VII
/Quelques phrases du chap précédent #6 ~
Taleb et Kyron hochèrent la tête. Leur leader m'adressa un dernier regard avant de quitter une nouvelle fois la pièce. Jaden, lui, disparu derrière l'une des portes, au fond du salon -car oui, après une brève réflexion, je m'étais enfin aperçue que c'était un salon-. Nous n'étions plus que tous les trois dans la pièce./
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Taleb s'approcha alors de moi et s'assit sur le canapé où je me trouvais. Son sourire me mit alors tout aussi à l'aise que celui de Kyron quelques instants plus tôt. Je le vis alors sortir de sa ceinture un couteau avec une lame brillante grâce à la lumière du lustre au dessus de nos têtes. Mais cette belle lame me mit très mal à l'aise. Je déglutis, changeant radicalement de tête.
« Qu'est ce que tu...
-T'inquiète », me coupa-t-il.
Il approcha sa main de mes bras reliés, mais je me détournai, ne voulant pas qu'il me touche.
« Eh, détends-toi !, s'exclama-t-il. Je veux juste enlever les liens. Ils ne te servent plus maintenant. »
Je me laissai faire. Il prit l'un de mes bras et passa la lame entre les cordes, serrées au maximum. Il les scia pendant quelques secondes seulement, prouvant qu'elle était très bien aiguisée. Mes mains, elles étaient enfin libérées ! Je pouvais ouvrir mes bras comme je voulais, prendre ce qui me faisait plaisir, enfin, tout faire quoi ! Je voulais les remercier de me redonner au moins cette liberté-là.
Au moment où j'allais faire en sorte de dire quelque chose, l'expression du visage de Taleb me raidit.
« Tes poignets... »
J'abaissai alors mon regard. L'horreur.
« Ils sont en sang... Ky...Kyron ! Vas chercher de quoi la soigner ! Vite !
-Comment ça ?, fit-il en venant plus près de nous. Oula ! Les cordes devaient être un peu trop serrées je crois... Ne bouge pas, je reviens avec de quoi arranger tes poignets. Je suppose que tes chevilles doivent être dans le même état... »
Taleb rompit les seconds liens et nous pûmes observer, que là aussi, les cordes avaient beaucoup frottées et que le sang coulait faiblement.
« Bon, Ta', viens m'aider. Je vais avoir besoin de toi pour porter mon petit matériel de secours, lui fit le médecin.
-Bon d'accord, souffla-t-il en se relevant, rangeant son couteau à sa taille. Bouge pas, on revient vite. »
Ils se retournèrent vers moi, me lançant un regard grave, avant de disparaître derrière la porte qu'ils refermèrent. Cette fois, j'étais vraiment toute seule dans ce salon. Je ne savais pas ce que je devais faire : rester bien sagement assise ou bien m'enfuir ? Je ne savais pas où j'étais, et puis, ils étaient tous fous ici. Je ne voulais pas risquer quoi que ce soit. J'avais trop peur.
Cependant, quelque chose me poussa à me lever lentement du canapé marron où j'étais assise, me mettant droite sur mes jambes. Mon sang n'avait pas circulé correctement depuis trop longtemps dans le bas de mon corps, alors je ne sentais plus rien. J'essayai de faire un pas, mais je retombai sur le bord du sofa, la douleur me traversant toute entière. Je tentai une nouvelle fois, en vain. Mes mains étaient tout aussi engourdies et je n'arrivais pas à faire quoi que ce soit.
« Allez, un peu de courage !, pensais-je. Affronte ta douleur et casse-toi d'ici ! »
Rassemblant toutes mes forces, je m'appuyai sur le rebord mou du canapé et je me mis debout, faisant quelques pas chancelant. Je serrai mes dents : la douleur était terrible. Je percevais le sang coulant doucement le long de mes chevilles. Je devais être sacrément écorchée !
Soudain, j'entendis quelque chose bouger, alors que le silence régnait en maître dans la grande pièce illuminée seulement au dessus de ma tête. Je m'immobilisai, aux aguets. Qui pouvait être là ? Personne n'était rentré depuis que les deux étaient sortis. Je posai alors un pas en arrière, comme par réflexe, mais je sentis comme une décharge électrique me parcourir la jambe, remontant jusqu'à ma tête. M'effondrant, je me rattrapai au large sofa, lâchant un cri de douleur.
