Vanité


Passion : du latin patior, qui signifie "je souffre"


Moi, j'aime ce qui est beau. J'aime les diamants, ce qui brille, l'art et les choses symétriques. Pourtant, au-delà de tout ça, je t'aime toi. T'es comme une erreur dans mon système. 

Tu n'es même pas beau, du moins comme les autres l'entendent. Ton nez est trop gros, tu es trop petit et ton sourire est trop grand. Ta personnalité non plus, est loin d'être parfaite. Tu n'as pas le coeur sur la main, tu es à fleur de peau et on dirait que t'es tordu de l'intérieur. Tu n'es pas comme moi, toi tu aimes ce qui est violent et tout ce qui a la couleur du sang. On ne te verra jamais dans un quelconque magazine, et pourtant, je t'aime. Passionnément même. Après tout ce que je viens de citer, tu dois probablement te demander pourquoi j'éprouve de tels sentiments pour toi. La réponse est simple : je ne sais pas. Peut-être parce que ce serait un luxe de posséder ton coeur, que tu t'efforces de ne donner à personne, même pas une miette. 

Je ne peux pas me débarrasser de toi, c'est impossible. T'es une mauvaise graine qui a poussé dans mon coeur. Tu y as pris racine, tu y as étendu tes pétales empoisonnées et enfoncé tes ronces acérées. 

Oups, pardon si j'ai dit que je t'aimais, ce n'est pas vrai. C'est 10 fois pire. Je suis complètement folle de toi. 

Je pourrais choisir n'importe quel garçon, pourtant c'est toi et uniquement toi que je veux. Ce serait un choix stupide si seulement on pouvait parler de choix. 

Hier, j'ai vu le regard que tu as posé sur cette fille. Tant que tu y étais, tu n'avais qu'à me poignarder dans le coeur, la douleur aurait été la même et au moins ça aurait été vite fini. 

Quand tu as eu le dos tourné, je lui ai fait un croche-pieds, ça lui apprendra. 

Je suis belle, et pourtant, ça ne t'intéresse pas. Toi, tu aimes les filles bien pâles, avec des cheveux sombres et qui tirent constamment des tronches de zombies dépressifs.

Voila pourquoi je t'aime presque autant que je te hais. Tu aurais dû être à moi, et pourtant, à chaque fois que je te vois, tu es de plus en plus loin. 

J'en ai assez que tes regards me tuent et me déchirent. J'en ai assez d'aimer la façon dont tes mains sales jouent avec mon coeur. Choisis une autre victime ! 

T'es une mauvaise herbe qui s'accroche à mon amour et il est temps que je t'arraches, quitte à arracher une partie de moi. 

Adieu, je m'aime trop pour m'abaisser encore à cette passion ridicule. 

Camélia


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