Chapitre 20

"mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations" - nos étoiles contraires

cardigan, taylor swift

Louis grogna quand son coude tapa dans l'armoire, et entendit Harry rire depuis le lit. Quand Louis trouva la sortie de son t-shirt, il lui lança un regard faussement noir, ce qui fit encore plus rire Harry. Louis finit par sourire en levant les yeux au ciel, et se baissa pour attraper ses chaussettes qui trainaient par terre, et s'assit sur le lit à côté de Harry, qui était encore sous la couette, pour les enfiler. Il était bien trop tôt pour se lever un jour de vacances, mais Louis devait accompagner Zayn et ses parents à l'hôpital, et ils étaient censé venir le chercher dans cinq minutes, alors il n'avait pas vraiment le choix. 

- Ça va durer longtemps ? demanda Harry. 

Louis tourna la tête vers lui. Il était torse nu, la couette remontée jusqu'à sa taille et un léger sourire sur les lèvres. Ses cheveux étaient emmêlés et ses yeux fatigués. Il ne fallait pas le dire à Zayn, mais Louis aurait bien aimé pouvoir se glisser dans ses bras pour dormir encore quelques heures. Mais il voulait accompagner Zayn, le soutenir, alors il répondit en soupirant : 

- J'en sais rien. Mais je me rendors dès que je rentre. 

Harry pouffa, et Louis lui sourire et se pencha en arrière pour s'adosser aux jambes repliées de Harry. Il soupira en passant sa main dans ses cheveux, et Harry fronça les sourcils en effleurant le bras de Louis du bout des doigts. 

- Ça va bien se passer, Louis, murmura Harry. 

- On n'en sait rien, répondit Louis en haussant les épaules. Même si ce n'est qu'un examen de contrôle, on ne sait pas ce qu'on va trouver. 

- Il y a peu de chances que son cancer se soit développé dans une autre zone. Zayn est en RC depuis plusieurs années déjà. 

- Je sais. Mais j'ai lu un livre où le personnage avait le même cancer que Zayn et il finit par...

- Augustus Waters est un personnage de fiction, Louis, le coupa Harry. Tout est romancé, et même si son cas existe, je doute que ça soit courant. 

Louis regarda Harry quelques secondes, avant de sourire doucement, amusé. Harry le remarqua, et lui sourit en retour alors que Louis disait : 

- Tu as lu les livres que je t'ai apporté. 

- Juste celui-là, mais il faut que je commence les autres. 

Louis avait presque oublié cette pile de livres qu'il avait apporté à Harry, le jour où il avait été malade. En vérité, il ne comptait pas sur Harry pour les lire. Il n'aurait pas été déçu s'il n'avait pas fait. Mais il était heureux qu'il prévoit de le faire. 

- Comment tu l'as trouvé ? demanda Louis en se laissant tomber allongé à côté de Harry. 

- J'ai une analyse très poussée, mais tu vas être en retard.

Louis soupira comme un enfant, et Harry sourit. Il roula sur le côté et enroula son bras autour de la taille de Louis et leva la tête pour l'embrasser. Louis fit semblant de bouder, ne répondant pas au baiser pendant les premières secondes. Mais Harry lui pinça la hanche, et Louis couina avant de rire et de glisser sa main dans la nuque de Harry. Ça ne faisait qu'une seule journée qu'ils s'étaient avoués tout ce qu'ils ressentaient, mais Louis avait l'impression que beaucoup de choses avait changé. Chaque toucher brûlait un peu plus la peau de Louis, chaque baiser était plus électrique que les autres, et les pensées de Louis s'entremêlait à chaque fois que cela arrivait. 

Ce n'était donc pas une surprise de constater qu'à peine ses lèvres que posèrent sur celles de Harry qui roula par dessous lui et approfondit leur baiser alors que Harry sourit et s'accrochait un peu plus à lui. Ils ne se séparèrent que très peu pour reprendre leur respiration, et Louis emmêla ses doigts dans les cheveux de Harry, qui couina lorsqu'il tira dessus sans faire exprès. Louis s'excusa, et Harry se redressa, Louis se retrouvant assis sur ses cuisses. Harry glissa ses mains sous le t-shirt de Louis qui sourit en effleurant les bras et le torse de Harry, créant des frissons sur sa peau. Harry resserra son étreinte autour des hanches de Louis pour le rapprocher de lui, et le garçon laissa échapper un gémissement de surprise, ce qui fit rire Harry. Louis leva les yeux au ciel et lui pinça les côtes. 

- Bordel, ça fait trois fois que je toque, et croyez moi, aucun de nous trois n'a envie de je rentre dans cette putain de chambre ! 

Louis et Harry sursautèrent quand la voix de Zayn retentit de l'autre côté de la porte. Zayn était un sale con, pensa Louis en posant sa main sur son cœur. Harry pouffa, et Louis croisa son regard avant de rire à son tour. Puis il posa une main sur le torse de Harry qui était en train de le recoiffer avant de tourner la tête et répondre : 

- Trois secondes, j'arrive. 

- Un... commença Zayn derrière la porte. 

Louis leva les yeux au ciel alors qu'il laissait Harry remettre ses mèches en place. Puis il se pencha pour déposer un léger baiser sur ses lèvres, et lui sourit en se relevant et en enfilant ses baskets : 

- Je te préviens quand on sort de l'hôpital. 

Harry hocha la tête, et Louis récupéra son téléphone sur la table de chevet, et se dirigea vers la porte. Mais quand il posa sa main sur la poignée, il s'arrêta un instant, avant de tourner les talons et se précipiter vers Harry pour lui voler un dernier baiser. 

- Idiot, souffla Harry alors qu'ils se séparèrent. Dépêche-toi, ou il va te tuer. 

Louis sortit de la chambre en prenant soin de jeter un dernier regard à Harry, et trouva Zayn, assis contre le mur en face de la chambre de Harry, comptant avec ses doigts. 

- Ça fait 123 secondes, annonça-t-il en se relevant. 

- Sale con. 

- Je te retourne le compliment. 

Louis pouffa, et ensemble, ils descendirent les escaliers. Dans le salon, Anne et Desmond discutaient avec les parents de Zayn, qui se levèrent en voyant Louis arriver. Il leur serra la main en se présentant, et les parents de Zayn - Trisha et Yaser -  lui dirent qu'ils étaient heureux qu'il accepte d'accompagner Zayn pour son rendez-vous. 

- Ce n'est pas vraiment de mon plein gré, il m'a menacé de me balancer à la mer si je ne le faisais pas, mais c'est avec plaisir. 

Zayn mit un coup d'épaule dans le dos de Louis, qui ne pu s'empêcher de sourire. Les parents de Zayn rirent, et annoncèrent qu'il était temps d'y aller. 

- Tu as besoin qu'on te prépare à manger, ce midi ? demanda Desmond. 

- Ne vous inquiétez pas, je m'achèterai quelque chose à l'hôpital. Merci. Au fait, Harry est encore à moitié mort, alors il va sûrement se lever dans quelques semaines. 

