Chapitre 23

"can't get over you, no matter what i do" - billie eilish







wait, m83

Les vagues s'écrasaient sur les rochers dans la semi-pénombre qui pesait sur Alata. Le soleil commençait à peine à se lever, et le sable sur lequel Louis et Zayn étaient assis avaient des reflets orangés alors que le ciel prenait peu à peu une couleur rosée. Il était très tôt, mais la veille, Harry et Louis avaient fini par s'endormir dans le lit de Louis sans même être allés au restaurant, tout ça alors que vingt heures n'avait même pas sonné. Ce matin, Louis s'était réveillé alors qu'il faisait encore nuit, et s'était levé pour ne pas déranger Harry. Il avait appelé Zayn, parce qu'il savait que celui-ci était toujours levé tôt et comme le garçon avait passé la nuit chez Liam, Zayn et Louis s'étaient retrouvés sur la plage, une bouteille d'Ice Tea entre les mains. 

L'air de rien, Louis avait l'impression que ça faisait des années qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tout les deux pour parler de choses absolument idiotes, et il fallait avouer que cela lui avait manqué. Zayn avait eu beaucoup de choses en tête, entre Océane et son PETscan, et Louis aussi, avec son père. Mais cela faisait du bien de se retrouver là, sans rien dire, juste à regarder la mer et à chercher quelque chose pour se foutre de sa gueule. 

- Attends, revenons sur un point, fit-il en faisant tourner sa bouteille en plastique entre ses mains. Océane t'a invité à dormir chez elle l'autre jour, et tu as refusé ? 

- Je n'ai pas refusé, objecta Zayn, j'ai paniqué. 

- Bref, au final, tu n'es pas venu. 

- En même temps, tu voulais qu'on dorme ensemble à côté de son petit-frère, qui est au passage mon pote ? 

Louis le regarda quelques secondes, avant de répondre sur un ton légèrement agressif pour que Zayn comprenne que son cerveau ne carburait pas tant que ça : 

- Lui aussi il a une petite-amie, Zayn. Il aurait pu aller dormir chez elle. 

- Ah... fit Zayn en plissant les yeux. Maintenant que tu le dis, ça parait évident. 

- Ça l'est. 

- Ta gueule. 

Louis lança un sourire moqueur à Zayn avant de porter sa bouteille à ses lèvres, et Zayn reprit : 

- Alors, qu'est-ce que ton père a prévu de faire pour se soigner ? 

Louis haussa les épaules en soupirant. Depuis qu'ils étaient là, il avait raconté beaucoup de choses à Zayn, dont la discussion que son père et lui avaient eu. 

- J'en sais rien, il faut qu'on s'en occupe. J'imagine que ma mère va en discuter avec lui, tout à l'heure. Apparemment, il y a des docteurs pour les addictions. 

- Tu penses que tes parents vont réussir à discuter et à s'entendre ? 

- Oui. Quand il s'agit de Lottie ou de moi, ils le font toujours. 

Zayn hocha la tête avant de boire une gorgé de thé glacé. Quand Louis lui avait dit qu'il allait rester en Italie, ce matin, Zayn avait crié tellement fort qu'il avait dû réveiller toute la rue dans laquelle ils marchaient. Louis se rendit compte qu'il n'y avait jamais pensé, mais ça aurait été dur de quitter Zayn. Il connaissait le garçon, et il n'avait pas spécialement peur que leur relation ne s'altère avec la distance. Il ne savait juste pas ce qu'il aurait fait si, quand il n'allait pas bien, Zayn ne soit pas là pour simplement s'asseoir à côté de lui et déballer une tonne de conneries pour le rassurer. 

- Je suis content que tu restes, fit Zayn en reposant sa tête contre l'arbre derrière lui. 

- Ouais ? 

- Ouais. 

Louis lui sourit, et Zayn le lui rendit. Ils ne se disaient pas des trucs comme ça, d'habitude, mais Louis avait appris que Zayn ne disait pas grand chose sur ce qu'il ressentait à l'intérieur, parce que cela devait être un sacré foutoir qu'il ne comprenait pas lui-même. Mais il montrait tout ce qu'il ressentait. Cela paraissait presque irréel à Louis, le fait de le comprendre sans avoir besoin de lui parler, alors qu'ils n'étaient que des inconnus il y a un peu plus d'un mois. 

- Quand j'ai failli crever, il y a quelques années, reprit Zayn, à cause de mon cancer qui a bien failli arrêter mon cœur, le seul truc que je me suis dit en rentrant chez moi après l'amputation, c'est je suis passé à deux doigts de la mort et merde, quoi. J'ai failli mourir sans dire à mes amis et à ma famille à quel point je les aimais

Le cœur de Louis se pinça à cette évocation. Le simple fait de penser que si les choses avaient été différentes, Zayn n'aurait pas été là était difficile à supporter, alors il n'osait même pas imaginer ce que ses amis et sa famille avaient pu ressentir. Sans parler des sentiments du garçon lui-même. 

- Et maintenant, fit Zayn, si jamais quelqu'un trouvait comment fabriquer une machine à remonter le temps et me renvoyait à cet instant précis, je me dirai la même chose, mais j'ajouterai et en plus, je n'ai pas encore rencontré Louis, et je n'ai pas encore pu le faire chier

Louis pouffa doucement, mais sourit à Zayn, qui baissa la tête en souriant timidement lui aussi. Il faisait toujours de son mieux pour dire des conneries pour cacher ce qu'il voulait vraiment dire, mais Louis avait compris. Et il savait que, en voyant le sourire que Zayn lui rendait, que Louis était heureux de l'avoir rencontré aussi. Si on enlevait tout, tout ses amis, Harry, s'il n'y avait que Zayn, cet été aurait quand même changé la vie de Louis. 

Il était peut-être trop sentimental envers un idiot avec une sale gueule. Heureusement qu'il n'avait pas entendu tout ça parce que sinon, il se serait foutu de lui. 

Ils discutèrent encore de longues minutes et quand le soleil était enfin levé, Louis reçu un texto de sa mère en disant que le conducteur venait d'annoncer que son train allait arriver en gare, alors Louis et Zayn quittèrent la plage pour se diriger vers la gare. Louis envoya un message à Harry, mais celui-ci ne le lu pas. Il devait encore être assoupi. Louis préférait le laisser dormir, alors il ne l'appela pas. Ils avaient déjà prévu un tournoi de volleyball avec les autres, ce qui allait être fatiguant, alors il fallait qu'il se repose. Et puis, de toute façon, il n'allait pas tarder à se réveiller, tellement il était excité de rencontrer la mère de Louis. 

Dès que Johanna avait appris que Louis voulait rester à Alata, elle avait donné son accord, et Lottie aussi. Louis avait bien entendu une certaine tristesse dans leur voix, mais il pensait qu'elles savaient toutes les deux que sa vie était bien meilleure en Italie qu'en Angleterre. Johanna avait ainsi sauté dans un avion, laissant Lottie chez une amie à elle, malgré que la jeune fille ait insisté pour venir avec elle. Louis avait appelé sa mère pour la sermonner dès qu'il avait appris qu'elle n'avait qu'un jour de congé, et referait le voyage de trois heures et demi pour retourner travailler le lendemain. Sa mère avait accepté de prendre un second jour de congé, même si Louis aurait préféré qu'elle n'ait pas à faire de fois le voyage dans une journée, déjà qu'elle avait dû se lever tôt ce matin, ou même ne jamais se coucher, pour arriver tôt à Alata. 

C'était peut-être un des seuls défauts de Johanna. C'était une trop bonne mère. Tellement qu'elle s'oubliait un peu. Parce que, franchement, Louis aurait pu attendre une semaine ou deux avant qu'elle fasse le déplacement. 

