Non, arrête, arrête. » Dit Lydia, alors qu'elle essayait de s'éloigner de ses poursuivants. Ils l'entourèrent lentement, bloquant toutes ses chances de s'échapper.

L'un d'eux la maintenait au sol.

Elle tenta de bloquer l'attaque qu'il allait lui porter, mais de la glace jaillit de sa main, choquant l'homme et lui faisant perdre l'équilibre. Il tomba directement sur les pics de glace que son attaque involontaire avait formés sur le sol et elle lui transperça le coude, le faisant crier de douleur.

Lydia haleta sous le choc.

« Je suis désolée, je ne voulais pas le faire. » dit-elle, un peu paniquée, un autre posa sa main sur Lydia, mais cette fois, il fut retenu par une ombre, probablement celle de Lydia.

Son visage était taché de larmes, et d'autres semblèrent simplement tomber, la faisant sangloter alors qu'elle disait :

« Je ne veux pas te faire de mal... »

Les bras de l'homme étaient pliés en arrière, d'une manière qu'ils ne devraient pas faire, et elle entendit le craquement des os brisés.

Les hommes ne semblèrent pas avoir retenu la leçon, et trois autres s'en prirent à elle.

« Reste loin », dit-elle en reculant. « Reste loin ! » hurla-t-elle. Les pics de glace précédemment créés semblaient augmenter à mesure qu'ils grandissaient rapidement, formant une barricade, mais cela ne s'arrêta pas là, ils continuèrent à se former et à se déplacer dans la direction des hommes. C'était sa chance, elle courut.

Ses genoux tremblaient de peur et son..

La vue était brouillée par les larmes.

Elle essaya de les essuyer, mais ses efforts furent vains. Elle jeta un coup d'œil en arrière, il n'y avait personne derrière elle.

Elle haletait lourdement, son souffle ne semblant jamais ralentir. Elle s'assit par terre, rapprochant ses genoux de sa poitrine et les entourant de ses bras, sanglotant de manière incontrôlable.

La neige venait juste de commencer à tomber et son environnement fut bientôt teint d'une couleur blanche pâle. Même ses cheveux, des flocons de neige atterrissaient doucement dessus.

Elle n'avait aucune idée de combien de temps elle était restée là, mais elle savait qu'il était temps de partir, ses poursuivants pourraient la trouver.

Soudain, elle entendit le bruit de quelqu'un qui s'approchait, et d'après le bruit, ils n'étaient pas loin. Son cœur battait fort dans sa poitrine, la faisant poser une main dessus et se couvrir la bouche de l'autre.

Elle força ses jambes à bouger, mais elles ne bougeaient pas. Elle ne voulait plus jamais retourner dans cet endroit horrible, plus jamais, mais ses jambes ne bougeaient pas d'un pouce.

Les bruits s'arrêtèrent et elle leva les yeux, car il y avait une ombre à côté d'elle. Je suis finie. Pensa-t-elle

« Lydia ! » hurla Anastasia, lui faisant ouvrir les yeux.

Elle respirait lourdement et elle regarda le visage inquiet d'Anastasia. Voir Lydia ouvrir les yeux sembla la soulager, et elle se détendit, posant ses genoux sur le sol.

« Je pensais que tu ne te réveillerais pas... » dit-elle en passant une main dans ses cheveux. « Tu m'as fait une peur bleue, Lydia. »

« Je suis désolée », souffla-t-elle. Elle n'avait aucune idée de la raison pour laquelle elle avait soudain rêvé du passé. Son passé. Celui qu'elle souhaitait oublier. Mais les souvenirs douloureux ne s'oublient jamais facilement.

« Tu pleurais et tu criais, et je ne savais pas quoi faire », a-t-elle dit.

Lydia baissa les yeux. « Je suis désolée », fut tout ce qu'elle put dire.

Le matin arriva plus vite que prévu et Lydia ne put dormir.

Elle se demanda pourquoi elle avait rêvé du passé. Et au moment où elle s'en rendit compte, le matin était arrivé.

Elle se leva du lit et secoua Anastasia, ce qu'elle n'avait jamais fait auparavant.

"C'est le réveil matinal", dit-elle, partant pour se rendre à la salle de bain juste après.

Après avoir mis ses vêtements et sa cape, elle s'assit sur le lit et regarda par la fenêtre. C'était le matin, mais cela ne ressemblait pas au matin. Le ciel était peint d'une couleur gris foncé, obscurcissant le soleil, et les arbres s'accrochaient au sol pour sauver leur vie.

