Chapitre LIII- Complot
Oh mon dieu! COmme on se retrouve!!
Non, je n'ai TOUJOURS PAS rattraper mon retard sur mes chapitres, et publier ceci veut dire que je n'en ait plus que 5 d'avance, mais ce n'est pas grave!
En petit cadeau de Noël, je vous offre ce chapitre qui, je l'espère, vous plaira!
chapitre relu (UPDATE: 16/12/16 - 22:55)
Bref! Vous m'avez vraiment manqué, j'espère que Les Royaux vous plait toujours autant et que je verrai pleins de commentaires demain!
Je viens tout juste de faire le média, mais je l'aime bien quand même et vous?
BONNE LECTURE!!!!
***
Helena était affalée contre la double porte menant à la Salle des Sphères. Les détails en relief gravé dans le bois sombre lui faisaient mal au dos mais ses pensées étaient déjà trop encombrées pour s'en préoccuper.
La Corneille portait encore ses vêtements de vol mais elle avait détaché ses cheveux, les laissant tomber en une longue cascade ondulée.
-Gabriel, laisse-moi entrer, supplia-t-elle une nouvelle fois, frappant sa tête contre le panneau de bois.
Ses sens angéliques, qui commençaient à se développer, lui permettaient d'entendre les pas qu'effectuait le prince, tournant en rond comme un fauve dans son antre.
Que n'aurait-elle pas donné en cet instant pour un verre ? Elle savait que son amant en tenait actuellement un et elle lui en voulait.
De lui tourner le dos, de s'énerver alors qu'elle-même ne savait pas ce qui lui arrivait. Helena avait passé la dernière heure à le supplier d'ouvrir la porte, mais sa patience commençait à s'effriter et elle n'était plus très loin d'utiliser ses pouvoirs pour l'enfoncer.
-Je ne sais pas ce qui m'arrive, Gabriel, pas plus que toi ! s'exclama-t-elle abruptement, espérant qu'un éclat de colère suffirait à faire réagir le Royal. Dans mon rêve d'il y a deux semaines, c'était pareil. Je ne savais pas que contrôler ses ailes et le vent par la pensée était quelque chose d'étrange ! Tu n'as pas le droit de m'en vouloir ! Tu...
La jeune ange n'eut pas le temps de finir sa phrase : la porte venait de s'ouvrir à la volée, la faisant tomber aux pieds de Gabriel, qui paraissait plus furieux que jamais. Il avait en effet un verre à la main, rempli aux trois quarts d'un liquide transparent qui semblait être de la vodka. Ou quelque chose de bien pire.
Helena se releva d'un bond, ne se rendant même pas compte à quel point son entraînement l'avait aidée dans le mouvement, à la fois fluide et vigoureux. Elle se mit à chercher le regard de Gabriel, mais le prince faisait bien attention de ne pas croiser les pupilles liquides de son amante. La fureur l'emplissait et il vida la moitié de son verre d'une unique gorgée avant de parler, sans prêter attention à la brûlure qui lui déchira immédiatement la gorge :
-Je n'ai pas le droit de t'en vouloir ?! Comment oses-tu dire cela ? J'ai tous les droits ! Et surtout maintenant !
-Mais je ne comprends pas pourquoi tu m'en veux, s'écria Helena en poussant Gabriel, se frayant un chemin dans la Salle des Sphères.
Les murs étaient d'un blanc éclatants ce jour-là, contrastant violemment avec le ciel orageux qui apparaissait à travers le dôme de verre et l'humeur du prince.
-Je ne savais pas que mes pouvoirs étaient anormaux ! Essaye de comprendre, bon sang ! Je ne savais pas !
Helena se dirigea vers le guéridon contenant toutes les bouteilles d'alcool et se servit une dose de liqueur qu'elle avala d'un trait avant de réitérer l'opération deux autres fois. Finalement, l'Elue se versa un grand verre d'eau glacée et se mit à le boire doucement, sentant encore la brûlure de l'alcool dans sa trachée. Elle ne voulait pas se saouler (d'où le verre d'eau), mais le vague étourdissement apporté par sa première boisson lui serait sans doute d'une grande aide, elle en était certaine.
