4

Attention, le chapitre peut être... "dérangeant".
(chapitre un peu long. Je ne les couperais pas :) ) Je suis navrée de ne pas avoir publié avant.

Keith,

Je vais la tuer. Vraiment. Je vais lui faire passer l'envie de me contredire et de ne pas suivre mes instructions. Je vais la baiser et boire tout son sang jusqu'à la tuer. Elle m'insupporte. Cette petite humaine n'a pas compris que pour rester en vie, elle devrait apprendre à se la fermer. Et encore ! Elle a eu de la chance que ce ne soit pas Steafan qui soit son guide. Il est très vite à bout. Un rien l'énerve. Cette fille serait, à l'heure qu'il est, déjà sous terre en décomposition.

Je suis énervé. Plus que jamais. Depuis que nous sommes rentrés, je n'ai qu'une seule idée en tête. La rejoindre dans sa chambre, me glisser en elle et ouvrir son cou pour accéder à son Précieux Sang. Malheureusement, si je fais cela, mon frère m'en voudra.

Pour tout faire redescendre et pour que je ne succombe pas à mes envies, mon frère et moi avons opté pour aller profiter de la soirée. Nous nous préparons chacun de notre côté. Il ne me faut qu'un court instant pour me retrouver en bas de l'escalier, le bras sur la rambarde. Il n'y a plus qu'à l'attendre.

La petite humaine sort de la cuisine avec de la nourriture dans ses mains. Elle m'observe et passe à mes côtés dans un silence troublant. J'aimerais tellement pouvoir lire en elle et savoir ce qu'elle pense de moi ! Se retenir est très douloureux. Ma curiosité grandit de minute en minute.

— Vous pourriez au moins attendre que ce soit l'heure de manger, lancé-je. À moins que vous ayez décidé de prendre du poids...

— Votre frère m'a donné l'autorisation de prendre ce dont j'ai envie, répond-elle, en souriant.

Ok, elle me cherche. C'est sûr.

— Oh, moi il ne m'a pas encore donné l'autorisation... J'ai hâte.

Je suis certain qu'elle ne comprend pas que je parle d'elle. Pourtant, ses sourcils parfaitement épilés se froncent.

— Vous ne pouvez pas faire ce qu'il vous plaît ?

Ah, qu'elle m'insupporte avec ses questions ! À croire qu'elle a besoin de tout savoir. Les humains sont bel et bien curieux. Et avec le temps, ils n'ont pas encore compris que ça les menait sous terre.

— Non, sinon j'aurais une conquête de plus à mon actif, sifflé-je, agacé.

Son visage se froisse. Elle semble outrée par mes mots. Ses traits, d'habitude si fins, s'enlaidissent.

— Vous ne parlez pas de moi, j'espère ?

Sa voix criarde me fait grincer les dents. Jouer la petite idiote ne lui va pas. Elle beaucoup plus intelligente que ça. Je sais pertinemment qu'elle me pose cette question pour m'entendre lui dire à haute-voix la réponse.

— Oh non, vous ? me moqué-je. Vous n'êtes pas mon genre, gente demoiselle. Je préfère encore coucher avec la cuisinière. Au moins, je suis certain qu'elle saura s'y prendre correctement !

La bouche entrouverte, elle me dévisage interdite. Bim ! Elle n'avait pas qu'à faire la maligne. Ici, elle est sur mon terrain de jeu. Je connais les règles. Elle va perdre.

— Vous êtes vraiment différent de ce que j'imaginais. Je vous pensais plus... gentil, plus noble ou même poli. Mais certainement pas comme les autres hommes en manque.

Ce qu'elle dit m'étonne. Je ne suis pas un homme en manque. Les humains ne sont que faibles. Ils harcèlent pour avoir ce qu'ils veulent jusqu'à traumatiser leur entourage.

Quant à moi, je suis vraiment différent. Je n'utilise même pas mes pouvoirs. Enfin, que rarement. Si je veux coucher avec une femme, j'utilise ma beauté donnée quand j'étais encore humain. Et si ça ne marche pas, je trouve une autre femme. Pour ce qui est de nos repas avec mon frère, cela est différent. Il y a encore des décennies, nous faisons cela tous les deux de notre côté. Quand j'ai surpris Steafan en plein rituel, il m'a initié. Jamais je n'aurais eu l'idée seule d'abuser de jeunes femmes et de les torturer jusqu'à leurs morts. Maintenant, je suis mon frère, mais ne fais que ce que j'aime. Baiser et me nourrir. Steafan s'occupe de sacrifier nos victimes.

