Eben et le cœur des filles.2-Or.
Tout avait changé.
Ses jupes courtes n'étaient plus vulgaires mais mignonnes, ses jeans trop moulants lui allaient parfaitement et son maquillage un peu très présent n'était qu'une manière supplémentaire de la rendre belle à mes yeux.
Elba me collait. Elle s'accrochait à mon bras, me taquinait, me demandait de l'aider. J'ai essayé de lutter, vous savez. Je n'avais pas envie de tomber dans son jeu de séduction. Mais si il y a bien une chose dont je suis sûr à propos d'elle, c'est qu'on ne peut pas lui résister. Elle était là, devant moi, si belle, n'attendant qu'un geste de ma part pour qu'elle m'appartienne. Alors je lui ai offert ce qu'elle désirait. Je l'ai aimée sans aucuns scrupules.
On passait du bon temps à deux. On commença à sortir ensemble, et c'est à ce moment-là que ça commença à devenir triste. Le problème, c'est que lorsque l'on prend quelque chose pour acquis, on en prend plus soin. Je la prenais pour acquise, je n'ai rien fait pour l'empêcher de partir.
- Tu peux remettre ton tee-shirt s'il te plait ?
J'étais assis au bord du lit, et je venais de remettre mes lunettes, ce qui signifiait que j'allais me mettre au travail. C'était bien beau d'avoir une petite amie mais je voulais conserver mes bonnes notes. Elba, les sains nus, seulement vêtue d'une culotte, était allongée dans la largeur de mon lit, ses longues jambes appuyées sur le mur et sa tête balançant dans le vide. Je ne lui ai pas dit qu'elle était jolie. J'aurais dû.
- Tu sais, on n'est pas fait pour porter des vêtements. A la base on vivait tous à poil et on était très heureux comme ça.
J'ai attrapé un stylo et commencé à écrire. En vérité, je ne me souciais plus trop d'elle, tout ce que je voulais c'était finir mes devoirs. Le pire c'est que je réussissais à me convaincre que je valais beaucoup mieux que ces petits-amis précédents. Que je la traitais bien, moi. Mais Elba, elle méritait tellement plus que les miettes d'amour qu'on voulait bien lui laisser.
- S'il te plait. Tu me déconcentre.
Elle a soupiré et s'est redressée. Elba, elle ressemblait à un enfant, mais très mature. C'était un mélange bizarre. J'ai senti le lit se baisser sous son poids, tandis qu'elle s'approchait. Elle s'est assise derrière moi, a enroulé ses jambes autours de mon torse et a niché sa tête au creux de mon cou. Elle faisait tout le temps ça quand elle voulait avoir mon attention. C'était si agréable... Mais je m'y étais habitué, du coup je ne m'en rendais plus compte.
- T'es pas marrant... a-t-elle grommelé.
- Je ne suis pas payé pour ça.
Elle a tapé mon épaule et s'est écartée.
- Pourquoi t'es si sérieux ? a-t-elle demandé, à moitié en riant.
- Parce que.
Elle a soufflé et s'est levée. J'ai observé du coin de l'œil sa silhouette gracile se rhabiller, sans un mot. Je savais qu'elle était énervée mais j'étais trop fatigué pour argumenter avec elle. Tout à coup, elle était à côté de la porte.
- Bisous mon Eben.
- Salut Elba.
Je l'ai juste laissée partir.
Le pire, c'est que j'étais en train de tomber amoureux. Sérieusement.
Je ne lui ai jamais dit. C'est le genre de trucs que je ne sais pas faire.
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