5. Jaloux ?
Je me réveille l'esprit embrumé. J'ai beau me creuser les méninges, je ne comprends toujours pas la réaction de Jim'. Oh non ! J'ai oublié d'aller chez Mlle Leggins hier soir ! Le lundi a voulu me causer un dernier soucis avant que ce soit mardi. Si je me dépêche, j'ai le temps d'y aller. Je me prépare aussi vite qu'une fusée et sort en courant dans la rue. J'appuie sur la sonnette, et les trompettes m'accueillent joyeusement, comme des retrouvailles. Ma professeure ouvre, une tasse de café à la main :" Bonjour, Mlle Leggins, je suis sincèrement désolée pour hier soir, la journée a été très chargée, et...
- Ne t'inquiètes pas, entre. Ton ami est déjà là et je pense que vous vous ressemblez beaucoup , il est arrivé cinq minutes avant toi." En effet, Jim' se trouve sur le divan, une boîte de mouchoirs sur les genoux. Je viens m'asseoir à côté de lui, mais il se retourne, de sorte que je ne puisse voir que son dos. Martha nous rejoins puis elle s'exclame :" Il y a de l'orage dans l'air, on dirait. Vous pouvez tout me dire, vous savez ?!
- C'est une longue histoire, nous marmonnons en même temps.
- Simplement, poursuit le garçon, Margot a pensé qu'il était temps pour elle d'avoir un amoureux...un imbécile qui s'appelle Maxime.
- Je t'interdis de le traiter d'imbécile !
- Et moi je t'interdis de tomber amoureuse d'un crâneur arrogant !
- Qu'est ce que ça peut te faire ?!?
- Ce que ça peux me faire ?
- Oui, pourquoi es-tu aussi bizarre ?" Nous crions fort, très fort. Soudain il hurle :" JE SUIS BIZARRE PARCE QUE JE T'AIME, MARGOT !
- Moi aussi je tiens à toi, tu es mon meilleur ami et je..
- Non. Je suis...amoureux de toi." Ma bouche se met à pendre lamentablement. Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre, mes oreilles me jouent des tours, ou bien c'est un rêve. Alors une chose étrange se produit : Jimmy pleure. Les larmes roulent et viennent mouiller le sofa. Je murmure :" Pardon, mais je ne vois pas la raison de tes larmes.
- Tu ne comprends pas, soupire-t-il, je...Je suis un faiseur de Merveilles.
- Hein ?! C'est impossible !
- Je connaît déjà Mlle Leggins, c'est grâce à elle que je sais maîtriser mes pouvoirs.
- Le problème, intervient la jeune femme, c'est que vous ne pouvez pas prendre le risque de vous aimer.
- Parce qu'un seul baiser d'amour sincère associerait le Mal avec le Bien et alors, deux choses pourront se produire : soit, il ne formeront alors plus qu'un camp, réconciliés à tout jamais, soit au contraire, cela fera naître un conflit, nous tuant tous les deux et le chaos régnant pour toujours.
- Mais Jim', moi, je te considère comme mon meilleur ami, rien de plus.
- Je sais. Mais, sais-tu au moins toutes les nuits que j'ai passées sans fermer l'œil, à pleurer et à m'angoisser comme un malade en comprenant que je ne pourrais jamais vivre si je ne pouvais pas t'aimer. Tout ça pour quoi ? Pour que tu décides de passer ta vie avec un débile profond. J'aurais dû être soulagé que tu en aime un autre, mais ce n'est pas ce que j'ai ressenti, j'ai eut mal. D'une douleur insupportable qui vous donne envie de pleurer.
- Tu étais jaloux et blessé", conclut la prof. Je me surprends moi-même à se moment là : je pose ma main sur celle de mon ami. Il sourit tristement, nous salue, puis s'en va, me laissant seule avec Mlle Leggins. Elle me dit :" Margot, que tu le veuilles ou non, Jimmy et toi avez été associés par le destin, lorsque vous n'étiez que deux bébés. Vous êtes les deux Magiques les plus puissants du Monde de la magie, enfin presque, et vous êtes nés pour accomplir quelque chose de précis.
- Qu'est ce que c'est ?