Desmond et Anne rirent, et Louis les salua avant de sortir de la maison avec les Malik. Il se glissa sur la banquette arrière avec Zayn, qui sortit son téléphone quand il le sentit vibrer. En voyant le sourire s'afficher sur son visage, Louis posa son menton dans sa main et dit, amusé : 

- On se demande bien qui c'est. 

Zayn lui fit les gros yeux en désignant ses parents du menton, et Louis leva ses mains en l'air en signe d'innocence avant de se remettre droit sur son siège. Hier soir, en sortant de chez Zayn, Niall avait conduit tout le monde jusqu'à chez Harry, où ils avaient passé la soirée à regarder de vieux films en noir et blanc. Quand le téléphone de Louis avait sonné, tout les garçons s'étaient rués dessus et ils avaient écouté Zayn leur raconter le déroulement de sa soirée avec Océane et ils avaient hurlé leurs félicitations pendant dix bonnes minutes avant de se rendre compte que Zayn avait raccroché depuis longtemps. 

Louis était content pour eux. Le regard de Zayn s'illuminait dès qu'il parlait d'Océane et, depuis ce matin, il était illuminé en permanence. Louis avait hâte de voir Océane pour lui sauter dessus, la féliciter, la serrer contre lui et lui souhaiter bonne chance pour survivre à Zayn. Et Louis ne le dirait pas, mais voir Zayn complètement paumé par rapport à cette fille était assez plaisant, surtout après les épisodes où il rassurait Louis par rapport à Harry avec un air supérieur qui donnait envie à Louis de le frapper. Amicalement, évidemment. 

Pendant le trajet jusqu'à l'hôpital, à Naples, Louis échangea des banalités avec les parents de Zayn et répondit à leurs questions sur lui et l'Angleterre, tout en voyant Zayn se tordre les doigts du coin de l'œil. Alors dès qu'ils sortirent de la voiture pour se diriger vers l'entrée de l'hôpital, il enroula son bras autour de ses épaules et demanda : 

- Tu crois que si tu as un cancer du nez, ils vont te couper le nez et tu vas ressembler à Voldemort ?

Zayn le regarda quelques secondes, perplexe, et finit par éclater de rire en même temps que Louis. 

- Finalement, tu peux servir à quelque chose. 

Louis s'écarta de lui et lui donna un coup de coude dans les côtes qui fit sursauter Zayn, et le garçon lui couru après pour lui rendre la pareille. Ils entrèrent dans le hall de l'hôpital essoufflés, et, avec les parents de Zayn, ils partirent s'asseoir sur les sièges de la salle d'attente du cabinet de radiologie. Ils attendirent en jouant à des jeux stupides sur le téléphone de Louis. Zayn reçu de nombreux messages de leurs amis, lui souhaitant bonne chance, et Louis le vit sourire en les lisant. 

- Zayn. Ça fait longtemps, mon grand. 

Louis releva la tête en même temps que Zayn, et ses yeux tombèrent sur un petit homme en blouse blanche. Sur sa veste était écrit son nom, mais Louis n'eut pas le temps de le lire que déjà, les Malik se levèrent pour lui serrer la main. 

- C'est un petit nouveau dans la famille ? demanda le docteur alors que Louis s'approchait de lui. 

Louis pouffa, tandis que Zayn annonçait : 

- C'est Louis. Mon meilleur ami. 

- Enchanté, sourit Louis. 

- De même. Si vous voulez bien me suivre, l'examen est prêt à commencer. 

Louis jeta un coup d'œil à Zayn, qui déglutit difficilement. Mais sa mère passa son bras autour de ses épaules et il se blottit contre elle alors qu'ils avançaient dans la salle d'examen. Le docteur désigna une salle à Zayn, qui le remercia et s'enferma à l'intérieur pour se changer. Cela crevait le cœur de Louis de voir à quel point il connaissait bien les yeux. Louis, Yaser et Trisha suivirent le docteur jusque dans une pièce adjacente à la pièce où se ferait la radio. Les deux salles étaient séparés par un plexiglas, et de nombreux écrans étaient allumés et relié à la machine, le PETscan. Louis et les Malik s'assirent dans un coin de la pièce, et Louis sortit son téléphone pour éviter que son esprit divague sur ce qu'il pourrait se passer dans quelques minutes. 

Harry l'avait appelé et avait laissé un message vocal, et quand Louis l'écouta, il découvrit que c'était juste le garçon qui cherchait ses chaussettes, à moitié endormi, et demandait à Louis où elles étaient. Louis sourit en archivant le message, et vit le texto de Harry qui demandait où est-ce qu'ils en étaient. A cet instant-là, Zayn apparu dans la pièce adjacente, avec une blouse bleue et une charlotte. Louis se leva pour mieux le voir, et quand Zayn le vit, Louis éclata de rire tellement il était ridicule. Zayn pouffa lui aussi en faisant un doigt d'honneur, et Louis désigna son téléphone du doigt. Etonnamment, Zayn compris, et il s'approcha pour faire un selfie avec Louis à travers la vitre. 

Louis rit en la regardant, et sourit à Zayn alors qu'il se dirigeait vers la machine, devenant un peu plus pâle. Il envoya la photo à Harry, qui lui répondit avec un message disant de le tenir au courant accompagné d'un émoji qui envoyait un baiser. Louis lui sourit et tapa une réponse avant de ranger son téléphone. 

Le scan dura plus d'une heure. Louis tapa du pied pendant ce temps, espérant que le temps s'accélère pour que cette boule qui grossissait dans sa gorge disparaisse. Il pensa à Zayn, dans cette foutue machine, en réfléchissant à ce qu'il allait faire si le cancer était réapparu. Et si Louis avait pu, il aurait pris les armes lui-même pour aider Zayn à se battre contre cette saloperie. 

Quand Zayn sortit enfin du scanner, il sortit de la pièce les jambes tremblantes pour se changer une seconde fois. Louis l'attendait avec impatiente, mais son cœur s'arrêta quand le docteur annonça : 

- Les résultats sont prêts. 

Les jambes de Louis se levèrent presque par automatisme, sans que le garçon ne leur ait demandé quoi que ce soit. Il s'approcha des écrans en même temps que les parents de Zayn, et son rythme cardiaque augmenta beaucoup trop alors que l'image chargeait. Louis savait comment marchait un PETscan. Les métastases apparaissaient comme des tâches brillantes, à cause d'une substance qu'il y avait dedans, Louis ne savait pas trop laquelle. Et quand l'image apparu sur l'écran, la respiration de Louis se coupa et il était persuadé de faire une crise cardiaque. 

La jambe de Zayn était entièrement illuminée. 

Puis son cerveau se rebrancha au même moment où il entendit les cris de joie des parents de Zayn. La jambe qui était illuminée était la jambe amputée du garçon, et cet idiot avait gardé sa prothèse, qui était métallique. A part cette partie-là, son corps était entièrement terne, sans lumière. Louis soupira de soulagement, et emmêla ses doigts dans ses cheveux. Il ne s'en était pas rendu compte, mais il avait retenu sa respiration pendant de longues secondes, et respirer à nouveau tout en sachant que son meilleur ami allait vivre et n'allait pas devoir se battre une seconde fois contre une merde était la meilleure sensation qu'il avait ressentit jusqu'à maintenant. 

