Merci à nos écrivains :

 BeatriceLuminetdupuy , messorem666 , LuizEsc , 

[En gras : la phrase de lancement]

Un petit garçon se promenait dans une ville qui semblait abandonnée.

Les rayons d'un soleil d'argent frappait cet ossuaire mortuaire comme son front éprouvé de sueur. Sans relâche, il errait, en quête de ce qu'il n'espérait plus trouver.

Alors que sa peau devenais aussi bouillante que le marbre, que ses yeux étréci devient trouble, sous ce soleil immuable c'est donc ça de brûler vivant?

Cette atmosphère était insoutenable et seul Lycan, son compagnon à quatre pattes, parvenait à calmer la frayeur qui s'emparait de lui.

L'animal le couvait d'un regard protecteur, l'enfant retrouva un peu d'espoir. Les prunelles sombres, étincelantes lui redonnait la certitude de trouver ce qu'il était venu chercher dans cette cité perdue.

Ils se précipitèrent à l'ombre d'une canopée d'arche et persévèrent dans leur investigation. Une lueur - un reflet ? - sur une façade éventrée attira le regard du garçon.

Cette ombre sur la pierre est t'elle bien celle d'une licorne? Ou alors encore un mirage dans l'esprit hagard du garçonnet.

Le destin de son peuple dépendait de sa mission, il ne devait pas flancher. Lycan se mit à courir vers le mur et il le suivit précipitamment.

Soudain Lycan se figea et grogna, l'enfant inquiet fit de même : "Que se passe-t-il ?" sa voix éraillée résonna dans la cité. La peur le fit trembler, malgré la chaleur, il frissonna.

La vague de froid fondit sur lui. Reconnaissant cette sensation de mauvais augure, il bondit agilement sur le côté pour esquiver l'attaque.

Mais une griffe l'a tout de même éraflé au niveau de sont ventre, le sang mêlé à la sueur ruisselle jusqu'à ses reins avant de souiller davantage sont pantalon.

Il n'en fallu pas plus à ce brave chien pour sauter à la gorge de la bête hideuse qui venait d'apparaître devant son maître et lui. Il était prêt à tout pour le protéger, quitte à perdre sa propre vie.

Le garçonnet ne pouvait pas se permettre de perdre celui qui était son seul ami, mais également son unique allié dans la quête qu'il avait entreprise, il sortit sa seule arme, un canif et partit aussi à l'assaut de l'agresseur.

La créature hybride s'ébroua en sentant la déchirure de la lame contre son flanc. Son attention délaissa le canidé pour se dédier entièrement au bipède.

C'est le yeux fou affoler par l'odeur du sang, devenant quasiment écarlate sous la frénésie que la bête attaqua de nouveau visant cette fois ci à la jugulaire.

Évitant de justesse le coup, Matilin courut pour échapper au monstre, espérant une aide inopinée. Sifflant son compagnon, ce dernier s'empressa de le suivre.

La monstrueuse créature se lança sur la piste des fuyards. La ville abandonnée et brûlante devint alors le théâtre d'une effrayante course poursuite.

A bout de souffle, Matilin atteignit la bordure des immeubles en ruines, la fin de sa fugue. Déterminé à ne pas rendre les armes, il s'empara d'une poignée de sable anthracite, prêt à l'envoyer à la figure difforme de son poursuivant.

Il remarqua que ce qu'il avais pensez de prime abord être du sable est en réalité de la poudre d'argent, issu d'une mine antédiluvienne, si il survit il sera riche!

Alors que le colosse arrivait près de lui en ouvrant sa gueule acérée, Matilin lui jeta cette poudre dans le fond de la gorge tandis que Lycan lui arrachait la peau du flanc d'une morsure bien placée. Le monstre poussa une longue plainte avant d'agoniser.

Peu après son corps monstrueux fondait, ne resta plus que ses os sombres d'où émanaient des effluves pestilentielles. Matilin, sorti un sac de toile de sa poche et commença à le remplir de poudre d'argent.

Mais un bruit rompit le silence de mort et interrompit son entreprise vénale. Derrière lui, apparut la créature qu'il avait cru imaginer sur les reflets des façades : une licorne.

Une licorne certe... mais celle-ci étais noir et couverte de charbon, l'équidé avais depuis une éternité sombrer dans l'obscurité jusqu'à devenir l'une de ses créatures.

N'écoutant que son courage, le garçon se précipita sur ce cheval de légende, esquiva son coups de dents et s'agrippa à sa crinière pour se hisser sur son flanc. Il lui déversa alors la poudre d'argent sur le museau.

Elle éternua, une fumée infâme sortie de ses naseaux et pris la forme d'une créature spectrale qui s'éloigna en mugissant : "Ce n'est pas terminé encore nous nous retrouverons, n'en doute pas humain !" La licorne s'écroula, avant de mourir, elle fixa l'enfant.

Une supplique illumina son regard incandescent avant de s'éteindre. Matilin n'avait pas pu sauver la créature magique, mais il pouvait encore sauver son peuple. Après une seconde d'hésitation, il découpa le portail de l'animal pour en extirper l'objet de sa quête.

Mais ce rendit pas conte des blessures de Lycan qui mourut peu après, certe il avais gagné mais le combat à arraché la vie de sont plus chers ami, c'est en pleurant qu'il s'écroula dans la poussière d'argent certe il est riche mais à quel prix?

Il se rappela que le sang de licorne avait des propriétés exceptionnelles, il plongea donc les mains dans ses tripes et pris un peu de liquide qu'il déversa dans la gueule de son compagnon. Celui-ci eut un sursaut et sa respiration reprit. Soulagé, Matilin retourna près de l'animal céleste et récupéra ce qui allait sauver sa famille.

Sa quête était accomplie, il quitta la cité de braise, celle qu'on appelait la maudite. Likan sur ses talons, il prit le chemin de son village, riche d'argent et du talisman. La survie de sa communauté était assurée... jusqu'à l'année suivante.