Épisode 33: Les sorts improbables


Chapitre 33: Les sorts improbables

Le mage noir revint dans son bureau et entendait des voix, il poussa la porte et découvrir sa victime bien vivante qui discutait naturellement avec Nagini.

- Oh, tu es de retour, on se demandait quand tu allais revenir. Nina est vraiment cool, exactement comme tu l'avais dit.

Voldemort referma la porte derrière lui. Il se mit à parler Fourchelang. Nagini lui répondit en reculant, en entrant la tête dans son corps.

- Pourquoi tu la grondes ? Elle n'a rien fait de mal.

Aimy se redressa et s'avança vers le mage noir. Elle le prit dans ses bras. Voldemort la repoussa, mais elle se contenta de pencher la tête sur le côté avec le sourire.

- Tu n'aimes pas les câlins ? Tout le monde aime les câlins.

- Et bien pas moi !

- Plus tard alors ! Est-ce que tu veux bien me faire visiter les lieux ? J'ai bien envie de voir où tu habites. Les Malefoy sont gentils de te laisser rester chez eux.

- Je suis le Maître, cette maison est la mienne maintenant !

- Oui, j'imagine que le Manoir au Petit Glouton, ne soit pas...

- Petit Glouton ? C'est quoi ça ?

- On s'y rencontrait la dernière fois, tu ne souvient pas. C'est le village d'où viennent tes parents.

- Little Hangleton.

- Oui, c'est ce que j'ai dit.

- Non !

- Et la petite maison de ta mère ? Tu as dit que tu y avais vu ton oncle.

Le mage noir fronça les sourcils, comment pouvait-elle savoir tout ça ? Comment pouvait-elle être au courant de toutes ses informations sur lui ? Dumbledore lui aurait-il parler ? Non il n'aurait pas mis une jeune fille en danger, quoique... la mort ne pouvait rien lui faire. Est-ce une arme du Ministère ?

- Comment peux-tu savoir tout ça ?

- Enfin c'est toi qui me l'as dit.

Que pouvait-il répondre à ça ? Il l'avait bien vu dans les souvenirs de la jeune fille. Mais c'était impossible. Comment... aurait-il pu lui dire des secrets aussi intimes sur lui. Il croisa les bras en la fixant avec intensité. Aimy leva le regard vers lui avec le sourire.

- Tu me fais visiter alors ?

Voldemort observait Aimy avec une expression d'incrédulité mêlée de méfiance et de frustration. La jeune fille avait une manière désarmante de parler, comme si elle ne se rendait pas compte de qui il était vraiment. Il était l'un des sorciers les plus redoutés au monde, et pourtant, elle agissait avec une insouciance presque irréelle.

- Comment peux-tu être au courant de tout ça?

- Je te l'ai dit, c'est toi qui me l'a dit.

Non, il en était sûr, jamais il n'avait parlé avec cette ...gamine, et encore moins sur des détails aussi personnels. Était-elle en train de jouer avec lui? Ou bien disait-elle la vérité? Avec son don de légimencie, il sentait qu'elle ne mentait pas, mais elle pouvait croire à son mensonge. Sauf que ce qu'elle disait était vrai. C'était à ne plus rien y comprendre.

- Je ne me confie à personne, encore moins à une... enfant.

- Comment je pourrais le savoir, sinon. Il y a une sorte de connexion entre nous. Je sais ... que je te connais. C'est comme ça!

Aimy haussa les épaules. Sa sœur avait cherché dans de nombreux livres à la bibliothèque de Bout-du-Lard pour comprendre ce qu'était ce lien. Mais pour la jeune fille savoir pourquoi ou comment ils avaient établi ce lien, ne l'intéressait pas. Elle voulait juste sauver Tom J et elle va réussir.

- C'est impossible. Je ne te connais pas, je ne t'ai jamais parlé avant que tu sois amenée ici.

- C'est pas vrai, on s'est déjà croisé plusieurs fois, à Domino au Japon et puis au Petit Glouton aussi...

Le mage noir croisa les bras, il se souvenait bien de cette rencontre dans le village de ses parents. Il y avait eu ce désir intense, cette nécessité d'aller là-bas pour y trouver cette gamine. Il avait passé des semaines à se demander ce qui s'était passé. Et la voilà devant lui encore plus ... mystérieuse.

- Comment cela se fait-il que les sorts impardonnables ne fonctionnent pas sur toi?

- Les sorts improbables?

- Impardonnables, corrigea-t-il d'un ton acide.

