LXIV

/Quelques phrases du chap précédent #63~






Je vis alors Juan au sol, la tête explosée par plusieurs balles. Hyunsu avait été aspergé de son sang et était horriblement choqué.





« JUAN !

-BUTEZ LA FILLE ! », hurlait un homme cagoulé dans l'entrepôt.






Oh putain.







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« BOUGE-TOI BORDEL DE MERDE ! »





Yael hurlait sur Wino qui chargeait son arme. Il tremblait tellement qu'il n'arrivait pas à enlever la sécurité.





« Tu es vraiment un gland, lui lança-t-il.

-J-J'arrive pas... J'arrive pas !

-Donne », fis-je.





Je saisis rapidement son arme pour la lui rendre quelques secondes plus tard.





« Voilà. Aller, on se casse. Où est Keith ?

-Il est prêt, s'exclama Heryk avec ses deux revolvers. Il attend ton signal Nilson.

-J'arrive. »





Je me redressai et me mis à courir avec Heryk vers les portes blindées qui venaient d'être fermées.


Keith s'y trouvait, habillé de son habituel sweat. Il était de dos. Je saisis ma carabine et me plantai à ses côtés.





« Prêt alors ?

-Ouais. »





Il se tourna vers moi, son visage était couvert par son masque noir, et ses cheveux de cuivre cachaient ses yeux. L'air concentré, sérieux et grave, il ne semblait pas vouloir se laisser impressionner.


Je levai mon masque noir à mon tour et ajustai ma veste de sport.





« Tout le monde est prêt ?, demandais-je aux autres qui étaient retranchés dans les pièces grâce à mon oreillette.

-Oui. Allez-y Nils.

-Keith ?

-On y va. »





J'actionnai le levier qui ouvrit les portes en acier face à nous. Derrière celles-ci, il y avait les agents, en costumes noirs, aux lunettes de même couleur. Tous avaient leurs armes pointées sur nous. Ils avaient déjà tirés contre les murs, le plafond et bien sûr sur les portes qui se fermèrent derrière nous.


Nous nous avançâmes. De plusieurs pas. Ils ne tiraient pas. Je mis ma capuche à mon tour et souris sous mon masque.





« Et bien Messieurs, pourquoi avoir abîmés nos jolis murs d'acier ? Une chance pour vous que nous n'avons pas encore mis une couche de peinture ! Nous allons pouvoir effacer vos traces de balles et de coups de feu.

-Ne joue pas le malin Nilson. Dis à tes hommes de balancer leurs armes à terre et de venir les mains en l'air. On va faire notre inspection.

-Nous vous avons connu plus sympathiques », déclarais-je pour gagner un peu de temps.





Je ne savais pas si Jaden avait pu faire passer Elie, ni si les autres avaient pu s'enfuir avec nos filles et nos cobayes. Je croisais les doigts. U.R nous avait dit quelques minutes avant qu'ils étaient au courant. Il n'avait pas d'issues possibles pour nous. Nous le savions très bien.


Keith s'avança.





« Pourquoi devons-nous baisser les armes ? Nous sommes dans le même camp.

-Ne fais pas l'imbécile. Mains en l'air. Et vite.

-Nous sommes dans le même camp. Faites votre visite tranquillement, les autres sont entrain de s'activer pour leurs tâches quotidiennes.

-Nous savons tout. Les corps, les vrais, de beaucoup de personnes ne nous sont pas revenus.

-Vraiment ?, s'étonna faussement Keith. Combien nous auraient échappé des mains ?

-Nous ne savons pas exactement. Mais de ce que nous avons vu ces derniers mois, je dirai plus d'une dizaine.

-Vous avancez des propos totalement débiles. Venez plutôt, fit le plus jeune des Rôdeurs en se tournant dos à eux.

-Ne bouge pas, Keith. »





Les cliquetis des armes des agents se firent entendre alors. Keith ne bougea plus et je pus sentir un sourire narquois naître sur son visage et sous son masque. J'eus le même et touchai mes armes à ma ceinture.





« Très bien. Alors, vous n'êtes pas les bienvenus. »





Keith dégaina de sa ceinture deux armes lourdes et se mit à tirer dans la masse d'agents en noir. Je tirai également et me mit à reculer en même temps. Nous devions les coincer entre deux sas.


Les agents se mirent également à tirer. Ils nous visaient mais les balles ne nous blessaient pas : nous avions des gilets par balles partout sous nos vêtements.


On pouvait entendre les autres au loin s'activer dès que les tirs commencèrent. L'affrontement venait de commencer.








































Changement de PDV



























« Activez-vous !

-On fait ce que l'on peut ! »





Les papiers étaient froissés dans ces sacs-là, mais tant pis. Nous n'avions plus le temps. Nous bourrions les trappes des salles les plus reculées avec les sacs remplis de dossiers sur nous, sur nos filles. Ils devaient rester bien cachés et ressortir seulement quand nous reviendrons.


