Chapitre 2

"when you know who's calling even thought the number is blocked" - arctic monkeys


is it just me ?, emily bruns

Louis soupira et referma son livre lorsqu'il entendit son père l'appeler du bas des escaliers pour venir déjeuner. Il lui répondit qu'il arrivait et, difficilement, il sortit de son lit. Cela faisait déjà deux heures qu'il était réveillé, et n'avait toujours pas bougé, même pas pour ouvrir son store, si bien que la pièce était plongée dans l'obscurité, simplement éclairée par la lampe de chevet verte de Louis. Rapidement, il fit son lit, enfila un t-shirt par dessus le short avec lequel il avait dormi, et quitta la pièce. 

En bas, tout les volets étaient déjà ouverts, et Louis dû plisser les paupières le temps de s'accoutumer à lumière. Son père était assis à l'îlot central - Louis ne l'avait pas encore vu à un autre endroit de la maison - avec un café à la main. Il salua Louis avec un sourire, et le garçon grogna en se faisant un chocolat à la machine. 

- Bien dormi ? demanda Mark quand Louis vint s'installer en face de lui. 

- Mouais. Comme d'hab, répondit simplement Louis. 

Il vit Mark sourire et baissa les yeux sur sa tasse de chocolat. Louis était généralement d'une humeur exécrable, le matin. Principalement parce qu'il ne dormait pas bien, et qu'il aimerait rester dans son lit toute la journée, mais aussi parce que les gens qui tentaient de lui faire la conversation avant dix heures du matin l'insupportaient au plus haut point. 

Mais, malheureusement pour lui, il était dix heures et demi, et son père savait qu'il avait dormi comme un bébé, alors il n'avait plus d'excuses. 

- Qu'est-ce que tu as prévu, aujourd'hui ? reprit-il. 

- Rien, marmonna Louis. Je vais sûrement vider ma valise.

- N'oublie pas que tu dois être à la plage à treize heures. 

Louis releva la tête vers son père, les sourcils froncés. Autre chose à savoir, son cerveau n'était clairement pas performant, le matin. Son père lui répondit par un sourire, et Louis tenta de se souvenir s'ils avaient quelque chose de prévu, tout les deux. Puis il se souvint que, la veille, alors que Harry et le garçon aux cheveux décolorés, Niall, l'avaient raccompagné chez lui, ils l'avaient invité à leur après-midi à la plage. Et, évidemment, Harry avait dû comprendre qu'il ne comptait absolument pas venir quand il a accepté, alors il en avait parlé à son père. 

La veille, après être allé chercher les amis de Harry à la gare avec lui, Louis les avaient simplement suivis dans la ville, participant quelque fois à leur conversation. Il avait bien mémorisé leurs visages et leurs prénoms. Ç'avait été étrange. Il n'avait clairement pas l'impression d'être à sa place mais, pourtant, il aurait aimé avoir sa place, dans leur petit groupe, bien qu'ils ne les connaissaient pas du tout. Sur ce petit groupe de six personnes devant ses yeux, deux vivaient en Italie, deux en Angleterre et deux en Irlande. Ils ne se voyaient que deux mois par an et, pourtant, ils étaient tout là les uns pour les autres. Louis avait pu le voir à la façon dont Lana tirait la valise de Théo derrière elle et Niall avait passé ses lunettes de soleil à Levi, bien qu'il fasse presque noir. Ils ne se voyaient que deux mois par an, et leur complicité était si forte qu'elle restait intacte pendant ces dix autres mois, où ils devaient sûrement correspondre par téléphone. 

Louis aurait aimé avoir des amis comme ça. Des amis qui, peu importe à quelle distance ils se trouvaient de lui, prendraient de ses nouvelles. Des amis avec qui ils riraient, mais qui seraient quand même là lorsqu'il avait besoin d'aide. Ses amis n'étaient pas comme ceux de Harry. Parce que, la veille, ils n'avaient rien fait d'autre que de marcher jusqu'aux habitations des quatre adolescents pour les accompagner jusqu'à chez eux. Les amis de Louis n'auraient jamais fait ça, alors que, pour eux, c'était normal. C'était naturel. 

