CHAPITRE 3


STANISLAS

Un coup de feu retentit dans le souterrain, perçant le silence, l'adolescent se retourne lentement, personne. Il attrape un morceau de métal et le jeta contre l'une des parois sombre qui l'entoure. Le son retentit, résonne, renforçant à son passage l'effet de prison. Il refait encore une fois le tour de lui-même, vérifie qu'il n'y ai personne, puis quitte l'espace de lumière, et s'enfonce dans les ténèbres. Le silence envahi tout, terrifie.

On ne reconnait plus ses propres pas dans un silence si parfait, il accélère, trébuche sur quelque chose, un bruit retentit, encore. Il sursaute, puis se relève et court. Ses jambes le portent le plus loin possible, mais que fuit-il ? Il connaît ces lieux par cœur, personne ne vient jamais, et puis personne n'oserai s'en prendre à lui.

Non pas qu'il n'est pas d'ennemis, tout le monde a des ennemis, mais il est le fils de Mitchelle Linkoh. Un enfant de l'ACC.

Personne n'oserai tuer le benjamin de la famille la plus riche de la ville. De la seule famille capable d'instaurer un semblant de paix. Et de terreur. A part un suicidaire.

Il accélère, la peur le contrôle, c'est ridicule. Il atteint enfin la fin du souterrain, enjambe les marches d'un escalier en aluminium. Son souffle s'accélère, il fatigue, la lumière du soleil apparaît, il s'en approche de plus en plus.

Et enfin le voilà à l'air libre. Il tourne sur lui-même en souriant, ce paysage de carcasse de métal, d'immeuble effondré mêlés à une timide nature de lianes entre nouées, avec au second plan des montagnes et des forêts sombre et inconnues à perte de vue, lui paraît tellement plus accueillant que les souterrains où tout le monde se sent plus en sécurité. Il balai une dernière fois ce paysage du regard puis se dirige lentement vers la grande tour du centre la ville. Ou ce qu'il en reste.

Il atterrit au milieu de bâtiment, les cadavres de murs laissent place à des murs complets, des étages même, comme si le destin avait gardé une petite part de la ville en bon état, juste pour eux. Les puissants. L'injustice est donc étroitement liée à l'être humain, autant que le fait de parler et celui de se tenir debout sur ses deux jambes.

Il sourit pour lui-même, sautille entre les blocs tombé à terre, même si l'état du quartier est rare, il n'est pas pour autant exemplaire. Il lève les yeux, là haut, l'immense tour perce le ciel, des fenêtres quadrillent ses cotés, et à son sommet, pointe une aiguille déchirant les nuages. Il continue son ascension vers ce bâtiment effrayant. Des portes dans les murs donnent à des escaliers qui eux même donnent à des souterrains, il y a de plus en plus de gens. Ils sont posés ca et là par groupe de deux ou trois, observant autour d'eux d'un air méfiant. Des SS. Il méprise tout ces soldats du regard, de toute façon ils ne peuvent rien lui faire, ils seraient tué directement.

La façade de l'immeuble a été fraichement repeinte en blanc, peut être pour lui donner une allure agréable et inoffensive, il réfléchit, impossible. Ou du moins ça a raté. Il pénètre dans le hall, les gens le regarder, l'examine, puis comme si il ne leur convenait pas, ils détournent mollement le regard. Il traverse l'allée principal et enjambe deux par deux les marches de l'escalier. Un tapis rougeâtre sale et taché est posé sur chaque une des marches, donnant un lointain air de richesse et de noblesse au hall, mais de près on y remarque des détails peu accueillants tels que des taches de sang, de gras et des trous, des déchirures. La bordure de l'escalier est faite de bois de qualité, si on y porte attentions, de petites sculptures décrivent des scènes de mythologie grecque, des combats contre des créatures imaginaires, fantastiques. Le seuil de l'escalier est d'une normalité suspecte, il donne lieu à trois couloirs, l'un au milieu large et lumineux, aux murs décorés de peintures et de miroirs, certains brisés, d'autres non. Les deux autres partent l'un à droite l'autre à gauche. Sans la moindre hésitation, il s'engage rapidement dans l'un d'eux, freine devant la première porte, marque un temps d'arrêt, repart, passe la deuxième et la troisième, à la quatrième il s'arrête, pousse lentement la porte et le fil d'une conversation se voulant secrète lui parvient, il écoute.

 "- La mort... numéros 143 M07 et 131 M28 nous est parvenue tout à l'heure...