Zayn et Louis n'attendirent pas longtemps dans le hall de la gare. Johanna arriva rapidement, vêtue d'un pantalon de tailleur blanc, d'un débardeur bleu nuit et d'une queue de cheval ainsi que d'un maquillage impeccables. Louis sourit en la voyant. Johanna aimait montrer qu'elle était indestructible, pour ne pas que les gens sachent qu'elle ne l'était pas. Mais ça lui allait bien, et Louis était fier d'elle. Parce qu'elle avait remonté la pente après son divorce avec Mark, et même si Louis savait qu'elle n'était pas indestructible, elle était la personne qui s'en rapprochait le plus. 

En apercevant Louis, son visage s'illumina, et Louis marcha vers elle en riant alors qu'elle ouvrait grand ses bras. Il se blottit contre sa mère, qui resserra ses bras autours de lui et lui embrassa le haut de crâne. Louis sourit alors que Johanna s'écarta de lui pour s'exclamer : 

- Tu as passé ton été à te prélasser sous le soleil !? Même moi après trois mois en Espagne je n'étais pas si bronzée. 

Louis pouffa, et se percha sur la pointe des pieds pour faire un bisou sur la joue de sa mère, qui sourit en lui ébouriffant les cheveux. Zayn s'approchait d'eux, alors Louis se détacha de Johanna, et lui désigna Zayn du menton. 

- Voici Zayn. Mon meilleur ami. 

- Enchanté, fit Zayn en lui tendant la main. 

- De même, répondit Johanna en serrant la main de Zayn. Johanna. Lottie m'a beaucoup parlé de toi. 

- C'est normal, je suis génial. 

- C'est normal, vous êtes tout les deux flippants, répliqua Louis. On y va ? On a prévu un tournoi de volley avec les gars, et si on est en retard, on va se faire enterrer vivants de la sable. 

- Charmant, commenta Johana, amusée. 

- Sachant qu'en plus, on va devoir envoyer Harry sous la douche, ce qui va être long, intervint Zayn. Je ne suis même pas sûr qu'il sera réveillé. 

- Il le sera, répondit Louis. Il sera juste à moitié mort devant un bol de céréales. 

- Est-ce que c'est bien le même garçon que Louis recouvre de compliments quand on s'est au téléphone depuis un mois ? Parce qu'il ne semble pas que tu m'ais parlé de deux Harry, et il n'a pas l'air aussi parfait que ça, tout de suite, dit Johanna en souriant alors qu'ils sortaient de la gare. 

- Il y a deux Harry, confirma Zayn. Harry, et Harry au réveil. 

Louis pouffa et, tout les trois, ils remontèrent la promenade qui longeait la plage. Louis et Zayn aperçurent Niall et Levi, qui étaient déjà là, et leur adressèrent un signe de la main avant de disparaitre dans une petite rue. Le cœur de Louis ne battait pas à un rythme normal dans sa poitrine, mais il ne battait pas trop fort non plus. Il connaissait ses parents, il savait qu'ils ne se disputeraient pas. C'était juste étrange. C'était la première fois que Johanna et Mark se revoyaient depuis que Mark était parti en Italie. C'était la première fois qu'ils se voyaient ici, en Italie, le pays qui était censé être l'endroit où ils seraient heureux, tous ensemble. 

Quand ils arrivèrent devant chez Mark, Louis capta une légère expression sur le visage de sa mère, parce qu'au fond d'elle, elle remarqua la même chose que Louis avait remarqué en arrivant. Mark avait eu la maison de ses rêves. Celle qu'il dessinait, et qu'il disait qu'ils allaient acheter quand ils seraient en Italie pendant que Johanna se moquait gentiment de lui. Louis entra en premier, suivit de Zayn, et cria juste : 

- On est là ! 

Johanna entra à son tour dans la maison, et balaya la pièce du regard. Est-ce qu'elle aussi, elle pensait à ce qui aurait pu vivre dans cette maison ? Louis y pensait encore. 

Mark émergea de la cuisine, et sourit en voyant Johanna. C'était un sourire que Louis n'arrivait pas analyser. Il était plein de politesse, mais Louis y décela une pointe de joie. Il se souvint de ce que son père lui avait dit. Qu'on fond, peut-être qu'il était toujours un peu amoureux de sa mère. Le cœur de Louis se pinça alors qu'il suivait Zayn dans la cuisine pour manger quelque chose. Harry n'était nulle part en vue, et Louis se rendit dans l'entrée, où ses parents discutaient toujours. Il jeta un coup d'œil à ses parents, et des pas se firent entendre dans les escaliers. Harry apparu, déjà habillé avec un maillot de bain - Louis était sûr que c'était le sien - et les cheveux mouillés par la douche. Louis croisa son regard, et s'exclama en levant les bras : 

- Il s'est douché, c'est magnifique ! 

Ses parents et Zayn tournèrent la tête, et Harry leva les yeux au ciel en s'approchant de Louis. Louis pouffa en levant la tête vers lui, et Harry sourit en secouant la tête et en déposant un baiser sur sa joue. 

- Bien dormi ? demanda Louis. 

- J'ai un peu flippé quand je me suis réveillé sans toi, mais oui, sourit Harry. 

- Désolé, grimaça Louis. J'étais avec Zayn, je ne voulais pas te réveiller. 

Harry fit signe que ce n'était pas grave, et Louis s'écarta de lui en sentant sa mère s'approcher. Elle sourit à Harry, qui le lui rendit après avoir échangé un regard un peu effrayé avec Louis, ce qui fit rire le garçon. 

- Je suis Johanna, la mère de Louis, se présenta Johanna en serrant la main de Harry. 

- Harry. Enchanté. 

Johanna lui sourit, et Harry resta planté comme un piquet devant elle, gêné. Louis étouffa son rire contre sa main, et Zayn sortit de la cuisine pour faire remarquer à Harry : 

- C'est le maillot de bain de Louis, ça, non ? 

Harry lui lança un regard noir tandis que Johanna fronça les sourcils en direction de Louis, qui ne savait pas vraiment s'il devait rire ou lancer lui aussi un regard noir à Zayn. Il choisit de sortir Harry de cette situation en frappant dans ses mains et en annonçant : 

- Il va falloir qu'on y aille, parce que Niall va nous tuer, sinon. 

Mark et Johanna hochèrent la tête, et Louis saisit la main de Harry pour le tirer à l'extérieur, suivit de Zayn, qui riait toujours. Harry lui lança un autre regard, et lâcha : 

- Toi, tu vas finir dans l'eau très vite. 

- C'est ça, répondit Zayn en levant les yeux au ciel. 

Harry haussa les sourcils, et lâcha la main de Louis pour courir vers Zayn, qui laissa échapper un petit cri en partant en courant pour échapper à Harry. Louis éclata de rire, et les suivit en courant jusqu'à la plage, où Harry attrapa Zayn pour le balancer dans l'eau alors que le garçon hurlait des excuses pour ne pas que Harry ne lui remette la tête sous l'eau. Mais cela ne suffit pas, et Harry remit la tête de Zayn sous l'eau simplement pour rire encore un peu. 











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Louis détestait le volley. En fait, non, il détestait Harry. Harry qui, évidemment, avait omis de lui préciser qu'il jouait dans l'équipe du lycée. Alors Louis n'avait pas pris ça en compte lorsqu'il avait choisi l'équipe adverse et maintenant, ils étaient en train de se faire laminer par Harry, Levi, Océane et Théo. 

- Liam, tu sers à rien derrière, ils ne tirent jamais assez fort, reprocha Niall au garçon. 

