Épisode 34 : ça fait partit du Plan.
Chapitre 34: ça fait partit du Plan.
Yami avait décidé d'aller parler au professeur Dumbledore. Ils avaient en effet tous caché leurs passés, ce qui avait sans doute conduit à cet étrange quiproquo. Même si Bakura n'était pas étranger dans l'affaire. Comment avait-il pu dire cela auprès des membres de l'ordre, d'Harry et cie? Tout ce qu'il avait bien voulu lui répondre, c'est: ça fait partit du Plan.
Sauf que personne n'avait la moindre idée de c'était le plan d'Aimy. Ce n'était pas sa lettre à Kaiba qui expliquait quoique ce soit.
Yami arriva devant le bureau de Dumbledore. Il ne savait pas très bien comment manifester sa présence. Il passa sa main sur la statue qui gardait l'entrée.
- Laisse-moi parler avec le directeur ! murmura le jeune homme.
La statue ne bougea pas. Yami soupira et se recula. Aimy aurait sans doute su ce qu'il fallait faire pour parler avec le professeur. Il sentit son cœur se serrait à l'idée que sa petite amie était entre les mains du «Seigneur des Ténèbres». Elle était peut-être déjà... Il était peut-être trop tard pour la sauver. Non, il le saurait dans son cœur s'il lui était arrivé quelque chose. Il va la retrouver et la serrer dans ses bras. Elle lui ferait un sourire et elle sauterait dans ses bras comme elle en a l'habitude.
Seto avait ouvert un œil en sentant Yugi bougeait dans la pièce. Il s'arrêta devant le lit de Miya qui dormait puis devant celui du professeur qu'elle avait attaqué. Puis il quitta la pièce. Le jeune homme se leva et suivit Yugi dans les couloirs de l'école. Il fit face à la statue du bureau de « Dumbo d'Or ».
- Tu crois qu'il est encore à son bureau ? demanda Kaiba.
- Je...
La statue se déplaça sur le côté et les escaliers vers le bureau de Dumbledore apparut devant lui. Yami monta les escaliers quatre par quatre. Il s'arrêta devant la porte et frappa.
- Entrez ! fit la voix du professeur.
Yami prit une grande inspiration et entra dans la pièce. Le directeur de l'école était assis derrière son bureau. Il fit un sourire et l'invita d'un geste à prendre place dans la chaise en face de lui.
- Je pense qu'il est tant d'expliquer un peu mieux la situation.
Seto entra derrière le pharaon et referma la porte. Il s'avança vers le bureau et se mit derrière la chaise, les bras croisés et fixa Dumbledore du regard.
- Dites-moi ! fit le directeur de l'école.
Un silence pesant s'installa quelques instant, Yami ne savait pas trop comment commencé son histoire, surtout qu'il en gardait aucun souvenir, qu'il n'avait que des bribes d'informations par Shizu et un résumé vague et ... accusateur de Miya. Mais la sécurité d'Aimy était en jeu, il devait donc tout dire au professeur. Ce dernier l'observait, attentif à ce que le jeune homme allait lui révéler. Fumseck vint se poser sur les genoux de Yami et leva son nez vers lui, il poussa un petit piaillement pour l'encourager à parler.
- Je... pense qu'il est nécessaire de vous faire part de mon passé. Notre passé.
Dumbledore hocha la tête pour l'encourager à continuer. Il savait qu'il y avait bien plus derrière ce groupe d'amis bien mystérieux.
- J'ai.. il y a 5000 ans, j'ai régné sur l'Égypte en tant que pharaon. J'ai dû combattre un mal immense, un être nommé Zork.
Dumbledore resta silencieux, observant chaque geste et mot du pharaon, sans l'interrompre.
- C'est un être ... malveillant, vraiment, capable de dévorer tout ce qui est bon en ce moment. Heureusement ou malheureusement, dans cette lutte, j'ai perdu ma petite sœur, Merewt. Elle a donné son ... KA, âme pour me permettre de détruire Zork.
Yami soupira et serra les poings sur ses genoux. Il savait qu'il avait conduit Merewt à... s'allier à Zork. Si elle ressemblait ne serait-ce qu'un peu à Aimy, il savait qu'il aurait tout fait pour la protéger, quitte à l'enfermer dans un donjon. Mais il savait aussi que ce n'est pas comme ça qu'on protège quelqu'un.
- Merewt a été manipulé par Zork et j'ai...
Dumbledore comprit ce que le jeune homme voulait dire. Il n'avait pas besoin d'en dire plus. Même si il y avait des différences, cela lui rappelait un peu l'histoire d'Ariana, lui aussi avait .. d'une certaine façon, sacrifié sa petite sœur.
- Aimy et Miya... ont-elles un lien avec cette histoire? Demanda Dumbledore.
- Elles sont les réincarnations de ma sœur. D'une certaine façon, Bakura n'a pas menti, c'est d'elle dont il parlait quand il a dit qu'elle n'avait fait qu'un avec ... le Seigneur des Ténèbres.