- Oui c'est ce que j'ai dit. Je sais pas, peut-être que tu veux pas vraiment t'en servir parce que tu es quelqu'un de bien.

Le mage noir était frappé par la franchise et l'innocence de ses paroles. Lui, quelqu'un de bien ? Cette idée était absurde, ridicule même. Comment pouvait-elle penser cela de lui, lui qui avait cherché la domination absolue, qui avait créé des Horcruxes pour atteindre l'immortalité ? Voldemort se mit à rire, jamais il n'avait rit autant depuis longtemps. Aimy le regardait avec le sourire. Soudain il retrouva son sérieux et la fixa d'un regard furibond.

- Il n'y a rien de «bien» en moi. Je suis au-delà de cette... naïveté, de cette ... faiblesse.

Aimy, pourtant, ne sembla pas impressionnée par le ton glacial de Voldemort. Elle se contenta de s'approcher un peu plus, fixant son regard dans celui du mage noir.

- C'est ce que tu dis. Mais... peut-être que tu te trompes. Moi, je vois quelque chose de différent.

- Tu es stupide ou imprudente, jeune fille. Ton optimisme ne te sauvera pas.

Aimy haussa les épaules, comme si les mots du Seigneur des Ténèbres glissaient sur elle sans avoir d'impact. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle, observant la pièce avec curiosité. Le mage noir l'observa, il va trouver un moyen de la tuer, de se débarrasser d'elle.

- Alors, tu me fais visiter ou pas ? Je veux voir où tu vis, Tom J.

Voldemort, un instant déconcerté par cette demande, se redressa avec raideur. Personne ne lui avait jamais demandé une telle chose. La simple idée qu'elle puisse se soucier de son «chez lui» était d'une absurdité totale.

- Je ne fais pas de visites guidées. Et certainement pas à une fille aussi... exaspérante.

- Oh, allez, ça va être amusant ! Fit Aimy avec le sourire.

Elle lui prit la main et sautillait avec énergie. Elle se tourna vers Nagini avec le sourire. Le serpent observait toujours Aimy avec une étrange curiosité. La créature semblait hésiter entre l'hostilité et une forme de respect incompris envers la jeune fille.

- Toi aussi, tu viens ?

Nagini glissa à travers la pièce pour rejoindre Voldemort. Ce dernier soupira en se demandant comment il avait pu en arriver là. Mais malgré son envie d'éliminer cette gamine, une partie de lui était intriguée par cette ... fille. Elle n'était pas une menace... pas pour lui, du moins pas comme les autres. Mais elle l'intriguait, le déconcertait, et cette situation le mettait terriblement mal à l'aise.

- Trés bien. Mais n'oublie pas, Aimy... je suis celui qui détient le pouvoir ici. Je suis Lord Voldemort.

- Tom J, fit-elle avec le sourire. On y va.

Voldemort se contenta de fixer Aimy, son expression impassible, mais quelque part en lui, la jeune fille venait de semer un doute imperceptible. Tandis qu'ils se dirigeaient vers le reste du manoir, une étrange tension planait dans l'air, comme si Aimy avait réussi à fissurer, même légèrement, l'armure de méfiance et de contrôle du mage noir.

Voldemort marchait dans les couloirs austères et élégantes du manoir. Aimy, toujours souriante et curieuse. le suivait, posant milles et une questions.

- Cet endroit est immense! Seto a un peu le même manoir, on dirait qu'il sort d'un conte de fées... enfin un peu moins ... lugubre, je dois dire.

- Ce n'est pas un conte de fées, Aimy. Cet endroit est un sanctuaire pour le pouvoir et la magie noire.

- Et ça veut pas dire que ça doit être aussi sombre et triste!

La jeune fille sourit et le suivait toujours. Les murs étaient décorés de tableaux anciens, où les personnages avaient des airs austères et les observaient d'un œil sévère. Aimy, ignorant la gravité de l'atmosphère, se penchait pour examiner les détails, parfois en haussant les épaules avec désinvolture.

- Lui, il a l'air encore plus grognon que toi, Tom J. Est-ce que tous tes amis sont aussi sérieux que ça ?

- Ils ne sont pas mes amis. Ils sont mes serviteurs. Et tu ferais bien de te rappeler qui est ton maître ici.

- Maître? Maître de quoi? Demanda la jeune fille en penchant la tête avec le sourire.