— Les apparences sont trompeuses, Madame Ryce. Je ne suis pas en manque, comme vous le dites si bien. Je suis seulement libre de profiter du plaisir de la chair. Je crois être assez grand pour faire ce que je désire avec des femmes qui sont consentantes, sans qu'une jeune enfant me juge. Sachez qu'un homme peut très bien être poli et noble et avoir certaines envies qui sont toutes a fait normales.

Ce que je lui dis fait mouche et ne lui plaît pas. Elle m'ignore et monte les escaliers sans se retourner une seule fois vers moi. Je gagne donc la partie. Pauvre humaine. Si elle n'aime pas ça, qu'elle quitte la demeure dans les heures à venir. Ce qui va lui arriver ne lui plaira pas.

Steafan arrive enfin en sautant les marches deux par deux. Il salue la jeune femme guillerette, puis arrive à ma hauteur.

— Contrôle-toi Keith, me murmure-t-il. Ce n'est pas son heure.

Je n'empêche de lever les yeux au ciel. Je le sais très bien ! Pas besoin de me le dire sans cesse.

— Quand ?

— Bientôt. Tu le sauras. En attendant, ne fous pas tout en l'air. Nous avons besoin d'elle.

Il n'a pas tort. Si elle est là, c'est pour sa célébrité. Pour l'utiliser et qu'elle trouve un coupable pour nous acquitter définitivement. Peut-être même en utilisant un peu nos pouvoirs, elle pondra un super article sur nous et nos clients reviendront enfin ?

— C'est vrai.

— Tu t'es assuré à ce qu'elle reste plonger dans le sommeil, cette fois-ci ?

Sa voix claque dans ma tête. Pourtant son ton est bas pour ne pas que la petite chose nous entende. Steafan n'est pas heureux que l'humaine se soit réveillée la dernière fois. Elle avait bu le verre rempli de somnifère. Jamais elle n'aurait dû être sur ses pieds au beau milieu de la nuit.

J'acquiesce d'un mouvement de tête et lui fais signe qu'il est l'heure.

Il nous faut peu de temps pour rejoindre ses amis. Tous des mâles en manque de chair fraîche. Nous traînons tellement ensemble que nous ne prenons plus le temps de nous saluer. Comme à mon habitude, je les suis sans rien dire. Je vais rester en retrait, me nourrir et me soulager dans la première femme qui passe. Puis je les laisserai continuer leurs petits jeux macabres.

À la sortie de la ville, nous gagnons la forêt. Ce soir nous allons chasser dans une autre ville, la plus éloignée possible. Il est très important de ne pas attirer l'attention. Si nous nous éparpillions, les enquêteurs seront perdus. Il faut brouiller un maximum les pistes. Nous avons même déjà prévu d'accuser une personne. Un homme qui nous a déçus dans le passé.

Rien de bien compliqué à ça. Il suffira de prélever un peu de son sang, de prendre son sperme et de le blesser avec l'une des humaines. Il sera alors coupable aux yeux de tous. Même si ce ne sera pas le cas. C'est pourquoi nous tuons les personnes de son entourage. Pour l'instant, les débordages envers d'autres humaines ne sont pas envisageables. Donc nous nous débarrassons de ses anciennes petites amies, d'anciennes connaissances.

Pour les attirer chez nous, c'est très simple. Promotion personnalisée sur une semaine chez nous. Quand elles ne peuvent pas venir, nous venons à elles. Dans tous les cas, les policiers retrouvent les restes bien loin de chez nous. Parfois même aux alentours de chez l'homme.

L'air est frais, mais ne remplit plus mes poumons depuis longtemps. À chaque mot dit, nos souffles forment une brume. Le temps est très froid. On se croirait en plein hiver. Le paysage passe à vive allure. Nous ne nous arrêtons pas dessus et continuons notre route. En un rien de temps, nous nous trouvons à des milliers de kilomètres de notre manoir.

Nous ne perdons pas une seconde et traquons notre nouvelle victime. À ce que je sais, elle devait se rendre à une soirée. Je sais exactement à quelle heure elle devait y être. Plus qu'à espérer qu'elle n'y soit plus. Sinon ne devrons l'attendre, nous imaginant des centaines de scénarios.

