XXXIV

Bonjour à toutes et à tous !

Avant toute chose, je voudrais vous souhaiter une excellente année 2018!

Tout plein de bonnes choses, etc... :)

Ensuite, je voudrais vous remercier pour cette belle année 2017. Grace à vous, ce livre a énormément augmenté au niveau classement, vues ou encore votes. Je suis très heureuse et fière que cette histoire vous intéresse et vous change de ce que vous pouvez voir sur Wattpad :)

Alors un grand merci!

Un an après la publication du premier chapitre, je ne m'attendais vraiment pas à autant de retours aussi positifs! Merci ~

J'espère pouvoir atteindre les 1K soon et j'essayerai de préparer un tit truc si j'ai le temps pour vous remercier encore !


Bref, trêves de bavardages, place au nouveau chapitre, le 34ième!







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/Quelques phrases du chap précédent #33 ~



« Elie..., fit-il une seconde fois, le visage parcourut de blessures.

-Tu connais... Tu connais Elie ?, demanda Jeremy un peu perdu. Je pensais que les traitements qu'ils te donnaient te faisaient perdre la mémoire...

-Elie... »







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« M-Milan... Ce... »




Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible. C'était un rêve. Non pas un cauchemar, mais presque. À la frontière entre paradis et enfer.

Il était mort. Ils étaient morts tous les deux.




« Elie..., geint le jeune homme aux cheveux blancs.

-Chut..., fit Jeremy en le berçant sous le regard de Juan.

-Milan..., murmurais-je une main sur la bouche et les larmes aux yeux. Tu... Non...

-Vous... Vous vous connaissez ? »




Jeremy m'interrogeait particulièrement du regard. Il était étonné et presque effrayé.




« Mais... Mais... »




Les larmes coulaient le long de mon visage.




« C'est impossible... Impossible... Milan, tu es... Tu es mort !

-N-Non... Non... »




Le jeune homme roula sur le côté et Jeremy grogna, ayant peur qu'il se fasse mal. Milan rampa jusquà moi en grimaçant, le corps tremblant de toute part.




« Je... Je suis... Encore... En-encore... En vie..., sourit-il en bavant presque.

-Mais, tu la connais Mil' ?

-Oui, répondis-je en me glissant vers lui. Nous... Nous sommes des amis de longues dates m-mais... »




Je ravalai une nouvelle salve de larmes et me retins d'exploser en pleurs.




« Milan... Il... Il y a eu l'accident, la falaise, vos affaires... Vous êtes morts tous les deux !

-N-Non... Ils...

-Ils l'ont ramené ici avant moi, expliqua le roux. Il était là quand je me suis fais enlevé.

-Mais bordel, Milan, tout le monde te croyait mort !, finis-je par dire en sanglotant. Nous avons fait une tombe à ton nom dans le cimetière de la ville ! A toi et Hyunsu ! »




Je passai mes mains sur mes yeux pour les essuyer. Je n'y croyais pas.




« Où est-il ? Où est Hyunsu ?

-Il... Je ne sais pas...

-Il est ici ? Il est ici ?!

-Calme toi Elie, me lança Jeremy en faisant de petits gestes. Non, nous sommes les deux seuls garçons emprisonnés ici. Je te l'assure. »




Milan et Hyunsu. Mes deux amis de collège. Tous deux étaient morts au bord d'une falaise. Un suicide selon la police. Mais personne n'avait retrouvé les corps. Il y avait une lettre et quelques affaires près du lieu fatidique. Alors, nos familles avaient acheté deux tombes, l'une à côté de l'autre. Pour les deux garçons que l'on pensait morts.

Milan me prit la main vivement et la serra en tremblant.




« Je suis vivant Elie... », fit-il très faiblement.




Mes yeux mouillés se baladèrent sur la tête de mon ami, que je posai sur mes genoux. Tout avait tellement changé chez lui. Ses cheveux bruns étaient blancs, sa peau était presque translucide, son corps était si faible et abimé. Mais seuls ses yeux étaient restés les mêmes. La même lueur dans ses yeux. C'était grâce à ça que j'avais pu le reconnaître.

Je n'y croyais vraiment pas. Pendant presque deux ans, je le pensais mort. Alors qu'il était ici, bel et bien en vie.

Une envie folle de le prendre dans mes bras me prit. Alors je le fis. Je le serrai tellement fort que je n'avais plus de force.

Milan sourit légèrement et continua de gémir de douleur, alors je le relâchai.




« Excuse-moi... Je...

-Tu m'as beaucoup manqué.

-À moi aussi... »




Jeremy nous observait depuis le mur où il était calé et pencha sa tête rousse sur le côté.




« Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ?, demandais-je en passant une main dans ses cheveux blancs. Pourquoi est-il comme ça ?

-Kyron fait des expériences sur lui depuis que je suis arrivé.

-Des expériences ? Q-Quel genre ?

-Du genre horrible.

-Mais... Quel est leur but ?, fis-je en fixant Jeremy avec de gros yeux.

-Guérir les Rôdeurs de leur Mal. »




Je fronçai les sourcils.




« Leur Mal ?

-La maladie qui les ronge petit à petit. Notamment deux d'entre eux. »




Jeremy soupira en voyant que je ne pigeais rien.




« Tu n'as rien remarqué de semblable chez eux ? », me rétorqua-t-il en pointant du doigt Milan, totalement lessivé par ce qu'il venait de vivre.