Liam roula des yeux, mais s'avança, parce que Niall avait raison, il n'avait quasiment touché aucune balle depuis le début du jeu. Le service était à l'équipe adverse, et Harry croisa le regard de Louis avait de lancer le ballon en l'air. Louis se concentra sur le ballon et, dès qu'il toucha les doigts de Harry, il serra les dents, fléchissant ses genoux. Il était dans le coin avant droit, Zayn dans le coin avant gauche, et Liam derrière eux, Lana au milieu. Louis regarda le ballon voler au dessus de sa tête, et Niall se précipita en arrière, mais n'arriva pas à frapper dans le ballon, qui atterrit... Pile là où Liam était quelques secondes plus tôt.

- Est-ce que quelqu'un est volontaire pour l'étrangler ou il faut que je m'en charge ? cria Louis. 

Les autres rirent, et ils mirent fin à la partie quelques minutes plus tard, après que l'équipe de Louis se soit pris trois autres points. Ils laissèrent Harry ranger le filet tout seul, et se réfugièrent sous les arbres pour boire le pack de bières qu'ils avaient ramenés. Ils avaient passé toute la journée à la plage, mais c'était la première fois qu'ils étaient tous réunis, parce qu'il y en avait toujours quelques uns qui se baignaient pendant que les autres jouaient au volley, et un ou deux qui s'endormaient tandis que d'autres s'absentaient pour acheter des bouteilles d'eau. Donc Louis n'avait pas pu leur dire. 

Il attendit que Harry soit revenu, et quand il se laissa tomber à côté de lui, la sueur faisant briller son front à cause du filet qu'il avait dû détacher et plier seul. Louis eut un peu de peine pour lui, et lui tendit sa bière, acceptant de la partager avec lui, sachant que Harry ne buvait pas beaucoup. Le garçon lui sourit, et Louis posa sa tête sur son épaule en écoutant les autres parler. 

Il resta quelques minutes comme ça, mais quand Liam se leva en annonçant qu'il allait se baigner, Louis se redressa et fit : 

- Deux secondes, il faut que je vous dise quelque chose avant.

Liam fronça les sourcils, et se rassit dans le sable alors que tout les regards étaient tournés vers Louis. Harry lui tendit la bouteille de bière, et Louis la récupéra avant de boire une gorgé et de commencer, un sourire aux lèvres : 

- Ma mère est à Alata, aujourd'hui. 

- Elle est venue de Doncaster jusque ici ? fit Levi. Pourquoi ? 

Louis pinça ses lèvres pour réprimer son sourire, et répondit : 

- Pour discuter avec mon père de tout ce qui est administratif et organisation. Parce que je ne repars pas en Angleterre. Je reste ici. 

Les yeux de ses amis s'écarquillèrent, et personne ne dit un seul mot avant que Lana pousse un petit cri et saute littéralement sur Louis pour le serrer contre elle. Louis éclata de rire, et enroula son bras autour de ses épaules, tandis que Liam ronchonnait : 

- Génial, on va devoir le supporter toute l'année. 

- Génial, fit Océane d'une voix enjouée. Il ne risque pas de venir nous voir en Angleterre.

Lana se retourna pour lui lancer un regard faussement noir, puis regarda Louis pour s'exclamer : 

- C'est génial ! 

- Je sais, rit Louis. 

La jeune fille se détacha de lui alors que Niall annonçait : 

- On devrait se reprendre une bière pour fêter ça. 

- Ou le foutre à l'eau, intervint Théo. 

Toutes les têtes se tournèrent vers Louis, qui regarda ses amis un à un, pas vraiment serein, puis il se leva à toute vitesse et détala. Les autres se levèrent et ils le poursuivirent sur la plage. Louis poussa un cri alors que Liam s'approchait dangereusement de lui, et contourna un arbre dans l'espoir de le semer, mais il se heurta à Zayn qui l'attendait de l'autre côté de l'arbre. Il cria quand Zayn le hissa sur son dos, et se débattit tellement que les autres aidèrent Zayn pour que Louis arrête de bouger. Alors que tout le monde lui tenait les bras et les jambes, il ne lui restait rien d'autre à faire que crier. Sauf que ce n'était pas une bonne idée, parce que quand ses amis le lâchèrent dans l'eau, il bu la tasse. 

Il ressortit la tête en crachotant, assis sur le sable. Tout les autres étaient immergés jusqu'aux chevilles et étaient morts de rire en regardant Louis. Le garçon se projeta un avant pour attraper la jambe de Océane et tirer, ce qui fit tomber la jeune fille dans l'eau. Elle ouvrit la bouche, feignant le choc, et aspergea Louis, qui cria en lui envoyant à elle aussi des gerbes d'eau. Quand Niall passa à côté d'elle, Océane le fit tomber, et quelques secondes, tout le monde était dans l'eau à s'asperger, tellement que Louis ne voyait plus rien.

Voilà comment se termina la journée. Ils restèrent dans l'eau, Louis s'amusa à regarder son t-shirt flotter. Ils ne sortirent que quand la nuit commençaient à tomber, parce que la mère de Zayn allait passer le récupérer. Louis l'accompagna sur la promenade et salua sa mère, qui rit en le voyant trempé de la tête au pieds. Une fois de retour sur la plage, alors que tout le monde remballait ses affaires, il essora ses cheveux et il retira son t-shirt pour le tordre pour enlever le plus d'eau possible. Il frissonna alors qu'une légère bourrasque le décoiffa, sa peau encore humide. Harry, qui était en train de s'essuyer les cheveux avec leur serviette, le remarqua, et lança son t-shirt à Louis. Il était sec, et Louis le remercia avant de l'enfiler. Louis aimait porter les vêtements de Harry. Ils avaient son odeur, qui, il le savait, était juste l'odeur de sa lessive. Ils étaient généralement trop grands - les manches du t-shirt du garçon descendaient jusqu'au coudes de Louis - et le faisait se sentir encore plus petit. C'était le seul moment où il aimait ça. 

Ils remontèrent sur la promenade, et tout le monde partit de son côté, Louis et Harry restant seul. 

- Un film, ça te dit ? proposa Harry. 

- Tout ça parce que je vais trop manquer si je rentre chez moi. 

- C'est vrai, mais tu n'étais pas obligé de le dire à voix haute, chuchota Harry. 

Louis rit et, tout les deux, le t-shirt trempé de Louis dans la main de Harry et la serviette sur l'épaule de Louis, ils rentrèrent chez Harry. Louis venait juste d'y penser, mais cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas dormi chacun de leur côté, et il sourit en se rendant compte qu'avant, dormir chez l'un était quelque chose qu'ils faisaient jusque quelques fois, et que dormir ensemble était à présent devenu une habitude. Le maillot de bain de Harry gouttait sur les carreaux noirs et celui de Louis mouillait le bas du t-shirt de Harry. 

Ils arrivèrent dans la rue de Harry après avoir fait la course, et quand Harry ouvrit la porte, il entra et enleva ses tongs, puis s'éloigna pour laisser Louis entrer à son tour, et fermer la porte derrière lui. Il passèrent la tête par la porte de la cuisine, là où Anne et Desmond passaient une bonne partie de leur temps, à lire ou à faire des mots croisés sur la table. Mais là, ils étaient tout les deux assis, et en face il y avait Johanna. En entendant les garçons rentrer, ils tournèrent tout les trois la tête, et Anne sourit en les voyant. 

- Vous avez passé une bonne journée ? Vous avez l'air épuisés. 

- Ouais, rit Harry. Louis s'est fait balancé dans l'eau, le pauvre. 

