Chapitre dix
Je me lève, sans avoir l'envie de le faire. Je sens que cette journée va être longue et dure. Lorsque j'entends les jumeaux rigoler fortement en bas, je me motive. Cette journée est pour eux ! Je ne fais pas plus d'effort que ça pour m'habiller, un short en jean bleu clair, un débardeur blanc, une paire de claquette et mes lunettes de soleil. Je récupère mon sac de plage et va dans les chambre des jumeaux. Là je prends leurs maillots de bains respectif, de la crème solaire, leurs doudous et rejoint tout le monde en bas.
Dans les escaliers, mon téléphone sonne et m'annonce un SMS.
« Bon courage pour aujourd'hui. ». Me motive Matteo.
Un sourire débile s'affiche, je suis contente qu'il est prit le temps de m'envoyer ce message. Je devais voir la bande hier, mais je n'ai pas eu le courage de sortir, trop morose de la journée du lendemain. Alors, Matteo m'a téléphoné, me demandant ce que j'avais et je lui ai tout expliqué. Il m'a dit qu'il était désolé. Puis on a parlé pendant une bonne heure de tout et de rien, avant de raccrocher.
« Merci, ça va être dure, mais je le fais pour les petits monstres :) ». Lui répondis-je avant de mettre mon téléphone dans mon sac.
- On y va Clea ! S'impatienta mon frère en me voyant.
- Vous me laissez prendre un petit déjeuné, avant ?
- Oui, mais vite. Surenchéri ma sœur.
- Oui, on part dans tente minutes, allez jouer dehors en attentant. Leur dis-je sous le regard amusé de ma tante.
- Ils t'aiment vraiment beaucoup. Déclarât-elle. Je ne sais pas comme tu fais. Moi j'ai élevé mes enfants en étant mère au foyer et toi tu as eu ton bac avec mention tout en t'occupant d'eux. Bravo ma grande, tu peux être fière de toi.
- Merci Anna.
Même si je la connais depuis toute petite, je n'ai jamais réussi à l'appeler tata, comme j'appelle Marc, tonton. Je ne sais pas, cela vient peut-être des liens du sang que j'ai avec Marc et non avec elle. Enfin bref, après un rapide petit déjeuné, je récupère les clés de la voiture de ma tante, charge mon sac, installe les deux rehausseurs pour les petits et fils et vais les chercher pour les mettre en voiture. Et dix minutes plus tard nous sommes en route pour deux heures de trajet en direction de chez notre père.
Comme à leur habitude, Alex s'endort rapidement, bercé par la voiture et Malicia chante les chansons qui passent à la radio. Cette petite est fan de musique. Je vais d'ailleurs voir avec ma mère, s'il y a pas moyen qu'elle commence à en faire à la rentrée et voir pour inscrire Alex à la boxe. Il réclame d'en faire depuis que Mathieu, son meilleur ami, en fait. Sauf qu'étant trop chère ma mère ne l'a jamais inscrit. C'est dommage, moi à son âge, j'avais déjà commencé la natation. Sauf qu'à son âge, mon père n'était pas encore un salaud. Pensai-je.
- Clea, pourquoi papa est parti ? Demande subitement ma sœur, après presque une heure trente de route.
- C'est des histoires de grande personne ma chérie. Essaie de faire comme Alex, endors, toi, la journée va être longue. Dis-je en lui souriant à travers le rétroviseur.
***
L'enfoiré ! Mais quel connard ! Insultai-je mon père en arrivant sur sa propriété. On vit dans la merde, pendant que lui se la coule douce dans une putain de baraque sous le soleil. Sans les petits, j'aurai déjà fait demi-tour, en roulant sur sa pelouse parfaitement tondue. Mais comme ils sont là, je ne dis rien, ne fais rien et sors simplement de la voiture. La « belle » Irina, arrive en talon pour m'aider à sortir les petits de la voiture.
- C'est bon je gère. La remballai-je sèchement. Mon père est là ? Demandai-je après avoir sortit le deuxième.
- A l'intérieur. M'indiqua-t-elle.
- Tu as vu, elle parle bizarre la dame. Rigola Alex.
Malicia, rigola à son tour. Et même, si voir la tête de cette poule se décomposer était hilarant, je devais être plus intelligente.
- Alex, Malic, ça suffit ! Les grondai-je. Premièrement, on ne se moque pas. Et deuxièmement, on dit bonjour.
- Bonjour madame. Disent-ils en cœur, la tête basse.
- A vous voilà mes enfants ! Se réjouit mon père nous voyant entrer. Irina, ma chérie, tu peux emmener les petits au salon ?