Tout d'abord, ils avaient déposé Océane et son petit frère, Théo, chez leurs parents. Ils étaient arrivés avec eux, mais ceux-ci les avaient laissé à la gare avec leurs amis pour pouvoir retrouver Harry et Lana. Ah, oui. Parce qu'ils étaient tellement soudés que Levi et Niall avaient d'abord prit un avion pour Londres afin d'être dans la même que Théo et Océane pour se rendre en Italie. Lana, qui habitait à Alata, était rentrée avec eux. Louis imaginait sans mal qu'elle allait rester comme ventousée à Théo pendant ces deux mois. Ensuite, ils avaient déposé Levi devant une maison jaune, et Niall lui avait dit qu'il allait rester avec Harry pour raccompagner Louis, et Louis n'avait pas compris. Niall et Levi n'avaient pas l'air d'être frères, ni même cousins. Ils ne se ressemblaient pas du tout, mais peut-être que si Niall laissait ses cheveux pousser sous sa coloration, il les aurait de la même couleur de Levi. 

Et Louis s'était fait raccompagner par Harry et Niall, en ayant la désagréable impression qu'il était un enfant qu'ils se voyaient obliger d'accompagner pour ne pas qu'il se perde. Mais pendant tout le chemin, Harry n'avait rien lâché et avait tout tenté pour l'intégrer dans sa conversation avec Niall. Louis ne comprenait pas ce qu'avait ce garçon. Il disait ne pas apprécier tout le monde, mais il ne connaissait pas Louis, et faisait tout pour l'intégrer à son groupe. 

Et maintenant, Louis se voyait obligé d'aller à la plage avec eux. Il ne savait même pas s'il en avait envie ou non. L'idée de rester dans son lit et passer toute la journée à lire lui semblait alléchante, mais rire avec des gens sur une plage l'était aussi. Cependant, il savait que ça n'allait pas se passer comme ça. Il allait juste être là, dans son coin, à ne participer qu'à moitié aux les conversations et les activités. 

Alors pourquoi allait-il y aller, au lieu de faire semblant d'être malade ? 

Parce que l'envie de revoir Harry était omniprésente dans son cerveau. 

Louis ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Pourtant, il avait lu des centaines de livres, et il devrait comprendre. Mais tout ce qu'il comprenait, c'était qu'il était idiot. Parce que la veille, en se couchant, il n'avait pas arrêté de penser à Harry. Il ne le connaissait pas, et ne l'avait rencontré que depuis quelques heures. Cela ne faisait même pas un jour complet. Mais il y avait quelque chose à propos de ce garçon, quelque chose que Louis n'arrivait pas à trouvé. Déjà, il était magnifique. Mais ce n'était pas tout. Il y avait quelque chose dans ses yeux, dans la façon dont il bougeait, dans les mots qu'il prononçait. 

- Tu as besoin d'aide pour vider ta valise ? demanda soudainement son père. 

Louis secoua la tête pour sortir de ses pensées. Il se rendit compte que cela faisait plusieurs minutes qu'il fixait sa tasse de chocolat avec insistance, et releva la tête en souriant. 

- Non, ça va aller. D'ailleurs, merci pour les chemises et la bouteille. 

Son père fit un mouvement de la main comme pour dire que ce n'était rien, même si, pour Louis, c'était beaucoup. Avoir l'attention de son père, c'était quelque chose qui était ancien. C'était quelque chose qui datait de l'époque où il venait le chercher à l'école, où il faisait rire sa mère et embrassait Lottie après l'avoir portée pour qu'elle s'assoit sur le comptoir. 

Louis finit sa tasse de chocolat en vitesse, la laissa dans l'évier et grimpa les escaliers. Avant de partir à la plage, il avait l'espoir de lire un peu, histoire de se détendre et de ne pas stresser autant que d'habitude. Alors, une fois dans sa chambre, il ouvrit son énorme valise, qui débordait de livres. Il les rangea tous un par un dans sa bibliothèque, qui se remplit rapidement. Puis il déplia ses vêtements pour les replier et les ranger en piles dans son armoire. Louis aimait l'ordre. Cela lui donnait l'illusion que, parfois, son esprit était aussi bien rangé que sa chambre, même s'il savait que c'était faux.