- Où est Zork, aujourd'hui?
- Il est scellé dans mon puzzle. Je me suis condamné à une existence en dehors du temps, et je n'ai aucun souvenir de mon passé. Rien de précis, je ne connais même pas mon nom. Il a été perdu, car il sert de verrou pour le puzzle. Mais Zork... n'est pas complètement détruit. Il est encore là, dans les ténèbres, toujours présent... toujours une menace. Il veut... remettre la main sur Aimy.
- Elle a de grands pouvoirs.
- Oui. Le «seigneur des ténèbres» veut accéder aux pouvoirs infinis du Pharaon.
- C'est à dire vous?
- Oui... non! Il peut le faire à travers Aimy. Elle est l'épouse de Pharaon. Si il m'arrive quelque chose, c'est elle qui décidera qui sera le pharaon. Il aura alors le titre et les pouvoirs qui vont avec.
- Quels sont-ils?
- Aucune idée. Je n'en garde aucun souvenir.
- Les pouvoirs des objets du millénium, le contrôle des Dieux Égyptiens, la «décision» d'Aimy et sans doute bien plus, énuméra Kaiba.
Yami se retourna vers Kaiba, un peu surpris, lui qui détestait tout ce qui est lié à la magie, semblait d'un seul coup en savoir beaucoup. Le jeune homme ouvrit la poche de son pantalon qui contenait son deck. Et en sortit les trois cartes des dieux égyptiens qui semblaient chaudes sous ses doigts. Il fronça les sourcils en se demandant pourquoi elles avaient une telle réaction.
Dumbledore leva la main pour toucher les cartes. Il les sentait chaudes et puissantes. Comment de simples cartes pouvaient avoir une telle force ? Mais il avait vu des choses tout aussi étranges dans sa vie.
- Donc si Voldemort parvint à accéder aux pouvoirs d'Aimy par ce « mariage », il devra vous vaincre.
- Dans un duel, un jeu des ombres, oui !
- Est-ce qu'Aimy veut lui donner ces pouvoirs ?
- Aimy...
- Aimy a toujours des idées étranges, continua Kaiba en sentant la voix de Yugi trembler.
La jeune fille avait toujours été le point faible de Yugi, mais si quelqu'un devait vaincre le jeune homme s'était lui et uniquement lui. Il ne pouvait pas le laisser perdre contre ce mage noir, ce Seigneur des Ténèbres, ou peu importe le nom qu'il se donne.
- Elle veut sauver Voldemort ?
Yami soupira sans vraiment savoir quoi lui répondre. Sans aucun doute que la jeune fille voulait le sauver, comme elle voulait sauver tout le monde.
- Elle ne mettra pas le monde en danger pour cela. Elle croit....
- Elle croit en vous et que jamais vous ne perdrez dans un duel.
- Oui ! Maintenant, il faut savoir ce qu'on peut faire pour ... aider Aimy dans son plan. Vous a-t-elle dit quelque chose ?
- J'ai effectivement entendu parlé de « mariage » par Harry, cela a plus de sens aujourd'hui. Elle ne m'a pas dit grand-chose sur son plan.
- Nous non plus, tout ce qu'on a... c'est une lettre plus énigmatique encore...
Yami soupira. Ils avaient si peu de moyen de décoder le «Aimy». Elle avait une manière de communiquer, de parler si chaotique. Cela l'avait souvent fait rire, mais là... ça le rendait dingue. Il comprenait pourquoi Kaiba disait toujours qu'elle était agaçante. Mais elle était tellement attachante, et adorable.
Miya dormit pendant de longues heures. Elle ouvrit les yeux avec la lumière du soleil. Ryô était affalé sur sa chaise, il avait sans doute passé la nuit, là. Elle fit un petit sourire avant de détourner le regard. Comment pouvait-elle le laisser l'aimer et se servir de lui de cette façon, en laissant l'esprit de l'anneau prendre possession de son corps. Elle leva le regard vers le plafond avec frustration. Elle était là, le corps épuisé, sans rien pouvoir faire pour sa sœur. Elle voulait faire quelque chose pour l'aider, n'importe quoi, mais elle sentait, elle était impuissante.
- C'est... insupportable! Murmura-t-elle.
Elle serra les poings, elle détestait être ici, clouée dans ce lit alors que sa petite sœur était là-bas, seule, en danger et elle ne pouvait rien faire. Elle l'avait laissé tomber. Et en ... même temps... elle en voulait à Aimy, d'être partie comme ça! Elle avait suivi son plan, sans se soucier d'eux, d'elle.
- Tu pourras l'aider, répondit Ryô.
Miya se tourna vers lui. Elle peinait à contenir sa rage, elle avait déjà faillit tuer quelqu'un dans son manque de contrôle. Sa sœur n'aurait pas été fière d'elle, si elle avait fait du mal à Rock.
