XLII

/Quelques phrases du chap précédent #41 ~




« Parait que vous allez lui faire ça plusieurs fois maintenant.

-Ouais. Pour voir comment elle réagit. Elle a un passé bien dégueulasse. On peut s'en servir.

-Comme ça elle restera à nous pour toujours.

-Mais ça va déjà être le cas, Wino. »




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« Non et non ! Vous n'allez pas me faire rentrer là-dedans.

-Mais pourquoi ?

-Parce que j'en ai marre ! Voilà pourquoi ! »






Je marchais avec mes bras croisés sous ma poitrine, énervée. D'un pas rapide, Heryk me suivait.






« Elie, tu ne peux pas dire non. Ces expériences sont importantes pour nous !

-Ces expériences ?, m'exclamais-je en me stoppant. Ça y est ! Vous le reconnaissez enfin ! »






Heryk semblait mal à l'aise. Plantée devant lui, je fronçais les sourcils et soufflais fort.






« J'en ai ral le bol, moi, de vos illusions à la con. Ah ! Ça vous fait bien marrez de me voir m'arracher les cheveux ! Mais moi, fiou !

-Elie... Je t'assure que si ça ne tenait qu'à moi je t'aurais épargné ça depuis longtemps, fit-il en se grattant la nuque nerveusement. Je n'aime pas faire du mal à nos filles...

-Tu crois que je ne suis pas au courant de tes activités avec les gens que vous rameniez de vos excursions ?

-De... De quoi tu parles ?

-Tu t'amuses bien avec Yael, hein ? »






J'allais m'en aller quand apparut U.R, Juan et Keith derrière nous.






« Vous foutez quoi ?

-Elie ne veut pas venir.

-Et alors ? Ca t'empêche pas de te servir de ton arme, rétorqua violemment Juan.

-Mais...

-Bah alors Herykounet... On ne veut pas faire de mal à sa Elie ?, ricana Keith.

-Ferme la, gamin. »






Je ne pris pas part à leur débat et me barrais dans le sens opposé.






« Reviens là, Elie !

-Parle à mon cul ! »






En disant ça, je me rendis compte que j'aurais mieux fait de me la fermer. Juan et les autres s'énervèrent, et sortirent leurs armes blanches.



Je ne sais pas ce qui me prit à ce moment là. Mais je me suis mise à courir. Littéralement et comme une dingue qui plus est.



Les Rôdeurs me prient en course. Mon cœur battait à mille à l'heure. Bordel. Bordel. Ils allaient me tuer.



Juan fut le premier à me rattraper et il me tordit le bras agressivement. Un cri provenant du plus profond de mon être se fit entendre.



Kyron et Nilson débarquèrent d'on ne savait où. Je m'arrêtai précipitamment et faillis me ramasser contre les deux hommes.






« Tu vas où comme ça ?

-On t'attend depuis plus d'un quart d'heure.

-Je ne viens pas.

-Ah oui ?, fit Nils en demandant aux autres de baisser leurs armes.

-Ouais. Marre de vos illusions débiles ! Ça fait deux semaines que ça dur ! Tous les jours ! J'en ai marre !

-Kyron. Donne-lui un truc !, lança Keith derrière moi.

-Non, trancha rapidement le leader. Non.

-Quoi non ?

-Non. Laissez-la.

-M-Mais...

-Discute pas les ordres Keith, rétorqua Heryk en s'avançant vers moi. Laissons Elie.

-Ca t'arrange, hein, Herykouet ?

-Ta gueule. »






Herykler s'avanca vers moi et me bouscula en faisant exprès, les mains dans les poches. De mon côté, j'étais étonnée de la réaction du chef des Rôdeurs. Me laisser faire comme je voulais Bizarre, non ?



Nilson me regardait de haut et sourit en coin.






« Fais comme bon te semble.

-Nils, je peux te parler ? », murmura Kyron avec les sourcils froncés.






Il ne semblait pas comprendre la situation également. Le leader garda ses bras croisés et se tourna vers Kyron, lui faisant signe de le suivre. Les deux disparurent dans la pièce d'à côté.



J'eus un large sourire.






« Aller, ciao les gars. Je vais prendre du temps pour moi aujourdhui.

-Ne fais pas ça Elie.

-Tais-toi, Keith. T'as entendu ton leader nah ?, dis-je en l'entendant soupirer. Je... Je fais ce que je veux. »






Je m'en allais rapidement, dans les couloirs que je ne connaissais pas. Je voulais les fuir. Inconsciemment, je me rendis compte que cette situation était étrange. Trop même. Connaissant un minimum les Rôdeurs, ils ne me laisseraient jamais décider ce que je voulais faire.






Les bras croisés sous ma poitrine, j'avais soudainement froid. Le couloir que j'avais pris semblait plutôt abandonné. Les chauffages ne devaient plus fonctionner.