De nouveau, quelque chose bougea dans l'immense pièce. Je ne voyais rien, à part à deux mètres de mon nez. Le reste du salon était complètement dans le noir. Et là, un souffle. Non, une respiration. Maintenant que je tendais mieux l'oreille, je l'entendais distinctement. Il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce.
« Tu veux déjà partir ? »
Je cherchai d'où venait cette voix. Elle semblait un peu éloignée, comme légèrement étouffée par la grandeur de la pièce.
« C'est dommage... On ne sait pas encore amusés ensemble...
-Qui...Qui est là ? »
Des pas résonnèrent à présent. Ils se rapprochaient.
« Les autres ne m'ont même pas présenté... Je suis déçu... »
Soudain, je vis, sur ma droite, une silhouette se dessiner vers les fenêtres avec la lumière de la lune. Les pas recommencèrent et je vis la silhouette avancée vers moi.
« Je vais devoir me présenter moi-même. »
J'aperçus alors un jeune homme, vêtu d'un long pull noir et troué et d'un slim de même couleur. Seuls ses cheveux donnaient une touche de couleur différente, comme il était blond, coiffé en bataille -oui, encore un-. Mais blond, pas aussi clair que Nilson ou encore Yael -comme ceux du monstre qui étaient quasiment blancs-. Il se rapprocha de moi, m'analysant de haut en bas, un sourire suspendu à ses lèvres. Quand il fut assez proche de moi, je pus voir le bleu foncé mais si intense de ses yeux. Ils étaient superbes.
Puis, le jeune homme m'aida à me rassoir sur le canapé, avant de s'assoir face à moi, sur la chaise de Nilson.
« Je suis Wino. Enchanté, Élie Gliver. »
J'étais incapable de répondre quoi que ce soit. J'étais absorbée par sa beauté. Et sa voix. Elle était sublime. Mais... Mais à quoi je pensais moi ? Il faisait parti de cette bande... de cette bande de malades ! Je ne me devais pas de rêver sur l'être qui se trouvait face à moi. Et puis, un je ne sais quoi se dégageait de lui. Quelque chose de mauvais...
« Dis-moi, tu ne sais plus parler ? », me demanda-t-il, toujours aussi souriant.
Il laissa un silence, m'observant droit dans les yeux.
« Je ne vais pas te manger. »
Bah j'espérais bien !
« Tu sais, je ne suis pas comme eux. Pas... comment te dire... Pas aussi fou ? »
Il se gratta énergiquement la tête.
« A moi, tu peux...me faire confiance. »
Je restai sans un mot. Faire confiance à l'un d'eux ? Le pouvais-je vraiment ? Peut-être qu'il pourrait m'aider à m'enfuir d'ici ? S'il est, comme lui-même le suggère, le moins timbré de tous, me laissera-t-il partir, pour retrouver ma vie d'avant ?
« Tu peux me faire confiance, répéta-t-il. Alors n'est pas peur de moi. »
J'hochai la tête, lui accordant un tout petit sourire. Le sien s'agrandit. Il semblait sincère.
« Oh, au fait ! »
Il farfouilla dans la poche de son pantalon et il en sortit une paire de lunettes. Mes lunettes.
« Ça t'appartient, je me trompe ?
-Non, ce sont bien les miennes, répondis-je enfin.
-Je suis rassuré que tu m'accordes t'entendre ta voix. »
Il pencha légèrement sa tête sur le côté et me tendit sa main, dans laquelle il y avait mes lunettes.
« Tiens, reprends-les si tu en as besoin. Les autres les ont faites tomber quand ils t'ont ramenés ici. »
Je les pris, d'une main tremblante. Les verres étaient fissurés, avec des traces de doigts dessus.
« Désolé, je les ai retrouvé dans cet état..., s'excusa Wino, confus.
-Ce n'est pas grave. Merci quand même. »
Je les rangeai dans la poche de la veste qu'on m'avait à moitié enlevée plus tôt.
Un nouveau silence s'installa. Je n'osai rien dire, lui non plus visiblement. Pourtant, je tentai ma chance, voulant avoir une réponse.