-Quand je dis que tu n'as pas le droit de m'en vouloir, c'est parce que c'est la vérité, et tu le sais ! continua-t-elle. Mes facultés sont puissantes et hors du commun, je l'ai compris, mais ça ne veut en rien dire que je les comprends ou que je les contrôle entièrement. Je ne suis même pas capable de savoir quand quelque chose cloche chez moi, et toi, tu empires les choses ! Tu as beau être en colère, tu ne sais rien de ce que je ressens !
-Et qu'est-ce que tu ressens, Helena ? répliqua Gabriel sur la défensive, surpris par la véracité des mots de la Corneille.
Avant de répondre, la jeune fille vida son verre d'eau et, après une brève hésitation, le rempli une nouvelle fois, mais d'un liquide d'un blanc laiteux aux reflets rouges qu'elle ne connaissait pas, qui possédait une forte odeur d'alcool et de cerise. Peut-être qu'être saoule n'était pas une si mauvaise idée finalement. Helena avala une petite gorgée avant de répondre, toujours enragée à l'idée que le prince puisse lui en vouloir car elle ne connaissait pas ses pouvoirs.
-Je suis terrorisée, Altesse ! Je ne sais plus quoi faire ! Entre Killian, Jessy, Ambre et toi ! Tu emmêles mes sentiments, me fait sentir comme une moins que rien puis... Puis tu couches avec moi ! Tout ça pour ensuite m'en vouloir simplement parce que je n'ai pas pris le soin de te dire que nous partageons un pouvoir ! Tu m'as un jour dit que je n'étais pas une ange, que mon humanité allait me perdre. Mais soyons honnêtes Gabriel : ce n'est pas mon humanité qui va me détruire.
Helena s'était avancée jusqu'à faire face à l'héritier. Seuls quelques centimètres les séparaient. La jeune Corneille prit une nouvelle gorgée d'alcool de cerise avant de replanter son regard dans celui de son amant. Elle pointa un doigt accusateur sur la poitrine de ce dernier.
-C'est toi.
Sa voix n'était plus aussi forte : elle était tremblante, hésitante, presque apeurée. Gabriel ne savait pas quoi dire, comment réagir. Elle avait raison, une nouvelle fois. Il ne pouvait pas lui en vouloir de développer des pouvoirs encore inconnus, ne pouvait pas libérer sa colère sur elle alors qu'elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour maintenir un semblant d'unité avec son frère tout en tentant de sauver leurs deux vies. Mais ses sentiments ne cessaient de l'embrouiller, de le faire penser de façon irrationnelle. Il avait envie de frapper Helena et en même temps, son corps le suppliait de se coller à elle et de ne plus la lâcher.
-Je ne sais plus quoi faire, murmura-t-il.
-Moi non plus. Mais ça ne veut pas dire que tu dois me tenir responsable de ce qui m'arrive. N'oublies pas que, peu importe ce qui se passe dans cette arène la semaine prochaine, c'est ma vie qui va changer, pas la tienne. Que je meure ou que je vive, que les Courtisans me permettent de rester ou qu'ils me condamnent à mourir parmi les humains, ta vie restera identique: tu es le prince de Skylar, héritier tout-puissant, Ange de Destinée.
Helena reposa son verre encore aux trois quarts plein sur une table basse et entoura le visage perdu et confus de Gabriel de ses mains, plantant son regard dans celui de l'ange lui faisant face.
-Moi, je suis le nouveau jouet de la Cour, leur nouveau divertissement. Même si je survis à l'Epreuve, même si le vote est en ma faveur, mon nom finira par disparaître des conversations, mon visage ne sera plus qu'un souvenir brumeux. Toi, tu seras une partie intégrante de la vie de ces gens pour des centaines d'années. Alors ne tente pas pendant une seule seconde d'inverser les rôles, d'accord ? Tu as le droit d'être perdu, mais je t'interdis de me faire croire que tu as peur.
