Chapitre 52: Croire! Aimer! Apprendre!
Chapitre 52: Croire! Aimer! Apprendre!
Kaiba marchait, s'éloigna dans la zone de bataille. Il savait que dans le pré de Pré-au-Lard, il pouvait contacter Makuba, son petit frère. Quel que soit le résultat de ce combat, il est temps de quitter les lieux, même s'il devait traîner Aimy par la peau des fesses.
- Tu es encore là! grogna-t-il à Bellatrix derrière lui.
- C'est que ... je n'ai nulle part où aller.
Le jeune homme fronça les sourcils, comment cette sorcière hautaine qui faisait peur à des centaines personnes était devenue une petite fille pleurnicharde. Aimy pouvait rendre les gens «gentils», certes mais là c'était quand même assez fort.
- Tu peux rester, mais ne me gêne pas!
Le jeune PDG marchait à grand pas vers son point de contact avec Makuba.
- Makuba? Tu m'entends!
- Cinq sur cinq, grand frère.
- Bien, j'ai besoin d'une exfiltration. Est-ce que tu as ma localisation GPS?
- Ouais! J'ai tout ça. Il me faudra trois heures pour organiser ça.
- Parfait!
- Pour combien de personnes?
- Huit-Dix. Un hélicoptère me semble le plus approprié.
- Ok! A tout à l'heure, grand frère.
Bellatrix observait le jeune homme. Il utilisait des termes qu'elle ne comprenait pas, GPS, hélicoptère, c'était quoi ces engins? Depuis quand les moldus sont-ils si ... avancés, si ... intelligents? Est-ce qu'elle se serait trompée sur les non-magiciens?
Les mangemorts se retrouvèrent comme des larrons en foire, sans savoir ce qu'ils faisaient là. Pourquoi se battaient-ils? Pourquoi avaient-ils suivit ce mage noir? Beaucoup avait déjà quitté les lieux en voyant qu'Harry Potter était revenu d'entre les morts. Voldemort n'était pas si fort, n'était pas si puissant. Les autres erraient comme des âmes en peine, jusqu'à ce qu'Aimy se mette à chanter. Elle était assise en tailleurs au milieu du parc et comme un phare dans la nuit, les mangemorts s'approchèrent de plus en plus, et finirent par s'asseoir autour d'elle, prés d'elle.
Leurs visages étaient graves, marqués par la peur et l'incertitude. Ils attendaient, le souffle court, l'issue du duel entre Yami et leur ancien maître. Ils savaient tous que si Voldemort sortait victorieux, ils périraient aussi. Voldemort les tueraient tous pour cette trahison. Mais si ... ils restaient, c'était sans doute la prison qui les attendaient.
Aimy, au centre, gardait son éternel sourire apaisant, regardant chacun des Mangemorts avec une étrange bienveillance. Le contraste entre la situation dramatique et l'énergie calme qu'elle dégageait était saisissant. Dumbledore, qui se tenait à proximité, l'observait avec une curiosité sincère. Après tout, comment cette jeune fille, insouciante et joyeuse, avait-elle réussi à faire changer d'avis certains des sorciers les plus redoutés de leur époque ?
- Aimy, demanda Dumbledore, s'approchant doucement, un sourire bienveillant au coin des lèvres. Comment as-tu fait pour les convaincre ?
La jeune fille tourna lentement la tête vers lui, ses yeux brillants de malice et de tendresse, comme si la réponse lui semblait tellement évidente qu'elle se demandait pourquoi il posait la question. Elle sourit et répondit simplement :
- Je leur ai demandé s'ils croyaient, au plus profond de leur cœur, à la victoire de Voldemort. Et... s'ils ne pouvaient pas en être sûrs, s'ils n'espéraient même pas réellement sa victoire, alors pourquoi le suivre ? Pourquoi l'aider s'ils savent, au fond d'eux, qu'il ne tiendra jamais ses promesses ?
Les Mangemorts échangèrent des regards, chacun revivant en silence le moment où Aimy leur avait posé cette question. Ils n'avaient jamais osé admettre, même à eux-mêmes, que leur foi en Voldemort s'était effritée au fil du temps, à mesure que ses mensonges s'accumulaient et que sa folie grandissait. Elle avait simplement pointé du doigt ce qu'ils ne voulaient pas voir : la réalité de leur allégeance vacillante.