Je repère sa trace. Douce et fruitée. Mes camarades me suivent sans rien dire. À vitesse humaine, nous gagnons une impasse sombre. Il semble y avoir du monde. Nous pouvons entendre des rires gras et des pleurs. Mince. Ne me dites pas qu'on se charge déjà d'elle ?

La réponse est agaçante. Oui, un groupe de trois hommes retiennent notre proie contre le mur. Elle se débat. Du moins, tente. Ses efforts sont vains. C'est ça de se balader seule en pleine nuit. Ça ne pardonne pas.

Steafan me dépasse. Les muscles tendus, les poings serrés, il s'avance sans faire de bruit. Sous mes yeux amusés, les trois hommes volent en l'air et atterrissent contre les murs. L'un se prend la poubelle et grogne de douleur. Quant aux autres, l'impacte avec les murs les assommes sur le coup. Nos camarades ne perdent pas de temps. Ils se jettent tous trois sur eux. Les bruits de peau arrachée et de craquement d'os me décrochent un rire. Peu de personnes – encore moins humaine – aimeraient entendre ça. Pour sûr, ça leur déclencherait un frisson d'horreur.

Mais j'en suis habitué. Pire, j'adore. Le meilleur est encore quand la victime hurle de toutes ses forces et essaye de se débattre. Bien sûr, elle n'y parvient jamais. Ce qui est encore plus hilarant. Savoir qu'on a la force de faire tout ce qu'on désire est jouissif.

Steafan me laisse l'honneur de commencer, d'un geste de la tête. La jeune femme est apeurée, en larme et au sol. À moitié dénudée, elle essaye de couvrir sa peau nue. Des morceaux de ses vêtements arrachés traînent au sol. La pauvre. Elle aurait besoin de réconfort. Je ne suis pas là pour ça. Bien au contraire. Achever sa douleur est la meilleure chose à faire. Une faible humaine comme elle ne supporterait pas de revoir sans cesse son agression. Elle pourrait même en finir seule. Autant en profiter.

L'ancienne assistante, du patron que nous tentons de faire tomber, agrippe le bas de ma chemise noire. Sa voix implore mon aide. Je suppose qu'elle ne nous voit pas correctement. Sinon, elle aurait déjà fui.

Accroupi à sa hauteur, je caresse sa joue avec douceur. Je la vois parfaitement. Elle est belle. Sensuelle, bien que terrorisée. Je comprends pourquoi les hommes humains craquent facilement. Elles sont faibles, sans défense et bandantes. Encore une preuve que les humains sont très faibles.

En quelques secondes, je parviens à l'égorger. Ses cris disparaissaient petit à petit. Le couteau tombe au sol. Le bruit est couvert par les gémissements des hommes. Pas besoin de me retourner. Je sais bien ce qu'ils sont en train de faire. Ils violent les humains. Ce genre de chose n'est pas mon truc. Je ne suis pas en manque comme eux. Certaines choses qu'ils font, je ne les cautionne pas du tout. S'amuser, se nourrir, oui. Violer, OK le temps qu'on les tue. Mais les forcer à se violer entre eux en les torturant par sadisme non. Encore moins de le laisser en vie.

Mes lèvres s'approchent de la grande entaille. La tenant dans mes mains, je la colle contre moi. Ma peau est enfin plaquée contre elle. Son sang chaud et délicieux coule dans ma gorge. Je m'abreuve lentement. Savourant chaque centilitre.

— À moi, ordonne la voix de mon frère.

Déjà. Les minutes se sont passées trop vite à mon goût. J'aurais aimé la terminer. Mais toute bonne chose à une fin. Je trouverais bien d'autres humaines succulentes.

Cynthia Ryce. Oui, elle sent vraiment bon. Je ne doute pas une seconde du festin que je vais me faire, quand elle sera entre mes griffes.

La scène sous mes yeux me déplaît. Les trois amis de Steafan ont forcé les humains à se sodomiser. Tout en riant de leurs conneries, ils les mordent et les frappent. Je n'ai pas besoin d'être divin pour savoir comment ça va se terminer. Ils vont les vider de leur sang, les découper et les enterrer. Gardant bien sûr quelques os pour leurs collections. Puis, ils vont se rendre dans des maisons aux alentours pour profiter de quelques jeunes femmes. Steafan va faire en sorte que les traces du coupable soient accessibles aux enquêteurs.

