Chapitre 27: ça fait un mois! On suit mon plan alors?
Chapitre 27: ça fait un mois! On suit mon plan alors?
Le mois de janvier arrivait à sa fin. Le groupe autour d'Aimy n'avait pas réussi à trouver un autre plan pour sauver Tom J tout en préservant la sécurité de la jeune fille. Cette dernière dormait allongé dans le fauteuil de la salle commune de Gryffondor. Miya, qui avait été réparti à Serpentard, passait malgré tout beaucoup de temps dans la salle des Gryffondor. Personne n'avait rien à dire à la jeune fille, il recevait un regard noir et rouge qui faisait peur à tout le monde. Les trois amis étaient autour de la jeune fille, l'observant dormir avec son sourire heureux sur le visage.
- A quoi rêve-t-elle? Demanda Yami.
- A Tom J! répondit Bakura avec un sourire en coin.
Yami lui jeta un regard noir, mais il savait qu'il avait sans doute raison, il n'y avait pas une nuit où la jeune fille ne rêvait pas de Tom J. Il n'aimait pas trop cette idée, que sa petite amie soit si prés de ce garçon. Ce n'était pas qu'une question de jalousie, il y avait aussi le risque que Voldemort se serve d'elle et la manipule comme une ... petite fille.
- Au lieu de parler de ça, vous avez une idée... de plan? Demanda Miya.
- On est tous les trois de grands duellistes et on arrive même pas à élaborer une stratégie, commenta Bakura en soupirant.
- C'est parce qu'Aimy .... parle trop. On ne sait plus quelles sont les informations importantes à prendre en compte pour élaborer un plan, expliqua Yami.
- Bien que faisons nous alors? Demanda Miya.
Elle échangea un regard noir avec Yami, il commençait à avoir l'habitude qu'elle regarde de cette façon. Il avait l'impression que tout ce qui arrivait de «mal» à Aimy était de sa faute. Il aimerait tellement en effet veiller à ce qu'elle vive une existence douce, sans en effet rencontrer le moindre «méchant». Sauf que Miya le considérait lui comme «le méchant» de toute la vie d'Aimy. Il ne pouvait pas lui donner entièrement tort, la présence de Zork dans son puzzle rendait sa proximité avec la jeune fille dangereux pour elle.
- Nous pourrions suivre le plan d'Aimy avec quelques modifications. Je pourrais aller avec elle pour rejoindre Tom J, proposa Miya.
- Cela me semble... tout aussi dangereux pour toi, dit Bakura.
- Tu peux ne pas y aller, Bakura. Vous ... êtes... enfin tu te battrais avec Voldemort et cela n'aiderait pas Aimy. C'est la même chose pour toi, Yami. Tu es déjà un danger pour Aimy et ... qui sait ce qui se passerait si Voldemort découvre Zork, ajouta Miya en se tournant vers Yami.
- Il reste... Kaiba! Proposa Yami.
- Il n'a pas de pouvoirs pour s'opposer à Voldemort, il ne pourra pas protéger sa vie, ni celle d'Aimy. Donc il ne reste que moi!
- Et bien maintenant, il va falloir l'expliquer à la miss, dit Bakura.
Le jeune homme observa quelques instants, le doux visage d'Aimy. Il fit un soupir et se retira pour laisser Ryô reprendre le contrôle de son corps. Il pouvait voir la scène de loin, elle va être concasse, il le sent.
Aimy, encore allongée dans le fauteuil, se redressa légèrement, étirant ses bras avec un sourire doux sur le visage. Elle ouvrit les yeux pour trouver ses amis autour d'elle, une atmosphère légèrement tendue régnant dans la pièce. Miya croisa les bras, son regard sombre fixé sur sa sœur cadette.
- Coucou tout le monde ! Vous avez l'air... inquiet.
Yami, Ryô et Miya échangèrent un regard. C'était toujours délicat d'expliquer des plans à Aimy sans qu'elle prenne les choses à la légère ou ne se lance dans une discussion désordonnée. Finalement, Miya prit les devants.
- Aimy, il faut qu'on parle. Ton plan... d'aller rejoindre Tom J, on sait que c'est important pour toi, mais on a réfléchi. Et on ne peut pas te laisser y aller seule.
Aimy cligna des yeux, l'air un peu surprise, mais resta calme, s'asseyant complètement dans le fauteuil.
-Vous avez trouvé un autre plan ?
-Pas exactement... Disons qu'on a plutôt modifié le tien, dit Miya.
Aimy les regarda tour à tour, attendant qu'ils continuent. Yami semblait toujours aussi sérieux, mais c'était Miya qui dominait la conversation avec une fermeté dans la voix qui lui ressemblait bien.
