Épilogue
Vendredi 23 Décembre 2022
Washington D.C.
William finit d'écrire son rapport au moment même où la porte de son bureau s'ouvre sur son doux et magnifique mari. Ce dernier s'arrête, les bras croisés sur son torse et appuie son épaule contre l'embrasure de la porte, un sourire tout à fait plaisant aux lèvres. Le Guerrier se laisse basculer contre le dossier de son fauteuil et ne lâche pas son âme-soeur des yeux.
- Qu'est-ce que tu fais ?, demande-t-il amusé par le manège du rouquin.
- J'admire la prestance de mon mari.
- Ne te gêne pas.
Sa voix descend de plusieurs octaves, tandis que son sexe se réjouit de cet aveu. Sachant parfaitement l'effet qu'il produit sur William, le sourire de Jude s'agrandit et ses prunelles brillent de désir.
- Comment était ta journée ?, s'intéresse-t-il en retrouvant une voix normale.
- Les jeunes Érudit sont épuisants, soupire Jude.
L'amusement disparaît du visage de son mari et il se décolle pour le rejoindre à son bureau. William ouvre les bras afin de le réceptionner. Jude tombe sur ses cuisses, qu'il enfourche.
- Tu étais pareil, souligne le Guerrier après l'avoir embrassé convenablement.
- C'est vrai et j'adore les orienter en fonction de leurs spécialités. Ils sont si enthousiasmes.
- Je sais mon ange.
- Et toi, monsieur le nouveau formateur, comment était ta journée ?
Après la blessure par balle, causée par Chelsea (qui d'ailleurs purge une peine de prison pour tentative de meurtre et a été radié des Templiers), William n'a jamais repris sa place dans son équipe. Durant sa convalescence, il accompagnait Donald pour donner son avis de combattant sur la formation des nouveaux Guerriers. Ça lui plaisait d'apporter son expérience afin d'améliorer la succession. Alors quand l'un des instructeurs est parti, le chef lui a proposé le poste et il a accepté. Il est chargé des deuxièmes cycles, ce qui correspond aux gamins de 12-13 ans.
- Longue sans toi, répond-il en passant ses mains sur les fesses de son âme-soeur.
- Tu adores ses gosses.
Oui, il adore son boulot. Être en charge d'autres personnes qui dépendent de lui toute la journée, permet d'occuper son esprit et de se concentrer suffisamment pour ne pas penser à la douleur que la séparation avec Jude déclenche.
Malgré leur mariage, leur amour, leurs promesses, il a des angoisses difficiles à faire disparaître. Il se réveille parfois en sursaut la nuit, car il a cauchemardé sur le départ de Jude, ou parce que le rouquin n'est pas dans leur lit et qu'il est effrayé à l'idée qu'il ne soit plus là. C'est une peur tapie dans son âme, même s'il consulte pour cela. C'est Jude qui en subit les conséquences et elles ne sont vraiment pas marrantes quand ses crises débarquent. De temps en temps, il a besoin de s'assurer que Jude est là, que ce qu'ils vivent depuis tous ces mois est réel.
Jude lui rappelle chaque jour qu'il ne le quittera pas, qu'il ne partira pas. William le croit, ce n'est pas le problème. C'est son subconscient qui est défaillant dans l'histoire. Il apprend à le contrôler. Ces sept mois de pur bonheur, aident grandement. Son mari est parfait, il le réconforte à chaque fois.
- On rentre ou tu veux qu'on reste ici ?, suggère Jude en se mordant la lèvre de façon totalement aguicheuse.
Seigneur, cet homme va entraîner sa perte. Il ne peut rien lui refuser et son ancien fauteuil en a payé le prix. À sa décharge, il pensait qu'avec le poids plume de son mari, son siège allait les supporter sans soucis. Ce qui s'est avéré une erreur. Ils se sont écroulés au sol, les pieds ayant cédé. William était toujours à l'intérieur de Jude, horrifié à l'idée de lui faire mal. Moralité de cette histoire, ils ne feront plus l'amour dans son fauteuil.
Un coup d'oeil à l'écran de son ordinateur l'informe qu'ils ont le temps avant de rejoindre leurs amis pour le repas. Taylor et Lance ont acquis, comme eux, un appartement réservé aux couples. Ce qui est beaucoup mieux et plus pratique. Ainsi, ils ne sont pas obligés de manger au réfectoire.
En parlant de leurs amis, ils ont gardé leurs places et de ce fait, leurs travails aux seins de leurs équipes respectives. Les parents de Lance sont revenus de Georgie pour leur rendre visite et ainsi revoir Taylor. Ce dernier est censé faire une demande importe le jour de Noël à son âme-soeur. Tout va parfaitement bien pour eux.
Ils ont retrouvé les amours de leurs vies. Chaque action, décision, ont des impacts, plus ou moins graves. Il y a des réussites et des erreurs. William a été capable de les réaliser et d'agir en fonction, pour les réparer. Il a admis qu'il ne pouvait pas changer le passé, mais que le présent et le futur étaient entre ses mains, qu'il revient à lui de faire en sorte qu'ils soient les plus parfaits, les plus heureux possibles.
Et il a la certitude que Jude et lui le sont. Le sourire authentique de son âme-soeur est de retour et ne le quitte pas, chaque jour qui passe, il est encore là. La plus dure, mais la plus belle bataille de William.
- Merci d'être venu me chercher, déclare Jude comme s'il lisait dans ses pensées, mais ses yeux perdus dans le vague, doivent parler à sa place.
- Et toi, merci d'être rentré.
- J'ai menti ce jour-là, admet le rouquin en prenant son visage en coupe pour connecter leurs regards. Je suis rentré parce que je voulais comprendre pourquoi tu m'avais cherché et l'espoir que cela engendrait.
Le rictus de William peut-il être encore plus grand ? Non, il en a déjà mal aux lèvres de sourire ainsi.
Leurs vies va être putain de prometteuse.
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