N'ayant plus rien à faire, j'opte pour rentrer. La soirée va être longue. Être en retrait à les regarder baiser et se nourrir n'est pas ce que je préfère. J'ai autre chose à faire. Comme terminer mon roman, que j'ai lu une bonne dizaine de fois.

Je m'engage dans la ruelle éclairée d'un lampadaire. De là où je suis, je n'entends plus que les grognements de mes semblables. L'ambiance est électrique ce soir. Un mauvais pressentiment ne me quitte pas tout le long du trajet. Ou alors, c'est juste que je m'inquiète que l'humaine ne dorme pas. Quoi qu'il en soit, je prends mon temps. La route s'allonge. Les minutes passent. Je traîne des pieds. Il faut se faire une raison. J'ai envie de rentrer. Peut-être même aurais-je envie de mater notre invité et de me branler ?

Cette idée me réjouit. Je file à vive allure au manoir. Mon sourire ne disparaît pas. Voilà que je reprends goût à quelque chose ! Je dévale les escaliers et me rends à son étage. Net, je me stoppe. Sa porte est ouverte. L'odeur que je sens me hérisse les poils. Quelqu'un est avec elle.

Merde. A-t-elle bien pris ce que je lui ai donné ? Si non, a-t-elle invité un homme durant notre absence ? Sait-elle pourquoi nous ne sommes pas là ? J'ai encore plein de questions qui me turlupinent. Mais pas le temps de m'en soucier. Pour en avoir le cœur net, rien de mieux que d'entrer dans sa chambre.

Je me faufile sans bruit et reste en retrait. On ne me voit pas, mais sous mes yeux je constate un haïssable spectacle. L'homme, le patron, que nous tentons d'abattre est là. Penché au-dessus de la jeune femme profondément endormie. La couverture épaisse est descendue, laissant apercevoir sa poitrine uniquement couverte d'un top noir. Un gémissement étouffé me parvient. Même si je sais ce qu'il est en train de faire, je me déplace. Jusqu'alors de dos, je remarque qu'il tient sa queue entre sa main et qu'il fait des vas-et-viens. Son bassin s'approche du visage de l'humaine. De sa main libre, il vient lui ouvrir la bouche et enfoncer son doigt.

Mes paupières se ferment instinctivement de colère. Un mauvais rictus trahit les sentiments que je ne devrais pas avoir. Le bruit de crachat m'arrache un grognement. Je vais me jeter sur lui et le buter. Il ne devrait pas être là, à toucher notre proie. C'est moi qui devrais profiter d'elle le premier. Pas cet enfoiré.

Quand mes paupières se rouvrent, j'ai l'horreur de constater qu'il est à califourchon sur son ventre. Sa queue est entre ses seins dénudés. Il donne des coups de bassins pour se branler, en tenant les seins de la fille. Quand Steafan saura ça, il changera de plan et le tuera. En attendant, il n'est pas là. Si je ne fais rien, ça va retomber sur moi.

L'homme lâche son sein pour lui ouvrir la bouche en grand. Je vois déjà la scène arriver. Il va mettre sa queue dans sa gueule pour éjaculer. Sans me poser de questions, je vole jusqu'à lui. Je tire ses cheveux brutalement en arrière et l'écarte. Ma main sur sa bouche, je l'empêche de gueuler. Son odeur est hideuse. Il pue la transpiration. La peur se fait sentir. Il sait qu'il ne sortira pas d'ici vivant.

Sans dépenser de l'énergie, je descends l'homme jusque dans notre salon. Je m'absente quelques instants pour revenir avec des cordes et une chaise. Il n'a pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrive, qu'il se retrouve assis et attaché. Ma main saisit ses cheveux graisseux et les tire en arrière. Il grogne, les dents serrées sans me lâcher des yeux.

— Qu'est-ce que tu fous là, toi ?

— Œil pour œil, dent pour dent, lance-t-il, rageusement.

— Tu sais que tu viens de commettre une erreur fatale ?

Il le sait. Je le vois dans la lueur de ses yeux verts. Il a peur.

Il n'avait pourtant pas peur, quelques minutes auparavant, à agresser une femme endormie !

— Je fais ce que vous faites, dit-il.

— Ce que l'ont fait ? Mais nous ne faisons rien !

Mon intonation est parfaite. Il semble perdu devant mon visage interrogateur.