- Je vais aller avec toi.
Aimy pencha la tête et fit un petit sourire à sa sœur. Elle ne savait pas trop comment refuser cette demande.
- Aimy, il y a des choses que tu ne comprends pas... Voldemort est trop dangereux pour que je m'en approche, encore moins Bakura. Le risque que Zork se révèle dans mon puzzle est trop grand. Ça pourrait mettre ta vie en danger, expliqua Yami.
- Mais...
- Aimy, c'est moi qui vais t'accompagner. Je ne te laisserai pas y aller seule, mais je suis la seule à pouvoir y aller sans risquer de révéler des choses dangereuses à Voldemort.
- Mais... je ne veux pas que tu te mettes en danger pour moi, Miya...
- Je suis ta sœur, Aimy. C'est mon rôle de veiller sur toi. Et je refuse de te laisser seule dans une situation aussi dangereuse. Quelqu'un doit t'accompagner, c'est moi.
- T'as entendu, Aimy. On ne peut pas t'empêcher d'aller de l'avant, mais au moins, Miya sera là pour t'empêcher de faire trop de bêtises, dit Ryô
- Mais...
- Miya a raison. Elle est la seule à pouvoir te suivre sans risquer de compromettre notre sécurité. Mais promets-moi de rester sur tes gardes, Aimy, ajouta Yami.
- Mais...
- Il n'y a pas de mais... Aimy, je viens avec toi.
Aimy soupira et fit un petit sourire. Elle se résigna à cette idée.
- Nous deux, alors. On va sauver Tom J.
La jeune fille fit un sourire. Elle se leva et s'avança vers sa sœur pour lui faire un câlin et la serra contre elle. Puis elle se dirigea vers Yami et se glissa dans ses bras.
- Le puzzle! Gronda Miya.
- Oui, oui! Répondit Aimy avec le sourire.
Yami glissa le puzzle dans son dos et serra la jeune fille contre lui. Il aimait tant cette odeur de fruit et de fleurs qu'elle dégageait et il connaissait la forme de son corps. Il se pencha pour déposer un baiser sur son bout de nez. Aimy pouffa de rire et déposa un baiser sur sa joue. Miya se leva et grogna. Elle jeta un regard noir à Yami.
- C'est peut-être toi le plus dangereux pour elle! Voldemort aura l'air d'un Bisounours à côté... de l'autre....de toi !
Aimy se tourna vers sa sœur avec le sourire et lui tira la langue. Mais elle adorait sa sœur et l'idée qu'elle vienne avec elle voir Tom J lui plaisait bien. Même si elle avait quand peur pour elle.
Drago venait de finir son cours d'astronomie, il était le dernier à quitter la salle de classe. Son télescope était tombé et avait pris un peu plus de temps que ses camarades pour le ranger. Et dans le fond, il voulait être un peu seul. Il posa sa main sur son bras, la marque des ténèbres toujours absente. Comment va-t-il pouvoir expliquer la chose à Voldemort à son retour? Il avait évité de rejoindre le manoir pour Noël, mais en Juin?
Il sortit de la salle de classe et entendit une voix. Quelqu'un était en train de chanter. Il était tellement stressé que l'idée de pourrir un élève qui ne respectait pas le couvre-feu le soulagerait peut-être... un peu. Il monta les escaliers pour rejoindre le sommet à grands-pas et découvrit Aimy. Toute sa colère, sa rage disparurent en une seconde.
- Oh coucou Ryû!
- Drago, grommela-t-il.
- Oui, c'est ce que j'ai dit. Tu veux pas venir t'asseoir.
La jeune fille tapota sur le sol à ses côtés. Il se glissa à ses côtés, le dos contre le mur. Il soupira. Aimy se mit à chanter pendant quelques minutes, avant de se lancer un sujet de conversation. Ils passèrent un long moment à parler, enfin la plupart du temps, il répondait par oui, ou peut-être.
- Et donc il faut avoir cette marque sur soi pour franchir la grille, fit Aimy.
- Oui, répondit Drago.
Pourquoi parlait-t-il de tout ça avec elle? Il n'arrivait pas à comprendre comment il peut se sentir aussi libre et à l'aise avec elle et en même temps... être si stressé de lui parler de ce genre de choses. Finalement après quelques instants à parler, Drago était plus soulagé d'avoir discuté avec elle, que d'avoir insulté un élève.
Aimy était assise dans l'herbe du parc de Poudlard. Yugi se trouvait près d'elle. La jeune fille était en train de chanter.
Je vois la vague prête à me submerger.
L'attaque a exalté ma colère.
Broyée encore, lèvres closes, ignorée.
Ma voix se noie dans le tonnerre.
Pourtant j'y crois.