- Je ne peux ... rester là sans rien faire.
- Tu n'as pas le choix, ton corps... n'a plus d'énergie.
- Je suis sa sœur... Je dois la protéger. Et à chaque fois, je la perds de vue, je la laisse se mettre en danger, comme si... comme si j'étais inutile.
Ryô prit la main de la jeune fille et la serra doucement. Miya sentit malgré elle, parce qu'elle n'aimait pas cette étalage de sentiments, un peu de réconfort dans son geste. Elle savait qu'elle n'était pas seule dans cette épreuve.
- Tu n'es pas inutile. Aimy t'aime, elle croit en toi. Et cela lui donne de la force. Je crois que quelque part dans son plan... elle attends que tu viennes la chercher.
Miya serra la main de Ryô. Elle voulait croire ce qu'il disait, mais une part d'elle s'en voulait de ne pas avoir réussi à la protéger.
- Tu sais que nous n'avons jamais été vraiment proches toutes les deux. On était tellement différente qu'on avait beaucoup de mal à s'entendre. D'une certaine façon, quand elle s'est retrouvée en danger à cause de Marik... J'ai eu peur de la perdre. Et j'ai voulu la protéger, bon d'accord m'associer à l'esprit de l'anneau et Marik n'était peut-être pas la meilleure idée...
Ryô caressait la main de Miya en silence, l'encourageant à évacuer ce qu'elle avait sur le coeur.
- Je la trouvais ... exaspérante, elle m'agaçait à courir partout, à toujours avoir un truc à dire... à faire. Ça me rendait folle. Et en même temps, il suffisait qu'elle rentre dans une pièce pour l'illuminer... C'était comme si elle se promenait avec une ampoule pour éclairer le monde. Cette lumière attire les gens... comme le miel et les abeilles. Elle voit le bien chez les gens... Elle croit pouvoir sauver tout le monde... Je suis incapable de comprendre comment elle peut être aussi optimisme, comment elle peut voir le monde. «Je ne rencontrerais jamais de méchants ou de monstres» comment peut-on dire cela avec autant de conviction... Je ne comprend pas!
Ryô s'approcha un peu plus de la jeune fille. Elle soupira et tourna la tête vers lui, il l'embrassa soudainement. Elle resta sans bouger les yeux grands ouverts. Ce n'était pas leur premier baiser, mais c'était assez rare que cela vienne de lui, il était si timide. Il se recula et fit un sourire à Miya.
- Tu as aussi des qualités. Vous êtes tous les deux complémentaires. Tu es la protectrice, celle qui voit les dangers et les menaces et tu agis. Aimy apporte la lumière là où tu ne la vois pas. C'est grâce à toi qu'elle reste forte.
Miya sentit une larme coulait le long de sa joue. Elle se tourna pour ne pas le montrer à Ryô, quoique ce serait bien le seul qui pourrait le savoir. Elle serra les draps du lit.
- Je devrais être à ses côtés... Je suis sa grande sœur. Si je ne peux même pas la protéger...
- Tu la protèges, même d'ici. Tu es toujours avec elle par la pensée, par le cœur, et ça aussi c'est important.
- Merci... murmura Miya.
Ryô lui fit un sourire tendre, un sourire rassurant. Il savait que Miya était une guerrière, mais aussi une sœur profondément attachée à Aimy, et cela la rendait parfois vulnérable. Miya n'avait peut-être plus la force de se battre pour l'instant, mais elle savait, grâce à Ryô, qu'elle n'était pas seule.
Yami et Kaiba entrèrent dans la pièce. Miya essuya rapidement la larme sur sa joue et jeta un regard noir vers le pharaon.
- J'ai discuté avec Dumbledore de ... notre passé.
- Je suis sûre que... tu t'es fait passé pour le « gentil » de l'histoire, gronda Miya. Il y a quelque chose de prévu pour Aimy ? Rien, c'est ça ?
Miya se leva de son lit, remit ses chaussures. Elle se sentait encore fébrile, mais... si tout le monde reste les bras ballants. S'il faut tout faire, elle le ferait. Elle ne savait pas vraiment où chercher, où commencer à chercher ? Elle posa son regard sur Ryô, elle va encore avoir besoin de Bakura, peut-être que l'anneau pourrait retrouver la trace d'Aimy.
- On y va, Bakura ! grogna la jeune fille.
L'esprit de l'anneau afficha aussitôt un petit sourire. La jeune fille s'avança vers la sortie de l'infirmerie, mais elle sentit soudain très mal. Ses jambes flageolèrent, elle dût se rattraper au mur. Qu'est-ce qui se passait encore ? Elle devait aller au secours de sa sœur, ce n'était pas le moment de se sentir mal.
- Miya ! s'alarma Ryô en la rattrapant.
Il l'aida à reculer pour s'asseoir sur son lit. La jeune fille était démunie. Elle jeta un regard féroce vers Yami comme si c'était de sa faute, si elle se sentait mal.
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