- Le pauvre ? répéta Louis. Tu as participé à mon assassinat, je te signale. 

Desmond, Anne et Johanna rirent, avant que la mère de Louis ne leur demande doucement : 

- Vous voulez bien vous asseoir ? On a quelque chose à vous dire. 

- On peut aller se changer avant ? demanda Harry. Sinon, je vais finir par faire une mare avec mon maillot de bain. 

- Dégagez, avant de ruiner mon plancher, ordonna Desmond. 

Louis et Harry gloussèrent en monta les escaliers, et Louis fouilla dans l'armoire pour trouver quelque chose à se mettre parmi les affaires de Harry. Quand il se redressa, Harry était en train de retirer son maillot de bain, et Louis se mordit la lèvre en faisant attention à ne pas le regarder. En vérité, ils s'étaient déjà vu nus beaucoup de fois. Ils avaient même pris une douche ensemble, un jour où ils étaient en retard pour rejoindre les autres sur le parking afin d'aller à Naples. C'est juste qu'hier, alors que Harry était assis à califourchon sur lui en lui embrassant la mâchoire, Louis avait pensé que, oui, peut-être qu'il était prêt à aller au bout. Et leurs parents les attendaient en bas, et ce n'était clairement pas le moment. Voilà pourquoi Louis ne le regardait pas. 

Harry l'embrassa sur le nez pour le faire rire, et ils redescendirent avec de vêtements secs. Louis avait attaché les cheveux les plus longs de Harry pour éviter qu'ils ne mouillent son t-shirt. Desmond, Anne et Johanna étaient toujours autours de la table en train de discuter, et quand Louis s'assit au bout de la table, en face de Harry, il se demanda enfin ce que faisait sa mère chez les Styles. Louis n'était même pas sûr que Mark sache où ils habitaient. 

- Donc ? demanda Louis à sa mère, croisant ses mains sur la table. 

- J'ai discuté avec ton père ce matin, et je suis allée au lycée cet après-midi. Les profs sont déjà rentrés, et la directrice m'a dit qu'il n'y avait aucun problème et qu'elle pouvait t'intégrer à une classe, qu'il y avait toujours de la place. 

- Cool, sourit Louis. 

Le lycée était la principale difficulté de son projet qu'était rester ici. S'il n'y avait plus eu de place, il aurait du se rendre au lycée de la ville d'à côté, celui de Zayn, et serait vite devenu compliqué, question logistique. 

- Ensuite, enchaina sa mère avant de soupirer. On a beaucoup discuté avec ton père, et avec Anne et Desmond. Nous sommes tout les quatre, même ton père, d'accord qu'il n'est pas bon pour toi que tu habites avec Mark. Du moins pas pour le moment. 

Louis hocha la tête. Il savait que si depuis hier, ça allait bien entre eux, cela pouvait dégénérer à tout moment et Mark pouvait encore le blesser. 

- Pas du moment que ton père n'est pas soigné. Il part en désintoxe au début du mois de Septembre. 

- C'est vrai ? fit Louis en haussant les sourcils, surpris. 

- Tu lui as dit que tu voulais qu'il guérisse et, pour une raison étrange, il t'écoute. Je l'ai aidé à appeler le centre tout à l'heure. Ils m'ont dit que le programme durait deux mois et demi, et ton père sera donc de retour pour mi Décembre. Tu pourras le voir à partir de Novembre. 

Louis hocha la tête, et vit que Harry lui souriait. Il lui rendit son sourire. Il était heureux. Son père faisait vraiment des efforts. Pour lui, et pour Louis. Louis était fier de lui. Il n'avait jamais voulu contacter un médecin, et voilà qu'il partait en cure. Il espérait que ça marcherait. 

- Donc, fit Anne, comme ton père ne sera pas là, nous t'hébergerons, avec Desmond. Avant que tu le demandes, non, ça ne nous dérange pas, et c'est un plaisir. Mark nous a dit qu'il nous verserait un peu d'argent pour subvenir à tes besoin. En attendant la fin de l'été, tu peux rester chez ton père si tu veux, mais n'oublie pas que s'il y a un problème, ou simplement que tu ne te sens pas bien, tu peux venir ici à toute heure. On te fera des clefs. 

- Je... fit Louis, mais ça phrase mourut dans sa gorge.  

Harry n'était pas le seul à avoir fait beaucoup de choses pour lui, ses parents l'avaient aussi fait. En le laissant rester chez eux quand ça n'allait pas avec son père, en lui faisait assez confiance pour que Harry dorme chez lui, pour avoir été d'une gentillesse à toute épreuve avec lui. Et là, le fait qu'ils acceptent de le garder alors qu'ils auraient pu laisser Louis tout seul dans la grande maison de son père remplissait Louis de gratitude. 

- Merci, dit-il enfin. Merci beaucoup, pour tout ce que vous avez fait depuis le début. 

- Par contre, intervint Desmond en regardant Harry et Louis à tour de rôle. Je veux que la porte de la chambre reste ouverte à chaque fois que vous êtes tout les deux dedans. 

Louis croisa le regard de Harry, qui ouvrit grand les yeux en pinçant les lèvres pour s'empêcher de rire. Il n'y arriva pas, et pouffa, ce qui fit rire Louis, qui s'empressa d'acquiescer. Les adultes levèrent les yeux, et Anne annonça : 

- Allez prendre une douche, on va au restaurant ce soir. 

- Je peux aller voir papa ? demanda Louis à sa mère. Je prendrai une douche là bas et je vous rejoindrais au restaurant. 

- Vas-y, lui sourit Johanna. Et, Louis, reprit-elle alors que le garçon se dirigeait vers la porte. Remercie-le. Il fait des efforts pour toi. 

- Je sais. Je le ferai, assura Louis. 

Il adressa un sourire à Harry, qui le lui rendit, puis il sortit de la maison. 

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Son père était sous la douche, quand Louis arriva, alors il s'installa sur le canapé, et fit charger son téléphone. Il regarda les messages idiots que Liam et Lana s'envoyaient, alors qu'ils habitaient littéralement à côté. Louis leva les yeux en souriant, et envoya un doigt d'honneur sur leur conversation avant de verrouiller son téléphone alors qu'il entendait son père descendre les escaliers. Il tourna la tête vers l'entrée du salon, et dès que son père y apparu et croisa le regard de Louis, il sursauta, ne s'attendant pas à le trouver là.  Louis ricana alors que son père posait une main sur son cœur en fermant les yeux. 

- Qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda-t-il en s'asseyant à côté de lui, posant ses pieds sur la table basse devant eux. 

- Je viens de voir maman, on a discuté. Avec elle et les Styles. 

- Alors, est-ce qu'elle a écrit un règlement très précis que tu devras suivre sous peine de rapatriement immédiat ? fit Mark, amusé. 

- Mmh, non, mais je voyais que ça la démangeait, rit Louis. 

Son père pouffa en balançant sa tête en arrière, et Louis rit en peu plus en le voyant comme ça. Il avait l'air heureux. Il venait de prendre sa douche, et avait enfilé une chemise en lin repassée avec un short noir, et ses cheveux étaient emmêlés sur son front. Louis ne pouvait s'empêcher de se demander si son sourire était dû au fait que Louis restait. 

- Alors, reprit son père. J'espère que tu es content de séjourner chez ton petit-ami. 

- Oui, répondit Louis en souriant à son père. Mais seulement parce que je sais que tu pars pour aller mieux. 