Il n'y avait rien d'autre dans sa valise. De toute façon, il n'avait rien d'autre à emmener. Il ne faisait pas grand chose d'autre, à part aller en cours, rentrer chez lui, écouter de la musique, lire, manger, dormir et recommencer. 

Il s'installait dans son lit avec son livre quand son téléphone sonna, et il soupira. Il ne pourrait jamais être tranquille. Il prit son portable dans sa main, vit qu'il s'agissait de sa mère, et décrocha. 

- Oui, maman ? 

- Louis. Tout va bien ? Tu es bien arrivé ? 

Louis sourit à cette simple. Il avait déjà envoyé un message à sa mère pour lui dire que tout allait bien et qu'il était bien chez son père. Mais sa mère ressentait le besoin de savoir qu'il allait bien, même s'il le lui avait déjà dit. 

Sa mère était quelqu'un d'assez stressé. Elle avait un boulot important, partait tout les jours très tôt et rentrait très tard. Pourtant, elle ne laissait jamais apparaitre la moindre trace d'épuisement dans ses yeux. Quand Lottie et Louis étaient plus petits, elle se rendait à leurs spectacles de fin d'année même si elle avait travaillé pendant douze heures et ne rêvait de rien d'autre qu'un bain chaud et d'une bonne nuit de sommeil. Elle s'était toujours fait passer en deuxième, portant Louis et Lottie à la première place. 

A présent, Louis et sa sœur étaient plus grands, et ils avaient compris que leur mère n'était pas une superhéroïne. Alors, tout les soirs, ils préparaient le dîner et lui faisaient couler un bain. S'ils avaient besoin de sortir, d'aller faire les magasins, ils attendaient le week-end, ou même les vacances. Et, même là, elle faisait encore tout pour eux. Elle les aidait pour leurs devoirs, les serrait contre elle quand ils en avaient besoin, même si des cernes violacées se dessinaient sous ses yeux. 

Si Louis était en colère contre beaucoup de monde pour beaucoup de chose, il ne l'était pas contre sa mère. Parce qu'elle avait toujours tout fait pour lui. Elle lui avait toujours montré qu'à ses yeux, il était l'une des personnes les plus importantes et que jamais il ne la décevrait. Et rien que cette question, rien que le fait de lui demander si ça va alors qu'elle le savait déjà montrait à Louis que, peu importe à quel point sa vie était vide de sens, il aurait toujours sa mère si, un jour, il voulait parler, pleurer, exploser. 

- Oui, ça va. Je suis arrivé hier soir, mais j'ai réussi à trouver la maison. J'ai ma chambre à moi, elle est cool. Celle de Charlotte aussi. Le village est sympa, c'est tout petit, mais la plage est immense et, apparemment, vide la plupart de l'été. 

- Bien. Ton père ne t'avait pas oublié, au moins ? demanda-t-elle d'une voix amère. 

Johanna ne parlait jamais du père de Louis, appart quand ils s'agissait de lui. S'ils n'avaient pas eu d'enfants ensemble, Louis savait que Johanna ferait tout son possible pour ne plus jamais avoir de contacts avec Mark. 

- Non non. Il m'a même présenté au gars à qui il donne des cours de planche à voile, qui dit avoir mon âge, et il m'a lui-même présenté à sa bande d'amis. Ils sont super sympas, je m'entends bien avec eux. Je vais à la plage avec eux, tout à l'heure. 

- C'est bien, mon chéri. 