- Je t'en dirais plus lorsque tu seras prête. Si je ne me trompe pas, il te reste une heure avant les cours, profitons-en pour rattraper l'entraînement d'hier." Je hoche la tête, puis la suit dans la même pièce que la dernière fois. Là, elle m'apprend quelques tours intéressants à utiliser, comme le " mur de piques " où l'on fait sortir du sol d'immenses pointes noires qui forment un mur. Une heure plus tard, je sors avec beaucoup de choses à raconter à mon ami et lorsque je passe la porte du collège, je suis surprise de ne pas l'apercevoir. À la place, je trouve Maxime sur un banc près du chêne. Je me rappelle mon rendez-vous avec lui et vais le rejoindre. Il pose une main sur la mienne et dit :" Margot je dois te dire...que je t'aimes.
- Ah euh...ça tombe bien, car je t'aimes aussi. " Il dépose un baiser sur ma joue. C'est là que je remarque Jimmy. Il se trouve loin derrière nous, et il vient de voir toute la scène. Il baisse les yeux, puis s'en va. Maxime reprend :" Du coup on est en couple ?
- Heu, je ne pense...
- Super ! Merci beaucoup !" Et il part. Il m'a encore une fois coupé la parole, mais peu importe, je l'aime et c'est tout. Je me lève brusquement pour aller en classe. Jim' a décidé apparemment de ne plus me parler. J'avoue que ça me brise le cœur de me disputer avec mon meilleur ami d'enfance, le tout premier à être venu vers moi. Toute la semaine qui suit, il ne me parle pas non plus. Nous sommes lundi, à seize heures cinquante ( donc les cours sont terminés ). Je m'adosse contre un arbre et le vois sortir du collège. Il marche en direction de chez lui. À ce moment je ne réfléchis pas, je lui cours après, lui attrape le bras, et l'embrasse sur la joue. Il recule puis dit fermement :" Tu as vraiment cru que ça allait tout arranger ?
- Ça me fait de la peine qu'on ne soit plus amis.
- Bizarre. Moi ça ne me fait rien !grogne-t-il.
- Jim', je m'en veux vraiment !
- T'inquiètes, je t'en veux aussi." Puis il poursuit son chemin, me plantant là comme un poireau. Je le rattrape en quelques enjambées et il me lance en soupirant :" Tu comptes me suivre comme ça longtemps ?
- Le temps qu'il faudra pour que tu me pardonnes.
- On ne répare pas un cœur brisé avec un peu de colle !
- Jim', tu ne peux pas m'en vouloir de ne pas t'aimer ! C'est...c'est injuste !" Je vois son expression changer presque aussitôt. J'ai encore fait une bourde. Il hurle :" INJUSTE ? INJUSTE ? ET BIEN PUISQUE POUR TOI JE SUIS INJUSTE, JE PRÉFÈRE TE LAISSER AVEC TON💀😈💩🔥🐷☠👹DE PETIT COPAIN ! À PARTIR DE MAINTENANT NE ME CONSIDÈRE PLUS JAMAIS COMME TON MEILLEUR AMI, JE TE LAISSERAIS TE DÉBROUILLER POUR TOUT. TU N'ES QU'UNE BRÛLEUSE DE VIES, TU ES INCAPABLE DE FAIRE DU BIEN AUX GENS QUI T'ENTOURENT !" Cette simple phrase fait naître en moi une rage dévastatrice et peu à peu, ma chaîne me brûle la peau. Avant d'avoir put réaliser, tout devient flou, mes pouvoirs se libèrent. Cette fois elle ne semble vraiment pas vouloir s'arrêter. Alors, Jimmy me serre la taille et passe une main dans mes cheveux. Je sens sa chaleur tout près de moi, comme un bouclier. Ma colère retombe, ma vision revient. Jimmy est contre moi, la tête posée sur mon épaule. Il me lâche brusquement et s'éloigne le plus possible en grommelant :" Que ce soit bien clair, j'ai fait ça pour éviter que tu détruises toute la ville, ce que j'ai dit tient toujours.
- Mais oui, bien sûr, je dis en riant, même si je fais ça ?" Je le chatouille un peu partout et il se met à rire à ne plus pouvoir s'arrêter :" Bon d'accord, d'accord...stop, je t'en supplie !" Nous tombons sur le trottoir, l'un sur l'autre. Gênée, je me relève en souriant, il m'observe puis s'exclame :" Bon, allez, ma grand-mère m'attend, je...Je vais rentrer chez moi et heu...
- Heu...oui, moi aussi, je vais y...y aller, alors...À demain ?
- Non, à tout-à-l'heure.
- Tu vas m'accompagner chez Mlle Leggins !?
- On verra bien..., dit-il en me faisant un clin d'œil.