Son père s'arrêta quelques secondes pour regarder Louis, et finit par lui sourire. Louis savait qu'il le faisait pour lui, mais au final, ça ne lui plaisait pas vraiment. Il voulait que son père le fasse pour lui, pas pour Louis. Mais il avait conscience, et il le voyait sur le visage de son père, que tout ça, le principe même d'aller en désintoxe, était nouveau pour lui, et Louis nota dans un coin de sa tête qu'il devrait lui en parler plus tard et lui laisser le temps de s'habituer à cette idée. 

- Est-ce que pour l'instant, fit son père avec hésitation, j'arrive à rentrer dans les critères du père que tu voulais ?

Louis ne répondit pas tout de suite, sous le coup de la surprise. Mais son père tenait cela à cœur, et ça le frappait. Il avait toujours eu l'impression qu'il n'en n'avait pas grand chose à faire de lui, qu'il n'était qu'un élément de décor dans sa vie. Maintenant, son père le faisait se sentir important, et il se demandait si c'était comme ça que ça aurait dû marcher depuis des années. 

- Tu arrives assez bien, répondit Louis avec un sourire. 

Mark le lui rendit, mais Louis pensa à quelque chose, qu'il le fit reprendre : 

- Il y a encore deux choses  qui me feraient plaisir. Une chose importante, et une autre qui le serait que si tu lui donnes de l'importance. 

- Qu'est-ce que c'est ? demanda son père d'une voix douce. La chose qui ne sera importante que si je lui en donne. 

- Promets-moi que tu feras tout pour essayer. Ça a de l'importance pour moi, à toi de voir si ça en a assez pour toi pour me le promettre. 

- Tu ne penses pas que mes promesses ne valent pas vraiment la peine ? demanda tristement Mark. 

Louis haussa les épaules. 

- Peut-être que tout ça aurait fait moins mal si tu n'avais rien promis du tout. Mais j'ai appris un truc cet été. J'ai pris des risques. J'ai fait des promesses à des gens. Et les promesses sont des risques. Moi, j'aimerais prendre le risque que cette promesse se brise, encore une fois. C'est une possibilité. Mais si tu y mets du tien aussi, elle pourrait se réaliser. 

Mark soupira, baissa les yeux, et Louis eut peur d'être allé trop loin. De lui avoir demandé quelque chose de trop dur à réaliser, de lui à avoir rajouter de la pression sur les épaules. Mais son père releva la tête et lui sourit, avant de dire : 

- Je suis fier de toi. J'ai l'impression que cet été t'a changé. 

- Et il n'est pas fini. Je peux encore devenir un punk, fais attention. 

Mark éclata de rire, et finit par dire, les yeux débordants de sincérité : 

- Je te le promets, Louis. 

Louis lui sourit. Oui, il l'avait dit, c'était un risque. Louis en avait pris beaucoup depuis le début de l'été. Il en avait pris pour des gens qu'il ne connaissait depuis quelques semaines seulement, des risques assez fou et idiots quand on y pensait. Il était prêt à prendre des risques pour son père. Il était prêt à prendre des risques pour son père, s'il en prenait aussi. 

- Enfin, ce n'est pas la chose la plus importante des deux, reprit Louis. 

- Tu as quelque chose de plus important que ça ? demanda son père, légèrement amusé. 

Et oui, Louis avait quelque chose de plus important. Parce que à ses yeux, si son père était prêt à ne pas reproduire les erreurs du passé, alors ça ne servait à rien de se concentrer dessus. Louis préférait se concentrer sur le maintenant. 

- Anne, Desmond, Harry et Maman m'attendent au restaurant. J'aimerais que tu viennes avec nous. 

Mark ouvrit grand les yeux, et Louis sourit en voyant sa réaction. Sa mère était en Italie. Il ne voulait pas reconstruire leur famille. Il savait que rien ne pourrait jamais la reconstruire. Mais il avait besoin de profiter de ses parents. Il ne voulait pas agir comme si tout était parfait, autour de cette table. Il voulait juste avoir un dîner avec ses parents avant que sa mère ne reparte à l'autre bout de l'Europe. 

Les promesses, il s'en foutait pas mal maintenant. Il voulait simplement voir son père. 

- Et bien, sourit Mark. Allons-y alors. 

- Ouais ! cria Louis en levant les bras en signe de victoire. 

Mark rit, et Louis envoya un message à sa mère pour la prévenir de la venue de son père alors que celui-ci fermait la porte à clef. Ils marchèrent en silence jusqu'au restaurant de la place principale de la ville. Ce n'était pas un silence lourd qui écrasait la poitrine de Louis, non. Il était assez léger, si léger que Louis aurait pu l'écarter simplement en soufflant. 

Ils arrivèrent au restaurant après dix minutes, et Desmond leur fit signe depuis la terrasse. Ils indiquèrent au serveur qu'ils rejoignaient des gens, et le serveur les regarda s'asseoir aux places vides pour s'assurer qu'ils disaient la vérité. Louis se laissa tomber entre Harry et sa mère, tandis que Mark s'asseyait à côté de Anne, en face de Harry. Harry jeta un regard à Mark, puis lança un sourire à Louis, sachant que Louis était heureux qu'il soit là. Puis ses yeux glissèrent sur sa tenue, et revinrent dans son regard alors que Harry plissait les yeux, un sourire amusé aux lèvres. 

- Je croyais que tu devais prendre une douche chez ton père ? 

Louis ouvrit la bouche, puis il se souvint que oui, il avait dit ça, et leva les yeux au ciel en lâchant : 

- Pas le temps. 

- J'ai fait des efforts et toi aucun. 

Louis sourit à Harry d'un moqueur, avant de lui aussi faire glisser ses yeux vers sa tenue. Et il sourit encore plus en voyant que oui, Harry disait vrai. Il avait enfilé un jean noir avec une chemise assortie qu'il n'avait, bien évidemment, pas fermé jusqu'au bout. Louis se mordit la lèvre avant de relever la tête, et dit : 

- Je suis personnellement très content que tu ais fait des efforts. 

- Je suis personnellement très déçu que tu n'ais pas fait d'effort, même si je sais que tu es magnifique même au réveil et que tu n'en n'as pas vraiment besoin. 

Louis lui sourit, et Harry s'accouda au bras de son chaise pour poser son menton dans le creux de sa main. Ses boucles encadraient son visage, et Louis l'aurait embrassé si leurs parents n'étaient pas autour d'eux. Et il se souvenait de ce jour, dans la crique, où il avait bien failli l'embrasser. En retournant sur la plage, il s'en était voulu, parce qu'il savait qu'il perdait du temps, et il était frustré à ce propos. Il avait quelque fois imaginé à ce qu'il se serait passé, s'il l'avait embrassé dans cette crique. Peut-être qu'ils en seraient plus loin, tout les deux. Mais Louis s'en fichait pas mal, à présent. Parce qu'ils savaient qu'ils avaient tout leur temps. 

- A quoi tu penses ? demanda Harry, le même sourire aux lèvres. 

Louis, qui avait les mains sur le bras de la chaise de Harry, fit glisser ses doigts sur le bras du garçon en répondant : 

- En ce moment ? Pas grand chose appart toi. 

Le sourire de Harry se transforma en un sourire doux, et Louis y répondit en entrelaçant leur doigts. Ils tournèrent la tête vers leurs parents, qui avaient commencé une discussion alors que Louis et Harry étaient enfermés dans leur bulle. Louis les écouta, les doigts de Harry caressant distraitement les sien, et sourit en voyant ce tableau. Anne, Desmond, Johanna, Mark, Harry et lui à la même table. Même s'il aurait aimé que la situation soit quelques peu différentes, il ne changerait rien s'il le pouvait. 