Lydia ouvrit la fenêtre, respirant l'air frais. Elle aimait la pluie. Elle trouvait du réconfort dans le bruit de l'eau courante, le claquement des gouttes de pluie lorsqu'elles tombaient sur l'eau et tout le reste.

Soudain, un énorme coup de vent souffla, lui faisant comprendre qu'il était temps de fermer la fenêtre.

Elle sortit de la pièce avec ses affaires et son premier cours eut lieu dans la salle de potions, un endroit réservé aux étudiants des ténèbres, ainsi qu'aux professeurs.

Elle y alla et s'assit. L'endroit était assez sombre et lugubre, comme le professeur.

Elle avait de longs cheveux noirs et des yeux gris foncé. Sa peau était pâle et elle ressemblait beaucoup à un cadavre, en fait, elle aurait pu être confondue avec un si ce n'était à cause de ses lèvres rouge foncé.

Avant, Mlle Zelda avait suivi ce cours, mais après l'incident de la foudre, elle a été échangée avec le nouveau.

Elle posa sa tête sur l'une des tables à deux places et soupira.

« Des potions, des potions, quelles sont les options ?

Un petit amour adorable, un poison sombre et mortel, des potions, des potions, quelles sont les options ? » chanta-t-elle doucement.

C'était une chanson qu'elle avait entendu sa mère chanter à chaque fois qu'elle préparait ses concoctions, avec un sourire sur le visage.

« Cela fait longtemps que je n'ai pas entendu cette chanson, a-t-elle entendu une femme dire.

Elle tourna la tête dans cette direction et vit le professeur. Elle sentit son visage s'échauffer, elle ne pensait pas que quelqu'un l'entendait.

« Je ne savais pas que tu étais là », dit-elle doucement en regardant le bureau.

« Est-ce que quelqu'un le sait ? » demanda-t-elle en riant.

« Vous, est-ce que ça vous dérangerait de m'aider à tout installer ? » demanda-t-elle.

Lydia hocha la tête.

Elle n'était pas du genre à refuser des choses de la part de personnes considérablement plus âgées qu'elle, même si elle le voulait.

Elle se leva et suivit la femme dans le petit compartiment de la pièce qu'elle avait ouvert. L'endroit brillait de nombreuses couleurs différentes de nombreuses potions aux effets variés, seules ou mélangées. Ses yeux tombèrent sur une violette et elle la fixa.

« Faites attention maintenant, c'est un Venenum Mortiferum », dit-elle.

Et maintenant ? aurait voulu dire Lydia à voix haute, mais son visage disait tout.

« C'est un poison. Même si ce n'est pas mortel comme son nom l'indique », dit-elle en le reprenant de sa position initiale. « Il vaut mieux que je le prenne plus haut. » Elle changea de position et en mit un rose là.

« Qu'est-ce que ça fait ? » demanda-t-elle en regardant le professeur sur l'échelle.

« C'est un philtre d'amour », dit-elle, remarquant que Lydia le regardait droit dans les yeux, elle sourit. « Tu le veux ? » demanda-t-elle.

« Non, non, je n'en ai pas besoin », dit-elle avec un rire nerveux. « Et... je ne pense pas que ce soit bien de forcer quelqu'un à t'aimer... »

Le professeur n'a rien dit. Lydia se sentit stupide d'avoir dit ça. « Désolée », dit-elle.

« Je n'y avais jamais pensé, dit-elle en descendant. Eh bien, voilà. » Elle donna quelques bouteilles à Lydia, qui les tint aussi soigneusement qu'elle le pouvait, car elle ne voulait pas les casser.

« Ne vous inquiétez pas, ils sont spécialement renforcés par la magie, ils ne se briseront pas facilement », dit-elle.

« Je vais les laisser tomber maintenant », dit-elle en marchant lentement vers les bureaux, ce qui fit rire son professeur. Elle se retourna et continua son travail.

La classe s'est peu à peu remplie d'étudiants et les choses qu'ils utiliseraient pour préparer les potions leur ont été distribuées par le professeur.

« La fabrication de potions consiste à créer des mélanges aux effets magiques. Cela nécessite de mélanger et de remuer correctement les ingrédients au bon moment et à la bonne température, je suppose que vous le savez tous. »

« Oui », ont répondu les étudiants.

« Bon, aujourd'hui, cours », dit-elle. « Nous allons fabriquer un sérum de vérité, le Veritaserum. » Elle sourit...