-Mais j'ai peur, avoua le prince de but-en-blanc, plaçant brusquement ses mains sur le dos d'Helena, l'att irant à lui. J'ai peur pour toi. Tu as raison : mon rôle sera toujours déterminant pour les Courtisans, mais le tien le sera aussi ! Je suis convaincu que tu vas réussir l'Epreuve et passer au vote, mais je suis aussi persuadé que tu ne vas pas disparaître de la Cour aussi rapidement que tu le crois. Tu es puissante, tu as des pouvoirs Royaux –pour une raison que je ne peux pas vraiment comprendre- et tu es dotée d'une détermination sans limites. Alors tu vas devoir accepter le fait que j'aie peur pour toi, Helena, et je ne suis pas désolé si ça te dérange.
L'Elue ne savait pas quoi répondre. Il l'avait fait : il avait avoué qu'il tenait à elle. Même si ça ne semblait pas être quelque chose d'énorme, elle voyait des fissures de plus en plus béantes se creuser dans l'armure de l'héritier, et elle savait qu'elle en était responsable. Et elle était ravie.
Helena repensa vaguement à sa tactique de survie initiale. Gagner la confiance des deux héritiers pour se créer un bouclier contre les Courtisans et les souverains. A présent, elle se demandait si elle n'était pas celle qui avait donné sa confiance aux deux anges, qui étaient devenus plus que de simples alliés à ses yeux. Ethan se comportait en sa présence comme avec une amie et Gabriel... Elle ne savait ce qu'ils étaient en train de devenir, mais il était clair qu'ils ne s'utilisaient plus mutuellement et que leurs actions étaient mues par quelque chose de plus fort que la simple manipulation politique ou même l'amitié.
Incapable de dire quoi que ce soit, mais commençant à comprendre pourquoi le prince s'énervait tant lorsqu'il découvrait un de ses pouvoirs, Helena se contenta de pousser un profond soupir et de nicher son visage dans le cou de l'héritier. Les bras de ce dernier se refermèrent instinctivement sur elle.
Ils restèrent ainsi pendant de longues minutes. Finalement, le prince se retira, juste assez pour regarder Helena dans les yeux. Toujours sans rien dire, il approcha son visage de celui de l'Elue et scella leurs lèvres.
***
Jessy errait sur le chemin de marbre noir, attendant avec de plus en plus d'impatience l'arrivée de Noémie.
Cela faisait trois jours que le Corbeau avait laissé ses émotions prendre le dessus et qu'il avait tourné le dos à sa sœur. Sa rancœur et ses regrets le rongeaient de l'intérieur depuis. A chaque fois qu'il repensait à son élan de rage, il avait l'impression qu'il était justifié mais en même temps, le souvenir de la douleur et de la peur sur le visage du dernier membre de sa famille hantait ses cauchemars et empoisonnait ses journées.
Elle avait littéralement prit tout ce qu'il restait de leur mère et il ne l'avait appris que des jour plus tard... Le Corbeau ne savait plus quoi penser de sa sœur, du Combattant... De sa vie.
L'arrivée de Noémie coupa court à ses pensées noires. La jeune suivante, toujours aussi attentive à son apparence, portait ce jour-là une longue robe bleu ciel. Le tissu vaporeux tournoyait autour de ses jambes, laissant passer la lumière et décrire des courbes discrètes et gracieuses. Les armatures argentés du bustier étaient visibles, créant un vêtement à la limite de la lingerie, mais qui restait étrangement élégant.
Jessy, qui était habitué à voir en Noémie une jeune ange timide et réservée, fut tout d'abord surpris de voir son choix vestimentaire, qui révélait plus de peau qu'il n'en couvrait. Mais il se fit rapidement la réflexion que la suivante passait son temps à le surprendre et qu'une robe transparente n'était qu'un détail mineur.
Les cheveux de son amie étaient lâchés, flottant sur ses épaules avec une légèreté presque irréelle. Elle n'était presque pas maquillée, mais Jessy la trouvait tout aussi jolie.