- Oh, tu sais que je t'aimes, toi !
- Pardon ?
- Heu...Non...c'est...c'est pas ce que je voulais dire heu...", je m'emmêle les pinceaux, pourquoi est-ce que je lui ai dit ça ??? J'essaie de sauver la chose :" Je veux dire en ami. Tu comprends ?
- Oui. Malheureusement je ne comprends que trop bien. Bon, cette fois je dois vraiment partir, ma grand-mère va me tuer.
- Tu n'exagère pas un peu ?
- Peu importe. Salut !" Avant d'avoir comprit, il a déjà disparu. Il a un don ou quoi ? Dépitée, je rentre chez moi, je suis toujours à côté de la plaque en ce moment. On dirait que je fais tout de travers. Je prends conscience que j'ai peur. Peur de le perdre, parce qu'assurément, Jim' est le garçon le plus génial de toute la Ter.... Non...Je ne sais pas, finalement. Je chasse cela de mon esprit, et prends la route du parc, c'est là qu'à chaque fois je l'ai attendu et qu'il n'est pas venu. Cette fois, en revanche, je le vois arriver en vélo, tranquillement. Je dois avouer qu'il est joli, les cheveux au vent. Mais ce n'est qu'une observation, n'allez pas vous imaginer des choses ! Il s'arrête devant moi et dit en riant :" Et bien, pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ?
- Quoi ? Je te regarde comment ?
- Comme si tu me voyais pour la première fois.
- Non, n'importe quoi...c'est juste que tu n'es pas venu du tout la semaine dernière alors je suis surprise que tu sois là.
- Je suis imprévisible, ma mère me le dit tout le temps. Allez monte, qu'est-ce que tu attends ?
- Je dois m'asseoir derrière toi ?!?
- Et tu veux aller où, autrement ?
- D'accord, c'est bon." Je souris, puis m'installe à califourchon sur le vélo. Je passe mes bras autour de sa taille pour ne pas tomber. Il sursaute et je m'exclame en pouffant :" Quoi ? Tu préfères que je te tienne par les épaules ?
- Non, j'aime bien comme ça.
- Arrête et avance !" Il rit et actionne les pédales. Nous roulons jusqu'à la maison de Mlle Leggins, puis nous descendons de l'engin. Il va le poser contre un mur, et entre ensuite avec moi. La professeure s'exclame :" Ah Jimmy, tu n'es pas venu me voir de toute la semaine, et aujourd'hui, tu réapparaît ! Dois-je en conclure que vous avez tout réglé ?
- Oui...On peut dire ça comme ça, elle m'a sortit la terrible attaque chatouilleuse ! répond mon ami.
- Tu en veux encore ? je m'exclame.
- Non merci, sans façon !
- Vous allez finir par me faire pleurer de rire tous les deux, intervient-elle, vous êtes vraiment faits l'un pour l'autre !" Nos deux sourires s'évanouissent en même temps, et nous nous tournons le dos. Elle le remarque et reprend :" Aïe, j'ai dis une bêtise ? Je suis désolée, j'ai cru que...Non, ce n'est pas grave. Allez vous installer dans la salle, j'apporte des diabolos menthe, d'accord ?". Nous hochons la tête en silence, puis nous rendons dans la pièce, que je connais bien maintenant. Nous nous asseyons l'un à côté de l'autre, mais aucun ne parle. Finalement, je décide de tout lui expliquer :" Jim', il faut que tu comprennes, je ne veux pas te perdre car tout chez toi est super, je t'adore vraiment et je ne sais pas ce que je ferais sans toi...Mais, j'aime aussi Maxime et...Enfin, j'ai besoin que tu acceptes juste que je sois amoureuse de lui.
- Ces paroles pour moi sont exactement ce dont il me fallait. Je te jure d'essayer de tout mon cœur, mais quoi que tu fasses je t'aimerais toute ma vie.
- Merci", je murmure en le serrant dans mes bras. Mlle Leggins fait irruption dans la salle à ce moment là, et il tombe de sa chaise. Elle pose son plateau et aide mon ami à se relever :" Mille excuses, je vous ai fait peur ?
- Rien qu'un peu, sourit-il.
- Bon, je pense que vous êtes prêts à unir vos pouvoirs.
- Faire quoi ? je demande.
