4 CHEZ POLLY'S
Marc semblait vraiment heureux d'aller dîner avec moi. Il s'était même habillé pour l'occasion, bien-sûr rien d'extravagant, tout comme moi. J'avais pris une douche chaude mais rapide, puis avais pioché les premiers vêtements de mon amoire : jean ample et gros pull blanc, sur lequel j'avais enfilais une grosse veste. Ces derniers temps il faisait vraiment froid à Andover.
Une cloche retentit lorsque Marc et moi nous indroduisons dans ce dîner imitation années 50, qu'était Polly's. Sur tous les murs, étaient disposés des tas de néons bleus et rouges,et bien que ce lieu soit sans aucun doute le plus chaleureux de la ville, avec toute cette lumière, il n'était pas difficile de faire une crise d'épilepsie rien qu'en s'attardant sur la décoration.
A une époque, nous y allions toutes les semaines en famille (c'est à dire Marc et moi), mais depuis au moins cinq ans, je m'y rendais toujours seule ou dans le meilleure des cas, avec Erin.
- Mais qui voilà ! J'y crois pas, ce bon vieux Marc et enfin de retour ! s'écria Rosie qui s'apprêtait à prendre notre commande.
Rosie était serveuse ici depuis quarante ans, et comme elle aimait bien le rappeller à chaques clients, elle n'était pas prête de quitter le navire.
Elle était gentille et m'avait consolé dans des moments difficiles alors que Marc ne pouvait le faire. Notamment le soir où Tyler m'avait agressé.
- Alors Aria, une assiette de frites comme d'habitude ? me demanda-t-elle déjà entrain de noter ma commande, connaissant déjà la réponse. Et pour toi Marc ? Si je me souviens bien c'est le burger numéro trois ? Il acquisa avec un sourire, probablement contant qu'il n'est pas encore était effacé de toutes les mémoires.
Rosie venait de partir, et je ne pu m'empêcher d'exclamer, étonnée :
- Pas de bière ce soir ?
- Ni ce soir ni jamais, j'essaye d'arrêter.
Je n'eus pas besoin de demander la raison de sa soudaine prise de conscience qu'il continua :
- J'ai trouvé un job, dit-il avec un visage heureux.
Alors voilà la grande nouvelle. Sur le moment, mon visage n'avait rien laissé paraître, mais en réalité, j'étais comblée. Marc était au chômage depuis bientôt cinq ans.
Il me raconta pendant de longues minutes tous les détails. Il avait été embauché par une entreprise de livraison, et commencerait son métier de conducteur routier cette semaine. En temps normal, personne n'aurait embauché l'alcoolique du quartier, mais nous connaissions bien le patron, M. BOSS.
La cloche retentit pour la énième fois de la soirée, mais au lieu de voir un visage inconnu, je vis une tête amical. J'étais partagée entre le fait d'être ravis de revoir mon ami d'enfance et le fait d'être vraiment déçu que ce garçon ne soit pas celui que j'attendais.
Alex arriva devant notre table.
- Bonjour M.WANTS, salut Aria, s'exalama-t-il, le sourire aux lèvres.
- Gamin ! T'as bien grandit, et tu ressemble de plus en plus à ton père ! J'imagine que le sens de la direction coule également dans tes veines ! Tu comptes reprendre l'entreprise BOSS ?
- Et bien je l'espère, et je compte travailler dur pour ça.
- Donc, un beau jour, Marc devra t'appeler patron ? Dis-je partant d'un fou rire incontrôlable.
- Ne compte pas trop sûr ça petite, dit M.BOSS se tenant derrière son fils, une main sur son épaule. Même moi il ne m'appelle pas patron, dit-il avant que tous ne me rejoignent dans un fou rire.
Même si M.BOSS était quelqu'un que j'estimais énormément, il m'effreyait de part sa prestance. Je me demandais même comment cet homme avait fini ici, à Andover plutôt qu'à New-York ou Washington.
Il arborait toujours un costume sombre, ses cheveux poivre et sel étaient systématiquement fixés en arrière, et même si le temps avait laissé des traces de son passage sur son visage, pour rien au monde je ne provoquerais la fureure de cet homme.
- Aria tu veux bien me prêter ton père pour une heure ou deux ? J'aimerais lui parler de certaines choses. Vous pourriez rentrer ensemble tous les deux, comme au bon vieux temps, en plus nous sommes voisins, proposa-t-il en passant d'Alex à moi.
Malheureusement, je ne pouvais pas dire : " Non, car figurez vous que je n'ai pas vraiment envie de rentrer à pied, entraînent mon meilleur ami dans ma mort. Comment ça ? J'ai omis de vous informer que je suis la proie des Caleo, des créatures qui se déplacent plus vite que la lumière et que, tout juste hier soir j'avais assisté à la mort d'une fille que je détestais sans même savoir pourquoi ?"
Non, évidemment, je ne pouvais pas balancer ça, alors je dis d'une voix étranglée :
- Ouais, comme au bon vieux temps.
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