— Vous... vous tuez...

— Non. Nous ne tuons personne, nous. Enfin, pour l'instant... Par contre, toi, tu viens d'entrer illégalement dans ma demeure. En prime, tu viens d'agresser mon invitée. Je fais quoi ? J'attends mon frère pour choisir ? Ou je te bute maintenant ?

Mes mots le font déglutir. Il sait que je ne plaisante pas. Du peu que nous nous connaissons, c'est assez pour avoir peur. Du moins, de moi. Car un humain, une créature faible, comme lui ne me fera jamais peur.

Il bégaye plusieurs non. Mon esprit vagabonde entre plusieurs options. Le pendre avec ses tripes, lui faire bouffer ses membres un à un ou le balancer de la fenêtre et l'écraser avec ma voiture. Impossible de choisir !

Il attend mon choix. Je fais traîner les choses. Par plaisir de le voir se pisser dessus. Car oui, une odeur dégoûtante monte dans mon nez. Tellement sa peur est grande, il ne peut pas se retenir.

Mon téléphone entre mes doigts, je pianote un message à Dam. Mon seul ami en qui j'ai confiance.

Keith : Mon ami, je suis désolé, mais les prochaines fois que nous irons chasser, tu resteras au manoir. Je viens de retrouver Feargus McKinnon dans la chambre de Cynthia Ryce. Je ne te dis même pas ce qu'il était en train de faire.

Les secondes passent, mes yeux ne quittent pas l'écran un seul instant. J'entends Feargus tenter de se détacher. En vain.

Dam : Il n'y a aucun problème. Je ferais ce que tu demandes. Veux-tu que je me charge de l'humain ? Que je surveille de très près la jeune femme ? Je finirais bien pas savoir, de toute façon.

Keith : Non. Je vais m'en occuper. Eh oui. De plus près. Elle ne doit pas nous échapper. Je sais bien. Tu as la fâcheuse manie de tout savoir.

Dam : Bien. Je sais, haha.

Mon attention se reporte sur l'homme ligoté. Il a les yeux rougis et des larmes coulent sur ses joues. Il aurait dû réfléchir avant. Désormais c'est trop tard.

Je fais un unique pas dans sa direction. Aucune idée s'il est au courant de notre secret. Si c'est le cas, cela n'a aucune importance. Dans quelques minutes, il ne sera plus rien.

Son odeur me monte au nez. Elle est ignoble. Je vais pour lui annoncer la sentence, mais j'entends Steafan revenir. Peu après, la lourde porte en bois claque. Ses pas s'approchent petit à petit. Les yeux de Feargus s'écarquillent de stupeur.

Ah merde. J'avais oublié que nous étions dans un sale état. Je me détaille et remarque qu'un peu de sang de la victime a taché ma chemise. Rien de bien grave puisqu'elle est noire, mais pour mon frère c'est différent. Il porte tee-shirt marron et un jean bleu marine. Quelle idée de ne pas porter de noir pour aller chasser ! Maintenant, il doit faire face au regard dégoûté de notre intrus.

Steafan s'arrête à ma hauteur et m'interroge du regard.

— Feargus s'est introduit chez nous pendant que nous nous baladions, lui dis-je, sur un ton sombre. Je l'ai trouvé dans la chambre de Ryce. Il l'a agressé, mais je l'ai arrêté avant qu'il n'enfonce sa bite dans sa bouche.

Je me garde bien de me venter d'avoir était là. De toute façon, il doit le savoir vu le grand sourire que j'ai.

Steafan se rembrunit. Mécontent de ce que je lui raconte, ses lèvres se pincent. Avec une lenteur calculée, il se penche au-dessus de l'homme. Sa main se pose sur l'épaule de l'humain. Je reste droit comme un i, impatient de voir ce qu'il va se passer.

— Une personne comme toi n'est pas un homme, lance-t-il, entre ses dents. Tu es quand même une personne connue, importante pour certains. Tu te permets de te comporter comme un animal. Que vont dire les gens, à ton avis ?

Aucune réponse. La bouche de Feargus tremblote de peur. Aucun son n'en sort. Il bave, même. C'est assez drôle de le voir ainsi. Lui qui était fanfaron il y a peu. Maintenant il ne fait plus le malin.

Mais qu'est-ce qu'il croyait ? Comment est-il entré ? Que se serait-il passé si la fille n'avait pas été droguée ? Il en aurait encore plus profité ?

