Chapitre 1: Lundi 13


Je venais une fois de plus de subir un cauchemar cette nuit. Mes médicaments en étaient sûrement la cause... Ou bien serait-ce parce que je réfléchis trop ? Cela m'étonnerai, quoique... En ce moment, à cause cette de lettre envoyée il y avait maintenant quatre jours à Anna.

Encore dans mon lit, ma tête me fit soudainement subir d'atroce douleur, une profonde envie de vomir me ravagea l'abdomen. Je m'écroulai sur le parquet en me courbant comme un vulgaire insecte. Les tambours dans ma tête étaient affreusement douloureux. La seule chose que je souhaitais à cet instant : La mort. 

Après plusieurs minutes à geindre comme un aliéné, je réussissais enfin à me redresser avec difficulté. La douleur insupportable s'était enfin calmée. Mais pour combien de temps ?

En me redressant j'aperçu une photo ou y figurais Anna, moi et une autre fille à qui je livrai une haine sans nom. Cette fille se nommait Juliette. Une fille répugnante à la fin tragique qui lui ressemblait à merveille. Lassé par mon début de matinée je préférai retourner au plus vite à mes accoutumances matinales. Quand un chuchotement se fit entendre au plus profond de mon être...

Bien le bonjour Aiden. Toujours aussi stupide ? Tu ne m'as quand même pas déjà oublié ? Regarde dans quel état pitoyable tu nous a mis. A mon avis, tu essayes beaucoup trop de ressembler aux autres. Mais tu ne peux pas ! Regarde ces deux petites connasses sur la photo! Le voilà ton passé, magnifique n'est-ce pas? Elles t'ont abandonné, enfin... L'une d'entre elles en tout cas. Cette fille-là a commis envers un garçon, autrefois si naïf, un acte de lâcheté. Cette enfant qui se transforma, petit à petit en un humain tout aussi méprisable que celle qui l'avait jadis abandonné. Un gosse charmant en apparence mais tout au plus une ombre sans cœur, au passé horrible et au futur incertain. Je sens une certaine crainte en toi... Aurais-tu peur de moi Aiden? Je me nourris de toi il est bien normal que tu me haïsses, non? Mais bon je ne veux pas trop t'écraser, pour l'instant, alors fais attention à toi mon frère et ne meurs pas trop vite...

D'un souffle puissant je criai dans l'appartement:

-"Va te faire foutre ! Tu n'es que mon imagination, retourne en enfer et attends que je me ramène, tu vas voir ! Je te suggérerais d'arrêter de parler dans ma tête sans y avoir été invité. Je suis le seul maître ici alors remet ta muselière. Tu as entendu ! Je suis le maître !"

Après un ricanement sarcastique, je remettais mes cheveux en place et murmura :

-"Ah oui ! Tu veux parler d'Anna, cette fille stupide que j'ai abandonnée. Cela fera bientôt douze ans si je me souviens bien. Elle ne m'a sûrement pas pardonné. La gamine est d'une très grande naïveté, en plus de sa timidité qui la rend extrêmement faible, voire malléable pour presque n'importe qui. Au fil du temps elle serait devenue un danger pour moi."

Je clignai des yeux pour apercevoir quel jour nous étions, et en effet le réveil affichait « Lundi 13 juin 2016 ».

-"Fais chier, on est lundi... Je hais les lundis... Bon, allez Aiden, lève-toi."

En arrivant dans ma cuisine je remarquai que mon chat avait encore joué avec les torchons. Stupide chat ! Agacé je pris donc une petite capsule de café rouge que j'insérai avec attention dans la machine puis je me pencha difficilement pour ramasser les deux petit torchons blanc étendus sur le sol de la cuisine, l'un des deux étais troué. Encore le chat. Mais je n'avais pas le temps de m'énerver contre ma petite bête écervelée. Quelque seconde plus tard une bonne odeur de café se répandait déjà dans mon appartement. En attendant le café, je me dirigeai vers la porte pour aller récupérer le journal quand j'entendis un bruit. 

D'un geste brusque je saisis le premier objet à ma portée, un parapluie noir ébène qui m'avait était offert lors de mon dernier anniversaire. D'un mouvement rapide je m'accroupis et me dirigea a pas de loup vers l'endroit où le son avais étais émis. Je m'approchai toujours furtivement de mon salon. Soudain, un second bruit. Identique au premier, il résonna dans l'appartement. Une goutte de sueur froide coula le long de mon visage pour venir tomber sur le parquet. Mon rythme cardiaque s'emballa avec ardeur, les boums à répétition dans ma poitrine me brûlaient. La tension était à son paroxysme: qui se cachait donc dans le salon ? Je me décidai donc et me lança en criant à plein poumon dans le salon.