Enfin, il ajouterait sa sœur au bout de la table, en train de donner des coups de pied dans la chaise de Harry qui râlerait. Il sortit son téléphone, réfléchissant à comment faire un selfie avec tout le monde, quand un serveur arriva à leur table. Il leva la tête et croisa le regard de Gemma, qui leur souriait, un trait d'eyeliner sur les paupières. Elle ouvrit la bouche pour dire un mot, mais elle n'en n'eut pas le temps. Louis se leva de sa chaise en s'exclamant : 

- Gems ! Content de te voir. 

Il lui planta un baiser sur la joue en lui mettant son téléphone dans les mains. 

- Tu peux nous prendre en photo ? 

- C'est si bien demandé, fit la jeune fille, amusée. 

- Je sais. 

Louis retourna à sa place, et échangea un sourire avec Harry. Avant de sourire à l'objectif, il tourna la tête vers Anne, qui regardait Gemma d'un drôle d'air. Harry leur avait sûrement parlé d'elle. Sa mère avait déjà dit à Louis que dès qu'elle avait entendu le battement de son cœur, ainsi que celui de sa sœur, lors de l'échographie, elle les aimait déjà de tout son cœur. Anne n'était pas prête quand elle était enceinte. Et Louis se demandait ce que ça faisait, de ne pas être enchantée de vivre cette chose alors que la plupart des femmes l'étaient. Et il se demandait comment elle se sentait, en voyant cette jeune fille, qui était peut-être le bébé qu'elle avait mis au monde. 

- Louis, lui souffla Harry. 

- Pardon, répondit-il en tournant la tête. 

Louis sourit à l'objectif alors que sa mère se penchait pour entourer ses épaules de son bras. Il tira sur les cheveux de Harry pour le faire râler et, après quelques tentatives, Gemma réussit à prendre la photo et rendit son téléphone à Louis, qui la transféra à Lottie. 

- Bon, je suis plus serveuse que photographe, alors qu'est-ce que vous désirez boire ? 

Louis demanda à sa mère s'il pouvait prendre une bière, et elle accepta, alors Gemma le nota sur sa liste. Alors que tout le monde prenait commande, Harry se tourna vers Louis et souffla : 

- Tu veux de la limonade ou du Coca ?

Louis sourit, parce que lui aussi, il comptait bien partager sa boisson avec Harry, et il répondit : 

- Prends de la limonade. 

- Je désirerai de la limonade, fit Harry en tournant la tête vers Gemma. S'il vous plait, très chère. 

- J'aimerais beaucoup pouvoir vous balancer hors du restaurant, vous deux, répondit la jeune serveuse en levant les yeux au ciel avant de s'éloigner. 

En attendant que les boissons arrivent, Johanna vérifia que son vol était bien maintenu tandis que Anne et Mark discutaient des cours de planches à voile de Harry. Louis s'amusait à dire que le garçon n'arrivait pas à tenir debout plus de dix seconde, et Harry se cachait dans ses mains en donnant des coups de pied dans le mollet de Louis. 

Gemma apporta leurs boissons, et alors qu'elle commandait les plats, Louis piqua le verre à eau de Harry pour partager sa bière pendant que Harry partageait sa limonade. Quand Gemma partit et qu'ils trinquèrent, Desmond et Mark dirent qu'ils étaient irrattrapables en les voyant trinquer avec leurs deux verres. 

Louis aurait aimé que ce repas dure plus longtemps. Les doigts de Harry courraient sur sa cuisse ou sur son bras, tout le monde se forçait à rire pour ne pas vexer Desmond quand il racontait des blagues nulles, Anne racontait les bêtises que Harry avait fait quand il était petit, Johanna et Harry discutaient alors que Louis étaient penché vers Desmond pour faire un combat de pouces, et Mark souriait, et participait à la conversation avec des blagues bien placées, et Johanna les critiquaient, en disant qu'elles ne les avaient jamais fait rire. 

Mais l'heure de se séparer arriva, et Mark et Anne se chamaillèrent pour payer l'addition tandis que Harry et Louis embrassaient Gemma pour la saluer et que Johanna et Desmond échangeaient leur numéro de téléphone. Quand Mark et Anne revinrent, Johanna serra les parents de Harry dans ses bras, les remerciant une énième fois pour bien vouloir accueillir Louis. Elle soupira en se retrouvant devant Mark, et Louis l'entendit lui demander : 

- Fais attention à Louis. Et à toi. 

- Je le ferai, assura Mark avec un sourire. 

Louis savait que rien ne pourrait sauver le mariage de ses parents. C'était fini, il le savait. Mais il savait que, même dans des dizaines et des dizaines d'années, ils seraient toujours liés, tout les deux. Pas seulement parce qu'ils avaient des enfants ensemble, mais parce qu'ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre, tellement profondément qu'ils n'arrivaient pas à bien s'aimer. Louis le voyait dans leurs yeux. Eux aussi, ils auraient aimé que cela se passe autrement. Peut-être plus que Louis. 

Anne et Desmond vinrent saluer Louis et Harry, en leur annonçant qu'ils allaient se balader à Naples, et qu'ils ne rentreraient pas avant plusieurs heures. Louis leur sourit, et quand il regarda Harry qui se mordait distraitement la lèvre, il pensa à quelque chose qu'il ne devrait pas en présence de leurs parents. 

Il secoua la tête pour chasser cette idée de ses pensées quand Harry lui demanda s'il voulait dormir chez lui, et Louis prévint son père qu'il ne rentrerait pas à la maison après avoir raccompagné sa mère à la gare. 

Avec Harry et sa mère, ils repartirent vers la gare, qui était bien trop proche du restaurant, parce qu'ils arrivèrent en quelques minutes seulement. Et Louis aurait bien aimé que sa mère reste un peu plus longtemps. La prochaine qu'ils se reverraient, ce serait à la fin des vacances, quand Louis reviendrait pour emballer et ramener ses affaire en Italie. Après, ils ne se verraient qu'à travers leur écran. Sa mère allait lui manquer. Et il allait lui manquer aussi. Mais ils savaient tout les deux que Louis était plus heureux ici. Alors Louis nota d'appeler souvent sa mère, parce qu'elle allait être morte d'inquiétude. 

Sur le quai, le train était déjà arrivé, alors ils n'avaient pas beaucoup de temps. Johanna prit Louis dans ses bras, et il enfouit son visage de son cou. Elle lui caressa les cheveux, et lui souffla : 

- Fais bien attention, d'accord ? 

Louis hocha la tête, et quand ils se séparèrent, Johanna fit glisser sa main sur sa joue en souriant. Louis lui rendit son sourire avec une pointe de fierté. Parce qu'il était fier de ne plus être le garçon que Johanna avait laissé s'envoler pour l'Italie, début Juillet. Quand Johanna se tourna vers Harry, elle le prit lui aussi dans ses bras. Le garçon échangea un regard avec Louis, qui s'efforça de ne pas rire, et il enroula maladroitement ses bras autour des épaules de Johanna. Quand elle s'écarta, elle lui sourit, et fit : 

- J'ai été très heureuse de te rencontrer, Harry. 

- Moi aussi, répondit Harry. J'espère qu'on se reverra. 

- Et bien... commença Johanna en glissant un regard à Louis, qui fronçait les sourcils. Tes parents et moi sommes d'accord sur le fait que Louis aura besoin d'aide pour emballer ses affaires. Alors j'imagine qu'on se reverra à ce moment là, en Angleterre. 

Louis haussa les sourcils, alors que Harry croisait son regard, souriant. Harry allait aller en Angleterre avec lui. Et même si ce pays n'était pas grand chose d'autre pour Louis que l'endroit où il avait grandi, il avait hâte de le montrer à Harry. 