« Comment connaissez-vous tous mon prénom et mon nom de famille ? »
Il renversa sa tête en arrière, riant intérieurement. Personnellement, je ne trouvais pas ça drôle. Alors pourquoi riait-il ?
« Parce qu'on te connait, c'est tout. »
Un nouveau frisson me parcourut. Non, je ne les connaissais pas ! Qu'ils arrêtent tous de me dire qu'ils me connaissent à la fin !
Le jeune homme rabaissa sa tête et vint s'assoir à côté de moi, le sourire toujours ancrée sur son visage angélique. Je le sentis alors toucher ma main du bout de ses doigts froids.
« Je te connais. Bien plus que tu ne crois, Élie. »
La porte s'ouvrit d'un coup, brisant les quelques secondes de silence qui plongeaient le salon dans une atmosphère lourde. C'est alors qu'apparurent dans l'encadrement de la porte Kyron et Taleb, les mains prises avec des montagnes de produits désinfectants et de bandages. Le jeune homme blond retira aussitôt sa main de la mienne. Quand ils nous virent, Taleb lâcha tout ce qu'il tenant entre ses bras et sortit son couteau, fonçant droit sur le canapé où nous nous trouvions.
« Wino !!! Qu'est ce que tu lui as fais ?? », hurla ce dernier, le prenant par le col.
Il le balança contre le mur.
« Réponds-moi ! Qu'est ce que tu lui as fais ?? »
Wino se contenta de sourire, comme pour le provoquer. Taleb le menaça de son arme.
« On discutait, c'est tout !, intervins-je.
-Ferme-la toi ! Elles disent toutes ça après qu'il les est menacé !, continua Taleb, bouillonnant de rage.
-Il ne m'a jamais menacé !
-Bah oui, Ta', écoute donc notre chère nouvelle amie, le provoqua Wino. Elle ne dit que la vérité. Je ne lui ai rien fais. Mais je sais que toi, par contre, tu aurais très envie de l'attacher pour jouer au lanceur de couteau avec elle, n'est ce pas ?
-Mais ferme la !!!, aboya Taleb, le plaquant encore plus contre le mur.
-Eh, Taleb !, lui lança Kyron, ayant laissé tomber, lui aussi ce qu'il tenait. Vas-y doucement. Regarde bien Élie. Elle n'a rien. Il ne lui a rien fait... »
Taleb se retourna vers moi, plaquant toujours Wino contre le mur.
« Il ne t'a rien fait ?, me redemanda-t-il une nouvelle fois.
-Non, rien.
-Tu vois, fit Kyron. Lâche-le.
-Non. Je veux être sûr qu'il ne fera de mal à personne. Soigne-la et après on l'emmène avec les autres.
-Comme tu voudras », approuva le médecin.
Kyron reprit son matériel et vint le poser à mes pieds. Il me désinfecta mes plaies aux poignets et aux chevilles, puis il y plaça des bandelettes, afin qu'elles cicatrisent mieux.
Après une dizaine de minutes, il se releva du canapé, satisfait de ce qu'il venait de faire.
« Bien, c'est mieux comme ça. »
Il mit ensuite ses mains sur ses hanches, avant de se tourner vers Taleb, tenant toujours fermement Wino, qui ne se débattait même pas.
« C'est bon, je m'en charge, lui lança-t-il. Lâche-le maintenant et amène-la.
-Comme tu veux. »
Le jeune homme libéra le blond de son emprise, puis se dirigea vers moi. Il m'aida à me lever du sofa en me tenant par le bras et par la taille.
« Je ne te fais pas mal ?
-Non, non. Merci, lui répondis-je.
-Super. Bon, on y va. »
Nous commençâmes à contourner le canapé pour prendre le couloir derrière nous. Avant de passer la porte ouverte qui y menait, je vis Kyron parler à Wino, comme si il lui faisait une sorte de leçon de moral. Cependant, Wino n'écoutait pas. Non, il me regardait bien fixement, avec le même sourire qu'il tenait depuis déjà un bon bout de temps. Comme un sourire sadique.
