Chapitre 4: Le passage
Je me masse le crâne, étourdie par cette chute. J'ai juste le temps de relever la tête, que la trappe se referme dans un craquement sinistre.
Super.
On est coincées, maintenant. En plus, il fait noir. Je prends mon téléphone et allume la lampe torche. Lilli me rejoins, et nous commençons à marcher. La salle est immense, je me sens minuscule face à ces énormes colonnes de pierre magnifiquement sculptés dans la roche. Nos pas résonnent dans toute la pièce. Apparemment, il n'y a personne. Je suis angoissée à l'idée de ne pas savoir où l'on va atterir.
Les vivres vont commencer à nous manquer, et ça ne fait que quelques heures que l'on marche.
Les murs de la salle se rapprochent petit à petit, jusqu'à nous obliger à marcher à quatre pattes.
Je n'en peu plus. Les petits cailloux m'égratignent les main et les genoux, la roche est aussi froide que la glace et il règne un silence de mort. Lilli peine à avancer devant moi, elle aussi est à bout de force. Notre calvaire aurait pu durer plus longtemps si Lilli ne se serait pas arrêté brusquement.
- Lilli! Pourquoi tu t'arrête?
- Le chemin...
- Quoi?
- Il a disparu.
J'écarquille les yeux. Je savais bien que ce tunnel ne nous mènerait à rien!
- Tu as essayé à droite, à gauche?
- Évidemment. On est coincée. Je suis vraiment désolé, Elinor. Je croyais vraiment que ce passage allait mener à quelque chose...
Je m'adosse contre la pierre, abasourdie. Je ne peux pas le croire. Pas après tout ce chemin!
Je ferme doucement les yeux, mais redresse aussitôt la tête. Un air frais me caresse le visage. Du vent! Et il ne provient pas de derrière nous, j'en suis sûr. Je lève la tête, avant de pousser un cri de joie.
- Il n'y a pas de plafond!
- Quoi?
- Il n'y a pas de plafond! C'est là, le passage, il faut monter! Fais moi la courte échelle!
À tâton, je pose mon pied sur ses mains tendues et me lève en m'appuyant sur ses épaules. En tremblotant, je lève une main, tends mon bras et trouve le bord du muret.
- C'est bon Lilli! La suite du passage est là!
Dans un dernier effort, je parviens, avec pour seule force mes bras, à me hisser en haut du muret qui nous faisait face. Lilli me jette son sac à dos et me tend des bras, que j'attrape, et l'aide à remonter.
Je me lève, et reprends ma marche, debout, cette fois, mais surtout soulagée de ne pas être restée coincée en bas du conduit.
Mon téléphone s'éteint, vidé de sa batterie. Nous sommes dans le noir complet, maintenant. Dans cette galerie, ou ce tunnel, on entend simplement le bruit de nos pas qui résonnent. Nous avons perdu toute notion du temps depuis longtemps.
L'obscurité est totale, et s'insinue peu à peu dans mon esprit. Je ne parviens pas à voir les parois de ce boyaux à n'en plus finir.
Une larme coule sur ma joue.
Je veux sortir de ce cauchemard, et le plus vite possible.
Je ne vois et n'entends plus rien. Je suis seule, seule dans cet enfer.
Pourtant, après de longues heures de marche, une douce lueur argentée nous fait don de sa lumière. En m'approchant, je remarque que ce n'est pas une porte de sortie, mais plutôt un petit globe flottant à hauteur d'homme, semblable à une méduse. Un globe? Flottant?! Je n'en crois pas mes yeux.
Pourtant, tel un automate, je passe à côté de cet incroyable chose, indifférente. Mon corps ne m'obéit plus, je me sens prisonnière à l'intérieur de moi même.
Je marche, encore et toujours, quittant -à regret- la douce lueur du globe, semblable à celle de la lune.
Mais, au bout d'une centaine de mètre, le même phénomène se reproduit. Cette fois ci, je m'arrête, et tend la main vers cette agréable lumière. Mes doigts ne sont plus qu'à quelques centimètres du globe, qu'un autre feu follet -j'ai décidé d'appeler ça comme ça- apparaît au loin.
- Regarde, Lilli! Ils nous éclairent le chemin!
- C'est magnifique. Tout simplement magnifique.
Je cours vers lui, avant d'en voir apparaître un deuxième, puis un troisième, un quatrième! Je cours comme une enfant vers un sapin de noël, mais, comprenez moi, cela fait plus de de dix heures que je marche dans le noir complet, seule dans ma tête et sans aucune lumière. Je sens le bras de Lilli, derrière moi. Je lui prends la main, et sa paume, si chaude et si douce me remplie de joie.
Je reprends peu à peu mes esprits, et remarque que les feux follets ont disparus. Devant nous, le chemin se sépare en deux voies.
L'une d'elle monte et l'autre descend. De la voix de droite -celle qui monte- se dégage une odeur nauséabonde, ce qui nous décide immédiatement à prendre le chemin de gauche. Car, comme le dit si bien Gandalf;《Dans le doute, Meriadoc, il faut toujours suivre son flair...》
Nous pénétrons dans le tunnel de gauche prudemment avant de disparaître dans l'obscurité la plus totale.
Evidemment, en passant, je ne remarque pas la petite araignée gravée dans la roche...
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Et voilà le chapitre 4!
J'aimerais vous remercier pour les cent vues. Ça peut paraître pas grand chose pour certain, mais pour moi c'est fou! Merci merci merci merci........
❤❤❤❤❤
Jojo
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