Deux jours pour t'aimer
Merci à nos écrivains : Mayarahnee, Em_esse, ypertext et lulustef.
En gras, la phrase de lancement.
Ta cascade de cheveux dorés auréolant ton visage délicat et souriant, tu me regardes, attentive à ma réaction.
Tes doigts effleurent ma joue, et je ne peux réprimer un frisson. Tu ris, amoureuse, insouciante.
Ton visage illuminé me donne envie de crier au monde entier que tu es mienne. Tu m'as choisi, tu m'aimes.
Tu me contemples comme si je n'étais pas moi, tu me donnes l'impression d'être quelqu'un d'autre et j'aime ça.
Je vis une romance hors du commun à tes côtés et ta présence est essentielle à mon bonheur.
J'aimerais que notre moment dure toujours. Pourtant, tu dois t'en aller, ta présence à mes côtés ne devait être qu'éphémère.
Tu m'observes, pensive.
— Tu sais que si j'avais le choix, je resterais auprès de toi, dis-tu, le regard triste.
Ton regard me broie le cœur et je te tends la main, comme pour te retenir, même si tu es encore là. Mais je n'ai pas le droit de te faire ça.
— Ne peux-tu pas faire une exception et rester à mes côtés ? On pourrait faire les choses différemment, te dis-je.
Tu gardes le silence alors qu'un sourire triste étire tes lèvres. Tu déplores ton départ autant que moi, je le sais, aussi je n'insiste pas plus et me promets de faire de mon mieux pour te soutenir dans cette démarche qui te tient tant à cœur.
Tu m'en parles depuis longtemps, de ce projet, et même si je ne le comprends pas vraiment, je ne te juge pas et profite d'être à tes côtés.
— Combien de temps te reste-t-il?
Tu me regardes en soupirant discrètement et je sais que tu m'en veux de te poser cette question, parce que la réponse tu la connais autant que moi. Mais je souhaite entendre ta voix, encore et encore.
— Deux jours.
Deux jours pour t'aimer.
Deux jours pendant lesquels on restera ensemble et deux jours pour apprendre à se dire au revoir, même si j'aime l'idée que nous nous reverrons un jour.
Tes mots, ta douceur, ta joie de vivre, tout autant de faits qui me manqueront cruellement lorsque tu seras de l'autre côté de l'océan. Mais qui m'aideront aussi à endurer les longs mois à venir, dans l'attente de nos retrouvailles.
Te suivre était une bonne idée, mais tu me l'avais interdit. Parce que je n'avais pas le droit de mettre ma vie en pause, selon tes dires, parce que peut-être que tout changerait.
Il était hors de question que je ne t'aime plus alors je t'attendrai.
Je ne veux en aucun cas vivre autre chose avec quelqu'un pour la bonne et simple raison que c'est toi que je veux et personne d'autre.
Aussi je décide de ravaler ma tristesse. Ne plus te montrer qu'un visage aimant, encourageant, afin que tu gardes cette image de moi.
— Tu veux qu'on aille se balader ?
Tu hoches la tête, sourire triste aux lèvres. Dans ces moments, je sais que tu accepterais n'importe quoi, juste pour passer du temps avec moi. Juste toi et moi.
Tu me tires par le bras, m'entraînant dans ton sillage et je ne te quitte pas.
L'important est de profiter un maximum l'un de l'autre parce que dans le fond, on sait que l'on va se retrouver. Les gens qui s'aiment ne se quittent pas vraiment et ce sera notre cas aussi.
Tu m'entraînes jusqu'au port, constamment animé en cette période de l'année. Attendrie, tu énumères tous les moments que nous avons passés ici, me rappelles que tu ne les oublieras jamais.
Tes fossettes au coin des joues, ton regard émerveillé, ta voix si claire à mes oreilles. Le souvenir d'une de tes chutes refait surface et tu éclates de rire. Je te suis dans tes effusions et finis par t'embrasser, au risque de me mettre à pleurer.
Je préfère ne pas craquer car cela gâcherait ces moments que nous passons. La situation est suffisamment triste comme ça pour en rajouter encore. Mais la gorge me serre quand même et je continue à t'embrasser tendrement.
Tu finis par me repousser doucement, un sourire d'excuse ourlant tes lèvres rosies. La promenade n'est pas terminée, je devine que tu as autre chose en tête.
Comme toujours d'ailleurs, parce que tu aimes me surprendre et que dans ta tête bouillonne un tas de choses que je n'ose imaginer.
Tu te fais plus pressante, comme si le temps te manquait, puis tu te mets à courir vers le soleil, sur le point de se coucher.
Tu as toujours aimé vivre les choses à fond plutôt que de te lamenter sur ton sort. Et je dois respecter ton choix et ta manière de vouloir vivre ces moments. C'est la meilleure façon, au final.
Tu te retournes, me dédies une œillade radieuse. Même si ton départ t'attriste, tu ne veux retenir que le meilleur, aussi je cours jusqu'à toi, pour te rejoindre dans ce moment de joie.
Tu ne te laisses pas attraper et avises un rocher, notre rocher, au bout du port, que tu finis par grimper. Le souffle du vent glisse dans tes cheveux et je grave cette énième image dans un coin de ma tête avant de te rejoindre pour me glisser à tes côtés, face à l'horizon.
Je parviens à te rattraper et à te serrer dans mes bras, humant ton parfum. J'en garde aussi un souvenir exquis dans un coin de ma mémoire.
Enlacés, nous admirons le coucher de soleil. Ta tête se cale contre mon épaule, tu me respires avant de lâcher un discret soupir d'aise. Tu es heureuse, alors je le suis aussi.
Tu restes contre moi jusqu'à ce que le soleil plonge dans l'eau et nous savourons l'instant. Dans un coucher de soleil, tu ne seras plus là. Ta petite main se fraye un chemin jusqu'à la mienne et tu glisses tes doigts entre les miens, dans une bulle intime plus forte que tout.
Je préfère éviter d'y penser mais les faits sont là alors autant les vivre à fond.
— Dans quelques heures, tu seras dans l'horizon.
Tu pouffes, amusée par mon image, et me souffles :
— Tu resteras dans le mien.
Tu me souris et je te le rends.
— Tu sais que je t'aime ?
— Oui, et je t'aime à mon tour plus que tout.
Ainsi, nous restons tous les deux l'un contre l'autre, nous promettant de nous attendre et de nous retrouver lorsque le moment sera venu. Ce n'est pas un adieu, juste un au revoir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top