XLVI

/Quelques phrases du chap précédent #45~





Nilson vint me déposer un baiser sur le nez -beurk- et Hyunsu était juste derrière. Il me regardait avec pitié et tristesse. J'avais envie de lui en coller deux mais je préférais m'endormir.


Ils partirent alors tous, me laissant seule.




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« Elie... Qu'est-ce que tu es belle quand tu dors... »





Je m'étais mise à hurler et je me redressais dans mon lit. Cette voix m'avait réveillée. Le cœur battant, je regardais partout autour de moi, apeurée. Il n'y avait personne. La lumière était bien éteinte et j'étais seule. J'avais sûrement fait un mauvais rêve.


Mon front suait à grosses gouttes. Mon bras vint l'essuyer et je me sortis du lit.


Quatre six heures du matin. C'était ce que mon réveil affichait. De mieux en mieux, Elie, bravo. Je n'allais pas me rendormir. Pas après ce que j'avais entendu dans mon rêve. C'était trop... réel ?


Je pris un gilet qui trainait et posa la main sur la poignée. Je me rendis alors compte que la porte était encore entrouverte. Pourtant j'avais le souvenir que Nilson l'avait fermé à clé hier soir.


Je fronçais les sourcils et soupirais bruyamment.


Avançant dans le salon de ma chambre, je vis qu'il y avait un mot sur la table basse.





« Si tu as une petite faim, il reste du gâteau au chocolat pour toi. Mange bien et bois aussi. »





Et c'était signé Kyron.


J'eus un léger sourire et posai une main sur mon ventre. Il est vrai que j'avais faim.





« Bon. Allons bouffer alors. »





C'était en baillant que je fis le code pour sortir de ma chambre. Ma porte était mal verrouillée. Il fallait que je le signale à U.R, parce que ce n'était pas la première fois que ça me le faisait.


Une fois sortie, je me rendis alors pieds nus dans les couloirs sombres. Les lumières étaient pour la plupart éteintes, mais avec les yeux à moitié ouverts, je pouvais m'orienter sans vraiment de difficulté. Et ouais, je voyais à peu près dans l'obscurité.


J'ouvris alors la porte du grand salon. Aucune lampe n'était allumée. Tant pis, j'avais faim. C'était avec le corps encore endormi et les yeux mi-fermés que je m'avançais dans la pièce pour rejoindre la cuisine. Sans allumer la lumière, je pus savoir où était l'assiette avec le gâteau au chocolat qu'avait fait Jaden pour le poker de la veille grâce aux lampes qui étaient allumées à l'extérieur.


Je souris en voyant qu'il y avait un autre mot. Quelque part, ils étaient attentionnés. Kyron disait dans ce nouveau message qu'il me souhaitait un bon appétit nocturne.


Je ne pus mempêcher de rire sans bruit et pris alors une part. En la mettant à la bouche, j'entendis des pas derrière moi. Ils provenaient du salon.


Je reposais la part de gâteau et tournais la tête vers la porte que javais laissée grande ouverte. Mes yeux me grattaient. Tendant l'oreille, je me rendis compte que je délirais sûrement. Il n'y avait aucun pas de l'autre côté.


Je pris de nouveau ma part et croquai un bon morceau. Mes papilles étaient ravies. Je poussais un soupir de contentement.


Mais j'entendis de nouveau des pas étouffés derrière moi. Puis un objet se casser la figure sur le parquet.


Je posai ma part encore une fois et sortis de la cuisine en fronçant les sourcils. En déglutissant, je grattai ma tête.





« Y'a quelqu'un ? »





Aucun bruit. Merde alors. C'était quoi ce bordel ? Je n'étais pas folle.


Mais soudain, alors que je m'avançais vers les canapés, je sentis une main puissante me saisir le bras. J'allais me mettre à crier de surprise mais une autre main vint se plaquer contre la bouche. La personne me plaqua contre elle alors que j'essayais de me débattre.


Je sentais son souffle chaud contre mon crâne et je percevais un large sourire. Putain...


Donnant de violents coups, je parvins à dégager un bras pour essayer d'allumer la lumière qui n'était pas très loin, mais je fus reprise contre le torse de l'homme.





