Chapitre 12 - Négociations [Réécriture]

-3 ans avant ADLP- Saison des Brumes

Mélak observait une scène réjouissante. L'orbe aux allures de bulle qui flottaient devant ses yeux dévoilait une scène de carnage comme il en voyait peu. Mais Mélak savait qu'il devrait mettre fin à sa jouissance rapidement s'il voulait se montrer raisonnable. Le sortilège était gourmand en énergie et il avait déjà dépensé plus que de raison en intervenant ainsi sur la vie de ces pauvres mortels. Son énergie démesurée lui manquait... Maudit soit son frère et sa malédiction. Ce sol, non palpable et invisible, était le seul qu'il avait pu fouler depuis plus d'un millénaire maintenant... Le lieu, vacillant entre réel et irréel, n'en suintait pas moins son odeur et son essence, tant il y avait passé de temps.

Il se sentait faible. Un dieu privé d'énergie pouvait périr. Alors tout avait été mis en œuvre pour que cela n'arrive pas. Seul un petit apport journalier d'énergie était rendu à Mélak afin qu'il ne s'éteigne pas. Car Pashad, grand dieu des Plaines Célestes, avait voulu s'assurer que son frère renégat survive. A cette pensée, un ricanement grinçant sortit de la bouche difforme du démon cornu.

— J'aurais ton âme, mon frère... Tu n'es qu'un lâche, incapable de payer ma mort au prix de ta vie !

Il hurla cette phrase à la face du vide, convaincu que ce dernier l'écoutait. Si Pashad n'était pas capable de tuer son propre frère, cela n'était en rien par bonté. Un dieu ne pouvait simplement pas en tuer un autre, sans disparaître à son tour. C'est en suivant cette logique que Mélak avait empoisonné sa nièce, en condamnant celle-ci à rester entre la vie et la mort. Il s'était ainsi assuré que jamais elle n'hériterait du titre de son père, et celui-ci ne pourrait jamais plus procréer d'autres descendants tant que le premier vivait. La colère des dieux s'étaient alors abattu sur Mélak. Il avait été emprisonné dans cet espace, situé entre terre et mer, entre mer et ciel, entre vie et chaos et entre matière et vide. Un espace qui existait sans exister, méconnu de tous et inatteignable.

Mais le temps filait, long, lent et interminable. Et Mélak n'avais besoin de rien de plus pour établir de nouvelles fourberies. A cette idée, le dieu passa une main lasse sur son visage, fatigué de sa journée. Cela faisait une éternité qu'il économisait son énergie et il n'avait plus l'habitude de « créer » comme il l'avait fait ce jour. En réalité, il ne dépensait plus que pour effectuer l'essentiel. Et ce n'est qu'ainsi qu'il avait pu créer, au bout de plusieurs siècles, un serviteur, faible mais utile. Lié à son essence divine, Chose observait la capacité de le rejoindre par simple incantation, lui permettant un compte rendu détaillé de l'observation du continent. Le seul frein se logeait dans la dépense d'énergie divine et le fait que Chose se retrouve obligé de se rendre dans la caverne liée à laquelle Mélak s'était liée avant de tenter son coup d'état.

Il souffla longuement à cette idée. Quel incapable ! Mais bien que mécontent de son travail, il ne pouvait toutefois nier son implication dans la tournure actuelle des évènements. Sortant de ses pensées, Mélak continua d'observer la bataille en cours aux frontières de Merïa.

Il savourait le chaos qui ressortait de ce spectacle. Le sang maculait chaque parcelle du terrain et les hommes, couverts de tripes et d'humeurs visqueuses semblaient en proie au plus grand désespoir. Une guerre entre Merïa et Sora signerait à coup sûr la fin du continent ! De plus, Pashad, en le gardant en vie dans cette cellule, lui garantissait également l'éternité pour mettre ses plans à exécution.

