Chapitre 5 : Marchandises et Préjugés
Tu ferais mieux de te réveiller ma vieille, je doute que tu trouves un acheteur avec la bave au lèvres, les cheveux en désordre et la tête un peu perdue typique du réveil. En plus comme ça tu ressembles à une folle échappée de l'asile.
Toujours aussi sympathique... Je fus prise d'une soudaine envie de la contrariée mais son conseil étant sensé, je me réveilla et me fis redevenir présentable.
Maerwen me regardait bizarrement et les autres occupants de notre moyen de locomotion ne faisait pas attention à moi.
Tout en m'étirant, je demanda quel heure était il et quand arriverions nous. Le chef de vente m'expliqua d'une voix sarcastique :
- Il est 8h21 du matin, nous allons arriver à destination dans 10 minutes et nous vous souhaitons un agréable voyage avec la compagnie Buldur et co.
Le Drakonide l'interpella :
- Et qui est ta compagnie, le nain ? Tu es le seul marchand ici.
- Sûrement la bière, comme tout les autres nains. Ricana un des félis
Ledit nain essayait de se contenir à grande peine. Il leurs adressa un sourire forcé et rétorqua :
- Et toi, où est ta compagnie de chasseurs de prime, Drakonide ? Tandis que toi petit voleur, tu ferais mieux de te taire.
Le jeune homme-panthère se mit dans un coin et entreprit de brosser son pelage déjà parfait.
Maerwen entreprit de changer de sujet mais le petit homme de mauvaise humeur la coupa :
- Ne dites plus rien ! Vous m'avez déjà assez chauffé les oreilles comme cela.
Mais se contredisant lui même il se tourna vers moi :
- Jeune Victoria, est ce que ta couleur de cheveux et d'yeux sont naturels ?
- Oui bien sûr ! Pourquoi ?
- C'est juste que c'est rare de pareils couleurs. Surtout pour une humaine. Dit il en désignant de la main mes semblables qui semblait vouloir disparaître dans le mur.
En effet, leurs cheveux étaient blonds, noirs ou marrons et leurs yeux bleus, verts ou marrons.
- C'est tant mieux ! Tu seras plus chère ainsi. Remarqua-t-il en se frottant les mains.
Venez voir le beau poisson, venez voir !
Je détestais qu'on parle de moi de cette façon.
- Je ne suis pas une marchandise !
- À ce moment si, humaine.
- Toi le Drakonide je ne t'ai pas causé !
Tout le monde se raidit de peur tandis que le jeune dragon écarta légèrement les ailes en signe de défi.
- Tu es inférieure. Tu n'as rien à dire.
Allez, viens on va se le faire !
Bien que l'idée m'allècha, je n'en fis rien, n'ayant pas envie de finir en chair à pâté.
Je me contenta de me taire et de baissai les yeux, bouillonnant à l'intérieur. Ce serait fort dommage de mourir dès le deuxième jour.
1,2 et 3 respiiiire. 1,2 et 3 respiiiire. Ce serait surtout dommage de le tuer, on finirait en prison.
- C'est bon, on est arrivé.
Toutes les personnes présentes sur le chariot se dépêchère de s'installer sur leur stand assigné, situé au milieu d'un autre marché mais beaucoup plus luxueux que le précédent.
Quelques nains vendaient toutes sortes de marchandises, même si majoritairement des bijoux. Sinon les vendeurs ne différaient pas beaucoup des autres si ce n'est leurs apparence plus soigné et leurs habits plus raffinés.
Par contre, la clientèle était bien différente. Des elfes pures en majorité (ce qui, d'ailleurs, fit se crisper la demi elfe à leurs côtés), généralement encadré de Drakonides, servant visiblement de gardes, quelques individus ailés, une dizaine de vampire équipé de tout un ensemble censé empêcher trop de lumière de passer, une vingtaine de métamorphe bavardant gaiement et un individu à l'aura si sombre que je cru que c'était le diable en personne.
Maerwen se pencha vers moi et chuchota à mon oreille :
- C'est un Sombre. Ils viennent très peu au marché mais ça arrive de temps en temps. Il doit avoir repéré quelque chose de valeur.
Puis d'une voix plus joyeuse repris :
- Avec un peu de chance, c'est nous !
- À votre place je dirais malchance, mademoiselle. Nous interrompit un des humains.
Cela m'étonna. N'était ce pas le but de se faire acheter par les personnes les plus puissantes ?
- Pourquoi ?
- Victoria c'est ça ?
- Oui.
- Eh bien je me demande d'où tu viens et qu'est ce que tu comptes faire dans ce domaine là si tu ne sais même pas la base. Tout le monde sait que les Sombres aiment voir les autres souffrir.
Il usait du vous et du mademoiselle pour Maerwen mais moi je n'avais pas le droit d'être respecté ! Non mais oh. On est socialement égaux en plus.
Le bonhomme malpoli se détourna et fit son plus beau sourire au possibles acheteurs.
- Je vais me faire toute petite pour que le Sombre ne me remarque pas. Décida la demi elfe d'une voix anxieuse.
- Moi aussi je crois !
- En es tu sûr ? Tu te rends compte à quel point c'est rare ?
- Oui ! Oui ! Je L'ai vu comme je vous vois seigneur !
Toute la petite troupe espionnait la conversation entre Buldur et un frouin. Je réprima un frisson de répulsion en voyant l'homme rat, m'obligeant à rester attentive à leur conversation.
- Un Aasimar ici... Cela fait si longtemps que l'on n'en avait pas vu... Mais la vraie question est : Que cherche donc l'Aasimar et le Sombre ?
- Avec un peu de chance, une de vos marchandises seigneur. Puis-je avoir une récompense pour mes services seigneur ?
- Oui, oui...
Le nain sorti de sa poche une piécettes en bronze et la lança vers le rongeur. Celui-ci fila sans demander son reste.
- Bon les marchandises ! Mettez en valeur vos atouts pour qu'on puisse tous avoir de quoi manger ce soir ! J'fais pas dans la charité donc que celui qui n'a plus de sous ne vienne pas me voir si il n'est pas vendu.
Charmant.
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Heeeeeeeeeeyyyy les choubidous !
J'espère que le chapitre n'est pas trop court ! Mon objectif c'est les 1000 mots mais je ne sais pas si c'est assez.
Un Chapitre plutôt ennuyeux mais j'ai envie de prendre le temps de poser tout le décor, pour que ça ne s'écroule pas au milieu du récit.
D'ailleurs saviez vous que j'avais nommé la petite voix Iris car elle a les mêmes lettres que Siri ?
Sinon bye et
Bisous sur vos joues !
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