Eben et le cœur des filles.1~Fer

Elba, c'était le genre de fille que les autres filles détestent et dont les garçons raffolent. La première raison de l'ambivalence des sentiments qu'elle inspirait était sa beauté insolente qu'elle offrait à qui la voulait. On la voyait agrippée à un garçon différent chaque semaine. Elle riait trop fort, ses pulls étaient trop courts et ses pantalons trop moulants ; tout était en trop chez elle.
C'était le genre de fille que moi, Eben l'intello du fond de la classe, un des rares garçons qui n'auraient jamais Elba, ne pouvait pas supporter. Je la jugeais très séduisante, certes, mais sans grand intérêt. Elle était superficielle, insensible et une fille facile. Oui, je la jugeais sans la connaître, mais j'en avais bien le droit, tout le monde le faisait.
Et si je l'avais mieux connue, j'aurais ajouté à sa brève présentation qu'Elba était le genre de fille qu'on n'aime pas jusqu'à ce qu'elle nous aime.
Malheureusement pour moi, maintenant que je regarde en arrière, je constate que je n'ai jais eu la chance de la connaître. En même temps, je n'ai jamais cherché à le faire.

Tout à commencé lorsqu'elle s'est assise à côté de moi en maths. Elle a posé ses affaires à côté de ma table, s'est laissé tombée sur la chaise voisine et m'a dit "Toi, au moins, t'es intelligent."

Ensuite, elle m'a réclamé des explications que je me suis efforcé de lui fournir. Ce jour-là,  elle portait une mini-jupe qui laissait peu de place à l'imagination. Quand elle me parlait, mon regard se perdait sur ses cuisses, ses longues jambes, et ça me mettait mal à l'aise. Je voulais qu'elle me laisse tranquille, mais Elba en avait décidé autrement. Pendant tout les cours, elle m'a fait de petites dessins dans mon cahier, mon poignet, ma main. Au début, ça m'agaçait, je me retirais en lui lançant de petits "T'es chiante", mais à la fin, ça m'a amusé, et on s'est retrouvés pliés de rire tous les deux.

- Tu ne me fais pas un dessin ?

Comme elle faisait une tête adorable de chien battu, j'ai attrapé sa main. J'y ai dessiné une fleurs parce que c'était la seule chose que je savais faire. Pour me remercier, elle a déposé sur ma joue un baiser.

Et c'est à cet instant-ci que j'ai réalisé que je ne détestais pas du tout Elba. Loin de là.

Elle a posé sa tête dans le creux de sa main, a planté son regard dans le mien et a souri.

- Tu sais, pour un garçon à lunettes, t'es vachement beau.

J'ai senti le filet d'Elba me recouvrir, mais je n'ai rien fait. Je ne me suis pas débattu, pas même un instant, je l'ai juste regardé me voir tomber dans son piège en souriant. Et c'est comme ça que subtilement elle s'est frayée un chemin jusqu'à mon cœur. C'est comme ça qu'elle a fait de moi sa proie.

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