A cette idée réjouissante, Mélak caressa l'idée qui renfermait son plus grand trésor : La bague de Rémission. Il visualisait encore la trappe que Chose avait ouverte pour ranger cette première victoire ; la relique du dernier mage nain que Brazla ait connu. Le parjure, celui contre qui Imalt lui-même s'était tant battu et le responsable principal de la catastrophe de l'Aube, Rib'In. Mélak ne pouvait s'empêcher de ressentir une once d'admiration pour ce mortel. Il représentait, à ses yeux, la seule créature à avoir su faire trembler les dieux.

Son regard se reconcentra sur la vue que son sort lui offrait. Le sort devait être rompu, mais il ne pouvait se résigner. Cela faisait si longtemps qu'il ne voyait rien. Coupé du monde, des siens, des hommes... cela lui manquait de pouvoir semer la terreur, la mort et la désolation. Le temps s'était écoulé sans qu'il ne puisse agir sur quoi que ce soit, jusqu'à ce jour. Ce jour savoureux qui voyait les hommes souffrir. Ce jour merveilleux qui précipitait Sora aux portes d'une guerre sanglante. Mélak, refusant de se soumettre à la raison, vit ainsi sa créature sortir de terre, trépignant d'excitation. Les hommes, épuisés, n'allaient lui faire qu'une petite bouchée. Tous allaient périr dans la souffrance et pour ne rien rater, il se pencha avec impatience sur la bulle.

Puis, au lieu que résonne ses exclamations de joie, Il poussa un hurlement de rage. Mélak mit fin au sort violemment, laissant ses cris se perdre dans l'immensité de l'espace et du temps...

***

La tête basse et l'esprit plein d'incompréhension, Malvina suivait à contrecœur les mérolts. Elle échangea un regard avec Athèlme, lourd de regrets et de craintes à peine refoulées. Fidèle à lui-même, le capitaine lui adressa un sourire plein de tendresse et de réconfort.

— Ça va aller, lui mima-t-il de ses lèvres silencieuses.

Un souffle inaudible. Une brise qui ne passa pas le bout de son nez. Mais une décharge de chaleur dans le cœur de Malvina.

Durant tout le trajet, Malvina préféra conserver la tête basse, incapable de soutenir un regard. Lorsqu'elle releva finalement les yeux, ils se trouvaient devant leur objectif. Les portes du roi Dal'Aqual se dressaient fièrement devant elle et le reste des hommes. Un soleil rayonnant éclairait les tuiles pourpres du palais, tel une moquerie effrontée. Ses rayons les narguaient de leur chaleur, la mer leur riait au nez sous une myriade de diamants scintillants. La brume, plus en accord avec ses émotions, manquait à la jeune fille. Elle aurait préféré être coupée du monde par les ondulations du brouillard et l'humidité des champs.

Les gardes leur avait ordonné de faire halte tandis qu'un d'eux allait murmurer quelque chose d'incompréhensible aux soldats postés devant l'entrée. Lorsqu'il revint, aucun de ses traits n'avaient bougé et il continua de s'exprimer sans divulguer la moindre trace d'humanité.

— Sa Majesté, le roi Dal'Aqual, désire s'entretenir avec le prisonnier, Sar Ier. Personne d'autre ne sera autorisé à franchir ces portes. Vous serez emmené dans les cellules de détentions provisoires et y resterez jusqu'à nouvel ordre.

S'il avait commandé un pain au sucre, son ton n'aurait été que plus expressif. Ne prêtant pas d'autres attentions aux nouvelles vociférations de Luvac et Athèlme, il se dirigea vers le roi et l'invita à le suivre.

— Malvina, donne-moi le lion, vite.

Sans réagir outre mesure, elle se contenta de tendre la corde du fauve. Le roi s'en saisit d'un geste vif et emboita le pas au mérolt, la tête haute.

— Votre familier va devoir rester en dehors de ces murs, répliqua le garde dans un mouvement de recul qui ne passa pas inaperçu.

— Il s'agit du lion d'argent de votre roi, assena Sar Ier en dévoilant l'écaille derrière l'oreille. Nous sommes ici pour le lui ramener.

