Éphémère

A force de regarder ma vie s'effilocher,
Je regarde le monde.
Il est beau et grand comme à son accoutûmé,
Mais je le trouve immonde.
Cela est simple à comprendre,
Chacun de ses objets,
Me rappelle la Mort qui viendra me prendre,
Sans que je ne puisse m'y opposer.

Moi, être insignifiant au sein de l'espace,
Je refuse la Mort,
Qu'on appelle le coup du sort,
Lorsqu'une âme trépasse.

Je ne veux la voir mais tout me la rappelle,
Les saisons qui s'enchaînent,
Le Soleil s'incline devant la Lune qui toujours étincelle,
Même la Terre tremble et se déchaîne,
Car une partie d'elle se dérobe,
Et mes espoirs se brise à l'aube.
Même les planètes peuvent s'effacer,
Mais je m'accroche à mon passé.

Hélas, je devrais apprendre que tout a une fin,
Enfin je l'ai appris mais j'ai oublié,
Je voulais te retenir en vain,
Mais tu es partie sans même te retourner.

Et la solitude revient habiter mon coeur,
Elle ne me dérange pas,
Seule témoins de mes pleurs,
Qui ne durent pas.

Encore une fois, j'erre dans le temps,
Entre passé, futur et présent.
Ma tête et mon coeur ne suivent jamais le même chemin,
Et les pieds ne savent qui choisir à la fin.

Je regarde de nouveau ma vie,
Et le temps qui passe,
Ils ne sont jamais à la même place,
Et tout s'écroule au pied de mon lit.

Ce lit qui recueille la moitié de ma vie,
Hôte des mes songes,
Protecteur de mes secrets établis,
Qui chasse le mensonge,
Ne se plaint pas de me recueillir,
Et me regarde, impuissant, me flétrir.

Il est vrai que cette vie est un enfer,
Elle se résume à un véritable calvaire,
Cette vie perd chaque jour de sa valeur,
Et j'ai perdu en route la trace de mon bonheur.

Je ne crois pas aux chevaliers,
Personne ne viendra me sauver,
Seule je pourrais peut-être abandonner,
Et enfin tout lâcher.

C'est ce que certains font,
Criminels pensants se délivrer,
Ils ont atteint le fond,
Et n'ont plus la force d'exister.
Ceux-là sont malheureusement nombreux à se tuer.

Mais la Mort m'effraie plus que ma vie tourmentée.
Cela est simple à expliquer, 
L'une m'est inconnue alors que l'autre je m'y suis habituée.
Mais ni l'une ni l'autre ne peuvent m'apaiser.
Je cherche encore un mystérieux objet
Qui pourrait stopper le temps excecré,
Pour une durée indéterminée.

Mais je ne l'ai pas trouvé,
Alors je me dessine autre réalité.
Altérité légendaire que je fais mienne,
Légende, que tu m'appartienne,
Autant que mes rêves m'entraînent !
Qu'ils me guident, je les laisse faire,
Je n'ai plus rien à perdre ni à gagné,
Autant me plaire dans cet imaginaire,
Qui en surcit me fait exister.

Mais je pense à ce jour fatidique où la Mort me volera tout,
Ce jour où tout s'écroulera,
Le jour où je renoncerais à tout,
Le jour où le monde contre moi gagnera,
Le jour où j'oublierais tout,
À moi, qui pensera ?
Le jour indigne qui me prive de tout,
Ce jour qui me brisera,
Le jour où mes secrets me poussent à bout,
Et que seul le silence trahira.
Le jour où se délient tous les taboos,
Et que la vérité se délivrera,
Le jour où je serais coupée de tout,
Ce jour où la Mort m'enveloppera de ses bras.
S'oppose à cette Mort cruelle et amère

L'éphémère.

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Hellow, wi je sais ce poème est assez sombre mais je pense que j'avais besoin de me défouler un petit peu. Si j'écris si tard le soir, c'est que j'avais surtout besoin d'écrire. N'empêche mon cerveau est parti loin parce qu'à la base, j'ai juste lu qu'une auteure modifiait son titre et le renommaut éphémère et mon cerveau a fait le reste. Merci à tous ceux qui lisent mes poèmes et surtout à ceux qui votent et qui commentent. A bientôt 🤘

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