13. Mariage

Dix ans plus tard

Je m'avance dans la mairie. Pendant quelques secondes, la lumière m'éblouit et je ne vois rien. Chaque parcelle de mon corps est surexcitée. Je porte une longue robe blanche qui me met en valeur. Ça me fait bizarre de ne pas représenter le noir, pour une fois. L'amour de ma vie se trouve au bout de l'allée, et lui, a un costume noir. C'est comme si nous avions échangé nos rôles.  Dès qu'il m'aperçoit, ses prunelles chocolat s'illuminent, et il ouvre la bouche, hébété. Je ne me suis pas regardée dans un miroir, j'espère que je ne suis pas hideuse. Je prend place à ses côtés. Il sourit, et j'enfonce mon visage dans son cou. A cet endroit, la chaleur est tellement agréable. Mes cheveux noirs sont relevés en chignon dans lequel on a déposé de petites perles blanches. Le Maire prononce son discours d'une voix ensommeillée. J'ai l'irrésistible envie de lancer un sort qui lui brûlerai les fesses. Mon fiancé a entendu mes pensées, il murmure :" C'est tentant, n'est-ce pas ?" Nous sourions, lions nos mains, et lançons le sort. Le Maire fait un bond et se met à courir dans la mairie en hurlant :" AU FEU ! AU FEU ! MON FESSIER PREND FEU !" Nous rions de bon cœur, comme à nos douze ans. Nous laissons au maire le temps d'éteindre son postérieur avec son écharpe tricolore. Puis il revient vers nous légèrement embarrassé, et prononce le fameux :" M. Forest, voulez-vous prendre pour épouse Mlle Koffer ici présente ?

- Oui ! Mais je doute qu'elle me laisse le choix, de toute façon !" Je lui donne un coup de coude dans les côtes. Il éclate de rire.

- Mlle Koffer, voulez-vous prendre pour époux M. Forest ?

- Oui, mais seulement s'il me jure de me faire rire jusqu'à la fin de ma vie !

- Et même après, me glisse-t-il.

- Bon, alors, vous pouvez embrasser la mariée. "

Avant même que je ne réalise, Jimmy défait mon chignon, pour que mes cheveux soient détachés, enlace doucement ma taille et dépose un doux baiser sur mes lèvres. La foule commence à applaudir, les gens à se lever. Moi je ne pense à rien. Je me contente de voir une grosse ressemblance avec notre premier baiser, il y a dix ans. Mais ici nous ne sommes pas dans le gouffre de la Mort, c'est déjà ça. Il me lâche, continuant pourtant de caresser mes cheveux. Le soir, après la fête, nous rentrons chez nous, main dans la main. Nous lançons un sort sur la porte, afin qu'elle s'ouvre bien sur notre palais et non une maison ordinaire. Nous la poussons. A l'intérieur, tout brille de mille étincelles. Dans la pièce principale se trouve deux trônes, l'un en or, l'autre en diamant. Au plafond, un lustre en cristal, offert par notre vieille amie Martha. Le palais est extensible, au gré de nos envies, nous pouvons ajouter des chambres, des toilettes. Notre habitat, nos façons d'agir...Tout est si évident. En un mot : nous somme les souverains du pouvoir Ultime, et nous vivons la vie qui nous est destinée.

                                                                                                                                                                           FIN


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