Soudain, la porte de la pièce s'ouvrit et Zayn entra, le visage tellement pâle qu'il se confondait avec les murs de la salle. Il croisa le regard de Louis, et le garçon soupira en le regardant dans les yeux avant de se mordre la lèvre. Zayn blêmit un peu plus, et Louis passa sa main dans ses cheveux avant de dire : 

- Je vais être obligé de te supporter pendant dix mille ans, tu fais chier. 

Le visage de Zayn s'illumina, et Zayn éclata de rire devant son expression. Puis quelque chose d'un peu étrange arriva ; Zayn franchit les quelques mètres qui le séparait de Louis et le prit dans ses bras. Louis ne se figea même pas, et serra Zayn contre lui. Ils finirent tout les deux par sautiller sur place en riant, puis Louis lâcha Zayn pour qu'il aille se faire câliner par ses parents. 

Quinze minutes plus tard, une fois les cris de joie passé, ils se retrouvèrent dans la salle d'attente en attendant que les résultats soient imprimés et que le dossier de Zayn soit complété. Zayn n'avait pas encore eu le temps de joindre leurs amis, et ils profitèrent de devoir aller s'acheter quelque chose à manger au distributeur pour les appeler sur le groupe. 

Les visages de Théo, Océane et Lana apparurent en gros plan sur le même écran. Sur celui du bas, Lottie avait les cheveux emmêlés et celui d'à côté, Niall et Levi avaient une expression inquiète. Dans le dernier écran, le dernier à s'afficher, Liam et Harry étaient assis sur le lit de Liam, chacun un ordinateur sur leurs genoux. Niall approcha le téléphone de son visage, tellement que Levi disparu, et demanda : 

- Alors ? 

Louis échangea un regard avec Zayn, avant que le garçon se tourne vers son téléphone en souriant : 

- J'espère que vous avez des idées de cadeaux pour nom prochain anniversaire, parce que je serai encore là. 

Tout le monde hurla, tellement que Louis se boucha les oreilles alors qu'il insérait sa carte bleue dans le distributeur. Ils restèrent encore un peu au téléphone avec leurs amis avant de raccrocher pour s'asseoir sur des sièges pour manger leurs sandwiches. Ils n'eurent pas le temps de dire quoi que ce soit que le téléphone de Louis sonna encore une fois, et il fronça les sourcils en voyant le nom de Harry affiché sur son écran. 

- Oui ? fit-il en décrochant. Tu es au courant qu'on s'est eu au téléphone il y a genre dix secondes ?

- Il faut que je te dise quelque chose, répondit précipitamment Harry. A propos de Gemma. 

Louis entendait Liam grogner derrière Harry, et il demanda : 

- Zayn est à côté. 

- Pas grave, tu peux tout lui dire une fois qu'on aura raccroché. 

Zayn fronça les sourcils en regardant Louis, mais celui-ci lui fit un geste de la main, lui disant qu'il lui expliquerait après. 

- Ça fait une heure qu'on fait des recherches avec Liam, et on a trouvé un truc de dingue. Les parents de Gemma font partis d'un groupe de soutien en ligne, et ils ont...

- Non, c'est moi dit ! s'exclama soudain Liam. C'est moi l'ai trouvé, c'est moi qui dit. 

- C'est mon petit-ami, alors c'est moi qui dit, protesta Harry d'une vois enfantine. 

Louis sourit en secouant la tête, et répondit : 

- Dites-le en même temps. 

- Les parents de Gemma ne peuvent pas avoir d'enfants, fit précipitamment Harry alors que Liam criait derrière lui. On sait donc que Gemma à une chance d'être ma sœur. 

- Bordel de merde... souffla Louis. 

- Ouais. Ça semble un peu moins flou, maintenant. On va regarder s'ils ont fait des demandes d'adoptions dans des orphelinats. 

- Bonne idée. 

Harry ne dit rien pendant quelques secondes, avant de demander : 

- Tu rentres bientôt ? 

- On attend juste que le dossier de Zayn soit complété et les images de la radio, et on rentre. 

- Ok. Je pars de chez Liam et je rentre à la maison. Je continuerai les recherches là-bas. 

- Ne compte pas sur moi pour t'aider, par contre. Je suis épuisé, sourit Louis. 

- Pas de problème. Je serai plus concentré, comme ça. 

Louis gloussa, et Harry lui dit qu'il devait y aller et ils raccrochèrent. A peine Louis avait-il rangé son téléphone dans sa poche que Zayn lui demandait, la bouche pleine : 

- Alors, qu'est-ce que vous cachez, avec Harry ? 

Louis sourit et passa une main dans ses cheveux avant de mordre dans son sandwich. 

- On cherche la sœur de Harry. 

- La sœur de Harry ? répéta Zayn en écarquillant les yeux. Vraiment ? 

- Ouais. Il a trouvé des photos de sa mère avec un bébé et on a fouillé les registres. Bref, c'est une longue histoire. Il se trouve que Harry a une sœur qui est née en 1990, mais dont il n'a jamais entendu parler. Et on pense que c'est une des serveuses du café de la place. Elle est plus vieille que nous, assez pour être née quatre ans avant Harry, et ses parents ne peuvent pas avoir d'enfants. 

- Waw, fit Zayn après quelques secondes de silence. Vous êtes des agents secrets, maintenant ? C'est sûrement pour ça que vous mettez des lunettes de soleil. Vous devriez vous faire pousser la moustache. 

Louis leva les yeux en mordant dans son sandwich, tandis que Zayn éclata de rire. Louis sourit en pensant que ce rire, il l'entendrait pendant longtemps. 




orange show speedway, lizzy mcalpine

- Pourquoi est-ce que tu habites si loin de la plage ? râla encore une fois Louis. 

- Pourquoi est-ce que tu es trop fatigué pour marcher ? répondit Harry, amusé. 

- Pourquoi est-ce que tu m'as sorti du lit, ce matin ? 

- Pourquoi est-ce que tu voulais sortir du lit, ce matin ? 

Louis tourna la tête vers Harry tout en continuant à marcher, plissa les yeux, puis finit par demander : 

- Pourquoi tu poses autant de questions ? T'es qui, d'abord ? 

Harry éclata de rire, et passa un bras autour des épaules de Louis. Le garçon se retrouva pressé contre la torse de Harry et sourit en l'entendant rire. La route était éclairée par l'éclairage publique, encore activé à cette heure-ci, et des serviettes bleues et roses pendaient à l'épaule de Harry, dont les cheveux étaient retenu par un bandana qu'il avait fabriqué pas plus tard que cette après-midi, avec un bout de t-shirt qui était trop petit pour lui mais dont il aimait l'imprimé.

Dès que Zayn et Louis étaient partis de l'hôpital, leurs amis avaient annoncé qu'ils les attendaient à la plage. Zayn les avait rejoints, mais Louis avait marché jusqu'à chez Harry pour se recoucher, car il était épuisé et n'avait pas la force de passer une après-midi entière sur la plage. Il avait pensé envoyé un message à Harry pour le prévenir qu'il le rejoindrait pas à la plage, mais quand il était entré dans sa chambre, le garçon l'attendait, assis sur son lit, son ordinateur sur les genoux. Il n'avait pas voulu aller à la plage avec les autres en sachant que Louis allait rester ici. Louis avait donc somnolé pendant une grande partie de l'après-midi, bercé puis réveillé par le son des touches du clavier de Harry. Ils avaient fini par regarder un film et se chamailler en rangeant la chambre de Harry. 