Taleb et moi longeâmes pendant quelques minutes un long couloir à la tapisserie orangée, mais le manque de lumière était tout de même gênant. Plusieurs portes défilaient à nos côtés, toutes fermées. Puis, nous arrivâmes devant une sorte d'intersection : là, deux chemins se proposaient à nous. L'un à droite, l'autre à gauche. Nous prîmes celui de gauche.
« Je crois que les frérots n'avaient pas fini ta chambre quand tu es arrivée, m'informa le jeune homme. Je vais aller voir, ok ? Tiens, assieds-toi sur cette chaise en m'attendant. »
J'hochai la tête. Taleb partit alors par là où nous étions venus et il disparut de mon champ de vision. Pendant ce lapse de temps, mon regard se balada dans cet immense et large couloir. Dans quel genre de bâtiment étais-je exactement ? Ce devait en être un gigantesque pour avoir une telle grandeur ! La couleur de la tapisserie était douce. Cet orange clair était délicat, attendrissant, enfin tout le contraire des gens qui vivaient entre ces murs. Dommage. Le lieu était bien meublé, agréable. Le seul problème, c'était eux. Cette dizaine de gars bizarres, pour certains qui pètent des câbles on ne savait pour quelle raison. Enfin...
A plusieurs endroits, le papier orangé se décollait à cause de l'humidité. Au plafond et vers le sol. D'ailleurs, le sol était ici du carrelage beige. Il était parfaitement propre. Aucune trace, rien.
« Ils ont tout de même le sens de la propreté », pensais-je, amusée.
J'aurai bien voulu m'enfuir, mais à quoi bon? Je n'arrivais pas à bien marcher seule et en plus c'était un véritable labyrinthe.
"C'est peine perdue...", soupirais-je.
Puis, au bout d'un bon quart d'heure, Taleb n'était toujours pas revenu.
« Bon, il fait quoi l'autre là ? Et puis j'ai pas trop compris où il voulait m'emmener... Dans une chambre ? Ah, parce que je vais rester là en plus ? C'est hors de question ! Je veux m'en aller, je ne veux pas rester avec ces mecs complètements malades qui enlèvent des gens pour les tuer ou je ne sais trop quoi ! »
A ce moment-là, j'entendis des cris. Des cris masculins. Des cris de souffrance. Je ne savais pas d'où ils provenaient. Je me bouchai les oreilles, voulant que ça cesse. Mais pourquoi le faisait-on souffrir ? Je n'allais pas supporter tout cela bien longtemps...
Le jeune homme au bonnet gris réapparut alors, par là où il était parti. Mais cette fois-ci, il semblait énervé. Il avait les poings serrés, le regard sombre. Avançant à grands pas pressés, il s'arrêta subitement devant moi.
« Lève-toi. »
N'ayant pas saisi tout de suite, j'allais lui demander de répéter, quand il me prit par le bras.
« Lève-toi bordel ! »
Il me souleva d'un coup et me projeta devant lui. Mes pieds s'emmêlèrent et je retombai sur le dur carrelage du couloir. Mes plaies aux chevilles me faisaient toujours autant souffrir et j'avais du mal à me relever. Qu'est ce qu'il lui prenant, tout à coup ?
« Avance maintenant, m'ordonna-t-il.
-Mais je...
-Avance, je t'ai dis ! »
Taleb me prit par l'avant bras et me tira tandis qu'il avançait. Je marchai donc avec lui, contre mon gré.
« Tu me fais mal ! Arrête ! », protestais-je.
Ne semblant pas m'écouter, il continua en me serrant plus fort.
« Tu me fais mal au bras !, lui répétais-je insistante.
-Et toi, tu me fais mal à la tête à force de te plaindre. Alors boucle-la s'te plait, m'ordonna-t-il en ne m'adressant pas un regard. Et avance, j'ai pas que ça à faire. J'ai faim en plus. »
Je me tus instantanément. Je ne voulais pas l'énerver encore plus. Je sentais qu'il était dangereux, vu qu'il maniait les armes comme un pro -comme avait dit Jaden précédemment-... Alors, il valait mieux que je ne me frotte pas trop à lui pour l'instant.
Plus nous avancions, plus il me serrait fortement. Mais quand je disais fortement, je voulais dire qu'il était à la limite de me couper la circulation du sang. J'avais vraiment mal.
« On arrive bientôt.