-Ca me fait plaisir de te revoir, dit-elle en guise de salut en arrivant au niveau de Jessy.
Ce dernier sourit à son tour. Il n'avait pas vu Noémie la veille et avait occupé son temps à éviter ses camarades et à s'entraîner. Il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas penser à Helena et à Sysy.
-Pourquoi voulais-tu me voir ? demanda la suivante.
Elle avait faillit rater le message de Jessy le matin-même : il ne s'était contenté que de lui lancer plusieurs regards appuyés et de lui susurrer une heure de rendez-vous à l'oreille au dernier moment. Noémie était restée inquiète après sa dernière rencontre avec Jessy, lorsqu'il l'avait presque suppliée de le distraire. Elle ne savait toujours pas ce qui avait put le mettre dans un tel état, mais sa curiosité ne tarderait pas à la pousser à poser des questions plus directes au jeune Parsons. De plus, l'Heredem n'oubliait pas son devoir envers sa famille et envers la Communauté Rouge. Elle devait obtenir le plus d'informations sur Helena Parsons afin de creuser un fossé entre les différents membres de la famille Ischys.
D'après ce que lui avait dit Jade, même si elle n'avait pas obtenu d'informations de la bouche d'Ethan, elle avait cependant réussi à établir une voie de communication privée avec le Combattant. Un moyen efficace de communiquer discrètement et directement avec l'héritier. Noémie avait été impressionnée par l'efficacité dont avait fait preuve sa Socius, et elle était à présent impatiente de faire ses propres preuves. Et Jessy était le meilleur moyen pour y arriver.
Ce dernier s'était assis par terre, appuyé contre une colonne de marbre, la tête entre les mains. Il paraissait misérable, et quelque chose disait à la suivante que ce n'était pas qu'une impression. Elle se laissa tomber à ses cotés avec la grâce d'une fleur coupée, poussant un léger soupir.
-Je sais que tu n'as peut-être pas envie de parler, Jessy, mais je ne peux pas continuer à te réconforter si je ne sais pas ce qui te mets dans cet état... Et si tu me disais ce qu'il s'est passé ?
Silence. Noémie ne baissa pas les bras et continua de parler :
-D'après ce que je sais, ton entraînement se déroule à merveille et la reine est enchantée avec toi. Les Corbeaux avec qui tu partages ta suite sont parmi les meilleurs de ton année et le Combattant lui-même est en train de développer un intérêt tout particulier pour toi... Alors selon moi, la seule chose qui puisse te nuire c'est ta sœur. Il s'est passé quelque chose... ?
Un nouveau silence s'installa, mais la suivante avait le pressentiment que Jessy ne tarderait pas à parler. Il était évident que le jeune Corbeau n'allait pas tarder à exploser sous la pression qu'il s'infligeait lui-même et Noémie savait qu'elle avait sa confiance. En suivant cette logique, elle n'aurait plus qu'à attendre quelques secondes pour obtenir des réponses.
-Tu as raison, commença-t-il d'une voix tremblante. C'est à propos de ma sœur. Il s'est passé quelque chose l'autre jour et... Et je ne sais pas comment y réagir.
Noémie posa une main apaisante sur l'épaule du Corbeau. Lors de leur dernière rencontre, elle avait laissé ses sentiments prendre le dessus et avait préféré réconforter son ami plutôt que de récupérer des informations susceptibles d'aider sa cause. Aujourd'hui, elle enfouissait ces sentiments le plus possible, ne faisant appel qu'à ses talents de comédienne et à sa détermination.
-Tu peux me parler, et tu le sais. Que s'est-il passé ?
Jessy poussa un soupir si long et si profond que Noémie en eut mal à la gorge pour lui, puis, finalement, le Corbeau se mit à parler, le flot de paroles semblant incapable de se tarir :
-Le Combattant m'a obligé à me battre contre Helena, dans le but d'une compétition idiote ! Nous avons tous les deux été menacés de mort simplement parce que nous ne voulions pas blesser l'autre et...