Armes près du corps, nous nous dépêchions. Les tirs venaient de reprendre du côté de l'entrée. Nilson et Keith allaient les distraire quelques minutes. Notre plan improvisé à la dernière minute était de les faire suivre un parcours à travers tous nos couloirs. U.R contrôlait à distance l'ouverture et la fermeture de certaines portes. Nous allions leur tendre un piège également : nous allions les encercler pour les mitrailler. Nous avions assez de balles.





« Heryk ! On a un problème !, s'exclama Yael en venant dans la pièce où nous étions.

-Quoi ?

-C'est Taleb ! »





Je laissai Shey remplir les sacs tandis que je me précipitai avec l'aide de Yael à l'endroit où était Taleb. Il n'allait pas mieux. Ses délires étaient toujours présents. Il avait beaucoup de fièvre selon Keith.


Le jeune homme était en boule dans un coin et tirait sur ses cheveux.





« Il ne peut pas rester là. Il faut l'évacuer avec le convoi de Juan et Hyunsu.

-C'est trop tard, ils ont déjà dû partir, déclarais-je. Eh, Taleb. C'est moi, c'est Heryk.

-Il... Il est mort... C'est vrai? Hein... He-Heryk... C'est vrai ?

-Quoi ? Que Kyron est mort ?

-Oui... Oui... Ils disent que c'est vrai...

-Oui, Taleb. Kyron est mort. Keith ne te l'a pas dit ?

-N-Non... Non... C'est ma faute... C'est ma faute... Il ne fallait pas être malade Taleb !, s'écria-t-il en se tapant doucement la tête.

-Taleb... Calme-toi. Regarde-moi. Voilà. Ecoute-moi. Aujourd'hui, on ne rigole plus. On va se servir de nos armes. Ok ? On cherche à nous tuer, tu le sais. C'est notre chef qui veut nous tuer. Et les agents sont là, c'est pour ça qu'il y a des coups de feu. Alors prends tes armes, et prépare-toi. On est avec toi si tu as besoin. Tu nous écoutes bien, c'est compris ? »





Le jeune homme hocha rapidement la tête. Il semblait avoir reprit ses esprits et se releva, saisissant ses armes.





« Je suis... Je suis désolé... Mais j'ai encore du mal avec ce qui est vrai, et ce qui ne l'ait pas...

-Suis simplement nos ordres, Rôdeur. »





Les tirs furent soudainement plus près. Nous nous baissâmes : ils étaient vraiment très proches.





« ILS NOUS ONT PRIS DE COURT !

-Putain... C'est Jaden.

-ILS NOUS ONT PRIS DE... »





On mitraillait le couloir à quelques pas de nous. Puis nous nous tûmes et nous cachâmes dans les trappes sous nos pieds. Des hommes passèrent juste au dessus de nous, en marchant puis en courant.


Nous retînmes notre souffle, Yael, Wino, Taleb et moi. Puis je soulevais la trappe lentement, pour ensuite sortir, bien armé.


Je me rendis avec Yael, très prudemment dans les couloirs adjacents au notre.





« Jaden... », murmura Yael.





Je lui fis signe de se taire, on pouvait nous entendre si il restait des hommes armés. Et si c'était le cas, nous allions être descendus.


Nous tournâmes nos têtes et vîmes au milieu d'un couloir sombre une masse sombre au sol. Je visais devant moi, au cas où et puis je baissais mon arme.





« Oh merde. »





C'était Jaden. Il avait la tête face contre le carrelage, le corps noyé dans une mare de sang. Son arme semi-automatique était près de lui : il avait utilisé toutes ses balles, cela n'avait pas suffit.





« Putain de merde.

-Ça veut dire qu'ils sont rentrés par une autre issue.

-U.R, appelais-je avec mon oreillette. Jaden est mort.

-QUOI ?, m'hurla-t-il dans les oreilles.

-Ils sont rentrés par une autre entrée. Tu as des images ?

-Je... Attends... Oui. Oh merde. Merde de merde.

-Quoi ?

-J'ai des images extérieures. Il y en a qui sont au sous sol, ils font je ne sais quoi.

-Ils ont dû rentrés par là, suggéra Yael. En sachant où était notre entrée et en faisant péter les portes blindées, c'est jouable.

-Mais on a rien entendu.

-Les tirs contre les portes et les murs, au début. C'était pour masquer. C'est sûr.

-U.R, on applique le second plan. Tout de suite.

-Mais Heryk... Et Nilson...

-On a plus le choix ! Ils vont savoir qu'Elie et les autres ne sont plus là, alors TU BOUGES TON CUL ET TU PREVIENS LES...

-Heryk ? Heryk ?! »





La connexion venait de se couper. Les lumières vacillaient. Les tirs étaient proches. Nous étions dans une impasse. Et merde. On était pris au piège.

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N°64~

/j'écris ça durant la mi-temps de la coupe du monde héhé~ aller les Bleus !\

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