- Je vous ai apprit le maximum, maintenant il est temps pour vous de faire les choses en accordant vos deux cœurs. Alors, suivez mes instructions, trouvez une position qui vous unit, fermez les yeux et choisissez chacun un sort à jeter. A vous de le lancer au même moment afin de le mélanger et de le rendre plus puissant. Allez-y." Nous nous levons, puis nous mettons dos à dos en fermant les yeux. Contre lui je sens quelque chose dans ma tête, comme une vibration étrange. Je me concentre sur cette vibration et bientôt j'entends la voix de Jimmy retentir dans mon cerveau :" Tya, c'est incroyable, on communique par la pensée !
- Oui, c'est super, mais on doit utiliser nos pouvoirs, tu te souviens ?
- Bon, OK. Moi je lance l'éclat de lumière et toi ?
- Heu...La nuit noire.
- Tu es sûre, ce n'est pas excessif pour une première fois ?
- Je peux y arriver !
- Si tu le dis. Mais c'est vrai qu'ils vont bien ensemble.
- Allez, à trois. " Je compte dans ma tête et nous lançons chacun notre sort. Nous ouvrons les yeux, une boule vole au dessus de nos têtes, elle est moitié jaune scintillant et moitié noir profond. Je soupire, ça me rend triste de toujours représenter le mal et la nuit, j'ai l'impression de jouer le rôle de la méchante dans cette histoire. Comme s'il avait entendu, mon ami pose une main sur mon épaule et chuchote :" N'oublie pas que les gens aux mauvais pouvoirs ne sont pas forcément de mauvaises personnes !". Je souris et Mlle Leggins s'écrie :" Bravo, vous avez réussit ! Vos âmes coordonnent parfaitement, vous vous complétez mutuellement. En fait à deux vous êtes plus puissants que toutes les forces de la Nature !
- A part une, grogne Jimmy.
- Oui. A part une, soupire-t-elle.
- Laquelle ? De quoi parlez-vous ?
- Je te laisse lui expliquer, moi je vais chercher des glaçons et des pailles pour les diabolos, dit la prof.
- Pourquoi toujours moi ? se plaint-il.
- Parce que c'est comme ça !" Il se tourne vers moi et commence :" Comme Mlle Leggins a déjà dû te le dire, nous sommes nés pour accomplir notre destin, une chose précise pour laquelle la Nature nous a choisis. Cette chose, c'est battre le pire des méchants, un être qui n'est ni mort ni vivant, moitié humain moitié bête. Il est surnommé l'ALPHA et c'est un brûleur de vies. Nous nous devons de le battre, même s'il est plus puissant que nous. Aussi, toi il ne peut pas te faire de mal parce que vous avez les mêmes pouvoirs...Alors que moi je pourrais mourir s'il me lançait un sort. Ce qu'il fait aux Faiseurs de Merveilles est horrible, il les jette dans le gouffre de la Mort, où tout est noir, et où ils doivent travailler comme des esclaves jusqu'à ce qu'ils meurent. On ne sait pas ce que l'ALPHA les force à faire, ce qu'on sait, c'est qu'aucun Faiseur de Merveilles n'en ai jamais sortit. Cet ennemi est coriace, il y a vingt-cinq ans, les Magiques se sont réunis pour le détruire, mais ils ont juste réussit à l'affaiblir assez pour qu'il nous laisse tranquilles un peu. Aujourd'hui, il a récupéré encore plus de puissance qu'il n'en avait autrefois, résultat, c'est nous qui avons le sale boulot d'en finir avec lui au péril de notre vie.
- Jimmy, comment est-ce que tu as appris tout ça ? Je veux dire, pourquoi est-ce que tu savais tout sur moi avant même que mes pouvoirs ne soient révélés ?
- Disons juste que mes deux parents sont des Magiques, contrairement aux tiens. Il n'empêche que ma famille savait que l'univers finirait par choisir des héros pour sauver la situation. Il ont tout de suite vu que je portais la marque, et ils ont tout compris en allant voir dans la chambre à côté de la mienne.
- Où je me trouvais.
- Exactement, et ils ont trouvé une chaîne autour de ton cou.
- Mais c'est quoi la Marque ?
- La Marque des puissants, les Magiques aux pouvoirs incroyablement forts comme nous deux ont une sorte de grain de beauté sur la peau, soleil pour les Faiseur de Merveilles, lune pour les Brûleurs de Vies.
- Ça veut dire que l'ALPHA en a une aussi ?
- Oui, et elle n'est pas petite !
