Chapitre 10: L'art de combattre
NDA: Il n'y a plus de dialogues en italique, on considère que Lilli et Élinor savent parler le Volcusien et l'Ellsmerien
Et elle a disparu.
Une larme coule sur ma joue, bientôt rejointe par d'autres. Je pleure sans pouvoir m'arrêter.Et alors, peu à peu, des images défilent dans mon esprit. Des images dont j'ignorais jusqu'à là l'existence. Moi, petite, couchée dans l'herbe verdoyante d'une magnifique prairie. Dormant dans un énorme lit à baldaquin, ou faisant mes premiers pas à quatre pattes près du fracas incessant d'une cascade. Et toujours le même sourire, toujours le même rire. Et puis... moi, dans les bras d'une belle et tendre femme, au sourire éclatant et aux yeux brillants comme des étoiles... Dame Arya.
- Très bien. Je vais rester.
*************
Ma nouvelle "cellule" est bien mieux que l'ancienne. Pour la première fois depuis de longues années, je vais pouvoir dormir sur un vrai lit.
Seulement voilà, Lilli et moi sommes séparées. Je ne la voie pas beaucoup, mais j'espère vraiment qu'ils la traitent bien. Je crois même qu'elle m'en veut d'avoir accepté de rester ici.
Mais après tout, nous ne sommes pas prêtes. Lilli ne parle pas encore bien le Volcusien, enfin, d'après ce que m'a dit mon geôlier. Mais elle excelle au tir à l'arc, je crois.
Moi, mon truc, c'est plutôt les poignards, ou à la limite l'épée. Je n'arrive pas du tout à manier la hache, l'arme de prédilection des Volcusiens, et encore moins la lance. Je n'ai pas assez de force, à ce qu'il paraît. Mais, vous savez quoi? Ils ont raison.
Mais le plus dur à maîtriser reste la magie. Lilli, comme tous les Ellsmeriens, maîtrise l'eau. Enfin, 《maîtrise》est un bien grand mot. Elle n'y arrive pas du tout. Mais après tout ses "enseignants" sont des Volcusiens, qui ne connaissent rien à l'art de la magie Ellsmerienne.
C'est vrai que je me moque un peu de Lilli. Et moi, vous diriez vous. Hé bien ils préfèrent ne pas m'apprendre. Ils prétendent ne pas vouloir prendre de risques, ne sachant pas la nature de mon pouvoir. Mais qui n'essaye rien n'a rien.
- Allez, viens, et dépêche toi.
Cette charmante voix appartient à mon professeur d'armes (voir média), très à cheval sur l'heure.
- Si c'est demandé si gentiment...
Je lui emboîte le pas, exaspérée. Vivement que je rejoigne Lilli.
Il se dirige vers l'arène qui leur sert à s'entraîner. Il y a toujours une bonne dizaine d'elfes qui combattent à l'intérieur, et qui n'hésitent pas à se moquer de moi. Et Marlos, oups, pardon, maître Marlos, ne fait rien pour m'aider. Au contraire. Il enchaîne les sales coups, les croches pieds et les coups de coudes, et se moque de moi dès qu'il le peut. Mais bon, je progresse plus vite et apprends mieux de mes erreurs. Marlos ne supporte pas que je me trompe. Pour lui, l'erreur n'est pas humaine. Mais après tout ce sont des elfes, donc je ne sais pas vraiment si le proverbe marche aussi.
*************
Ça fait trois heures que je m'entraîne. J'ai les joues en feu, les habits couverts de poussière et la sueur trempe mon.... vêtement.
Je n'en peu plus. Mes jambes, mes bras et même ma tête me font souffrir.
- Maître Marlos, s'il vous plaît, peut on arrêter? Je suis fatiguée....
- Penses tu que ton adversaire, sur le champs de bataille, arrêtera si tu es fatiguée? Non! Relève toi, et bats toi, petite larve ingnorante!
Petite larve ingnorante. Oui.
- Je t'ai demandé de te RELEVER!
Sur ces doux mots emplis de gentillesse et d'amour, il m'assène un violent coup d'épée que j'évite de justesse en roulant sur le côté. Je me relève et m'écarte de mon maître en furie. Deux solutions s'ouvrent à moi: ou je le laisse gagner sans me défendre, pour mettre fin à ce combat au plus vite... ou je continue à me battre, avec le peu de force qu'il me reste...
- Bats toi!
Ah. Je crois bien que je n'ai pas le choix...
Mon épée est trop loin. Je n'ai pas le temps de la récupérer. Il ne me reste plus que... Mes poignards, de chaque côté de mes bottes.
Maître Marlos se jette sur moi. Je m'écarte d'un bon, mais hélas, pas assez rapidement. Sa hache laisse une trace rouge sur mon bras. En retour, je lui lacere le ventre (et avec ma force légendaire, il n'a qu'une petite égratinure), puis lui donne un coup de pieds dans les parties génitales. Apparemment c'est aussi un point faible chez les elfes mâles. J'enchaine sur un coup de genou au visage et me recule, pour savourer ma [petite] victoire (moi, sadique? Noon...) .
Mais maître Marlos a plus d'un tour dans son sac. À peine m'être écartée de lui qu'il se redresse d'un coup, sa hache à la main, manquant de peu de m'arracher la tête. Je lui rends aussitôt son coup, et mon poignard lui passe sous le nez.
Nous continueons notre danse martiale, toujours plus violement. Nous évoluons avec grâce mais férocité. Enfin... jusqu'au moment où il me prend à la gorge, me faisant ainsi lâcher mes armes, et me projette à terre.
Le combat est fini.
Et j'ai une nouvelle fois perdu.
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