- ... très embêtant... "

Stan pousse entièrement la porte, il entre dans la pièce tout naturellement, les deux personnes qui discutaient s'arrête à peine et glisse un bonjour peu accueillant dans leur phrase. Le garçon prend place dans l'un des fauteuils snob qui siège dans le salon. Il regarde une à une les deux femmes qui discutent. Une femme d'une cinquantaine d'année aux trais sévères et tirés, signe d'une vieillesse et d'une fatigue bien présentes, ses cheveux, autrefois bruns foncés maintenant colorés d'un pigment poivre-sel, sont tirés en arrière par un élastique noir. Ses yeux sont perçants, froids, impassibles, d'un bleu gelé et gelant. Tout son corps est tendu, droit, discipliné. Face à elle, une jeune femme aux mêmes yeux bleus clairs, aux cheveux blonds cendrés tombant en cascade désorganisé autour d'un visage souriant, rafraichissant et plein de vie. Passant son regard de sa mère à sa sœur, le jeune homme se promène dans la salle attendant d'être remarqué. L'agacement monte rapidement chez sa mère, après quelques minutes, la femme se lève, salut l'autre jeune femme, embrasse son fils avec froideur, et sort de la pièce avec un calme faux.

Stan prends sa place dans le fauteuil de velours bleu, et pose son regard sur sa sœur, il sourit.

"- Alors ? Dis-moi tout ? Quel est le problème ? "

Elle le fusille du regard, puis calmement répond par une autre interrogation enrobée de mépris.

" - Depuis quand t'occupes de nos problèmes ? Depuis quand es tu investis dans les histoires de la famille ? Et ou étais tu ce matin ? Tu crois peut être que tout le monde est comme toi, que tout le monde se fou de tout. Mais ce n'est pas le cas Stanislas. "

Il sourit à sa sœur de ce sourire moqueur que tout le monde lui connait, ce sourire que tout le monde déteste.

" - Oh, quel accueil doux et agréable, j'aime quand ta mauvaise humeur atteint tout tes propos dès midi, j'adore même. Peut être que mon intérêt pour l'ACC débute après tant de temps. Vaut mieux tard que jamais, je suis un Lankoh tout de même, j'ai ça dans le sang. Allez balance. "

Elle grogne, réfléchis, puis finalement entame une explication courte, brève et simple.

" - Deux de nos soldats secrets ont été tués lors d'une mission, très importante."

Stan attrape un biscuit sur la table basse, entre les deux fauteuils, le mâche avec arrogance. Puis demande, sans attendre de répondre particulière.

" - Ils ont réussi, avant de se faire descendre ?

- Oui. En grande partie. "

La déception se lit sur son visage, il s'attendait à quelque chose de plus croustillant pour ce jour mémorial qu'étais celui où il s'intéressait pour la première fois à l'entreprise familiale. Il prend un autre biscuit et déclare.

" - Alors ? Où est le problème ? Vous en avez des centaines. "

La jeune femme attrape un biscuit à son tour, le croque sèchement tout en fusillant son frère d'un simple regard.

" - C'est pour cela que tu ne seras jamais un vrai chef, c'est pour cela que je suis, la fierté de Maman, pas toi. Tu n'as pas le bon esprit, tu es un lâche, un faible.

- C'est toujours agréable à entendre.

- Ces deux soldats devaient en finir avec la famille Meryot, tu sais les rebelles, Maman t'as quand même appris ça ?

- Oui. " Répond-il vaguement, sachant exactement de qui elle parlait.

- Eh bien, ils ont tué les parents, mais ces incapables ce sont fait tués par les deux jumelles, des fillettes, de ton âge ! Au-delà du fait qu'elle soient toujours en vadrouille, c'est une question d'image !"

Il enfile un autre biscuit.

" - C'est désastreux, en effet. Nous devrions prendre des mesures. Deux fillettes sont en liberté, putain. L'ACC est en danger ! "

La jeune femme soupire.

" - Dégage, Stan ! "

Il se lève, embrasse sa sœur et disparais en rigolant.

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Bonsoir !  Voilà encore une nouvelle partie, j'espère qu'elle vous plaira. C'est l'introduction d'un personnage tout aussi central que Pagla, j'espère que vous l'apprécierez !  J'ai essayé de mettre un casting au prologue histoire que vous mettiez une image au delà des descriptions sur les personnages, mais je crois que ça a bugé, bref vous m'en direz des nouvelles.

J'ai hâte de vous dévoiler la suite ! N'hésitez par à commenter pour me donner votre avis, vos commentaires, vos questions où je ne sais quoi ;) (J'étais toute triste de ne voir aucun commentaire sur le chapitre 2...) 

PS : Certains remarqueront que j'ai changé la couverture, j'attendais de la finir pour vous la montrer :) Si certains sont intéressés, je me débrouille par trop mal avec Photoshop, donc je peux vous aider pour une couverture, venez en Mp :*

Bonne soirée et plein de besos ! Théa.





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