3. Premier jour de cours
J'ai ouvert les yeux en entendant le réveil sonner. C'était un réveil moldu, celui de Noelia, qu'elle posait chaque année sur sa table de chevet. Et, comme tous les matins de cours depuis notre première année à Poudlard, il sonnait l'heure du lever.
Elsa, reprenant ses bonnes vieilles habitudes, était déjà debout et courait dans tous les sens.
Elsa : Allez ! Debout ! Habillez-vous, on doit descendre prendre le petit déjeuner ! Allez !
Elle s'est approchée de moi et a vivement soulevé la couette sous laquelle j'étais blottie.
Moi : Eh !
Je me suis levée péniblement pour me diriger vers ma valise. J'en ai sorti une jupe grise plissée, une chemise blanche, une cravate aux couleurs de Serdaigle, ainsi qu'une paire de chaussettes blanches. L'uniforme typique de l'école.
Après avoir enfilé ma tenue, j'ai sorti ma brosse à cheveux de la valise et j'ai commencé à me démêler les cheveux, tandis que les filles terminaient de s'habiller.
Lorsque nous sommes descendues dans la Grande Salle pour prendre le petit-déjeuner, la plupart des élèves étaient déjà assis, dont Alexander, Hugo et les jumeaux.
On s'est assises avec eux. À côté d'Hugo, un garçon aux cheveux bruns et bouclés nous observait.
Hugo : Je vous présente Leo Vasquez*. Il est à Gryffondor en septième année. Je crois que vous l'avez déjà croisé, mais en tout cas, voilà. Leo, de gauche à droite, Alexander Londubat, les jumeaux Scamander, Lily Potter, Elsa Boot, Noelia Davies, Zoé MacMillan et Elizabeth Corner.
Le garçon nous a fait signe de la main. Je l'ai à moitié ignoré –je ne le reverrais sans doute pas d'un bout de temps, puisque les amis d'Hugo étaient Marc, Lola, Liam et Noah.
Justement, Liam et Noah sont arrivés et se sont assis à la table.
Liam avait des yeux verts et des cheveux d'un brun-roux foncé. Il avait l'allure d'un vétéran, toujours tiré à quatre épingles. On sentait un certain sérieux chez lui, et il mettait les gens en confiance assez rapidement. D'après ce que m'avait dit Hugo, il était juste, droit, et toujours prêt à aider les autres.
Noah, quant à lui, était un joueur de Quidditch, un vrai – un batteur hors norme, avec ses magnifiques muscles. Il était même capitaine de l'équipe de Gryffondor. Avec ses cheveux blonds et ses yeux verts, il était l'un des beaux gosses suprêmes de notre année. Il était assez populaire, tout le monde l'aimait, même s'il était un peu mystérieux.
Liam : Salut tout le monde ! Bon appétit !
Il s'est assis entre Lysander et moi. Quant à Noah, il s'est assis de l'autre côté de Lysander.
Noah : Hey ! Comment ça va les amis ?
Il a passé la tête en avant, au-dessus de la table, pour pouvoir tous nous observer, puis il a joué des sourcils avant de me sourire et de me demander :
Noah : Comment tu vas, poupée ?
J'ai levé les yeux au ciel. Il aimait draguer toutes les filles qu'il rencontrait, ce n'était pas nouveau, mais ce n'était jamais sérieux. Et il s'acharnait à me draguer moi. Pourquoi, je ne savais pas.
Moi : J'irai mieux si tu pouvais pousser ta tête pour que j'admire l'incroyable beau gosse derrière toi !
Noah s'est figé puis s'est lentement retourné pour voir de qui je parlais. Bien sûr, il n'y avait aucun beau gosse à l'horizon, mais j'avais dit ça simplement pour lui fermer le clapet.
J'ai éclaté de rire face aux visages perplexes de mes amis.
Moi : Je plaisante !
J'ai secoué la tête avant de me servir une assiette d'oeufs au bacon.
Moi : Liam, pourrais-tu me passer le sel s'il te plaît ?
Liam a tendu le bras pour attraper la salière puis me l'a donnée.
Moi : Merci !
Liam : À ton service !
J'ai salé mon assiette puis j'ai commencé à manger.
Une demi-heure plus tard, les cours commençaient. Je commençais avec un cours d'Histoire de la magie de deux heures, commun avec les Serpentards. D'après ce que j'avais compris, le professeur Binns était mort, mais ne s'en étant pas rendu compte, il continuait à faire cours à ses élèves – au grand désespoir de la plupart d'entre nous.
Deux longues et ennuyantes heures plus tard, nous étions dehors pour la récréation ainsi qu'une heure de trou.
La journée est passée ainsi, entre heures de cours – deux heures d'Histoire de la magie, une heure de Potions, puis deux heures de Métamorphose et une heure de Sortilège l'après-midi – et heures de trous.