« Ne bouge pas Elie. On va juste s'amuser ensemble. »





Mon cœur cessa de battre quand je reconnus la personne.


Wino.
C'était Wino.


Mon corps se mit à trembler et je paniquais. Je devais prévenir quelqu'un qu'il était sorti de sa chambre. La peur en moi grandissait. Qui sait ce qu'il avait derrière la tête?


Il approcha ses lèvres de mon oreille et murmura avec douceur :





« Arrête de te débattre. On va juste passer un peu de temps ensemble. Ok ? »





Je tentais de parler mais sa main était trop fortement collée à ma bouche, laissant simplement passer un léger gémissement de ma part.





« Aller, viens. On va faire un petit tour tous les deux. »





Il commençait à me trainer en arrière mais je résistais et essayais de retirer ses mains de mon corps. Il grognait en me sentant faire et je parvins à me détacher en le poussant contre la table basse.


Je courus dans l'obscurité, le souffle court, cherchant la sortie et la lumière. Ma main tremblait quand je pus enfin atteindre la lumière et la porte par la même occasion.


Mais Wino était rapide. Il me plaqua face contre la porte en bois et me maintenait avec force.





« Où crois-tu aller ? Hein ? Elie. »





Je me mis à crier à l'aide, cependant il réussit à écourter mon hurlement en replaçant sa main sur ma bouche.


Mes pieds lui donnaient des coups et je le poussais, mais il revenait toujours vers moi, toujours avec plus de force.





« Wino, stop ! »





Les larmes aux yeux, je me déplaçais avec difficulté, toujours rattrapée par le blond.





« Je ne marrêterai pas. Tu viens... Tu viens avec moi ! »





Il prit mon poignet et il me balançait dans la cuisine. Avec rapidité, je me redressais et cherchais à me munir d'un couteau, d'une fourchette, ou nimporte quoi d'autre pour me défendre.


Quand j'eus un ustensile entre les mains, Wino vient se coller dans mon dos et me colla le buste contre le plan de travail.





« Petite peste. Lâche ça. »





Il donna un violent coup qui fit valdinguer le couteau que j'avais pris. Le blond passa un bras autour de moi et sortit de sa poche un vieux mouchoir qu'il me plaqua contre la bouche, ce qui m'empêchait de crier.


Wino me sortit avec difficulté de la cuisine, puisque que je gigotais dans tous les sens, horrifiée par ce qu'il pouvait me faire. J'hurlais qu'il me laisse tranquille.


Il colla ses lèvres humides à mon oreille, ce qui me stoppa net.





« Ne bouge plus. Sinon je te bute. »





Je sentis une lame effleurée mon ventre. Il était armé. Putain de merde.


Je ne bougeais plus mais je le suppliais de me laisser, que je voulais juste manger un morceau et c'est tout.





« Je ne veux rien entendre. Sinon tu vas réveiller les autres. Et ils ne seront pas contents...

-W-Wino...

-Chut... »





Il en profita pour passer sa main armée sur mon ventre, caressant ma peau douce. Je sentais que ce contact ne le laissait pas indifférent. Mais moi, j'en avais des frissons et des larmes dévalaient mes joues.





« Arrête... Je t'en prie..., arrivais-je à articuler contre le mouchoir.

-Chut...

-N-Non... Ne me touche pas.

-Chut, je t'ai dis. »





Il remonta sa main un peu plus haut et se me remit à bouger, ne voulant pas qu'il me tripote.


Wino se raidit d'un coup et me claqua violemment. Le bruit résonna dans la cuisine et le salon.





« Ne sois pas insolente. »





Il me tourna et me colla contre son torse, ma tête fourrée contre le bas de son cou. Mes larmes tâchaient le haut de son pyjama gris.


Le blond m'entraina sans que je ne puisse rien faire dans les couloirs. Il m'ordonna de me taire quand on passait près des chambres de ses confrères Rôdeurs.


Après plusieurs minutes, il se stoppa et resserra son emprise sur moi.





« On est arrivés. »





Il désigna une porte dans son dos. Il l'ouvrit et nous rentrâmes ensemble. Lui avec envie, moi à contrecœur.

Mais qu'est-ce qu'il me voulait ?
J'étais terrifiée.




































































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N°46~

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