Agacé d'être ainsi retardé, le mérolt observa tout de même la marque qu'on lui indiquait. Il refusa la corde que Sar Ier lui tendait, ordonnant d'un signe de tête à son camarade de s'en saisir et s'engagea dans le palais. Il guida ensuite le dirigeant de Sora, laissant le lion derrière aux.

Hors de lui, Athèlme continuait de ruer et de rouspéter malgré sa jambe ouverte, d'où le sang continuait de s'écouler. Il argumentait sans relâche la nécessité de se trouver aux côté de son monarque, mais en vain. Saisit d'une nouvelle fureur, il flanqua un coup de pied dans le mollet d'un des gardes et se retrouva immobilisé par trois de plus, pieds poings liés. La victoire se présentait bien lointaine.

— Vous ne comprenez pas, bande de blubice sans cervelle ! Je suis son Chef des Armées, je dois accompagner mon roi !

— C'est sûr que ton roi à besoin d'un petit vermisseau sans jambe comme toi, répliqua le Mérolt sans états d'âmes, avant de pousser impatiemment le trouble-fête.

Vaincu, il se laissa jeter sans ménagement dans la petite cellule à la suite de ses camarades. Le lieu était humide, sombre et des relents de poissons saisissait au nez tous ceux qui n'avaient pas la chance d'être enrhumé.

Moïe, pendant tout ce temps-là, sembla ne pas subir les évènements, conservant un air détaché, totalement absent face à la situation.

— Moïe ! Pourquoi ne fais-tu rien ? s'énerva Athèlme.

Le mage ne lui fit même pas l'honneur d'un regard. Les yeux mi-clos, il ne réagissait à rien.

— Je crois qu'il se concentre, chuchota Luvac. J'ai déjà vu de grands mages agirent de la sorte lors de mes voyages. Il doit avoir trouvé un moyen de couvrir votre roi à distance.

— A distance ? répéta Malvina. Mais comment...

— Shhh... Parle moins fort si tu veux qu'il y parvienne. Les sortilèges éloignés demandent un immense savoir-faire et une concentration absolue.

— Comment sais-tu tout cela ? s'intéressa Athèlme en se penchant plus près du jeune soldat.

— J'ai croisé une tribu de mages elfiques. En les côtoyant quelques temps, j'ai appris à les connaître et à mieux les comprendre. Les elfes sont un peuple très puissant, mais tout leur art repose sur la sérénité de l'esprit.

— Tu saurais donc comment faire ?

Luvac tourna son regard vers Malvina, l'hypnotisant une fois encore de ses iris uniques.

— Non. Tout ce que j'ai vu et entendu, c'est la manière dont ils procèdent. Je n'en sais pas plus.

— Tu n'as donc pas de pouvoirs ? s'enquit le chef des armées.

L'interrogé pivota cette fois vers son supérieur. Il ignora royalement la question et refocalisa le sujet sur les deux héros.

— Vous devriez essayer. Il suffit de vous centrer sur vous-même et de découvrir ainsi l'étendu de votre pouvoir.

— Se concentrer dans ce lieu insalubre ? J'ai l'impression d'être assise dans un baril de poissons pourris ! As-tu perdu la raison ? couina Malvina.

Face à l'expression neutre mais déterminée de son camarade, elle souffla, résignée. S'assoyant avec une grimace de dégout sur le sol poisseux et mal odorant, elle se mit en tailleur et ferma ses beaux yeux noisette. Athèlme l'imita, non sans avoir lancé au préalable un regard lourd d'avertissement à Luvac. Athèlme détestait quitter des yeux sa nouvelle recrue, fusse pour s'essayer à de nouvelles compétences. Gêné par ses membres entravés, il fut forcé de se mettre à genoux pour l'exercice.

