que ma mine déçu l'aida aussi à comprendre mon état. Je décidais de me lever et d'aller chercher une boisson, alors que le petit groupe se dissipait pour vaquer chacun à leur occupation. Ne voulant pas retourner vers Matteo, encore blessé par sa non-réponse, je décidais d'aller boire ma bière un peu plus loin, au calme, face à l'horizon. Les pieds dans l'eau, je n'entendis pas le blond arriver dans mon dos et je sursautais lorsqu'il m'enlaça pas la taille. 

- Doucement, ce n'est que moi. Dit-il doucement dans mon oreille. 

Il déposa un baiser dans ma nuque, qui me fit frissonner, comme lorsqu'à chaque fois qu'il me touche. Ce mec à un effet de dingue sur moi, je ne comprends pas pourquoi. Et ça m'énerve qu'il ne le voit pas. Je me détachais de lui, voulant être seule, mais Matteo attrapa mon bras avant que je ne sois plus à porter de sa main. 

- Qu'est-ce qui se passe Clea ? Demanda-t-il le visage marqué par la surprise de mon comportement disant avec lui. 

S'en suivit une discussion plus ou moins animé, qui se termina par un baiser. Les cris de joies des autres et les applaudissements retentirent à mesure que le baiser s'intensifiait.  Plus rien ne comptai pour moi, les autres n'existait plus. J'étais heureuse de la tournure des choses. Merde ! Je suis en couple. Pensai-je à la fin de notre baiser.

***

Stef, profita d'un moment où les garçons discutaient entre eux pour me prendre à part.

- Je le savais ! S'exclama-t-elle. C'était obligé. Vous êtes les deux mêmes, vous est fait pour être ensemble.

- C'est bon Stef respire. Rigolai-je.

- Par contre, Maria va t'en faire baver.

- Je ne comprends pas, elle en est amoureuse ? Demandai-je.

- Elle ne le dira jamais à haute voix, mais je pense que oui. Leur relation n'était que sexuelle, car Matteo disait ne pas vouloir se mettre en couple et puis tu es arrivée.

- Et alors ?

- Dès le jour où ton cousin t'a ramené la plage, Matteo n'a plus touché à Maria. Pour le grand désespoir de cette dernière.

- Il faut que j'aille lui parler d'après toi ?

- Pour lui dire quoi ? J'adore cette fille, mais des fois elle me tape sur le système. Elle se trouvera un autre mec, Matteo n'était juste pas fait pour elle. Dit-elle avec un clin d'œil.

Je la suivis vers la glacière, tout en cherchant Matteo du regard. Il n'était plus avec le groupe de garçon et je tombais sur lui, seul devant le feu. J'attrapais alors deux bières et laissa Stef rejoindre les garçons.

- Tu te la joue solitaire ? Demandai-je en arrivant à sa hauteur.

- Nan, j'étais perdu dans mes pensées. Rigola-t-il en attrapant la bière que je lui tendais.

Comme tout à l'heure, je me calais entre ses jambes et profitais de se moment de clame, juste entre nous. Les bras croisés, je caressais ses côtes, quand quelques choses me vins en tête.

- Dis ?

- Humm. Répondit-il.

- Votre tatouage, Thom, m'a dit que c'était pour symboliser votre amitié, mais ce n'est pas que ça pas vrai ?

- Ouais. Dit-il simplement. Le tigre, reprit-il après plusieurs minutes de silence, représente la bande.

- Et les flammes ?

- C'est pour se rappeler, qu'on n'est pas invincible.

- C'est-à-dire ? Demandai-je curieusement.

- On a fait se tatouage, il y a un an. C'était un moyen de nous unir et de ne jamais oublier.

- Qu'est-ce qui c'est passé il y a un an ? Demandai-je.

- L'autre jour, tu me demandais d'où me venait ma cicatrice sur mes cotes à droite.

Immédiatement, je repensais au moment où je lui avais demandé cela. Dès le premier jour sur la plage, cette grosse cicatrice m'avait sauté aux yeux, pourtant je n'avais rien demandé, n'étant pas assez proche de lui pour cela. Mais comme les choses ont changé entre nous, j'ai profité d'un moment d'intimité pour lui en demandé plus sur ses marques.

- Oui, tu m'as dit que c'était une brûlure.

- Exactement. Il y a un an, une opération à très mal tourner, on a perdu un ami et plusieurs d'entre nous on été blessé.

- Merci Matteo. Dis-je en l'embrassant rapidement.

- Pourquoi, tu m'appelle toujours Matteo ?

- Hein ? Demandai-je ne comprenant pas sa question.

- Tout le monde m'appelle Matt, mais pas toi.

- J'aime bien ne pas faire comme tout le monde.

- J'avais remarqué. Rigola-t-il, le visage dans mes cheveux.

- Ça te dérange ?

- De ?

- Que je t'appelle Matteo. Lui précisai-je.

- Nan, au contraire.

- D'accord Matteo.

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