A présent, la nuit était tombée et ils étaient en route pour la plage. Louis tenait à cette soirée, parce qu'elle était sûrement la dernière où le petit groupe serait au complet. Parce que Lottie rentrait en Angleterre le lendemain, dans l'après-midi. Louis se rendait compte maintenant que ces vacances avaient été encore mieux du moment que Charlotte était arrivée. Elle s'était rapidement lié d'amitié avec les amis de Louis, et il était heureux de voir qu'ils tenaient à elle. Il leur était reconnaissant. De l'avoir acceptée dans leur petit groupe de la même façon qu'ils avaient accepté Louis. 

Louis savait que Charlotte était triste de partir. Cet été n'avait pas été à la hauteur de ses espérances. Son père n'avait pas été à la hauteur de ses espérances. Mais c'était l'Italie. Ils avaient été élevés avec l'idée que c'était le paradis sur Terre, et il se trouvait que, s'il ne l'était pas, c'était ce qui s'en rapprochait le plus. 

Louis voyait sur le visage de Charlotte à quel point c'était dur pour elle de partir, alors il ne pouvait pas s'empêcher de penser à comment il se sentirait quand ce serait lui qui devrait faire ses valises et quitter cette ville, et tout les gens qu'il y avait rencontré.

- Tout va bien ? demanda Harry, à côté de lui. 

Louis tourna la tête et lui sourit pour le rassurer alors que leurs mains se frôlaient. Pour l'instant, ça allait. Mais Louis avait peur que ça n'aille plus une fois qu'il serait de retour en Angleterre. 

Quand Louis et Harry arrivèrent sur la promenade, ils virent leurs amis, assis en rond sous les pins, une lampe au milieu du cercle. Ils descendirent les escaliers, et quand Levi les aperçu, il cria : 

- Vous êtes encore en retard ! 

- Ta gueule ! répondit Harry. 

Tout le monde éclata de rire, et Louis donna un coup d'épaule à Harry, qui n'arrivait plus à respirer tellement il riait. Ils arrivèrent vers leurs amis, et Louis se glissa entre Zayn et Lottie tandis que Harry trouva une place à côté de Lana, qui lui sourit en lui tendant un paquet de chips. 

- Ça va ? demanda Zayn. Les papys ont bien dormi ? 

- Juste lui, fit Harry en désignant Louis du menton. 

- Sale balance, répondit Louis avec un regard faussement noir. 

Harry lui fit un grand sourire moqueur, appuyé sur mains posées dans la sable derrière lui. Louis leva les yeux au ciel, ce qui fit glousser Harry qui ne cessait de le regarder alors que Louis avait posée sa tête sur l'épaule de sa sœur et conversait avec Lana sur la couleur des murs de la chambre de la jeune fille. Sa peau le brûlait partout où le regard de Harry posait, mais ce n'était pas nouveau. Ce qui était nouveau, c'était le cœur de Louis qui battait un peu plus vite quand il pensait à la veille, à ce qu'ils s'étaient dit dans la chambre de Harry alors qu'ils venaient tout juste de se réveiller. 

Louis croyait Harry quand celui-ci lui disait être amoureux de lui. Parce que Louis pouvait le voir. Il pouvait le voir dans ses yeux, remplis d'inquiétude quand il lui avait raconté ce que son père avait fait. Il pouvait le voir dans ses gestes, remplis de tendresses quand ils étaient sur son lit où sur le lit de Zayn, en train de l'aider à s'habiller. Il pouvait le voir dans ses sourires remplis d'amusement quand il posait son regard sur Louis au réveil, le moment où ses paupières étaient encore gonflées et ses cheveux emmêlés. Il pouvait le voir aux mains de Harry qui trituraient le sable alors qu'il le regardait en cet instant même, à son sourire qui ne se dessinait que quand celui de Louis le faisait, et la façon dont il se mordait la lèvre quand Louis riait ou passait une main dans ses cheveux. 

Et Louis faisait pareil. Louis s'inquiétait à chaque fois que Harry avait du mal à s'endormir, il souriait à chaque fois qu'il râlait parce qu'il ne trouvait pas la chemise qu'il voulait dans son armoire, éclatait de rire à chaque fois que Harry faisait l'idiot et ne pouvait s'empêcher de l'embrasser quand il entendait la voix grave qu'il avait au réveil. 

Louis tourna la tête quand il entendit Zayn pouffer à côté de lui. Il se pencha en avant pour voir Océane à côté de garçon, sa main posée sur celle de Zayn. Elle souriait, riait presque en le regardant, et Zayn lui rendait son regard et son sourire. Louis aussi sourit en les voyant, et les yeux de Océane tournèrent vers lui. Elle lui lança un regard exaspéré, et Zayn tourna la tête vers Louis, qui leva les mains en signe d'innocence. 

- J'ai rien dit, se défendit-il. 

Zayn plissa les yeux comme s'il menaçait Louis, qui finit par éclater de rire avant de retourner vers la conversation qu'entretenait tout les autres, bien qu'il ait perdu le fil. Mais il n'eut pas le temps de la reprendre, parce qu'il vit Levi tourner la tête vers Lana, froncer les sourcils et demander : 

- Lana, ça va ? 

Louis posa ses yeux sur Lana, pour voir qu'elle avait les sourcils tellement froncés qu'une ligne était apparue entre eux et que la peau de son front était tirée, et que son regard était fuyant. Presque automatiquement, Louis se crispa. Cela faisait longtemps que Lana n'avait pas fait de crise de panique, quasiment aussi longtemps qu'elle allait voir une psychologue. Louis, de la même façon que tout les autres, pensait qu'elle allait mieux, et si elle faisait un crise là, maintenant, cela voulait dire qu'elle n'allait pas aussi bien qu'ils le pensaient tous. 

Mais après quelques secondes de silence, Lana reposa les yeux sur ses amis, et se mordit la lèvre avant de dire, hésitante : 

- Je peux vous poser une question ? 

Dans la sable, à côté de sa cuisse, Théo chercha sa main, et elle la prit avec un léger sourire pour le garçon, tandis que Liam répondait, inquiet : 

- Bien sûr. Tout ce que tu veux. 

- Qu'est-ce que vous voulez faire plus tard ? Comme boulot, études, j'en sais rien. 

Louis haussa les sourcils, et croisa le regard de Lottie à côté d'elle. La psychologue avait trouvé l'élément déclencheur des crises de Lana, et c'était tout ce qui touchait de près ou de loin au futur, au fait de grandir et toutes les choses dans ce genre. C'était devenu quelque chose dont ils ne parlaient pas en présence de Lana. Voilà pourquoi tout le monde était surpris. 

- Ma psy m'a conseillée de faire ça. Elle a dit que ça pourrait sûrement m'aider. Et puis, vous le demander à vous, ça ne me stress pas vraiment, parce que vous êtes quasiment les seules personnes avec qui je me sens en sécurité. 