En arrivant je constatai alors trois livres au sol et juste à côté, mon chat Belzebuth qui se léchait la patte avant de la frotter contre son oreille droite.

-"Ahhhhhh stupide chat, tu n'as rien d'autre à faire ?"

On aurait dit que la vie se moquait de moi à cet instant : Mes jambes tremblaient, mes mains étaient moites et froides. 

-"Que suis-je stupide aussi, je me fais peur tout seul et je parle à un chat qui ne me comprends pas, je perds vraiment le nord là."

J'attrapai les livres près du chat et les remettaient sur leur petite étagère pour ensuite me rediriger à grandes foulées vers ma porte d'entrée. En arrivant je remis le parapluie à sa place, saisi ma veste grise et entre-ouvris la porte d'entrée qui se fit accompagné d'un grincement désagréable mais habituel. L'action me permis juste de me faufiler à l'extérieur de mon appartement.

J'arrivai dans le couloir du première étage, sombre et plutôt insalubre. La tapisserie très foncée à l'aspect de pourriture me dégouttait et me rappelait des films d'horreurs. Les lumières du couloir se mirent à clignoter difficilement avant de s'éteindre pour se rallumer en laissant apparaître une faible lumière. Je m'avançai en direction des escaliers : marchant sur la moquette verte foncée de très mauvais goût qui recouvrais le sol. Mais aux yeux du loyer elle devenait tout de suite beaucoup plus séduisante. En descendant les escaliers qui me séparaient du rez-de-chaussée, j'entendis des hurlements.

 La voix d'un homme au début puis, à peine quelques secondes après une voix beaucoup plus faible, celle d'une femme. Je n'arrivai pas à distinguer ce qu'ils disaient mais je devinai que les deux perturbateurs n'étais d'autre que mes voisins de palier. Ils avaient la fâcheuse habite de passer leurs temps à s'engueuler, enfin surtout lui. Avant, je le croisais souvent dans le couloir le jour des déchets, même si la plupart du temps c'était lui : le déchet. En ce qui concernait la femme, je ne l'avais jamais aperçue. Après cette petite interruption forte amusante, je finissais par arriver dans le hall, où Mademoiselle Helen, la concierge de mon immeuble, me regardait avec amusement.

-"Bonjour, me dit-elle d'une voix harmonieuse.

Ah oui, bien le bonjour, comment vas-tu Helen ?

- Comme chaque matin lorsque je te vois, amusé part cette mine affreuse que tu portes.

- Haha bien sûr, je n'ai pas eu le temps de prendre ma douche, mais je compte bien me dépêcher de la prendre et ensuite aller au travail."

Au fond de moi j'avais juste envie d'aller me rendormir mais bon, les mômes n'attendent pas. Et puis le proviseur commençait à m'avoir dans le collimateur. Quand à Helen, ses jolis yeux bleus n'allaient pas me distraire bien longtemps. L'heure tourne et que je serai bientôt en retard. Mon objectif sera donc d'abandonner rapidement la conversation que cette petite blonde voulait surement engager avec moi. Mon caractère froid et distant reprit donc rapidement le dessus sur moi :

-"Je n'ai pas trop le temps de discuter aujourd'hui Helen, mais sache que ce n'est pas l'envie qui m'en manque.

-Mais ne t'inquiète pas Aiden je ne compte pas en mourir. Enfin, pas pour l'instant.

-Dis-moi Helen, entends-tu mes voisins crier d'ici ?"

-Bien sûr mais en ce moment l'homme crie beaucoup plus que d'habitude je pense que j'irai frapper à la porte la prochaine fois car cela commence à devenir pénible et les autres locataires du 1er étage se plaignent, mais dis-moi, ne voudrais tu pas aller le voir et lui parler? Cet homme me fait un peu peur...

-Je verrais cela en rentrant ce soir si tu veux.

-C'est gentil à toi, bonne journée alors !"

En remontant les escaliers je remarquais que la voix de mon voisin s'était calmée.À cette heure-ci, il devait simplement avoir déménagé vers sa résidence principal qui n'étais t'autre que le bar dans la rue. Pourtant en arrivant au premier étage, je vis sa femme. Enfin je n'en étais pas sûr mais la voix correspondrait bien à son physique. Cette femme était recroquevillée sur elle-même devant la porte de son appartement. Sanglotant entre ses collants noirs. Intrigué je m'approchai d'elle. A peine eu-je le temps de bouger de plus de quelques pas qu'elle redressa la tête et d'une voix remplie de mélancolie entremêlée à de la haine, me dit...    

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