Alors qu'ils se concentraient tous deux sur leur magie, rien ne se passa dans un premier temps. Luvac, cependant, profita de ce moment pour observer attentivement la jeune demoiselle. Il n'avait que faire des regards indiscrets des gardes qui, eux-mêmes, ne se gênaient pas pour dévorer la demoiselle de leurs regards lubriques. Même lorsque les yeux de Malvina étaient clos, une énergie pure et abondante se dégageait de chaque pore de sa peau. Il détailla ses lèvres roses, pincées par l'effort. Sa mâchoire volontaire qui apportait un équilibre parfait au reste de ses très fins. Sa peau laiteuse semblait être douce comme la soie et accueillait quelques tâches de rousseurs qui sublimaient son teint. Ses longs cheveux blonds coulaient le long de ses épaules et venaient se perdre dans un décolleté chaleureux... accueillant.

— Cela ne sert à rien, sans pouvoir tu ne peux nous guider, s'énerva d'un coup Athèlme, le sortant de son observation.

— Shhhh..., le coupa Malvina.

Luvac haussa un sourcil entendu à Athèlme. Cachant sa rage avec maladresse, ce dernier retourna à sa méditation et recommença l'exercice, les traits de son visage renfrognés. Il faut dire que ça ne devait pas être facile de tenir la pose avec ces liens qui lui enserraient chevilles et poignets. Sa jambe laissait toujours s'écouler un fin filet de sang de sa plaie partiellement croûtée.

Malvina pensait avoir trouvé en elle la force d'étirer les bras de sa magie quand un courant d'air violent la sortit de sa semi-transe. Moïe, toujours en tailleurs, venait de se soulever imperceptiblement du sol. Ses cheveux noirs de jais flottaient autour de lui, agités par une brise magique, et lorsque ses yeux s'ouvrirent, le cristal contenu en leur sein s'était embrasé. Tout le monde l'observait avec attention, attendant de voir ce qui allait se passer ensuite.

***

Moïe, grâce à un sortilège d'immersion, observait son roi à travers ses propres yeux. Il se trouvait dans la salle du trône et semblait attendre l'arrivée de Dal'Aqual. Ce dernier ne mit pas longtemps à se montrer, indéniablement pressé de rencontrer son homologue de Sora. Le petit mérolt se dandina jusqu'au centre de la salle et, dans un petit saut, il s'installa confortablement dans son trône. L'orange de ses yeux se posa ensuite sur invité, plissé en une expression curieuse.

— Sar Ier, je dois admettre que je ne m'attendais pas à vous voir.

— Dal'Aqual, commença le roi dans une petite révérence. J'étais en route pour arrêter le déploiement de mes hommes quand nous nous sommes fait attaquer par d'étranges créatures et...

— Je vois, le coupa-t-il. Peut-être pourriez-vous commencer par m'expliquer la présence soudaine de vos hommes, armés, sur mes terres.

Moïe s'étonnait du calme de ce souverain. Certes les mérolts étaient connus pour leur sang-froid, mais une garnison étrangère était toutefois venue le quérir jusque dans son royaume, l'attaquant par surprise, déclarant une guerre inévitable.

— Avant toute chose, je voudrais vous annoncer que votre lion d'argent est de retour chez vous. Un garde s'est chargé de le surveiller devant l'entrée.

Dal'Aqual arqua un sourcil surpris devant le cours que prenait la conversation. Il posa un regard interrogatif sur le soldat qui accompagnait Sar Ier, cherchant apparemment confirmation de ce qui était avancé. Ce dernier s'autorisa un simple mouvement de tête pour toute réponse.

— Je vois. Alors peut-être pourriez-vous commencer par me dire ce que Garrosh faisait chez vous. Voilà des semaines que nous le cherchions, grinça Dal'Aqual qui commençait à peiner pour cacher son agacement.

Le roi lui expliqua toute l'histoire, en commençant par son empoisonnement. Il relata les exploits des élus, qui surent ramener à temps la fleur du mal et leur mésaventure avec le lion. Il en arriva finalement à l'envoutement de l'animal, l'idée qu'ils avaient été trahi et enfin la résolution de l'affaire.

— C'est pour cette raison que je venais à votre rencontre, seigneur Dal'Aqual. Il me semble qu'une force qui nous dépasse essaye de nous monter les uns contre les autres.