Ils s'échangèrent tous un regard, un mélange de surprise et de fierté, avant que Océane ne se lance : 

- Même si c'est un peu tard et que j'aurais pu commencer plus tôt, je vais faire un CAP coiffure l'année prochaine. Je m'étais mis dans la tête que pour un avoir un travail décent et être heureux, il fallait faire de longues études, mais il se trouve que c'est faux. 

- J'aimerais être assistant social, fit Levi. Pour aider les enfants comme moi, pour être l'aide que je n'ai pas pu avoir. 

- Je vais faire des études de droit pour être avocat, dit à son tour Niall. Pour être l'aide que Levi n'a pas pu avoir. 

Levi tourna la tête vers Niall pour lui sourire, et Niall le lui rendit. La première fois qu'il les avait vu, Louis n'avait pas compris pourquoi ils étaient si proches mais, maintenant, c'était frappant. Niall avait été la seule personne qui a bien voulu aider Levi lorsqu'il s'est fait jeter de chez lui. Ça se voyait dans les yeux de Niall, à quel point il était révolté de ce qui était arrivé à Levi. Ils s'aimaient comme des frères, et ce n'était même pas surprenant que Niall ait choisit de passer sa vie à aider les gens, et surtout les enfants, comme Levi. 

Zayn se racla la gorge avant d'annoncer : 

- J'aimerais être chercheur. Peut-être pas pour trouver un moyen pour combattre le cancer, mais au moins quelque chose pour aider les gens qui n'ont pas la chance de pouvoir se faire amputer pour le faire disparaitre. 

- Genre ceux qui ont un cancer du nez, enchaina Louis. Vous pensez qu'on peut les amputer ? Peut-être que c'est ça qu'il avait, Voldemort. 

- Ou peut-être que le Capitaine Crochet avait un cancer de la main, fit Harry à son tour. 

Liam leva les yeux au ciel en disant qu'ils s'étaient bien trouvé, tandis que Louis répondait d'un air enfantin : 

- Le Capitaine Crochet s'est fait manger la main pour un crocodile, aucun rapport. 

Harry lui tira la langue, et mit un cou de pied dans le sable pour en envoyer sur Louis, qui cria en se protégeant les yeux. Les autres rirent, et Océane se pencha pour demander à Liam : 

- Et toi ? Qu'est-ce que tu veux faire ? 

- Educateur en orphelinat. C'est les mêmes études que pour être éducateur basique, mais ça me tient à cœur de l'être dans les orphelinats. J'ai eu de la chance de ne jamais y entrer, mais je sais à quel point ça peut être difficile d'y être. 

- Moi, j'en sais rien, pouffa Lottie. On nous demande déjà d'y réfléchir, mais j'ai quinze ans et, franchement, j'en sais rien. Il y a plein de gens dans ma classe qui vont faire des BAC pros ou des CAP, qui sont super sûrs d'eux, mais je prends mon temps pour réfléchir. 

Louis lui sourit, fier de sa sœur, alors que Théo disait à son tour :  

- Je veux être vétérinaire. J'ai pas de raison particulière, j'aime bien les animaux, c'est tout. 

- Et transformer ceux qui ont un cancer du nez en Voldemort, intervint Louis. 

- Bordel, soupira Liam, mais que quelqu'un l'étouffe. 

- Et toi ? Qu'est-ce que tu veux faire ? demanda Levi à Louis. 

Louis ouvrit la bouche, mais la referma quand il se rendit compte qu'il ne savait pas quoi dire. C'était un problème qu'il avait repoussé dans les tréfonds de ses pensées au début de l'été, mais ça lui revenait en pleine face maintenant : il n'en n'avait aucune idée, et il mentirait s'il disait que ça ne lui faisait pas peur. 

- 'Sais pas, répondit-il avec un haussement d'épaules. 

- J'en sais rien non plus, fit alors Harry en s'allongeant presque sur le sable, appuyé sur ses coudes. Je vais sûrement faire une année sabbatique après le lycée. 

Louis hocha la tête en croisant son regard. Harry lui adressa un léger sourire. Il ne semblait pas du tout aussi flippé que Louis à se propos, et peut-être que Louis aurait besoin de lui en parler. Il entendit Lana les remercier d'une petite voix et il lui sourit doucement. Après ça, une conversation se réinstalla, mais Louis eut du mal à se concentrer dessus. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais ce simple échange, où tout le monde avait été si confiant pour l'avenir l'avait replongé dans les derniers mois de cours, où tout les profs avaient passé leur vie à dire à quel point tout se jouait maintenant et que c'était important. 

Et Louis, en plus d'être paumé, n'avait pas l'impression que c'était normal, en voyant à quel point tout le monde était si sûr d'eux.

Harry dû le remarquer parce que, soudain, il se leva et commença à enlever ses tongs et son t-shirt. 

- Tu nous expliques ce que tu fais, sale exhibitionniste ? demanda Liam. 

- Je vais me baigner, répondit Harry en détachant son bandana. Qui m'aime me suive. 

- Compte pas sur moi, fit Niall, qui avait kidnappé le paquet de chips depuis un moment déjà. 

- Je ne comptais pas sur toi, fit Harry en levant les yeux au ciel amusé. 

Louis leva aussi les yeux au ciel, et se leva à son tour pour enlever ses chaussures et son t-shirt alors que Harry se dirigeait déjà vers la mer. Il donna un coup de pied dans les côtes de Zayn au passage, parce que c'était drôle, et le garçon faillit bien le faire tomber en lui attrapant la jambe. 




i love you, billie eilish

Le temps que Louis arrive dans l'eau, Harry était déjà immergé jusqu'à la taille et continuait d'avancer, dos au garçon. Alors Louis essaya de faire le moins de bruit possible, et quand il arriva derrière Harry, il lui sauta sur le dos et se laissa tomber en arrière pour le couler. Une fois sous l'eau, Harry se débattit pour s'échapper, et quand ils revinrent à la surface, Louis eut à peine le temps de reprendre sa respiration que Harry plongeait sur lui pour le couler. 

- Harry je vais mourir, annonça Louis alors qu'ils remontèrent à la surface et qu'il toussait à cause de l'eau qu'il avait avalé. 

- Pas grave. 

Louis prit le temps de recracher l'eau qu'il avait ingurgité avant de faire un doigt d'honneur à Harry et de partir en nageant, entendait le garçon rire derrière lui. Ils s'arrêta de nager quand il n'eut plus pied, et il sentit Harry arriver doucement derrière lui. Au dessus d'eux, le ciel était immense, sombre, et seules les étoiles avaient leur place dans cette immensité, comme de petits trous percés dans un grand drap noir.   

- Ça va ? demanda Harry quand il arriva à sa hauteur. 

Louis prit le temps de le regarder quelques secondes. La pointe de ses cheveux trempés touchait l'eau, et même quand ceux-ci était collé au visage de Harry, il était quand même magnifique. Au début, Louis avait peur de ça. Il avait peur du fait que Harry soit magnifique partout, tout le temps, parce qu'il allait finir par s'y perdre. Et il s'y était perdu. Et à présent, il n'était que plus heureux que Harry, qui était magnifique absolument tout le temps, veuille l'embrasser lui et seulement lui. 