Evidemment que Louis mentait à sa mère. Mais c'était plus fort que lui. Sa mère se faisait déjà beaucoup de soucis pour lui, et il ne voulait pas qu'elle le fasse encore plus à cause de ses caprices d'adolescent. Et puis, il y avait ce truc au fond de sa poitrine, qui lui poussait à dire du bien de son père. Il savait que sa mère ne voulait pas entendre parler de lui. Il savait que sa mère le détestait. Il savait qu'à ses yeux, c'était la pire personne sur Terre. Mais c'était son père. Et que, même s'il savait que ça n'arriverait jamais, il aimait espérer que sa mère puisse oublier sa rancœur envers Mark. Louis la comprenait, cette rancœur. Il était même le premier à l'avoir ressenti. C'est juste que, il avait beau avoir dix-sept ans et compris que ce divorce était inévitable, c'était toujours douloureux de voir tout les autres adolescents venir aux réunions parents-profs avec leurs deux parents qui se tenaient la main. 

Louis parla encore quelques minutes avec sa mère, qui lui raconta que Lottie avait rempli une autre valise et était à présent en pleine hésitation, ne sachant pas laquelle emmener, puis il raccrocha. Il envoya un message à sa petite sœur pour lui dire qu'il avait encore de la place pour elle dans son armoire, et elle répondit par une centaine d'émojis d'étoiles et de cœurs, ce qui le fit rire. Il éteignit son téléphone, le posa sur sa table de chevet et ouvrit son livre en soupirant. 

Espérant oublier l'appréhension qui naissait dans son ventre en pensant à cette après-midi en compagnie de parfaits inconnus.  


don't give up on me, andy grammer

Etonnamment, Louis avait réussi à retrouver le chemin de la plage sans avoir besoin d'allumer son GPS, ce qui était un réel exploit. Il avait toujours eu du mal à se repérer, et avait généralement besoin d'apprendre les routes par cœur pour pouvoir se rendre à certains endroits. Par contre, il avait presque vingt minutes de retard, mais ça, ce n'était pas étonnant. Parce que Louis ne savait pas se repérer et en plus, il ne savait pas être à l'heure. 

Arrivé sur la promenade qui surplombait la plage, il s'accouda aux barrières pour tenter de repérer où Harry et les autres étaient installés. Enfin, les gens qu'il devait rejoindre. C'était Harry et les autres, mais aussi Lana et les autres, Niall et les autres, Levi et les autres, Océane et les autres, Théo et les autres...

Il s'épuisait tout seul. 

Comme son père avait prévenu la veille, la plage était presque déserte. De là où il était, Louis pouvait voir quelques personnes dans l'eau, et seulement quatre ou cinq serviettes étendues sur le sable. Après quelques minutes, il vit enfin plusieurs serviettes réunies sous les pins, sur lequel quelques jeunes gens riaient, un légère musique s'échappant d'une enceinte. 

Louis prit une grande inspiration et descendit les escaliers pour se rendre sur le plage, les mains ferment ancrées dans les poches de son maillot de bain. Plus il s'approchait, plus il espérait que ce soit Harry qui soit assis sur les serviettes. Lui, au moins, il savait qu'il se souviendrait de son prénom. Les autres, il n'était pas sûr. Il ne savait même pas si Harry et Niall les avaient prévenus que Louis venait, et il avait terriblement peur de se retrouver devant ces gens qu'il ne connaissait pas et qui, en plus, étaient incapables de le reconnaître ou de se souvenir de son prénom. 

 Alors qu'il approchait, il commençait à distinguer trois personnes, dont deux têtes aux cheveux longs. La troisième silhouette était petite, avec les cheveux très courts. Louis faillit vraiment faire demi-tour pour se cacher derrière un escalier en attendant que Harry arrive. Mais, avant qu'il n'ait le temps de tourner les talons, le garçon releva la tête et sourit en le voyant. 

- Louis ! Je t'en supplie, viens m'aider, je suis trop nul à ce jeu. 

Louis fronça les sourcils, surpris que le garçon - Levi - se souvienne de son prénom, mais cela le réconforta un peu. Alors il s'approcha, et salua les deux filles, Lana et Océane, avant de s'asseoir avec eux sur le grand espace formé de serviettes. La musique n'était pas trop forte, mais assez pour que Lana se trémousse dessus alors que Océane demandait : 

- Tu veux jouer ? en montrant le paquet de Uno dans ses mains. 

- Euh... Ouais, pourquoi pas, répondit Louis d'une voix qu'il espérait sûre. 