Voldemort la fusilla du regard. Comment osait-elle se montrer aussi désinvolte? Il serra la baguette dans sa main, il aimerait lui jeter un sortilège de doloris, mais ça marche pas. Il s'arrêta et se retourna vers elle. Aimy parlait dans le vide, il ne l'écoutait pas.

- Oh... C'est ici que tu tiens tes grandes réunions secrètes ? Fit Aimy avec un sourire et d'un air faussement conspirateur..

La jeune fille se précipita dans la pièce. C'était une grande salle de réception, ornée de chandeliers suspendus, où des réunions de Mangemorts avaient probablement eu lieu. La pièce dégageait une froideur intimidante. Voldemort lui lança un sort de mutisme pour enfin la faire taire. Il eut un silence dans la pièce.

- Ah! Soupira-t-il.

- Il faudrait vraiment un petit coin pour se détente. Tout le monde a besoin de décompresser, même toi, j'en suis sûre!

Comment pouvait-elle parler malgré ce sort qu'il venait de lancer. Il regarda sa baguette et lança un sort pour vérifier qu'elle fonctionnait toujours, c'était le cas. Aimy lui fit un sourire et pencha la tête. Le mystère venait d'elle.

-Autre chose à voir?

La jeune fille se précipita vers lui avec un sourire innocent sur le visage. Voldemort ne parvenait pas à la comprendre. Pourquoi n'avait-elle pas peur de lui? Pourquoi est-ce qu'elle souriait aussi niaisement? Sans parler des sorts impardonnables qui ne fonctionnent pas sur elle. Il fit demi-tour sans un mot et reprit le couloir. Ils passèrent devant la bibliothèque. La porte était grande ouverte, Aimy y entra aussitôt!

- Wouah!

Des rangées de livres poussiéreux et anciens étaient soigneusement alignées. La pièce était plus sombre que les autres, éclairée seulement par la lueur des bougies. Aimy fit un tour rapide, ses doigts glissant sur les dos des livres.

-Tu as lu tout ça, Tom J ?

- Ces livres contiennent des secrets anciens, des sorts interdits, des rituels que tu ne pourrais pas comprendre.

- Sans doute, je ne suis pas aussi intelligente que toi. Et puis je préfère les histoires où les héros trouvent des moyens de faire la paix, ou qu'ils trouvent l'amour, fit-elle avec le sourire

Voldemort serra les poings, ses yeux perçant fixant Aimy. Son sourire innocent et sa manière désinvolte rendaient chaque échange de plus en plus frustrant pour lui. C'était comme si elle échappait constamment à son contrôle, même sous son propre toit.

Aimy continuait de faire des commentaires inappropriés mais sincères, parlant des horcruxes – qu'elle continuait d'appeler Crocus. Elle parlait aussi des décorations du manoir, des moments amusants qu'elle avait partagés avec ses amis à Poudlard. Chaque phrase semblait égratigner la patience de Voldemort, mais étrangement, il ne la faisait pas taire, de toute façon il n'en avait pas le pouvoir apparemment.

Finalement, ils arrivèrent à une chambre plus modeste mais tout aussi oppressante, avec de lourdes tentures et des fenêtres étroites. Aimy regarda autour d'elle, impressionnée, avant de se tourner vers Voldemort. Elle reconnu la chambre qu'elle occupait dans le manoir.

- Merci pour la visite, Tom J. C'était très sympa de ta part.

- Je ne fais rien par gentillesse, Aimy. Et cette visite est maintenant terminée.

- Mais oui!

Voldemort, le regard sombre, l'observa. Il la poussa dans la chambre et claqua la porte. Laissant Aimy seule dans la chambre qu'il verrouilla. Tandis qu'il s'éloignait, un étrange mélange de frustration et de doute le tiraillait. Il ne comprenait toujours pas comment une simple jeune fille, sans aucune puissance magique apparente, pouvait troubler à ce point son esprit.

Dans la pièce, Aimy s'assit sur le lit, un sourire amusé aux lèvres, fixant la porte verrouillée. Le plan se déroulait bien pour le moment. Enfin elle aurait préféré ne pas être enfermée dans cette chambre. La jeune fille se recroquevilla sur le lit, et serra ses genoux contre elle, sa sœur, Yami, Seto et Ryô lui manquaient beaucoup. Elle aurait les avoir auprès d'elle pour cette mission. Elle savait, toutefois, qu'elle devait affronter cette épreuve toute seule. Elle plongea son nez contre ses genoux et laissa des larmes coulaient sur ses joues. Il fallait qu'elle ... réussisse à sauver Tom J.

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