Sa mère leur sourit une dernière fois, et monta dans le train. Il partit quelques secondes plus tard, et Harry entoura la taille de Louis tout en faisant coucou à Johanna, qui les regardait depuis la fenêtre. Une fois le train hors de leur champs de vision, Louis soupira, et Harry souffla : 

- Il faudra que je m'achète un parapluie, pour l'Angleterre ? 

Louis éclata de rire, et se retourna dans les bras de Harry pour lui faire face. Il entoura ses bras autour du coup du garçon, qui sourit, et quand Louis se percha sur la pointe des pieds pour l'embrasser, Harry le serra un peu plus contre lui avant de poser ses lèvres sur celles du garçon.

Louis s'accrocha à lui dès que Harry l'embrassa, et soupira en se rapprochant de son corps, même si c'était quasiment impossible d'être plus proche de lui. Harry sourit en approfondissant leur baiser, et Louis glissa une main dans ses cheveux pour que Harry se baisse alors qu'il reposait ses talons sur le sol. 

Ils s'embrassèrent longtemps sur le quai de la gare. Bientôt, leur sourire avait disparu, et les mains de Louis étaient sous le t-shirt de Harry, qui lui mordait la lèvre inférieure. Quand ils se séparèrent pour reprendre leur souffle, Louis observa les lèvres et les joues rouges de Harry, et celui-ci sourit : 

- Je dis ça, je dis rien, mais mes parents ne sont pas à la maison. 

- Je dis ça, je dis rien, mais c'est moi où c'est toujours toi qui est beaucoup trop impatient pour ça pour proposer de rentrer ? 

- Fais des propositions, alors, répondit Harry avec un sourire moqueur. 

Celui de Louis tomba alors qu'il se pinçait les lèvres, et Harry fronça les sourcils. 

- En fait, j'en aurais bien une. Si tu es d'accord aussi. 

- Louis, fit Harry soudain très sérieux. Si tu proposes d'aller jusqu'au bout, je veux que tu sois sûr. A cent pour cent. 

- Je suis amoureux de toi, fit remarquer Louis. 

- Tu peux l'être sans pour être sûr de vouloir aller jusqu'au bout. 

- J'en suis sûr, répondit Louis. A cent pour cent. 

Harry l'observa encore quelques secondes, comme s'il réfléchissait. Puis, lentement, ses lèvres s'étirèrent avec un sourire, de la même façon que Louis. Harry proposa sa main ouverte à Louis, qui la prit en sortant de la gare. Une fois sur la trottoir, Harry tira sur la main de Louis pour l'attirer contre lui et passer un bras autour de ses épaules. Louis gloussa alors qu'il lui embrassait la joue. 

Louis était sûr. Bien plus qu'à cent pour cent.

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Louis éclata de rire alors que Harry n'arrivait pas insérer la clef dans la porte. Le garçon lui lança un regard dans le noir que Louis ne vit pas, mais il imagina sans peine les yeux de Harry lui envoyant un faux regard noir. Le garçon poussa presque un cri de victoire quand il réussit à déverrouiller la porte, et Louis les yeux au ciel, mais Harry l'attrapa par le t-shirt pour le tirer à l'intérieur, ses lèvres à quelques centimètres de celles de Louis qui souriait. 

Parce que oui, ils avaient beau rire et se moquer l'un de l'autre, Louis pouvait bien sentir la tension entre eux alors que Harry grimpait les escaliers à reculons pour garder ses yeux dans ceux de Louis, les doigts entourant doucement ses poignets. Et Louis mentirait s'il disait que la sensation de son ventre qui se tordait n'était pas la plus agréable qu'il ait déjà ressentit. 

Il faillit rire quand Harry ouvrit la porte de sa chambre avec un coup de talon et un sourire en coin. Le garçon l'observa quelques secondes dans la pénombre de sa chambre, puis tira sur ses poignets pour le ramener contre lui. Louis sourit, et Harry se pencha vers les lèvres de Louis. Avant de l'embrasser, il souffla : 

- Je t'aime. 

Louis s'accrocha à son cou en soupirant tandis que les mains de Harry glissaient sous son t-shirt. Alors que leur baiser s'intensifiait et que Louis se pressait contre Harry, celui-ci retira son propre t-shirt, faisant sourire Louis, qui l'embrassa immédiatement après ça. Harry recula, Louis accroché à lui, et se laissa tomber en arrière. Louis étouffa un cri dans le cou du garçon, qui le serra contre lui et éclata de rire quand il arriva sur le lit. Louis releva la tête et lui lança un regard qu'il voulait noir, mais Harry ne le vit sûrement pas parce qu'il se redressa pour reposer ses lèvres sur Louis, les mordillant. Louis étouffa un gémissement en glissant une main dans la nuque de Harry, et celui-ci les fit rouler pour qu'il se retrouve par dessus Louis, toujours agrippé à sa nuque. 

Les mains de Harry descendirent jusqu'en bas du t-shirt de Louis, et le brun se détacha du garçon pour le retirer lui même, avant de relier leurs lèvres. Harry sourit en entortillant une des mèches de Louis autour de son doigt, mais se sépara de lui en disant : 

- Reste-là, je reviens. 

Louis le regarda se lever, et se redressa sur les coudes pour regarder Harry fouiller dans son bureau pour en sortir deux préservatifs. Il croisa le regard de Louis, et baissa les yeux en rougissant alors que Louis gloussait, le trouvant atrocement mignon, même s'il avait des préservatifs dans la main. Il revint vers le lit, balança les deux sachets sur la table de nuit et enjamba Louis pour se retrouver à califourchon sur lui et se pencher sur ses lèvres. Louis fit glisser ses mains sur ses épaules en riant doucement, demandant : 

- Depuis quand tu as ça, toi ? 

- Mmh, tu ne veux pas savoir, assura Harry. 

Louis pouffa contre les lèvres de Harry avant de les embrasser. Il effleura le torse de Harry du bout des doigts jusqu'à arriver à sa ceinture, qu'il déboucla à l'aveugle. Harry fit glisser son jean le long de ses jambes, se battit un peu pour le retirer sous les rires de Louis, mais finit par le faire retomber par terre, la boucle de sa ceinture frappant contre le parquet. Harry déposa un léger baiser sur les lèvres de Louis en lui retirant son short, puis dévia la courbe de ses lèvres pour embrasser la mâchoire de Louis, qui soupira en enfouissant ses mains dans les cheveux de Harry, qui souriait contre sa peau. 

Louis perdit un peu la tête au fil des baisers de Harry qui, après lui avoir demandé des dizaines de fois si tout allait bien et s'il était toujours d'accord, avait enlevé leurs boxers et se retrouvait assis sur le ventre de Louis, la tête baissée vers un préservatif dont il essayait tant bien que mal d'ouvrir l'emballage. Louis le regarda avec un léger sourire. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration profonde, les boucles tombaient par dessus son visage et s'emmêlaient avec ses cils à cause de la perspective. Il était concentré, les jambes repliées contre les flancs de Louis, totalement nu devant lui. 

Il avait lu beaucoup de choses à propos de l'Italie et de ses vues et ses paysages magnifiques, mais rien ne parlait de la vue que Louis avait actuellement sous les yeux, qui étaient là plus belle qu'il ait vu depuis qu'il était arrivé. 

- Tu y arrives ou tu veux regarder un tuto sur Internet ? demanda-t-il, un sourire moqueur aux lèvres. 

Harry releva la tête dans le but de le foudroyer du regard, mais Louis se redressa pour l'embrasser, sans vraiment pouvoir l'expliquer ni le contrôler. Quand il se rallongea, Harry suivit le mouvement, leurs lèvres jointes alors que les mains de Louis tiraient doucement sur les cheveux de Harry. 