La voix du Corbeau se brisa. Le simple fait de parler de sa sœur lui faisait mal. S'il avait su que Noémie était en train de mémoriser chacune des paroles qu'il prononçait, les événements à venir se seraient sans doute déroulés différemment. Mais il ne savait rien de la trahison que cherchait à accomplir la jeune blonde, et il reprit son monologue, le regard perdu dans le vide :
-Nous nous sommes battus. Je ne suis pas sûr si l'un de nous gagné, mais le fait est que j'ai aimé ça. Me battre contre ma propre sœur, me mesurer à l'enfant modèle qu'elle a toujours été lorsque nous étions enfants... Et je sais que à elle aussi, ça lui a plu. Finalement, le Combattant a dû mettre fin à l'affrontement car il durait trop longtemps...
-Mais... Si te mesurer à Helena ne t'a pas fait de mal, alors pourquoi es-tu dans cet état ? Je ne comprend pas, Jessy...
Noémie pesait chacun de ses mots avant de les prononcer, effrayée à l'idée qu'elle puisse commettre une erreur qui mettrait fin à sa mission et à tous les espoirs de sa communauté et de sa famille.
-C'est ce qui est arrivé après qui m'empêche de dormir.
Jessy sentit son souffle trembler dans sa gorge alors qu'il repensait à la rage inouïe qui s'était emparée de lui lorsqu'il avait appris qu'Helena s'était approprié les chroniques de Sysy.
-Je suppose que tu sais ce que sont les chroniques ?
La suivante hocha la tête, tentant de comprendre où la mènerait cette conversation.
-Ces objets dans lesquelles les anges peuvent placer tous leurs souvenirs afin que leurs descendants puissent y avoir accès ? Qu'ont-ils à voir avec ton trouble ?
-Tout. Absolument tout. Il se trouve que ma mère avait placé ses chroniques dans un collier avant de mourir, et que le Combattant savait où se trouvait ce collier. Il a donné toutes les chroniques de ma mère à Helena, ce qui veut dire que je ne pourrais jamais savoir à quoi ressemblait sa vie ici à Skylar... Et on ne m'a rien dit. Mais j'avais le droit de savoir que ce dernier héritage de ma mère allait disparaître ! s'exclama-t-il soudain. J'avais voix au chapitre !
Le Corbeau sentait à nouveau sa colère prendre le dessus et l'envie presque irrépressible de frapper quelque chose commencer à gagner en puissance en lui. Mais il se rendait compte qu'il ne pouvait pas laisser ses émotions prendre le dessus. Il devait se contrôler, en bon soldat qu'il était. En bon soldat qu'il avait souhaité devenir.
Le jeune ange se souvenait encore de l'humain qu'il était encore deux semaines plus tôt. Il se souvenait de cette envie, de ce besoin de fuir une vie qui ne lui donnait plus rien, qui ne le satisfaisait plus. Il se souvenait de l'expression choquée d'Helena lorsqu'il lui avait avoué être heureux à l'idée de devenir un Elu...
Incroyable ? Tu penses vraiment que choisir des humains comme s'il s'agissait de jouets jetables est incroyable ? Tu trouves qu'enseigner le combat à des gens qui n'y sont absolument pas préparés est incroyable ? Que mutiler leurs corps pour y faire rentrer des ailes est incroyable ?
Il se rappelait ses reproches, qui ne lui avaient fait mal que parce qu'ils avaient été véridiques...
Tu n'as absolument pas le droit de me traiter ainsi pour la simple et bonne raison que c'est moi qui me suis occupé de toi et de papa pendant les deux dernières années ! C'est moi qui gérais les factures, moi qui les payais et moi qui allait réclamer les pensions de papa ! C'est moi qui t'ai permis de continuer à vivre dans la maison.
Au fur et à mesure que cette conversation lui revenait en mémoire, Jessy commençait à se rendre compte que, en effet, il avait été injuste envers Helena. Ce qui ne changeait cependant rien au fait que voler l'héritage de leur mère était injuste envers lui.