-Où ça ?, demandais-je.
-Quelque part.
-Mais où ?
-Ferme-la.
-Je t'ai connu plus sympa depuis que je suis ici..., hasardais-je à dire.
-Je t'ai dit de te taire.
-Mais... »
Il s'arrêta net, me fixant de ses yeux verts foncés.
« Ferme ta petite bouche sinon tu vas sentir mon couteau remuer sous ta peau, c'est bien compris ? », me menaça-t-il.
Ses yeux noirs me fixaient au plus près. Je déglutis.
« Oui, acquiesçais-je rapidement.
-Bien. »
Taleb passa sa langue sur la lèvre supérieure et recommença à marcher, me tirant toujours. Petit à petit, je m'aperçus que le décor autour de nous changea. Les murs étaient de plus en plus délabrés, sales, poussiéreux. Le sol était tracé de je ne savais quoi. L'atmosphère changea aussi. Elle était plus sombre, plus étrange. Et puis, sur notre gauche, il y avait des barreaux à présent. Comme dans une prison. Chacune des pièces étaient très sombres. Je pouvais voir par moment des yeux faiblement illuminés dans l'obscurité. Des dizaines de cellules défilaient devant nous. C'était impressionnant, le nombre qu'il y avait.
Soudain, le jeune homme sortit de sa poche de pantalon un trousseau de clefs et il m'arrêta devant une des dernières cellules. Il l'ouvrit et me regarda.
« Entre.
-Qu...quoi ? Tu veux me faire entrer là dedans ?, demandais-je, interloquée.
-C'est là que vous allez tous, les gens comme toi.
-Mais...c'est dégueu ! C'est sale, ça pue, c'est crasseux...
-Un peu comme toi maintenant. »
J'allais exploser. Comment osait-il me traiter ? Bon, j'avoue que mes habits étaient vraiment crades, mais fallait pas pousser !
« Entre », répéta-t-il une nouvelle fois, touchant son arme à sa ceinture.
Je pris de nouveau peur. Je ne voulais pas entrer là dedans.
« Entre ! »
Voyant que je ne bougeai pas, il s'impatienta et il me prit par le t-shirt, l'arme dans l'autre main.
« Entre, allez !!! »
Taleb me jeta en arrière dans la cellule. Je retombai sur le sol en béton, la tête frappant à terre.
« Voilà ton nouveau chez toi !, s'exclama le jeune homme presque fier.
-Comment... oses-tu me traiter de la sorte ?, lui lançais-je en me relevant difficilement.
-Comment j'ose ? Hahaha ! Tu me fais bien rire ! »
Il entra dans la cellule et il me prit de nouveau par le t-shirt, me soulevant à sa hauteur.
« J'ai tous les droits sur toi, Élie. N'essaye pas de nous résister, tu perdras plus que ce que tu voudras gagner. »
Il me relâcha, et je tombai sur les genoux. Il referma la cellule derrière lui et regarda à travers les barreaux.
« Maintenant, mets-la en veilleuse et attends qu'on vienne te chercher.
-Taleb ! Libère-moi !
-Je viens de te dire quoi ? Tu veux goûter à ma lame ? »
Il l'agita devant ses yeux, reflétant la lumière du couloir. Je déglutis.
« Bien. Maintenant, reste calme. Si je t'entends, je t'assure que je vais bien m'occuper de toi. »
Il ricana et il disparut par le chemin que nous avions prit à l'allée.
« Quelle ordure..., murmurais-je, les larmes coulant de mes yeux. Je les déteste !
-Tu n'es pas la seule, rassure-toi. »
Je me retournai à la suite de cette phrase prononcée par une voix féminine. Il y avait donc quelqu'un dans cette cellule en plus de moi ? Je reculai contre les barreaux, l'angoisse me reprenant. Qu'est ce que c'était encore....
« Ne t'inquiète pas, je ne suis pas de leur côté, reprit la voix. Je suis comme toi. Une prisonnière. »
Oui. Elle avait raison. A présent, j'étais une prisonnière. Mais... qui était-elle ?
__________
Voici un nouveau chapitre! Un peu plus long n'est-ce pas? ^^
Bonnes fêtes à vous tous! <3
Laughtie ~
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