Steafan libère l'humain. Ma mâchoire se décroche, hébété. Il le laisse en vie. Mon frère se redresse, observant l'homme partir en courant. Je me détourne et pars à sa suite. Avec moi, ils n'ont pas de seconde chance.

— Non, m'interdit Steafan brutalement. Laisse-le partir.

Je fais volte-face. Le laisser partir ? Est-il tombé sur la tête ?

— Ça ne va pas ? Tu te rends compte de ce qu'il a fait ?

Je hurle. Ma voix résonne à travers la pièce. Elle ne semble pas étonner mon petit frère. Bien au contraire. Il esquisse un sourire, que je reconnais très bien. Il est fier de lui. D'avoir compris quelque chose venant de moi.

— Tout va bien. Je souhaiterais que tu prennes du recul. Pas seulement sur la situation, mais sur notre invité. Surprotéger notre proie n'est pas bon.

Voilà, j'en étais sûr ! Il fallait qu'il doute de moi.

— Arrête tes conneries, Steafan. Tu sais bien que je me retiens depuis son arrivée. C'est dur. Je ne veux pas qu'on la prenne avant moi.

Il n'a pas l'air convaincu. Tant pis. Je m'en contrefous. Le plus important est de retrouver l'humain.

Steafan hausse un sourcil, intrigué. Ses pupilles noires sont posées sur moi et ne me lâchent pas. Il me sonde. Essaye de lire en moi. Finalement, il est rassuré par mes intentions. Il se dépasse et me fait un mouvement de la tête.

— Il a une fille et une femme, n'est-ce pas ? Je m'occupe de sa femme et toi de sa fille. Carte blanche.

Bien. Cette annonce me ravit ! Je vais pouvoir m'amuser un peu plus.

Sans perdre de temps, nous poursuivons l'odeur de l'humain. Elle nous mène à sa maison, qui est au beau milieu de la ville. À cette heure-là, il y a peu de chance de croiser un voisin. Tout le monde dort, donc si les femmes hurlent, personne ne les entendra.

Sa maison est près du pub. Je suis même étonné de voir qu'il est toujours ouvert en pleine nuit. Il y a vraiment du monde en train de boire ? Faut croire que oui, sinon les lumières seraient éteintes.

En silence, nous nous faufilons dans la maison. Steafan retrouve l'homme, qui tenait de réveiller sa femme. Je me détourne d'eux et pénètre dans la chambre de leur fille. Tout est plongé dans le noir. Les battements de cœur de l'humaine vont lentement. Son souffle est lourd.

Mes pas, bien qu'indiscrets, ne la réveillent pas. Sous mes yeux, la jeune fille dort paisiblement. Son visage est doux. Ses cheveux sont blonds, sa bouche charnue. J'aime envie d'y glisser ma langue pour caresser la sienne.

Ma main saisit le drap et le retire. La jeune fille de dix-sept ans appelée Lorna est en nuisette. Elle n'a pas vraiment de formes, mais cela ne gâche en rien mon envie d'elle. De toute façon, peu importe le physique. Le plus important est d'y mettre ma queue jusqu'à jouir.

Je remonte son vêtement sans précaution. Qu'elle soit endormie ou non m'importe peu. J'écarte ses jambes et déchire sa culotte grise. J'ai la surprise de voir qu'elle n'est pas épilée. C'est tellement mieux ainsi !

Mes doigts attrapent ma fermeture éclaire et la baisse. Je déboutonne mon jean et libère ma queue qui était trop serrée. En quelques instants, je me loge entre les jambes de la fille. Ma queue se présente à son entrée et la pénètre d'un grand coup de bassin.

Elle se réveille. Je le sens. Sa respiration devient plus rapide. Sans me soucier plus d'elle, je commence des vas-et-viens brutales. Ma main gauche s'appuie sur le lit, pour ne pas que je bascule en avant. Je laisse échapper mes gémissements. Ce qui finit par la réveiller. Son cri retentit dans sa chambre.

Dans un premier temps, je plaque ma main contre sa bouche. Elle se débat avec force. N'ayant plus de patience, je la retourne brusquement sur le ventre. Ma main colle son visage contre son coussin. Ses cris étouffés sont mêlés aux larmes.

Oui, ce que je fais est dégueulasse. Elle ne m'a rien fait. Mais son père oui. Il est normal qu'elle paie. Enfin, c'est ainsi dans notre monde.