Le soir, en rentrant dans le dortoir, j'étais épuisée. Tellement que, lorsque les filles se sont enfin endormies, j'ai décidé d'aller dans la salle de bain des préfets prendre un bain pour me détendre. J'ai enfilé mes pantoufles, pris ma baguette magique, et je suis sortie en douce. Grâce à Elsa qui était préfète, je connaissais l'emplacement exact de la salle de bain –cinquième étage, quatrième porte à droite après la statue de Boris le Hagard –, ainsi que le mot de passe.
Arrivée dans la salle de bain, j'ai fermé à clef derrière moi – on est jamais trop prudent –, puis je me suis déshabillée. J'ai posé mes affaires sur le banc, dans un coin de la salle, et j'ai ouvert tous les robinets. Certains déversaient différentes sortes de bain moussant, d'autres d'énormes bulles colorées. En peu de temps, la baignoire – ou plutôt la piscine, au vu de la taille – était remplie, débordant presque de mousse.
Je me suis glissée dans l'eau, j'ai fait quelques longueurs puis je me suis posée dans un coin et j'ai fermé les yeux pour me détendre.
Quelqu'un a alors toussé juste à côté de moi et j'ai poussé un véritable hurlement de terreur. Je me suis retournée, croisant les bras sur ma poitrine nue... et me suis retrouvée face à une fille d'environ mon âge. Elle avait une frange et des couettes brunes, de petites lunettes rondes, et un regard transperçant. Cependant, je dois aussi préciser que la fille n'était pas vivante.
Moi : Qui... qui es-tu ?
J'avoue, j'ai presque hurlé la question. D'un autre côté, j'étais dans la salle de bain des préfets, endroit où je n'étais pas censée être, j'avais fermé à clef derrière moi, et j'étais nue. Bon, d'accord, c'était une fille. Mais quand même !
La fille a souri d'un air revêche et a minaudé :
Elle : Je m'appelle Myrtle Elizabeth Warren. C'est un très joli nom,n'est-ce pas ?
Elle a battu des cils en attendant ma réponse. Il me semblait me souvenir qu'il s'agissait de Mimi Geignarde, mais Albus m'avait fortement déconseillé de l'appeler comme ça si un jour je la rencontrais.
Moi : Euh... Moi, c'est Lily...
Mimi : Lily ? J'ai connu une Lily, il y a bien longtemps... Et son fils !
Elle a poussé un soupir langoureux, les yeux dans le vague, avant de s'exclamer :
Mimi : Ah, Harry !
Euh... Devais-je lui dire que la fameuse Lily n'était nulle autre que ma grand-mère, et que le fameux Harry qui semblait tant lui manquer était mon père ? Je n'étais pas sûre que ça lui plaise. Aussi, j'ai préféré demander :
Moi : Euh... Tu as connu Lily ? Comment elle était ?
Mimi : Bah... Elle était vraiment bizarre. D'abord, elle restait tout le temps avec ce garçon, là... Servilus !
Elle a froncé les sourcils comme si quelque chose la dérangeait.
Mimi : Je veux dire... Il ne s'appelait pas réellement Servilus, je crois qu'il s'appelait... Serv... Sev...
J'ai proposé :
Moi : Severus ?
Il me semblait me souvenir que c'était le deuxième prénom de mon frère, Albus, et qu'il lui avait été donné à cause de ce Severus-là.
Mimi : C'est ça ! Mais en tout cas, c'était un horrible gamin, fils d'un horrible moldu et d'une sorcière bizarre. Je ne sais pas comment Lily Evans pouvait le supporter. Puis ils se sont disputés, et bien sûr, après, elle a eu le coup de foudre pour ce James Potter. Et alors est arrivé Harry. Oh, celui-là, je ne pouvais rien lui refuser ! Même maintenant, alors qu'il a vieilli, il est toujours extrêmement craquant !
Le sujet devenait un peu gênant, et je sentais mes joues rougir.
Moi : Euh...
Avant que j'aie pu lui demander quoi que ce soit d'autre, Mimi Geignarde a poussé un cri, a plongé et a disparu sous l'épaisse couche de mousse.
J'ai écarté la mousse pour vérifier où Mimi était passée, pour savoir si je pouvais enfin me détendre ou non. Le fantôme n'était tout simplement plus là.
J'ai poussé un soupir et ai décroisé les bras de sur ma poitrine. J'étais enfin tranquille, alors j'ai posé mes coudes sur le rebord de la baignoire et j'ai fermé les yeux. Cette fois, aucun fantôme n'est venu m'interrompre. Les seuls bruits que j'entendais étaient les petits gloussement de la sirène, sur le tableau.
Une bonne heure plus tard, j'étais de retour au dortoir. Le bain m'avait revigorée, je me sentais beaucoup mieux. La fatigue m'envahissait peu à peu, et lorsque je me suis couchée, après avoir enlevé mes pantoufles, je me suis aussitôt endormie.
*ouais si vous avez lu Héros de l'Olympe de Rick Riordan, Leo Vasquez est bien un clin d'oeil à Leo Valdez (parce que j'adore Leo Valdez)
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