- Tu as un secret ? demanda Louis avec un sourire amusé. Pour ne pas avoir peur face au fait d'être paumé. 

Harry le regarda quelques secondes avant d'éclater de rire, ce qui entraina le sourire de Louis aussi. 

- En fait, je prends des médicaments. Je te les prêterai, ils sont vachement bien. 

Louis pouffa en roulant des yeux, et Harry gloussa aussi avant de répondre plus sérieusement : 

- C'est quoi le problème ? Attends, laisse-moi deviner... Tu flippes, c'est ça ? 

- Pourquoi je te parle encore à toi ? demanda Louis en le poussant. 

Harry lui fit un clin d'œil, qui fit rire Louis avant que celui-ci ne réponde : 

- Tout le monde à l'air d'être sûr de lui. Tout le monde sait à quoi va ressembler leur vie dans quinze, vingt ans, et moi non. J'en sais rien. 

- Je suis paumé aussi. 

- Ouais, mais tu es à l'aise avec le fait de l'être. J'ai juste l'impression d'avoir un problème, de ne pas être comme tout le monde, qui a déjà trouvé précisément ce qui va les rendre heureux. 

- Et c'est un problème ? 

- De quoi ? 

- D'être paumé ? demanda Harry. 

- J'en sais rien, fit Louis en haussant les épaules. 

Harry sourit à Louis, qui ne comprenait pas vraiment où il voulait aller. Mais le garçon se mordit la lèvre, réfléchissant quelques secondes, avant de tendre le bras pour effleurer les doigts de Louis et dire : 

- Je suis content d'être paumé. 

Louis fronça les sourcils, ne comprenant toujours pas ce que Harry voulait lui dire. Le garçon le comprit, et il pouffa doucement avant de lever la tête vers le ciel et les étoiles et de dire doucement : 

- Regarde. Tout le monde finit là-haut, avec elles. Peu importe si tu crois en Dieu, en Le Roi Lion quand Mufasa dit que ce sont les anciens rois qui veillent sur la terre de lions, ou bien en rien du tout, la finalité est la même : on part tous, et il n'y aucun moyen d'échapper à ça. 

Harry baissa la tête et sourit à Louis, qui n'avait pas cessé de le regarder, avant de reprendre : 

- Il y a une salle, quelque part, où des millions d'horloges sont rangées. Je ne sais pas quand la mienne s'arrêtera, mais je sais qu'elle le fera, un jour. Et je ne veux avoir de regrets quand elle s'arrêtera. Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort. Peut-être que c'est cool, ou peut-être qu'il n'y a rien du tout. Alors dans le doute, je m'éclate. 

Louis sourit, amusé, et Harry continua sans s'arrêter de jouer avec les doigts de Louis. 

- Si je n'étais pas paumé, je n'aurais jamais fait ce stage dans une station essence il y a quelques années, là où j'ai rencontré Niall. J'aurais passé des soirées à étudier dans ma chambre au lieu de sortir m'amuser sur la plage. Je n'aurais jamais rencontré ton père qui m'a proposé d'essayer la planche à voile, et je ne t'aurais jamais rencontré toi. Je réfléchirai plus tard, conclut Harry en haussant les épaules. Ou peut-être jamais, j'en sais rien. Si je suis heureux en enchainant les petits boulots sans avoir fait d'étude, je le ferais toute ma vie. Océane l'a dit ; ce n'est pas parce que tu fais de longues études que tu es forcément heureux. Et puis, rien ne t'empêche de changer d'avis. Tu peux te lancer corps et âme dans un truc, adorer ça, et te rendre compte dans dix ans que ce n'est plus ce qui te rends heureux. 

- J'ai le droit de faire pareil avec toi ? demanda Louis. 

- Je te sors un discours génial, et tu me réponds ça ? Va te faire foutre ! répondit Harry en riant. 

Louis rit à son tour, mais en vérité, le discours de Harry était peut-être bien meilleur que celui que les profs lui avait fourni toute l'année. Ça réconfortait un peu Louis, de se rendre compte qu'il n'était pas le seul à être perdu. Et puis, si c'était Harry qui lui disait ça, il le croyait plus que si c'était n'importe qui d'autre. Est-ce que le fait qu'il était prêt à mettre sa vie entre les mains de Harry les yeux fermé venait du fait qu'il était amoureux de lui ? 

- Merci, répondit sincèrement Louis. 

- A votre service, fit Harry avec un clin d'œil. 

Louis gloussa, et Harry lui attrapa le poignet pour l'attirer contre lui. Louis enroula ses bras autour de son cou, tandis que Harry lui embrassait la joue en disant avec un léger sourire : 

- Tu sais qu'à la base, on était censés aller doucement ? 

- On y est allés doucement. Sinon, je t'aurais sauté dessus dès le premier jour où on s'est vu. 

Harry éclata de rire. Ce genre de rire pendant lesquels il balançait la tête en arrière et riait à gorge déployée. Ce genre de rire qui emplissait tout l'espace, ce genre de rire qui était étranger à Louis quelques semaines auparavant, mais qu'il connaissait à présent par cœur. Ce genre de rire pour lequel il était tombé amoureux, et qu'il ne voulait jamais voir s'éteindre. 

Louis était paumé pour la suite, et il ne savait pas à quoi sa vie ressemblerait, mais il était sûr pour un point : il voulait qu'il y ait Harry. Ils feraient en sorte que ça marche. Ils feraient en sorte d'y arriver. 

Louis se redressa pour embrasser Harry, qui lui rendit ses baisers en enroulant ses bras autour de la taille du garçon. Louis glissa sa main dans les cheveux de Harry mais, bien vite, elle descendit jusqu'à son torse et ses bras, toutes les zones de peau qu'il pouvait toucher. Harry aussi faisait de même avec son dos et, alors qu'ils s'embrassaient là, sous les étoiles, quelque chose frappa Louis. 

Il ne savait pas où, ni depuis quand, ni même comment, mais il n'avait plus peur. Lui qui terrifié au début, il n'avait plus peur. Il n'avait plus peur de dire à Harry comment il se sentait, de rire avec lui, de se projeter dans une vie quelconque avec lui, de l'embrasser, de tomber amoureux de lui, de lui faire confiance. Louis n'avait plus peur de toutes ces choses, parce qu'elles étaient arrivé, il se trouvait qu'elles étaient beaucoup plus plaisantes que ce que le garçon s'était imaginé.

Alors c'était parce qu'il faisait confiance à Harry, et aussi parce qu'il était amoureux de lui, qu'il chuchota, un sourire aux lèvres, alors qu'ils se séparèrent : 

- Je suis prêt, tu sais. A coucher avec toi. Pas pour tout, mais au moins pour quelque chose. 

Harry haussa les sourcils, surpris, et Louis lui donna un coup dans l'épaule en riant : 

- Arrête de me regarder comme ça ! 

- Mes parents ne sont pas à la maison ce soir. 

Louis fronça les sourcils, et Harry reprit : 

- On peut commencer maintenant. 