Le seigneur, grassouillet, tripota longuement le poil qui lui poussait au menton de ses doigts couleurs vert d'eau. Il semblait réfléchir, encore et encore, à ce qu'on venait de lui apprendre.

— Amenez-moi Garrosh ! finit-il par hurler, brisant le silence.

Une fois son animal récupéré, il lui appliqua une légère caresse sur le haut de sa tête. Sa main tremblait et Moïe aurait juré avoir vu ses yeux briller d'émotion à la vue de son familier, mais il garda fière allure et se reprit rapidement.

— Bien, il est en forme. Vous me dites qu'il a été victime d'un sort. Serait-ce lié aux mésaventures de votre domestique ?

— Nous avons toutes les raisons de croire que les évènements soient liés, bien qu'aucune piste ne soit encore vraiment dévoilée, acquiesça Sar.

— Pourquoi, par Mélak, un être obscure s'en prendrait à votre domestique, Sar ?

Le seigneur de Sora n'avait pas réfléchit à la question et fut pris au dépourvu. Il aurait tant aimé que Moïe soit à ses côtés en ce moment, jamais il ne s'était rendu compte à quel point son soutien permanent était important pour lui.

— Je n'ai pas encore prit le temps de lui demander. A son arrivée, et face aux découvertes dont elle nous a fait part, nous avons quitté nos terres de toute urgence, espérant rattraper le premier escadron.

— Je vois, continua Dal'Aqual. Et l'idée de me faire parvenir un message par la voie des mages ne vous a pas effleuré l'esprit, je présume ?

Un silence gêné répondit à sa question délicate. Sar Ier s'empourpra légèrement ainsi mit face à son excès de fureur. Il avait provoqué une guerre diplomatique, mit en péril la paix de tout le continent et discréditer son statut de Justicier.

— Seigneur Dal'Aqual, je suis seul responsable des évènements survenus. Je saurai dorénavant agir en conséquence et me fier à mes conseillers. Mais nous sommes venu en personne jusqu'à vos portes. Et alors que votre armée venait nous arrêter, nos héros ont sauvé la vie de vos hommes, qui allaient se faire dévorer par une créature venu d'un autre monde.

Encore une fois, le seigneur de Merïa arqua son sourcil broussailleux et regarda son soldat, qui encore une fois valida les faits. Le roi avança son postérieur au-devant de son trône en se dandinant et se leva. Il tourna ostensiblement le dos à Sar Ier, dévoilant sa crête, guère impressionnante, et disparu sans dire un mot.

***

Quand enfin le demi-elfe reprit contact avec le sol et que ses yeux reprirent leur teinte habituelle, le vent se calma.

— Je pense que nous sommes sortis d'affaire mes chers compagnons, annonça Moïe d'un air satisfait.

Il relata la rencontre à laquelle il venait d'assister. Le cours de la conversation semblait plutôt partir sur de bonnes bases.

— Mais, Moïe, tu viens de dire que le monarque est partit sans dire un mot... je ne trouve rien de bienveillant la dedans, remarqua Malvina la voix teintée d'inquiétude.

— Tout simplement parce que tu connais mal les codes mérolts. Mais si la conversation devait avoir mal tourné, la fin aurait été une toute autre histoire crois-moi. Dal'Aqual a dévoilé sa dorsale, ce qui est signe de domination. Mais il a ensuite quitté la pièce dans un silence respectable, ce qui signifie ici que le pardon est accordé.

Malvina ne comprenait pas bien en quoi un tel comportement pouvait être de bon augure, mais elle avait suffisamment confiance en son professeur pour n'avoir aucun doute en ses paroles.

Athèlme, quant à lui, attira l'attention d'un garde afin de lui poser une question qui l'obnubilait depuis leur arrivée. Malvina était occupée à penser sa jambe mais la réaction de Dal'Aqual l'inquiétait plus qu'elle ne le réconfortait et il ne pouvait attendre plus longtemps.

— Excusez-moi, mais savez-vous ce qui est advenu de l'escadron que nous avons envoyé à vos portes ?

— Morts. Ils sont tous morts, répondit le soldat placidement. 

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