Dumbledore hocha la tête, impressionné par la simplicité mais la puissance des mots d'Aimy. Elle avait compris quelque chose de fondamental : la peur et la loyauté ne suffisent pas à maintenir un groupe uni lorsque l'espoir s'effondre.
Miya, qui se tenait en retrait, s'avança alors vers sa sœur, ses traits marqués par une tension qu'elle ne parvenait plus à contenir. Elle fixa Aimy avec une intensité familière, une pointe de frustration dans la voix.
- Aimy... commença Miya d'une voix basse mais déterminée. Et si... si Yami... perdait ?
La question, pourtant prononcée à voix basse, semblait suspendre le temps. Tous les regards se tournèrent vers Aimy. Le silence qui suivit était presque étouffant. Mais la jeune fille fronça les sourcils, comme si l'idée même de cette hypothèse ne pouvait pas exister dans son esprit. Elle secoua lentement la tête, son sourire s'effaçant légèrement, remplacé par une expression de douce certitude.
- Yami ne perdra pas, dit-elle avec une simplicité désarmante. Je le sais. Je l'ai décidé.
Miya cligna des yeux, surprise par l'assurance de sa sœur. Aimy parlait avec une telle conviction que cela en devenait presque perturbant. Son sourire revint, doux et lumineux, comme un rayon de soleil perçant les nuages noirs.
- Il va gagner, parce que je crois en lui. Parce qu'on est tous là pour lui. Parce qu'on croit tous en lui.
La jeune fille posa son regard sur la masse sombre où se trouvait Yami et Voldemort en train de combattre dans un jeu des ombres. Donc l'issue était simplement le contrôle des grands pouvoirs du Pharaon.
Cette fois, c'était au tour de Miya d'être troublée. Elle regarda sa sœur avec un mélange d'admiration et d'incompréhension. Comment pouvait-elle être si sûre ? Pourquoi ne ressentait-elle pas la moindre peur, la moindre hésitation ?
- Elle n'a peur de rien? Demanda Maugrey.
- Ma sœur n'a peur de rien, pas des créatures, pas Seigneurs des Ténèbres ou d'autres choses. Par contre, ne croyez pas qu'elle soit sans peur. Elle a peur pour... vous, pour moi, pour eux... pour tous.
Dumbledore, les bras croisés, souriait légèrement en observant la scène. Il se demandait si la pureté de la foi d'Aimy en Yami, cette certitude inébranlable, était ce qui allait finalement renverser Voldemort. Car après tout, dans les batailles les plus désespérées, c'est souvent l'espoir, aussi fragile soit-il, qui fait la différence.
- Tu ne doutes jamais? Demanda-t-il.
- Si ça m'arrive, mais... quand je commence à douter du plan, quelque chose se passe en sa faveur. Je veux dire... je commençais à me poser des questions quand j'étais au manoir Malefoy et là... je reçois de l'aide ou du soutien. Je crois que... les dieux voulaient aussi qu'on gagne, expliqua la jeune fille.
- Tu n'as jamais pensé à te battre?
- Avec des vraies armes, vous voulez-dire?
- Oui!
- Non, parce qu'on est assuré de vivre plus longtemps si on est pas armés.
- Hein? Fit Maugrey.
Cette phrase n'avait pas la moindre logique pour lui. Comment gagner sans se battre? Comment se battre sans arme?
- Oui... pourquoi les animaux ou les gens attaquent? Je dirais qu'il y a trois raisons particulières, se nourrir, se défendre ou parce qu'ils ont peur. Si on considère un individu alors il ne va manger une autre personne, donc on élimine une possibilité. Ensuite, si on n'est pas armé, la personne n'a pas besoin de se défendre contre une menace qui n'existe pas. Et enfin si il y a pas de menace, pas de peur, donc... pas de morts.
- C'est ta conclusion? Fit Maugrey.
Aimy hocha la tête et fit un sourire à l'auror. Il était là, les bras croisés, à observer les quelques mangemorts entourant la jeune fille. Il voulait mettre au défi les alliés du mage noir de bouger une oreille pour lui donner une raison d'attaquer, même si Dumbledore lui avait dit de ne rien faire. Comment pouvait-il rester là sans attaquer des mages noirs, lui-même n'arrivait pas très bien à comprendre?