La tête haute, sans pleurs.
Et même s'ils sont là.
Jamais je ne pourrais me taire.
Fini le silence.
Enfin libre, j'avance.
Je ne tremble pas, oui j'avance.
On ne peut m'empêcher de parler.
Je respire.
Même si tous attendent que j'expire.
Je pourrais tuer, et même pire.
On ne peut m'empêcher de parler.
Depuis toujours ils inventent les lois.
C'est aujourd'hui que tout change.
Reste à ta place, montre-toi et tais-toi.
Moi je suis celle qui dérange.
J'y crois.
La tête haute, sans pleurs.
Même si je vous vois.
Jamais je ne pourrais me taire.
Fini le silence.
Enfin libre, j'avance.
Je ne tremble pas, oui j'avance.
On ne peut m'empêcher de parler.
Parler.
Toutes vos armées.
Ne pourront pas me broyer.
Mais ces mots vont vous brûler.
On ne peut m'empêcher de parler.
Enfermée dans ce palais.
Je me battrai à tout jamais.
J'atteindrai le bleu du ciel.
Et je m'y brûlerai les ailes.
Mais vous n'aurez jamais, jamais mon silence.
Vous ne me verrez pas trembler, moi j'avance.
On ne peut m'empêcher de parler.
Parler.
Je respire.
Même si tous attendent que j'expire.
Je pourrais tuer, et même pire.
On ne peut m'empêcher de parler.
On ne peut m'empêcher de parler.
Parler.
(chanson de Jasmin dans Aladin le film)
Bakura croisa les bras et se tenait à côté de Kaiba. Le jeune homme aux cheveux blonds ne voulait pas vraiment se trouver dans cet endroit, tout comme Kaiba et sa répulsion contre la magie. Mais il avait décidé de revenir passer quelques jours pour voir si tout allait bien à Poudlard, pour Aimy, et puis les sorciers avaient attaqué son parc d'attraction. Il voulait y faire quelque chose.
- Ça s'est sure personne ne peut l'empêcher de parler, grommela Kaiba.
- C'est sûr, même le Seigneur des Ténèbres n'a pas réussi, donc ce n'était pas toi qui peux y arriver.
- Arrête avec ton Seigneur des Ténèbres !
- Quoi ? Toi aussi, tu vas dire que ça n'existe pas ?
- Mmmh !
- Seto ! cria Aimy.
La jeune fille venait vers eux en courant, suivit par un Yugi souriant. Seto se demandait comment il pouvait supporter son bavardage incessant. Mais il se souvint d'un moment sur le banc, où les paroles d'Aimy ressemblait à ... une berceuse. Un sentiment de détente et de tranquillité, de sérénité totale qui lui avait fait peur. Elle était agaçante à pouvoir percer son armure de cette façon. Elle sauta dans ses bras et il soupira.
- Tu vas cesser de faire ça. C'est ...
- Agaçant ?
- Oui !
Aimy se tourna vers Bakura et lui fit un sourire. L'esprit de l'anneau la fixa du regard un moment avant de se retirer, pour laisser son hôte reprendre le contrôle. Ryô secoua la tête. Il vit Miya et le professeur Dumbledore arrivait dans leur direction.
- Bonsoir Professeur
Le professeur lui demanda de le suivre dans son bureau. Ils remontèrent vers le château. Aimy se remit à parler avec le sourire. Visiblement inconsciente de l'aspect sérieux de la situation.
Aimy avait suivi Dumbledore dans son bureau. Aimy était assise dans un fauteuil moelleux face au professeur. Fumseck était posé sur l'accoudoir à côté de la jeune fille. Elle balançait joyeusement ses jambes avec le sourire. Le directeur l'observa, toujours bienveillant, avec une lueur de curiosité dans les yeux. Il aimerait tellement que le Phoenix puisse lui parler pour lui dire ce qu'il voyait en elle pour lui faire confiance de cette façon.
Elle n'était pas un danger pour lui ou pour qui que ce soit. Et pourtant sa façon de parler de Tom J, son but de le «sauver». Et tout ce que les membres de l'ordre lui avait rapporté et ce qui était arrivé ces derniers mois, tout semblait indiquer qu'elle avait un lien avec Voldemort. La jeune fille se pencha et le phœnix posa son bec sur son nez, elle se mit à rire. Dumbledore aimait son rire, il ressemblait à celui de sa petite sœur.
- Aimy, j'aimerais que tu me parles de ton plan. J'ai entendu dire que avais une idée pour ... sauver Tom J.
- Oui! J'ai un super plan. Je vais aller voir Tom J, parce que je sais qu'il n'est pas méchant. Il ne me fera pas de mal. Il a besoin de quelqu'un qui croit en lui.