La jeune fille hocha la tête et distribua. Louis se demanda un instant où étaient les autres avant d'entendre des cris depuis la mer, d'où il voyait des adolescents s'asperger. Il sourit, et attrapa les cartes qui se trouvaient devant lui. 

- Alors, commença Océane en posant une carte par dessus celle de Levi, pourquoi est-ce qu'on t'a jamais vu, ici ? 

- Mon père vient juste de déménager ici, et je passe les vacances chez lui, répondit Louis en haussant les épaules et en posant une carte au milieu. 

- Sympa, commenta Levi. 

Louis hocha la tête, ne sachant pas vraiment quoi répondre, mais Océane enchaina : 

- D'où tu viens, du coup ? Si tu n'es pas d'ici. 

- De Doncaster, en Angleterre. Ce n'est pas très loin de chez toi. 

Louis croyait se souvenir que Océane venait de Londres mais, bizarrement, elle n'avait pas le même accent que Théo ou lui quand elle parlait italien. 

- Oh, fit-elle avant de continuer en anglais. Encore quelqu'un avec qui je vais pouvoir dire du mal de Lana sans qu'elle ne comprenne quoi que ce soit. 

- Arrête de parler anglais juste pour m'énerver, grogna Lana en levant les yeux au ciel. 

Louis et Levi pouffèrent tout en continuant à jouer, et Océane fit un grand sourire moqueur à Lana.

- Je vous préviens, commença la brune, vous pensez être de son côté, mais elle parle français, aussi. Et quand elle fait ça, c'est généralement pour se foutre de notre gueule. 

- Tu parles français ? répéta Louis, impressionné. 

Il suivait des cours de français au lycée, mais il ne comprenait rien. C'était d'ailleurs la seule matière où il était perdu. Il aurait bien aimé aller en France, visiter Paris, mais sans parler français, cela était compliqué. Surtout qu'avec son accent anglais, les français ne comprenaient même pas quand il parlait anglais. 

- Je suis française, expliqua Océane. Enfin, mon père était français, et j'ai habité en France pendant très longtemps. Théo est jaloux. 

- Donc c'est ton demi-frère, hasarda Louis. 

- C'est ça. On ne se connait pas depuis longtemps mais, pour moi, il est comme mon frère. 

Louis hocha la tête, ne voulant pas poser plus de question. Océane parlait de son père au passé, et Louis comprenait qu'elle ne voulait pas forcément parler de ça tout de suite. Il se doutait même qu'elle veuille parler de ça avec lui. 

Ils continuèrent la partie et, rapidement, Louis se détendit et commença à rire franchement aux grognement de Levi quand il se prenait des +4. Ils n'avaient pas vraiment l'impression de déranger, à cet instant. Les autres riaient à ses blagues, et il participait sans mal à leurs conversations. 

- Et là, fit Levi en posant un changement de sens comme de rien n'était, empêchant ainsi Louis de poser sa dernière carte, la dame absolument pas vieille ni enceinte, m'a dit que je n'étais rien d'autre qu'un petit insolent qui ne voulait pas lui laisser la place dans le bus. 

- Et qu'est-ce que tu as répondu ? demanda distraitement Lana en piochant une carte. 

- Que jamais sûrement plus à penser avec mes cours que elle avec son clebs qui puait. 

- Waw, tu ne deviendrais pas un gangster, avec le temps, Lev' ? demanda Océane en riant. 

- J'ai beaucoup trop déteint sur lui, intervint soudain une fois derrière Louis. 

Le garçon se tourna, les sourcils froncés, et vit trois garçons s'approcher. Il était à contre jour et ne distinguait que des silhouettes, mais il cru reconnaitre les cheveux bouclés de Harry. Un rire ressemblant au sien résonna, et son estomac se pinça. 

Est-ce qu'un estomac pouvait se pincer ? Louis n'était pas sûr. Son corps faisait des trucs étranges quand il regardait Harry.

Les trois garçons s'approchèrent, et Louis ne connaissait pas les deux autres. Harry et un autre brun tenait par les épaules un basané et, lorsque Louis descendit ses yeux sur son corps encore trempé, il pu voir que sa jambe gauche s'arrêtait en dessous de son genou. 