- Tu as encore beaucoup de choses bouleversantes que tu m'a cachées à me dire ou c'est bon ?
- Je n'avais pas le choix, OK ? Sinon, je t'aurais tout dis dès le début.
- Relax, je rigole. Allez, moi je vais rentrer chez moi, tu me déposes ?
- Avec plaisir, Mlle Koffer ! dit-il en faisant un révérence.
- Vous me faites trop d'honneur, M. Forest !" Nous rions tous les deux, puis nous sortons de la pièce. Mlle Leggins nous salue, et je grimpe sur le vélo de Jim'. Il roule, et tourne à gauche. Je m'exclame :" Où est-ce que tu vas ? Chez moi c'est à droite !
- Je n'avais pas prévu de rentrer aussi tôt, mes parents passent une soirée entre amoureux et ils m'ont interdit de revenir à la maison avant vingt heures et il est dix-neuf heures et demi. Du coup, je voulais passer un peu de temps avec toi au parc.
- Ah, d'accord, de toute façon, ma limite maximum est vingt heures, comme toi." Il freine brusquement, me projetant contre lui. Je grommelle :" Qu'est-ce qui te prends de freiner comme ça ?
- Je voulais juste te rapprocher un peu de moi.
- Tu n'avais qu'à me le demander, au lieu de réduire mon dos en bouillie !
- Je ne voulais pas te le demander, je souhaitais que tu le fasse toi-même.
- Très drôle, Jim' !
- Ce n'est pas une blague !
- Bon, allez on est arrivés, arrête-toi." Il immobilise le vélo, et nous descendons tous les deux. Nous nous asseyons sur un banc, il attrape une petite marguerite et la glisse dans mes cheveux. Je souris, et même si mon cerveau me dit que je n'aurais jamais dû rompre avec Maxime, mon cœur, lui se sent bien près de Jimmy. Son odeur me réconforte et son visage rayonne comme celui d'un ange. Alors il murmure :" Mon vœu le plus cher est que je devienne cet horrible crâneur de Maxime, comme ça tu serais amoureuse de moi.
- Moi je te préfère comme ça", je dis en déposant un baiser sur sa joue. Il sourit et nous commençons à nous raconter tout ce qui s'est passé dans la semaine, tout ce que nous ne nous étions pas dit. Comme par exemple que j'avais dit à Maxime que je ne l'aimais pas, et qu'il avait déménagé le lendemain. Lorsque je lui explique cela, il bondit du banc et tombe dans l'herbe. Alors je viens m'allonger à côté de lui en riant devant son expression ahurie :" Tu m'as menti depuis tout ce temps ? Mais qu'est ce que tu attendais pour me le dire ???
- Le moment où tu serais le plus jaloux de lui...Juste pour voir ta tête. Et juste une chose, ça ne change rien au fait que je te considère comme mon ami.
- Peu importe, je préfère largement ça. Par contre, je ne comprends plus rien, tu avais dit que tu l'aimais.
- Je pense surtout que j'étais pressée de vivre une relation, et j'ai tout gâché. En plus, il a décidé tout seul qu'on serait amoureux, alors..." Je n'ai pas le temps de finir, mon ami me prends dans ses bras. Je sourit, et lui renvoie son étreinte :" Tu sais, tu seras toujours mon meilleur ami." Il hoche la tête, puis demande :" Si tu devais me comparer avec quelque chose, ce serait quoi ?" Je réfléchis quelques secondes, puis réponds :" Un ange.
- J'étais sérieux !
- Moi aussi. " Il semble véritablement surpris.
- Et moi, je dis doucement, avec quoi tu m'associerait ?
- Mmm... Une rose. Douce, sublime...Mais aussi piquante. Pourquoi tu as choisis l'ange ?
- Tu es rayonnant et beau comme eux, léger et doux. Comme un ourson à la guimauve." Il éclate de rire en disant :" Donc tu comptes me manger ?!
- Bien sûr que non, idiot, je ne suis pas cannibale !
- Je rigole. Margot, dans cinq minutes on doit être rentrés.
- Déjà ?!" Il me tend sa montre en guise de réponse. Je soupire de déception, il me désigne le vélo et je réponds :" Non merci, je vais rentrer à pied. A demain !" Il me fait signe de la main et s'éloigne. Je marche jusque chez moi, puis je remarque que je porte toujours la fleur de mon ami. Je la retire et respire son parfum enivrant. Je pousse la porte, cette journée a peut-être été la plus chargée de toute mon existence !
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