Les membres de l'ordre et les mangemorts étaient donc tous là, autour d'une étrange masse sombre où se dérouler le duel entre Voldemort et Yami. Celui qui en sortirait vaincre aura tous les pouvoirs du pharaon. Si c'était Yami, le mage noir sera vaincu et le monde retournera à son état normal, même mieux, ils seront enfin en paix. Les mangemorts ne seront plus et le mage noir mort ou en prison. Mais si c'était ... Voldemort qui en sort gagnant?
- Aimy, que va-t-il se passer si Voldemort s'en sort?
- Je l'ai déjà dit à ma sœur, il ne peut pas gagner. Yami va gagner.
- Envisage, commença Dumbledore, juste cinq minutes, la possibilité éventuelle mais fort improbable où il serait vaincu?
Aimy soupira et se tourna vers Dumbledore. Elle pencha la tête et réfléchit quelques instants. Voldemort aura alors tous les pouvoirs du pharaon, de sorciers et ... peut-être plus encore.
- J'imagine qu'il pourrait tuer tout le monde, ici.
- Toi aussi?
- Oui sans doute. Il aura les pouvoirs du pharaon et donc... la possibilité de me tuer. Ce qui l'empêcher de me tuer, c'est peut-être les dieux, mais j'en doute, ils sont toujours en colère contre moi. Je vois pas pourquoi ils me protégeraient, Yami sans doute mais pas moi. Non, je pense que ça venait plus de Voldemort, comme Tom J ne voulait pas ma mort, il retenait son bras.
- Tu penses?
- Oui, peut-être. Vous savez, ma sœur me cache beaucoup de choses, mais je pense avoir compris. Elle ... croit que je ne sais pas. Il y a 5000 ans, on a fait quelque chose de ... grave, de mauvais envers le pharaon, envers Yami. Je pense qu'il s'agit de trahison. C'est pourquoi aujourd'hui, je veux croire... en lui et en tous.
- Mais surtout en lui.
- Oui, surtout en lui.
- Tu te rends compte de tous les espoirs que tu as placé en lui. Tu as mis l'avenir du monde entre ses mains.
- Je sais, mais... il va gagner. Parce qu'il ne marche pas tout seul ni dans la lumière, ni dans les ténèbres. On est tellement nombreux à ses côtés. Chacun de nous est une lumière sur sa route.
- Tu as une façon très particulière de voir le monde.
- Ah bon? Moi je trouve que c'est vous... c'est comme si vous aviez un voile sur le visage. Bien sur ça dépend des gens, certains le voient avec méfiance, d'autres avec peur, d'autres avec ... folie. Je pense qu'il y a trois choses à savoir pour vivre heureux?
- Dis-moi.
- La première, je l'ai dit à Tom J, c'est de ne pas marcher seul. Il vaut mieux marcher avec un ami dans les ténèbres que seul dans la lumière. Et c'est encore pire si on marche seul dans les ténèbres. On voit ce que ça donne, fit-elle d'un petit sourire triste.
Elle observa les mangemorts, les uns à côtés des autres. En effet, soit Voldemort gagnait et ils vont mourir pour l'avoir trahi. Soit c'est Yami qui gagne et ils finiront en prison. Retour à Azkaban pour certains d'entre eux.
- La deuxième, c'est de ne jamais rien faire en désaccord avec soi même. Je ne dis pas que les regrets et les remords ne viendront pas par la suite. En effet, quelques années plus tard, on peut se dire qu'on a été bête de faire un tel choix. Mais c'est ce choix qui nous a conduit à être là et tant qu'on croit en soi-même, tout ira bien.
- S'aimer soi-même, c'est ça?
- Oui et la dernière. Il vaut mieux être déçu... que de perdre confiance et devenir cynique, aigri et qui n'a plus confiance. Garder le cœur ouvert et l'esprit ouvert, toujours avide de connaissances, de savoir, de découvertes, de rencontres.
- Tu as quel âge?
- 17 ans!
- Tu as beaucoup de sagesse.
- C'est peut-être la sagesse de 5000 ans, fit Aimy avec le sourire. Mais j'ai douté, ça m'est arrivé, mais à chaque fois, je me souviens que tous mes amis sont là à mes côtés. Je me souviens que je peux avoir confiance aux autres. Je me souviens que j'aime les gens et que je veux aimer encore plus...
- Aimer! Croire! Apprendre!
- Oui les trois mots, les plus importants au monde.
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