Plus j'avançais, plus la lumière se dégradait.






« Ce sont les anciennes cellules Celles... Celles où j'ai rencontré Lyna »






J'avais les pieds à moitié dans l'eau. Il y avait eu une grosse inondation soudaine il y a plus d'un mois. Les cellules d'ici ont été considérées comme hors d'usage. Les prisonniers qui attendaient leur sentence par les Rôdeurs ont été transférés ailleurs.






« Et mince. Bon... Euh... »






Il y eut soudainement un bruit de haut-parleur qui grésillait. J'eus tellement peur que je sursautais. Je regardais partout autour de moi et vis qu'il y avait à chaque début de couloir deux haut-parleurs.


Une voix se mit à parler à travers un micro.






« E-Elie. C'est U.R. T'attends quoi pour venir ? On est tous là.

-Mais c'est une blague ou quoi ? Je vous ai dit que je ne viendrais pas ! JE NE VIENDRAIS PAS !

-Fais pas la petite rebelle et ramène-toi. Nils ne... Hein ? »






On pouvait entendre la voix de Nilson au loin, ainsi que celle de Kyron. Il paraissait un peu dépité au son de sa voix.






« Je... Ah... Bon... Bah...

-Je ne viendrais pas. Point barre.

-Mais..., fit U.R pour Kyron. Et les illusions...

-Marre moi..., murmurais-je en avançant quand même dans l'eau croupie devant les cellules.

-Ah... Très bien. Bon. A plus Elie. »






U.R étreignit le micro soudainement.



Je fis soulagée quelque part. Peut-être qu'ils avaient finalement abandonné leur idée stupide.



Décidée à ne plus avoir les pieds trempés, je sortis de cette partie désaffectée pour me rendre dans une partie que je ne connais pas du tout. Mais je sentais que je m'éloignais deux. Il n'y avait plus cette odeur de sang, il n'y avait plus les chauffages qui tournaient à fond. Ouf.



Plus d'une heure passa. Je n'avais croisé personne. L'idée me vint d'aller voir Jeremy et Milan. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus.



Sur le chemin, je frictionnais mes bras dénudés. L'été approchait, selon eux. Mais il faisait un froid de canard dans cette parcelle-là !



Le haut-parleur derrière moi grésilla. Dans un sursaut extraordinaire, j'avançai de deux mètres dun coup. U.R parla alors.






« Elie ? Elie tu m'entends ? Ou es-tu ?

-Raaah... Mais laissez-moi donc tranquille !

-Elie, c'est important. Ecoute-moi attentivement.

-Nia nia... Je connais votre manège. Je ne viendrais pas. Merde à la fin. »






Il force au bout d'un moment !
Je venais de traverser un nouveau couloir. U.R soupirait dans le micro et il reprit, alors que je débouchais dans un large passage sans fenêtre du labyrinthe.






« Wino pète un câble. Il te cherche, Elie. D'ailleurs il doit m'entendre ce con.

-Et bien je vais me mettre dans une pièce pour me cacher et vous le choppez.

-Les gars sont en route pour le rattraper. Respecte la procédure habituelle et enferme-toi à triple tour dans une des cellules. Celles qui sont les plus proches de toi.

-Ok... Ok. »






A contrecœur, je me mis en quête d'une cellule quelconque et vide. Je trouvais sans mal. Il y en avait tous les vingt mètres.



Je pus ouvrir l'une d'elles sans mal.






« Elie ?, retentit la voix de Kyron dans les haut-parleurs. C'est Kyron. C'est important écoute-moi. Par rapport aux illusions, Nilson a dit que tu devais venir après qu'on est attrapés Wino.

-Ah non ! Ah non, merde ! Vous me faites vraiment chier ! Tous autant que vous êtes ! Bande de connards ! »






Je pétais un câble. Littéralement. Faut dire que j'en avais marre.






« Elie soit raisonnable...

-NON ! NON ! JE VOUS...

-Elie, fit une nouvelle voix, celle de Nilson.

-OH, TOI NE COMMENCE PAS ! TU ME LES BRISES AVEC TES GRANDS AIRS SUPERIEURS ! METS-TOI TES EXPERIENCES LA OU JE PENSE ET VAS T'AMUSER AVEC D'AUTRES DE TES FIFILLES !

-Ok, souffla le leader après quelques secondes. On lui envoie Le Turt.

-Sûr ? Parce que tu sais qu'il est...

-OUI JE SAIS. Appelle le et tu me l'envoies la voir. »






Je ne comprenais pas de quoi ils parlaient. Mais peu importe. Wino pouvait m'avoir entendu et je m'enfermais dans la cellule aux larges barreaux, dans une certaine obscurité.




























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N°42~

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