Quelques jours plus tard, j'étais à nouveau dans le Poudlard Express. J'étais dans un compartiment avec Hugo, Marc, Lola, Elsa et Noelia, lorsque Leo est arrivé en ouvrant grand la porte.

Leo : Salut tout le monde !

      Il est entré et s'est assis en face de moi, à côté d'Elsa, qui l'a toisé avant de lui sourire.

Elsa : Salut Vasquez !

      Il a grimacé et s'est tourné vers elle.

Leo : C'est nécessaire que tu m'appelles par mon nom de famille ? Tu ne peux pas m'appeler Leo, tout simplement ?

      Elsa a souri d'un air malicieux.

Elsa : C'est pas drôle sinon.

      Leo lui a tiré la langue avant de se tourner vers moi.

Leo : Alors, Lily ? Comment ce sont passées tes vacances ?

      J'ai fait une grimace en repensant au jour où Alec était venu chez moi.

Moi : Pas top. Enfin... Noël, ça, c'était cool. Toute la famille est venue à la maison, c'était super génial !

      J'ai montré du doigt mes boucles d'oreilles toutes neuves, ainsi que mon pull rose bonbon où était écrit un grand L violet – cadeau de ma grand-mère, Molly Weasley. Hugo en avait eu un aussi, comme chaque enfant de la famille Weasley, chacun avec l'initiale de son prénom et une couleur différente. Celui d'Hugo était d'un bleu sombre, mélange de bleu nuit et de bleu océan.

      J'étais aussi très heureuse que Teddy m'ait demandé d'être la marraine de son enfant, même si je ne pouvais pas le crier sur tous les toits puisque personne n'était au courant.

Moi : Par contre... Alexander est venu chez moi, lui-aussi. Ça s'est plutôt mal passé... Enfin... Ça c'est pas vraiment mal passé, mais il s'est passé quelque chose quand même...

      Lorsque j'ai prononcé le prénom d'Alexander, j'ai senti tout le monde se figer. Ils savaient tous que j'avais du mal à parler de lui sans me mettre à pleurer ou m'énerver.

Leo : Ah... Tu veux en parler ?

Moi : Bah... C'était rien de très grave. Il est arrivé, on s'est dit bonjour froidement, puis je suis repartie dans ma chambre. Bien sûr, j'étais pas bien, et j'ai commencé à repenser à tout ce que nous avions partagé.

      J'ai poussé un soupir las. Pour une fois, les larmes ne me venaient pas aux yeux. Je n'avais pas envie de pleurer, ni même de cogner dans les murs. C'était à croire que je m'habituais à ce qu'on se soit disputés, Alec et moi.

Moi : Je me suis mise à pleurer, et au même moment, James est entré. Il a voulu savoir ce qu'il m'arrivait, et il a juré que si quelqu'un me faisait du mal, il le tuerait.

Elsa : James ? Je croyais que son but premier était de t'embêter ? Je veux dire... Qu'Albus s'inquiète pour toi, je comprends, mais James ? Ce n'est pas un peu bizarre ?

      Je lui ai souri en me souvenant que je m'étais fait exactement la même réflexion.

Moi : J'ai pensé la même chose. Enfin bref... Je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé, il s'est énervé, et il a hurlé que personne n'avait le droit de me faire du mal sinon il le tuerait. Bien sûr, toute la maison a entendu, y compris Alexander. Et quand James est parti, quelques minutes plus tard, il a lancé à Alec un regard qui signifiait clairement ''touche ma sœur et je t'étripe''. Il n'a plus moufté jusqu'à ce qu'il parte, c'était assez lourd comme ambiance. Déjà qu'à la base c'était lourd, ça l'est devenu encore plus.

Hugo : Tu m'étonnes ! Eh, touche pas à ça toi !

      Il s'est tourné vers Noelia, qui avait saisi un sac en papier pour le bouger.

Noelia : Quoi ? C'est juste un sac !

Hugo : Non, c'est pas juste un sac. C'est des provisions de chez Wealsey Farces pour Sorciers Facétieux.

      Je me suis tournée vers lui, des étoiles plein les yeux.

Moi : T'as des provisions de chez oncle George ?! Fais voir !

      Hugo a souri et m'a tendu le sac. Divers objets étaient entreposés dansle sac. Une boîte à flemme – la version collector, la première, créée il y a des années –, quelques plumes en sucres Deluxe, et un petit sachet rempli de friandises diverses – sûrement des nougats nez-en-sang ou des pastilles de gerbe.

Hugo : J'ai aussi de quoi acheter des Chocogrenouilles, des Patacitrouilles, tout ce que vous voulez !

      Il a sorti quelques pièces de sa poche. Juste au même moment, la sorcière aux bonbons est passée dans le couloir et a demandé :

La sorcière : Vous voulez quelque chose les enfants ?