- Il faut vraiment qu'on arrive à ouvrir ça, parce qu'on est dans la merde, sinon, sourit Harry, presque désolé, en se détachant de Louis. 

Il avait raison. Louis le laissa se relever, et lui prit le préservatif des mains pour essayer de l'ouvrir. Il y arriva après quelques secondes, et Harry afficha une expression impressionnée quand il le lui rendit. Harry l'enfila alors que Louis était hypnotisé par ses mains et ses doigts musclés, et il fronça les sourcils. 

- Il est à l'envers, non ? 

Harry fronça les sourcils à son tour, et vérifia, avant d'annoncer : 

- Il est à l'envers. 

- Allez, on va y arriver, rit Louis alors que Harry retirait le préservatif pour le lancer dans la poubelle non loin du lit.

Il attrapa le deuxième sur la table de chevet, l'ouvrit, et le donna à Harry, qui s'appliqua à le mettre dans le bon sens. Quand il y parvint, Louis lui tapa dans la main et l'embrassa, faisait disparaitre toute trace d'amusement dans la pièce. Il sentit Harry s'allonger sur lui, les mains de chaque côté de sa tête pour ne pas l'écraser. Son visage au dessus de celui de Louis, il se recula, et demanda : 

- Ça va ? 

- Oui, Harry, ça va, sourit Louis en caressant sa joue. Et toi ? 

- C'est peut-être le meilleur moment de mon été. 

Louis gloussa, et Harry tourna la tête pour embrasser la paume de la main de Louis, qui était sur sa joue. Le cœur de Louis explosa pour de bon, surtout qu'après, Harry chuchota : 

- On va y aller doucement, d'accord ? Tu me dis si tu as mal, s'il faut aller moins vite, ou si tu veux tout arrêter. Parce que si tu veux tout arrêter, si tu rends compte que finalement tu ne veux plus, on peut arrêter, mon cœur. 

- Je ne veux rien arrêter, Harry, le rassura Louis. je te l'ai dit, je suis sûr à cent pour cent, même plus. Je te fais confiance. 

Harry lui sourit, et Louis enfouit son visage dans son cou déjà brillant alors que le garçon entrait doucement en lui. Il grimaça, sentant la douleur se diffuser dans son bas ventre. Harry embrassa sa tempe, il attendit que Louis lui indique que ça allait pour bouger. Les premiers coups de bassin furent douloureux, et Harry embrassait le front et les mains de Louis pour essayer le l'apaiser. La douleur se dissipa peu à peu, et Louis ferma les yeux, balança sa tête en arrière et soupira alors que Harry souriait en embrassant la peau de son cou. Peu à peu, les gémissements de Louis franchirent ses lèvres, et ceux de Harry également. 

Quand Louis se redressa pour embrasser Harry, celui-ci posa la main sur son torse pour qu'il revienne sur le matelas sans pour autant se séparer de lui. La peau de Louis était recouverte d'une fine couche de transpiration alors que les coups de bassin de Harry devenaient plus rapides, et il glissa sa main dans les boucles humides du garçon. Harry avait une de ses mains sur la taille de Louis, la seconde caressant sa joue d'une douceur presque déconcertante. Louis la recouvra avec la sienne et embrassa les doigts de Harry alors que le garçon gémissait contre son autre joue, la pointe de ses cheveux chatouillant le visage de Louis. 

Ils virent tout les deux à quelques secondes d'intervalle en étouffant leur gémissement avec un baiser plus que brouillon. Harry retomba sur le matelas à côté de Louis, haletant, et Louis se força lui aussi de reprendre sa respiration. Il croisa le regard de Harry, qui lui sourit d'un sourire si grand qu'il finit par pouffer. Son sourire illuminait son visage, menaçant presque de déchirer ses joues, sa peau brillait sans l'obscurité, ses cheveux étaient emmêlés, et il n'avait jamais été si beau. 

- Je te confirme, fit-il en caressant la joue de Louis du bout des doigts. C'était beaucoup mieux que ma première fois. 

Louis pouffa, et ils se levèrent pour se rendre dans la salle de bain pour se nettoyer. Harry prit grand soin de jeter le préservatif dans sa poubelle et non pas dans celle de la salle de bain pour que ses parents le trouvent. Louis se mit de l'eau sur le visage, parce qu'il vraiment chaud, et en lança un peu sur Harry, qui couina en se protégeant le visage. Louis sourit en le regarda essayer de démêler ses boucles avec ses doigts, et s'approcha de lui pour poser ses mains sur taille. Harry baissa la tête lui avec le même sourire, et l'embrasser délicatement en caressant sa joue. Les doigts de Louis dessinaient des cercles sur la peau de Harry, recouverte de frissons, et ceux de Harry redessinaient la mâchoire de Louis. 

- On devrait retourner dans la chambre, parce que si tes parents nous trouve là, ça craint, souffla Louis. 

Harry pouffa, et attrapa la main de Louis pour le reconduire dans sa chambre. Ils enfilèrent des boxers propres et se glissèrent sous les draps, se regardant avec un léger sourire, comme la dernière fois. Et comme pour faire écho aux pensées de Louis, Harry passa son bras sous l'oreiller et demanda : 

- Tu te souviens de ce que je t'ai demandé, la dernière fois qu'on a couché ensemble ?

- De te promettre que rien ne changerait quand je partirai, répondit Louis. 

- Tu n'as pas tenu ta promesse. Tu ne partiras pas. 

- Etrangement, c'est la première fois que je suis heureux qu'une promesse se brise. 

Harry pouffa, et se rapprocha de Louis pour poser sa tête sur son torse. Louis le serra contre lui et embrassa ses cheveux, alors qu'il sentait Harry enrouler son bras autour de ses hanches et sourire  contre sa peau. 

Louis était un rêveur. Le genre de gens qui se plaisaient à imaginer un autre monde, une autre vie, quelque chose d'autre pour s'échapper de leur vie à eux. Louis venait juste de s'en rendre compte, mais cela fait longtemps qu'il ne voulait plus rien changer. Louis se sentait bien, et pour la première fois, il n'échangerait sa vie pour rien au monde.






Bonjour à toutes et à tous ! J'espère que vous allez bien. 

Voici ce (très) long chapitre 23, j'espère qu'il vous aura plu. 

On se rapproche de plus en plus de la fin de cette histoire, il ne nous reste plus que cinq chapitres + un épilogue. J'espère qu'elle vous plait toujours autant. Merci beaucoup pour tout le soutien tout au long de cette aventure, qui va encore durer quelques semaines. 

Si vous aimez cette histoire, je vous invite à faire un tour sur ma nouvelle fanfiction, qui sortira le 1er Septembre. Le résumé et la cover sont déjà disponible sur mon profil ;)

On se retrouve très vite pour le prochain chapitre <3

Harry n'était pas censé être autre chose que le mec bien trop défoncé qui avait dragué Louis, ce soir-là.

Harry n'était pas censé être autre chose que le mec plus que magnifique avec qui Louis avait couché, ce soir-là.

Harry n'était pas censé être autre chose qu'un garçon mignon qui avait une montagne de problèmes que Louis ne voulait pas découvrir.

"Bonjour, monsieur Tomlinson. Vous êtes convoqué au commissariat demain à neuf heures. Vous vous êtes rendu à la fête de Jessica McQueen, ce samedi. Vous êtes donc l'une des dernières personnes à l'avoir vu vivante."

Mais Jessica McQueen n'était pas censée mourir.

Alors peut-être que Harry aura l'occasion de devenir plus.

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