Il en voulait terriblement à sa sœur, mais les nouvelles que lui communiquait régulièrement Noémie n'avaient pas disparu de sa mémoire. La Cour, l'Epreuve, le Prince et le Combattant... Helena avait fait face à bien plus de menaces de mort que lui depuis leur arrivée à Skylar, et il était temps que Jessy le reconnaisse.
Lui avait beau être un des Corbeaux les plus prometteurs de sa génération, il ne restait qu'un simple soldat dans une armée immense et surpuissante. Helena, elle, semblait être l'étincelle dont avaient eu besoin les Royaux pendant si longtemps. Réinstaurer l'entraînement féminin, découvrir d'où venait cette Marque... Les mystères qui entouraient la fille de la dernière des Anges Noires mettaient sa vie en danger d'une façon que n'expérimenterait jamais Jessy.
Et... absorber les chroniques de leur mère afin d'apprendre des techniques de combat et de magie était une idée brillante, il fallait le reconnaître.
En réorientant son regard vers Noémie en soupirant, Jessy aperçut son expression de choc total. Il eut presque l'impression d'avoir halluciné lorsque les traits de son amie se détendirent, mais non. Quelque chose dans ce qu'il venait de dire avait éveillé une lueur dans le cerveau de Noémie. Et il ne savait absolument pas de quoi il pouvait bien s'agir.
Avant qu'il ait le temps de dire quoi que ce soit d'autre, la jeune blonde se leva. Les pans de sa robe collait à ses cuisses, dessinant ses courbes d'une façon qui n'avait plus rien de discrète. Jessy se surprit même a avoir du mal à décoller son regard de son corps. Et il fut encore plus surpris de constater que Noémie n'avait pas une constitution frêle et délicate comme les autres suivantes qu'il avait croisées : elle était incroyablement musclée. Elle avait un corps de combattante.
-Je suis désolée Jessy, mais je dois partir. Je ne peux pas m'absenter très longtemps et la reine... Elle doit m'attendre.
Puis la jeune blonde se retourna et s'en alla le plus rapidement, trébuchant presque sur ses talons hauts argentés.
Alors qu'elle s'éloignait du chemin de marbre sans vraiment regarder où elle allait, Noémie activa la voie de communication qu'elle avait ouverte avec Jade, ses pensées filant à toute vitesse.
-J'ai quelque chose.
A l'autre bout du Palais, servant le thé à quelques Courtisans, Jade se redressa, soudain alerte.
-J'écoute.
-Nous savions déjà qu'atteindre Helena Parsons nous donnerait un avantage, mais nous n'avions pas idée à quel point, commença Noémie en courant presque dans les passages secrets réservés au personnel.
-Développe, Noémie. Qu'as-tu appris ?
-Elle a absorbé les chroniques de Sysy ! Elle sait tout d'elle et de ses techniques de combat, tous les sorts qu'elle a inventés...
Jade lâcha presque la théière en verre et or qu'elle tenait dans les mains. Si Helena avait les chroniques de Sysy alors...
-Alors elle est aussi puissante que les héritiers.
-Peut-être même plus, si elle est correctement entraînée.
-Je suppose que nous n'avons pas le choix, n'est-ce pas ?
-Non, nous ne l'avons pas. Il est de notoriété publique qu'elle est la compagne de l'Ange de Destinée. Si nous voulons porter préjudice aux Royaux et nous assurer que personne ne leur portera secours... Il nous faut éliminer Helena Parsons.
***
Alors oui je sais, ce chapitre esr assez court.... Mais il reste important puisqu'il met en place l'union NOEMIE/JADE avec un peu plus de précision.
Que pensez-vous de la relation Helena/Gabriel? Je la fait évoluer doucement, du mieux que je peux, et n'hésitez pas à 'envoyer des messages pour me dire ce que vous en pensez!
Sur ce, je vais dormir parce qu'il est tout de même 23h et que j'ai encore cours demain...
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The_Paula_B
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