La seule chose que j'imagine est que je saute Cynthia Ryce. Oui, elle. Notre chère invitée. Il n'y a qu'elle que j'ai envie de faire hurler et pleurer d'horreur. Elle fermera enfin sa grande bouche.

Bordel, mais qu'est-ce qu'elle m'a fait ? Rien ? Si. Elle a répondu à mon annonce. Elle est entrée dans ma vie. Elle est jolie, bandante. Elle joue avec moi. Sa façon de me répondre me déplaît. Voilà pourquoi je désire me la faire. De plus, son sang à l'air si appétissant !

Je tire sur les cheveux de Lorna. Sa tête se renverse. Ses pleurs continuent. Ouf, je ne l'ai pas tuée ! Mes mouvements de bassins vont plus doucement. Je grimace. Je suis proche de la fin.

Un gémissement étouffé de sa part se fait entendre. Elle aussi va jouir. Sans qu'elle le veuille. Son corps se crispe. Elle arrête toute tentative de me repousser. Ses muscles tremblent. Les parois de son entrejambe se ressentent. Je grogne en balançant ma tête en arrière. Elle va me faire venir en elle. Je n'ai pas le droit. Ma main libère ses cheveux. Je ferme les poings et me retire d'elle. Son corps retombe sur son lit.

C'est douloureux de se retenir de venir. Mais je n'ai pas le choix. Laisser mon sperme en elle serait une grave erreur. Il faut déjà que je brûle son vêtement et sa peau à certains endroits.

Steafan me rejoint avec l'homme à poil. Ce dernier est à peine conscient. Mon frère arrive à ma hauteur. Il m'annonce à voix basse ce qu'il a fait. Il l'a fait boire et posé ses mains sur des bouteilles. Cela après qu'il ait personnellement battu sa femme avec les bouteilles d'alcool.

Voilà le plan. Accusé l'homme qu'il a battu sa femme et violé sa fille. Puis, le faire accuser des autres meurtres. Rien de bien compliqué.

Steafan porte Feargus jusqu'à Lorna. Il glisse l'homme dans la jeune fille, qui ne bouge plus depuis que je me suis retiré. Elle n'émet aucune opposition. Je doute même qu'elle soit encore consciente ! Je ne l'ai pourtant pas tuée.

Les pouvoirs de mon frère sont effrayants. Il en a plus que moi. Il est plus puissant. C'est pourquoi j'accepte de suivre ses ordres. J'ai refusé, une fois. Il s'est amusé à prendre contrôle de mon corps. C'est le pouvoir que je redoute le plus. Contrôler les autres. Les obliger à faire ce qu'ils ne veulent pas.

Feargus grogne. Ses mains se posent sur les hanches de Lorna. Il donne un premier coup de reins en gémissant. Steafan le contrôle, je le sais. Mon frère est debout, à côté et concentré. Rien ne peut le stopper. Même si on venait à se faire attaquer, il serait toujours occupé à s'amuser avec son jouet.

Autant être honnête, je suis répugné par ça. Car dans la vraie vie, certains parents abusent de leurs enfants. Steafan et moi pouvons en témoigner.

Coucou !
Bon le prochain chapitre arrivera bien plus tard. Il n'est même pas commencé. Ces deux prochains mois vont être "intense". Je dois terminer BTM, continuer celle-ci et faire la correction "éditoriale" de S-S pour sa sortie en juin.
Pire, ma mère attend l'appel du bailleur pour pouvoir emménager dans notre nouvel appartement. Elle avait dit jusqu'à milieu Avril. 😳 (Notre père n'est pas au courant. Donc ça va être un vrai bordel.) Donc en plus, d'ici quelques semaines, on déménage et je ne sais pas si j'aurais internet au début... 😳😢
Bon et après je vais devoir faire la correction éditoriale de EDB et SNAL. Et en plus, va falloir que je commence sérieusement SOL 2 si je veux la sortir en décembre. 😶
D'ailleurs pour les bêtas lecteurs, je n'ai pas oublié ! Je n'ai vraiment pas eu le temps de recontacter, étant en train de jongler entre tout et n'importe quoi (j'ai même pas eu le temps de répondre à une chroniqueuse 🙄) donc, oui je m'excuse sincèrement.
Je vous remercie d'attendre la suite et de lire l'histoire. 💜💜💜
LT

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top