      J'ai souri à Hugo, qui a tendu la monnaie à la sorcière et a pris quelques paquets de friandises sur le chariot. Puis la femme a continué son chemin.

      Hugo m'a tendu un paquet de Chocogrenouilles. Je l'ai ouvert et la grenouille a fait quelques bonds avant de s'étaler de tout son long sur le sol, pendant que je sortais la carte du paquet.

Moi : Eh !

      J'ai regardé la carte en souriant, puis j'ai éclaté de rire.

Moi : Elle est bonne, celle-là !

Lola : Quoi ? Qui as-tu trouvé ?

      Je lui ai montré la carte tout en répondant :

Moi : Mon père !

      Marc s'est étranglé et a tenu à prendre la carte pour vérifier. Il a tourné et retourné la carte dans tous les sens avant de me la rendre, ébahi.

Marc : Whoa. La fille elle a son père sur les cartes des Chocogrenouilles !

      J'ai haussé les épaules. Avoir un père célèbre n'avait rien de très amusant, ni de très cool. La plupart du temps, ça faisait de moi ''la fille de''. C'est ce que j'étais. Lily Luna Potter, la fille du célèbre Harry Potter.

Lola : Hé, attendez ! Si ton père y est, Lily, peut-être que les parents d'Hugo y sont aussi !

Noelia : Pas faux ! Le Trio d'Or est très célèbre ! Passez-moi un paquet s'il vous plaît !

      Leo a pris un paquet de Chocogrenouilles et le lui a tendu. Elle l'a ouvert, a fait sortir la grenouille et a tiré la carte.

Noelia : Pas de chance. Dumbledore.

      Leo a tendu un paquet de Chocogrenouilles à chacun et nous avons commencé à les ouvrir pour en sortir les cartes. Hugo a eu un Merlin, Lola a eu une Morgane, Leo et Elsa ont trouvé un Agrippa chacun, Marc a sorti un Nicolas Flamel, quant à moi, j'ai sorti une carte sur laquelle était la magicienne Circé.

Noelia : Bon, ben c'était pas pour aujourd'hui. En tout cas, si jamais vous trouvez Ron Weasley ou Hermione Granger un jour, prévenez-moi !

      Hugo a grimacé en entendant les noms de ses parents et j'ai souri en voyant le Lac Noir derrière la vitre.

Moi : On est arrivés !

      Nous sommes sortis du train avant de monter dans les calèches, en direction du château.

      Là, Liz et Zoé nous attendaient, accompagnées de Luke, Lysander et Lorcan. Ce dernier, avant même de nous avoir salués, s'est jeté sur Dominique pour l'embrasser. Quant à Lysander, après nous avoir dit bonjour, il est parti rejoindre Alec et Kevin.

Elizabeth : Alors ? Ces vacances ?

      J'allais lui dire que tout ne s'était pas exactement passé comme prévu, mais Hugo m'a devancée en riant :

Hugo : Génial ! Je me suis entraîné au Quidditch avec mon père, j'ai embêté un max ma sœur, et bien sûr, il y a eu Noël !

      Elizabeth a levé les yeux au ciel. Clairement, il la draguait, et tout aussi clairement, elle s'en fichait.

Elizabeth : Pas toi ! Je posais la question à Lily, Elsa et Noelia !

      Le visage d'Hugo s'est décomposé et j'ai éclaté de rire, un peu malgré moi.

Hugo : Hé !

Moi : Laisse tomber, ta tête était hilarante !

      Je me suis tournée vers Liz et Zoé, qui nous avait rejoints.

Moi : Je vous raconterait ce qu'il s'est passé plus tard. En tout cas, je suis contente de vous revoir !

Hugo : Ouais, moi aussi !

      J'ai éclaté de rire une seconde fois puis je l'ai repoussé, sous les regards amusés de mes amies.

Moi : Laisse tomber, Hugo. Elles ne veulent pas sortir avec toi.

      Mon cousin a rougi, donnant à son visage une couleur similaire à celle de ses cheveux, puis il est parti en grommelant pour rejoindre Leo, Marc et Lola.

      Elsa et Noelia nous ont rejoints en riant.

Elsa : Pourquoi il drague, lui, d'un coup ?

      J'ai haussé les épaules en souriant.

Moi : Peut-être qu'il se dit qu'il a dix-sept ans, qu'il n'a jamais eu de copine, et qu'il en voudrait une. Alors il se rabat sur la première personne qu'il voit. Ou alors c'est un des bonbons qu'il a mangé dans le train qui lui est monté à la tête.

      On a éclaté de rire, et Luke s'est approché, curieux de savoir ce qui nous faisait rire ainsi.

Moi : Laisse tomber, Luke. C'est des discussions de fille !

      Il a hoché la tête.

Luke : Dans ce cas, je vais rejoindre les garçons. Discutez bien !

      Et il est parti.