Louis essaya de retenir son sourire, mais n'y parvint pas, alors il se mordit la lèvre en demanda : 

- Tu ne serais pas un pervers, par tout hasard ? 

- Tu me dis ça et je suis censé attendre ? demanda Harry, amusé. 

- Tu as de le chance que je t'aime, je t'aurais trouvé flippant, sinon. 

Harry lui fit un grand sourire, et se pencha pour embrasser le bout du nez de Louis avant de se précipiter exagérément vers la plage, Louis hilare derrière lui, mais qui le suivait quand même. 

tulsa jesus freak, lana del rey

Harry avait raison ; il n'y avait personne quand Louis et lui entrèrent chez lui. En sortant de l'eau, ils s'étaient rhabillés en riant sous le regard confus de leurs amis, et avaient peut-être mis du temps à rentrer parce que Louis avait coincé Harry contre un mur pour l'embrasser. Ils avaient rit une bonne partie du chemin, main dans la main tandis qu'Harry tentait d'éclairer la rue avec son téléphone, qui bougeait trop alors que le garçon courrait. 

Louis se sentait bien. Alors que Harry déverrouillait la porte et l'entrainait dans les escaliers sans cesser de rire, Louis se sentait parfaitement bien. Il avait beaucoup pensé à ce moment. A cette première fois, et il s'était fait de nombreux films, pour la plupart assez négatifs. Ils étaient généralement plein d'angoisse, de doutes et de gêne. Mais Louis était sûr que cela n'allait pas se passer comme ça. Il le savait. 

Parce que c'était Harry. C'était le garçon au cheveux emmêlés qui n'arrivait pas à tenir debout sur une planche à voile et qui éclatait de rire quand le vent ramenait les cheveux de Louis devant ses yeux. C'était Harry, qui le connaissait entièrement, qui connaissait tout son passé, tout ce qu'il avait ressentit, tout se qu'il ressentait encore, et à quel point il avait peur pour la suite. C'était Harry, en qui Louis avait une confiance aveugle, tellement que s'en était presque idiot. C'était Harry, pour qui Louis sauterait dans un avion à n'importe quelle heure de la nuit pour venir le secourir, peu importe où il se trouvait. C'était Harry, la seule personne qu'il aimait comme ça, et la seule personne qui l'aimait comme ça. C'était Harry, qu'il ne connaissait que depuis un mois, certes, mais qui était sa raison de se lever le matin, et la raison de pourquoi il avait si peur de partir d'ici. 

Quand ils entrèrent dans la chambre de Harry, celui-ci la verrouilla alors que Louis s'avançait dans la pièce et retirait ses tongs en les projetant contre le mur. En le voyant faire, Harry pouffa en roulant des yeux puis, soudainement, il se jeta sur Louis pour le faire retomber sur le lit. Louis poussa un cri de surprise, et éclata de rire quand il rencontra le matelas. Harry, au-dessus de lui, les mains posées à côté de sa tête, pouffa, et se pencha pour l'embrasser. Louis répondit sans hésiter, caressant la mâchoire de Harry du bout des doigts. 

Il n'avait pas peur. Pas peur de faire quelque chose de mal, pas peur de ne pas être assez pour Harry, pas peur que le garçon ne soit pas satisfait. Ça faisait du bien. D'être sûr de lui. Il se sentait étonnement bien là, allongé sur ce lit alors qu'il ne voyait que Harry, partout où il posait les yeux. Il caressait chaque centimètre de sa peau qui n'était pas couverte par son débardeur avant de timidement glisser ses mains sous son haut. 

Louis n'avait pas peur que Harry fasse quelque chose qu'il ne voulait pas. Il lui avait dit qu'il n'était pas prêt à aller jusqu'au bout, et il savait que Harry ferait attention à ce qu'il faisait, et demanderait la permission avant de faire quoi que ce soit. C'était comme ça. Louis voyait Harry observer son visage à chaque fois qu'il glissait ses mains sous son t-shirt ou qu'il remettait une mèche de cheveux derrière son oreille. C'était étrange, de savoir ce que Harry faisait et pensait sans que le garçon n'ait à lui dire. Il ne voulait rien que Louis ne veuille pas lui donner. 

Louis sourit quand Harry lui mordit la lèvre et s'excusa, et tira sur son débardeur, ce qui fit rire Harry. Il se sépara de Louis pour l'enlever en le passant au dessus de sa tête, et Louis saisit ses quelques secondes où il pouvait l'observer avant qu'il ne se penche une nouvelle fois pour l'embrasser. Il survolait son torse de ses doigts, créant des frissons sur la peau de Harry. Alors que le garçon tira lui aussi sur son t-shirt, Louis cru qu'il allait le retirer, mais Harry cessa de l'embrasser. Louis rouvrit les yeux, et croisa le regard de Harry. Il fronça légèrement les sourcils, et Harry lui demanda timidement en se mordant la lèvre comme il avait l'habitude de le faire : 

- Je peux t'enlever ton t-shirt ? 

Louis sourit en pensant que Harry faisait exactement les choses que Louis pensait qu'il ferait. Il hocha la tête, et Harry lui retira son t-shirt pour revenir l'embrasser la seconde d'après. Harry donna un coup de bassin qui coupa le souffle à Louis, et releva la tête pour s'assurer que tout allait bien. Il n'eut même pas le temps de poser la question et Louis lui souriait en remettant une boucle derrière son oreille. 

- Ça va, assura-t-il avant d'embrasser la joue de Harry. 

- Je t'aime, répondit le garçon. 

Louis sourit, et Harry rendit son sourire. Louis se redressa pour revenir l'embrasser, et gémit contre les lèvres de Harry quand celui-ci fit rouler son bassin une seconde fois ses hanches contre celles de Louis. Harry pouffa contre les lèvres de Louis, et celui-ci se vengea en lui pinçant les côtes. Il éclata de rire quand le short de Harry resta bloqué au niveau de ses chevilles, et il fut obligé de l'aider en s'en débarrasser. Il fit moins le malin quand il se passait la même chose avec le sien, et Harry le regarda d'un air moqueur après l'avoir aidé. Louis roula des yeux avant de l'embrasser, une main profondément ancrée dans ses cheveux. 

Louis perdait un peu la tête à chaque coup de bassin de Harry, et cela ne s'arrangea pas quand les gémissements du garçon se mêlaient aux siens. Ses cheveux à présent transpirants retombaient sur le front de Louis, et Harry les dégageait des yeux du garçon avec un léger sourire sans cesser de l'embrasser. 

Quand Harry s'écarta, la pénombre l'enveloppait, mais Louis connaissait tellement son visage qu'il pu le deviner à travers l'obscurité. Sa bouche était légèrement ouverte pour qu'il puisse respirer, ses dents mordillant sa lèvre inférieure. Il clignait rapidement des yeux, et ses fossettes se dessinaient alors qu'il souriait en observant Louis. La poitrine de Louis aurait pu exploser alors que les doigts de Harry tracèrent un chemin depuis sa joue jusqu'à l'élastique de son boxer en passant par son cou, son torse et son ventre en y laissant une lignée de frissons. Harry ne le quitta pas de yeux, et Louis non plus, et il aurait pu mourir quand Harry demanda tout bas : 

- Je peux ? 