- Tu veux aller... à la rencontre de Voldemort ? Pour lui parler ?
- Oui, je veux lui montrer qu'il y a une autre voie pour lui et puis... il y a aussi l'union pour ... enfin il peut se débarrasser de ce côté sombre.
Dumbledore fronçait les sourcils en observant la jeune fille. Elle parlait encore de toutes ses idées pour aider Voldemort. Mais il était d'accord avec Harry, il avait longtemps essayé lui aussi d'indiquer la bonne route à Tom Jedusor, mais il n'avait jamais réussi. Aurait-il dû accepter de l'avoir à Poudlard, aurait-il dû faire de lui un professeur?
- Et comment comptes-tu t'y prendre pour... lui montrer cette voie, comme tu dis ?
- Eh bien, tout d'abord, je vais lui parler. Il ne s'agit pas de le combattre directement, mais de lui montrer qu'il a toujours un choix. Je suis certaine que Tom J ne veut pas être Voldemort. Il est juste coincé dans cette... obscurité. Mais il n'est pas totalement perdu.
Dumbledore resta silencieux un instant, ses yeux bleus fixant la jeune fille avec un mélange de fascination et de perplexité.
- Tu crois sincèrement qu'il... changera ? Que Voldemort, ou Tom Jedusor, comme tu l'appelles, peut se détourner de son chemin actuel ?
Aimy sourit encore plus grand, convaincue de ses mots.
- Oui, je le crois vraiment. Tom J est peut-être devenu Voldemort, mais il y a toujours une part de lui qui peut revenir en arrière. Il faut juste lui montrer qu'il a le choix, qu'il n'est pas obligé de rester dans l'obscurité.
- Et s'il refuse ? Si, comme je le crains, Voldemort n'a aucun désir de changer ?
Aimy secoua la tête avec conviction, rejetant l'idée.
- Tom J veut être libre et changer. Il me l'a dit, mais... il ne sait pas comment faire. Moi, je sais, je veux donc lui apporter la réponse et de l'aide pour ... réussir à changer.
Dumbledore se frotta lentement la barbe, réfléchissant aux paroles d'Aimy. Il savait que Voldemort était profondément ancré dans les ténèbres, mais il percevait une certaine naïveté dans l'optimisme de la jeune fille.
- Aimy, je comprends ta volonté de vouloir voir le bien en chacun, même en Voldemort. Mais tu dois aussi comprendre qu'il y a des forces qui ne peuvent pas être redirigées aussi facilement. Voldemort a choisi une voie très dangereuse, et il n'est pas certain qu'il souhaite s'en écarter.
- Il n'y a aucun risque... En fait, on perd bien plus à ne rien faire. Tom J a vraiment besoin de mon aide. Je ne peux pas rester là à ne rien faire pendant que Tom J s'enfonce encore plus dans cette obscurité. Si je peux lui parler, peut-être que ça changera quelque chose. L'amour est la force la plus puissante, non ?
Dumbledore esquissa un léger sourire, surpris par la détermination et la clarté des pensées d'Aimy malgré son apparente insouciance.
- Oui, Aimy, tu as raison. L'amour est une force très puissante. Mais même l'amour a ses limites face à des âmes qui ont perdu toute humanité.
- Tom J n'a pas totalement perdu son humanité. Il suffit juste de le lui rappeler. Et je crois que je suis celle qui peut le faire.
Dumbledore se pencha en avant, un peu plus inquiet cette fois.
- Et si Voldemort voyait en toi une menace plutôt qu'une chance ? Que feras-tu si les choses ne se passent pas comme tu l'espères ?
Aimy sourit, sans la moindre trace de peur dans ses yeux.
- Tout ira bien, professeur. Faites-moi confiance!
Dumbledore la fixa, silencieux, essayant de comprendre la logique derrière ce plan étrange. La détermination et l'optimisme d'Aimy le désarmaient complémentent. Il savait que la réalité, que Voldemort était bien plus sombre. Que son sourire ne suffirait pas à changer le mage noir. Il ne pouvait pas la laisser suivre son plan.
- Aimy, je te remercie pour ton honnêteté. Je vais réfléchir à ce que tu viens de me dire.
Aimy se leva, enthousiaste, et fit un signe de tête joyeux à Dumbledore.
- Vous verrez, tout ira bien ! Tom J est différent. Il a juste besoin d'un petit coup de pouce, et je suis là pour ça !
Dumbledore, toujours bienveillant mais profondément inquiet, la regarda quitter son bureau, son sourire illuminant la pièce. Une fois la porte fermée, il laissa échapper un long soupir et murmura pour lui-même.
- Un coup de pouce... Si seulement c'était aussi simple.
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