Elle lui souri et emmena les petits vers je ne sais où, plus loin dans la maison.
- Ma grande, c'est bien que tu sois venu. Tu sais tu me manque beaucoup. Commença mon père en s'approchant de moi.
- Je t'arrête tout de suite, dis-je en levant mon bras devant moi, pour le stopper dans se progression, je suis là uniquement pour les petits. Si ça ne tenais qu'à moi, je ne t'aurais plus jamais adressé la parole. Et si je te manque tant que ça, tu n'avais qu'à pas te barrer à l'autre bout du pays, laissant ta famille vivre dans la merde, pendant que toi tu te la coule douce au soleil avec ta poule. Aujourd'hui, je ferais un effort pour eux, mais ne m'adresse la parole que pour me parler d'eux. Terminai-je en prenant le même chemin qu'Irina et les jumeaux.
- Wahou ! Regarde Clea, il y a plein de gâteaux. S'exclama Alex, des papillons dans les yeux.
- Est-ce qu'on mange des gâteaux avant de passer à table ?
- Mais belle-maman à dit qu'on pouvait. Se défendit Malicia.
A l'entente de « belle-maman », je lâchais un regard noir pour cette dernière. Pour qui elle se prends cela ? Attends, ma cocotte, je vais vite te remettre à ta place.
- Peut-être, mais vous savez que les gâteaux c'est après le repas. Irina ne peut pas le savoir, elle n'a pas d'enfants. Dis-je en le regardant droit dans les yeux. Allez reposez ça. Et puis, « belle-maman », ça se dit s'il y a eu un mariage, donc vous appelez Irina, Irina. D'accord, mes petits monstres ? Rigolai-je.
- Oui ! Répondirent-ils en même temps.
Quant à Irina, elle quitta la pièce rapidement, sans un regard de plus.
- Qu'est-ce qui c'est passé avec Irina ? Me demanda mon père.
- Je l'ai simplement remise à sa place. Ce n'est pas de ma faute, si ta poule est susceptible.
- Clea ! Me gronda mon père.
- Ne pas commence à vouloir jouer les pères avec moi. Tu as perdu ce droit, il y a un an.
- Très bien. Bon on va passer à table.
- On te suit.
***
Le repas se passa pour ma part en silence, laissant, mon frère et ma sœur discuter avec mon père. Irina non plus n'ouvrit pas la bouche une seule fois. Et tant mieux, je déteste cette femme. Elle a changé mon père, elle brisé ma famille. Comme je suis contre la violence, je ne fait qu'imaginer sa tête lorsque je plante ma fourchette dans ma nourriture. Contre la violence ? Vraiment ? Me demande ma conscience. C'est vrai que vu ma ressente adhésion à une organisation criminelle, je ne plus dire cela. Pourtant avant toute cette histoire, jamais je n'aurais imaginé parler arme, drogue et autres truc du genre. Qu'est-ce que je suis en train de devenir ?
***
Assise dans sur une chaise longue de la terrasse, je gardais un œil sur les jumeaux jouant dans la piscine avec mon père.
- Tu sais c'est dommage, on aurait pu s'entendre à merveille et avoir une vrai relation de belle-mère à belle-fille.
Je ne pu qu'éclater de rire, devant la débilité de cette fille.
- Tu rigole, j'espère ? Tu as détruis ma famille et tu pense qu'on va s'entendre. Et puis redescends, tu ne seras jamais ma belle-mère, on a le même âge. Ne te donne pas l'importance, que tu n'as pas. Terminai-je en regardant l'heure sur mon portable.
Désole, les petits monstres, mais j'ai assez donné pour aujourd'hui. Surtout, j'ai encore deux heurs de route.
- Alex, Malicia, vous sortez, on va rentrer, on a encore de la route.
- Vous n'avez qu'à dormir ici. Lança mon père pour le grand bonheur des deux.
Tant pis, je passerai pour la méchante, ils me feront la tête en voiture, mais hors de question que je reste plus longtemps.
- Merci, mais non merci. Marc et Anna, nous attendent pour manger en famille. Déclinai-je en insistant sur le dernier mot.
- Clea. Chuintât Malicia.
- Malicia, tu as deux seconde pour faire comme ton frère, c'est-à-dire sortir de l'eau et commencer à t'essuyer.
***
Heureusement pour lui, mon père n'a pas insisté d'avantage. Les petits crevés par la journée piscine, se sont endormie en quinze minutes de route, pour mon plus grand bonheur.
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