Louis avait la gorge serrée, alors il hocha simplement la tête, mais Harry reprit : 

- Dis-le. Je veux que tu dises que je peux et que ça va. 

- Tu peux, Harry, sourit Louis. Et tout va bien. Je te le promets. 

Harry lui sourit après que Louis ait rajouté ces derniers mots. Peut-être qu'au final, Louis n'en n'avait pas après les promesses, mais après celles de son père. Parce qu'avec la promesse qu'il lui avait fait la veille, dans ce même lit, Harry lui apprenait chaque jour qu'une promesse n'est pas forcément obligée de se briser. 

Harry retira la boxer de Louis, et après lui avoir demandé la permission, Louis fit de même avec celui de Harry. Une fois leurs sous-vêtements retirés, Louis ne parvint plus à retenir ses gémissements, de la même façon que Harry. Les mains du garçons agrippaient les hanches de Louis alors qu'il donnait des coups de bassins de plus en plus rapides qui faisaient lentement perdre la tête à Louis. Cependant, Harry gardait toujours un œil sur Louis et ses réactions pour s'assurer que tout allait bien, et c'est peut-être ça qui fit que Louis perdit définitivement pieds. 

Tout ça, tout ce truc de se dire qu'ils allait y aller doucement, ça allait bien au début, mais Louis aurait dû savoir qu'il ne tiendrait pas. Que, malgré tout ce qu'il avait pris comme précaution, il serait tombé pour Harry un jour ou l'autre. Il était même un peu en colère contre lui, parce que s'il n'avait pas autant eu peur, tout ça, ils l'auraient vécu bien avant, au lieu de perdre du temps à se tourner autour. 

- Je vais venir, dit-il en haletant. 

- Moi aussi, mon cœur, répondit Harry de la même façon que lui en l'embrassant d'une manière qui aurait fait rire lui dans un autre contexte. Moi aussi. 

Peut-être que c'était le surnom qui était sortit des lèvres de Harry qui fit que Louis explosa en étouffant un gémissement contre les lèvres de Harry. Le garçon vint quelques secondes plus tard sans cesser d'embrasser Louis, mais il fut bien obligé de se séparer de lui pour reprendre sa respiration. Son torse se soulevait rapidement, et Louis lui sourit, amusé, en croisant son regard, et Harry pouffa en voyant son expression. Louis se rendit compte que lui aussi avait du mal à respirer, et Harry attendit qu'il ait retrouvé un rythme cardiaque normal avant d'annoncer en chuchotant, comme si parler trop fort allait briser le moment : 

- Je reviens, surtout ne te tourne pas ou tu vas ruiner mes draps. Et crois-moi, tu ne veux pas expliquer ça à ma mère quand elle les trouvera dans le panier à linge. 

Louis rit, et regarda Harry sortir du lit pour disparaitre dans le couloir. Louis s'appuya sur ses coudes, et soupira, puis sourit tout seul en pensant à ce qu'il venait de se passer. A ce qu'ils venaient de faire, à quel point il avait aimé ça et à la façon dont il n'avait pas flippé, même pendant une micro seconde. Il avait toujours voulu avoir une vie comme celle dans les livres, mais il n'échangerait aucune vie contre la sienne à cette instant. 

Harry revint dans la chambre et essuya le ventre de Louis avec un guant, lui s'étant déjà nettoyé dans la salle de bain. 

- Merci, lui sourit Louis alors que Harry balançait le gant dans sa panière à linge. 

- Pas de quoi, répondit Harry de la même façon en passant une main dans les cheveux de Louis pour les écarter de son visage. 

Harry lui fit un clin d'œil qui fit rire Louis avant de chercher deux boxers propres dans son armoire. Il en lança un à la tête de Louis, qui poussa un cri de surprise en le recevant dans la figure. Il lança un regard faussement noir à Harry, qui lui fit un grand sourire en enfilant son sous-vêtement. Il rejoignit Louis dans le lit, et le garçon se colla à Harry, qui le serra contre lui. Louis lui embrassa l'épaule, et Harry lui demanda : 

- Est-ce que c'était la première fois que tu faisais une promesse ?

- La deuxième. J'ai fais la première en te disant que j'étais amoureux de toi. 

- Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis à leur sujet ? 

Louis regarda Harry, et haussa les épaules. 

- Je me dis que c'était peut-être mon père le problème, pas les promesses. Et je t'ai fait confiance. Je sais qu'ensemble, on fera tout pour tenir nos promesses. 

- Alors promets-moi que tout restera pareil quand tu retourneras en Angleterre. 

Louis ouvrit la bouche, mais la referma en voyant les yeux presque larmoyants de Harry. Louis commençaient tout juste à y penser, mais peut-être qu'Harry y pensait depuis plus longtemps que lui, à ce départ. Et peut-être qu'il avait aussi peur que lui. 

- Je te le promets, répondit Louis en hochant la tête. 

Harry lui sourit doucement, et Louis se redressa pour l'embrasser. Il ne voulait pas laisser la tristesse et la peur s'emparer de ce moment, alors quand ils se séparèrent, Louis posa sa main sur la joue de Harry pour dire : 

- Tu sais, je sais que je suis paumé par rapport au futur, à ce que je vais bien pouvoir faire de mes journée, à quoi ma vie ressemblera. Et ça peut paraitre un peu flippant parce qu'on a que dix-sept ans et qu'on n'a même pas fini le lycée, mais je sais que je veux que tu sois là. Dans cette vie, je sais que je veux que tu sois là, avec moi. 

Il vit le visage de Harry s'illuminer, avant qu'il n'hoche la tête pour dire : 

- Moi aussi. 

Louis pinça les lèvres pour s'empêcher de sourire, mais il n'y parvint. Harry avait un sourire idiot sur le visage, mais Louis avait sûrement le même. Cette pensée était un peu idiote, sûrement très clichée, mais ils pensaient la même chose tout les deux, alors Louis n'en n'avait rien à faire s'il avait l'air d'un abruti quand il disait que dans cinq ans, il voulait être quelque part avec Harry avec ce même sourire sur leur visage. 

- Sinon, tu vas me dire si j'étais un meilleur coup que le précédent ? demanda-t-il. 

Harry éclata de rire en resserrant Louis contre lui. Le garçon rit en même temps que son petit-ami, jusqu'à ce que celui-ci baisse la tête et réponde, un sourire amusé aux lèvres : 

- Il faudra qu'on recommence, parce que je ne suis pas encore sûr. 

- Idiot, fit Louis en leva les yeux au ciel. 

Harry rit encore une fois, et ils finirent la soirée en regardant l'Age de Glace sur le téléphone de Louis, parce que Harry avait fait un caprice en disant qu'il n'arriverait pas à s'endormir s'il ne le regardait pas. Au final, il s'endormit contre Louis au bout de dix minutes et, en le regardant dormir, Louis se dit que peu importe le nombre de doutes et d'insécurités que cet été avait fait ressortir des profondeurs de son cerveau, il était plus qu'heureux d'avoir décidé de le passer en Italie.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top