Je plissai les yeux et quelque chose me fit tilt après quelques minutes. La couleur des cheveux. Celle de Milan était quasiment la même que celle de Yael. Blanche. Et Wino. Elle virait aussi sur le blanc.




« A-Attends... Si Milan est comme ça c'est que...

-Kyron teste la maladie de Yael et Wino sur lui pour savoir comment elle va évoluer. Et comment il pourrait la guérir, s'il ne meurt pas avant. »




J'étais pétrifiée. Littéralement, mon corps ne bougeait plus. A ses mots, mes lèvres tremblèrent. C'étaient donc ça, les expériences que faisaient Kyron dans son laboratoire. Milan et certainement les autres étaient des rats de laboratoires. Des vulgaires cobayes.

Ça me dégoutait. Ils nous enlevaient pour les guérir. C'était peut-être cela que Lyna voulait me dire lautre fois, quand elle parlait de guérir. Mais de quoi ? De quelle maladie ? Celle qui les rend si... Si affreux avec des êtres humains ? Celle qui les rend monstrueux, sans cœur ?

Mon pauvre Milan était entrain de mourir à petit feu, si je captais bien. Il semblait tellement faible, tellement essoré par ce qu'il vivait ici...

Et si... Et si j'étais là pour ça aussi ? Si j'étais là, et pour servir de défouloir, et pour servir de cobaye à leur foutu médecin ?

Bordel. J'étais vraiment dans un sacré enfer, et sans sortie imaginable en plus.

Milan grogna. Il avait mal. Avec précaution, comme me le recommanda Jeremy, je lui soulevai ses manches longues -tachées de je ne sais trop quoi, peut-être de l'huile-, et vis ses bras. Des compresses un peu partout. Surtout à la pliure de son bras.




« Perfusions, souffla le roux et se rapprocha un peu. Il lui envoie toutes sortes de produits pour détruire certaines cellules et les remplacent avec des semblables, des contaminées par la maladie. Après ces séances, il est lessivé comme un linge quand une machine à laver.

-Le pauvre..., arrivais-je à prononcer avec un sanglot dans la voix en voyant les entailles saigner.

-Et encore, là il va bien. Parfois, il devient comme les deux autres malades.

-C'est-à-dire ?

-C'est-à-dire comme eux : monstrueux. »




Je me crispai de plus bel. Putain, ce n'était pas vrai.




« Vraiment comme eux ?

-Pire. Mais rassure-toi, il sera attaché à ce moment-là. Il ne nous fera rien.

-Je ne veux pas qu'il soit comme ça... C'est impossible... Pas lui... Pas toi Mil'...

-J'ai mal..., geint-il en grimaçant.

-Je sais, Mili', je sais, fit Jeremy en posant sa main sur ses cheveux. Il est bien là, c'est dans moins d'une heure où il va dégénérer.

-Tu..., commençais-je en essuyant mes larmes. Tu prends soin de lui, n'est-ce pas ? »




Le jeune homme roux hocha la tête, en regardant son ami.




« Depuis longtemps ?

-Depuis qu'on est dans la même cellule. En fait, depuis mon arrivée.

-Merci. »




Il me rendit un large sourire, sincère et radieux. Il sentait que Milan était une personne qui comptait pour moi, et qu'il avait bien fait. Mon dieu que oui, qu'il avait bien fait ! Il a réussi à ce que, malgré toutes les épreuves horribles qu'il doit affronter chaque jour, il est encore en vie et lui aussi.




« Merci, dis-je de nouveau.

-C'est mon ami. Je me dois de l'aider. Il est en détresse, je... »




Milan bougea dans mes bras violemment, comme si quelque chose le dérangeait. Il gémissait de douleur en hurlant qu'il avait mal, qu'il souffrait.




« AIDEZ-MOI ! ADIEZ-MOI ! »




Il plaça son visage tremblant face au mien et me cria :




« AIDE-MOI, ELIE ! AIDE-MOI, JE T'EN PRIE ! »




Jeremy le tira contre lui et le maintint pour le faire se calmer, ce qui marcha d'ailleurs.

J'étais horrifiée par ce qu'il venait de faire. Jamais je ne l'avais vu comme ça, si apeuré et en détresse. Il avait réellement le diable en lui qui le piquait de sa fourche pointue. Je le voyais dans ses yeux. Il y avait à présent un léger reflet rougeâtre, comme dans le regard de Yael et Wino, quand ils devenaient incontrôlables.

Juan, qui assistait à la scène, rentra dans la cellule. Il attacha Milan et lui passa les menottes aux poignets, de manière à ce qu'il les ait dans le dos.

Puis, l'homme aux cheveux acajou se tourna vers moi. Je me mis à paniquer et me collai contre le mur sale.




« Lève-toi Elie, ça va être ton tour. »




Je me tins au mur pour me redresser, mais mes jambes bleutées par endroit, me faisaient affreusement mal. J'arrivais cependant à me mettre droite sur mes jambes et avançais vers Juan.




« Vous deux, restez-là. Jaden va venir vous donner à manger et U.R enchainera mieux le Blanc. » -Il parle de Milan je suppose-




Le Rôdeur m'agrippa par le bras et me jeta en dehors de la cellule. Jeremy me fixait et me lança un « bonne chance » du bout des lèvres et Milan semblait ailleurs, les yeux portés vers le plafond.

Juan referma derrière lui et me conduisit, poignard à la main, dans les couloirs d'une blancheur quasi impeccable pour nous arrêter devant une large porte en acier renforcé. Il y avait gravé en lettres capitales noires : Laboratoire de Kyron.










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