Merde. 

Lana se retourna et lâcha : 

- Lev' a l'air d'être la seule personne pour qui tu es un exemple, Malik. 

Le basané lui tira la langue. Il devait tout juste sortit de la mer et son corps trempé était collé à aux vêtements secs de Harry et l'autre garçon, qui le soutenait alors qu'il sautillait sur sa jambe droite. Une fois sur les serviettes, il soupira et s'assit contre un arbre, et remercia les garçons. 

- Rassure-moi, commença le garçon brun dont une barbe naissait sur les joues, tu ne comptes pas prendre cinquante kilos ? Parce que sinon tu te démerderas pour sortir de l'eau. 

- Ce n'était pas dans mes projets, répondit le garçon, mais je vais peut-être le faire juste pour te faire chier, mon très cher Liam. 

Louis le regarda se pencher pour soulever une serviette sous laquelle se cachait sa prothèse. Tout en continuant de parler avec le garçon, il enfila sa prothèse presque mécaniquement, sans même regarder. Qu'est-ce qui avait pu arriver à ce garçon, qui ne devrait pas être plus âgé que Louis ? 

- Tu dois être Louis, c'est ça ? fit-il soudain en direction de Louis. 

Il releva la tête pour voir que le basané le fixait. Louis comprit qu'il avait dû surprendre son regard sur sa prothèse mais, étrangement, il n'avait pas l'air en colère. Il avait juste posé la question, comme ça, comme si Louis n'était pas en train de regarder fixement sa jambe amputée. 

- Euh, ouais, répondit maladroitement Louis. 

Harry, qui s'était assis sur les serviettes en face de Louis sans qu'il ne s'en rende compte, réajusta son bandana qui était aujourd'hui violet avant de préciser : 

- C'est le fils de Mark. Il est arrivé hier soir et reste pour toutes les vacances. 

- Cool ! s'exclama le brun. Moi, c'est Liam, fit-il en tendant sa main à Louis, qui la serra. Harry m'a dit que tu étais venu chercher les autres avec lui, j'étais pas là parce que je dînais avec mes parents, mais j'habite à Alata aussi. 

Louis hocha la tête avec un sourire. C'était sûrement lui, le meilleur ami dont Harry avait parlé la veille. Ce Liam avait l'ai sympa. Un sourire lui était tatoué aux lèvres, et ses yeux marrons brillaient. Derrière lui, le basané fit un signe de main à Louis avec un petit sourire : 

- Zayn, fit-il simplement. 

Louis lui rendit son sourire, et ledit Zayn se leva pour les rejoindre. Tous ensemble, ils recommencèrent une partie de Uno. Au loin, Louis pouvait apercevoir Niall et Théo qui se baignaient toujours. Il était installé entre Levi et Liam, et voyait que Levi tentait de jeter des coups d'œil vers son jeu, alors il cachait ses cartes contre sa poitrine. Il lança un regard de défi à Levi et, quand il tourna la tête, il vit Harry lui sourire, avant de baisser des yeux sur le jeu. Et heureusement qu'il l'avait fait, parce que Louis sentit ses joues chauffer. 

- Liam, je vais te faire bouffer tes putain de cartes si tu me mets un +4 encore une fois, cracha Zayn après avoir ajouté quatre cartes à sa collection déjà abondante. 

Liam pouffa et lui fit un grand sourire, et Zayn afficha un air blasé qui fit rire le groupe, Louis y compris. Ils finirent leur partie après avoir tout fait pour que Océane ne gagne pas et appelèrent Niall et Théo pour commencer une nouvelle partie avec eux. Les garçons sortirent de l'eau, se séchèrent, et prirent place dans le cercle en saluant Louis. 

Qu'est-ce que Louis avait dit, déjà ? Ah, oui. Qu'il aurait bien aimé passer cette après-midi à rire avec des gens sur la plage. 

C'était ce qui était en train de se passer. 

Après plusieurs parties de Uno, Lana déclara qu'elle en avait marre et partit marcher sur la plage. Harry se leva soudainement et lui couru après, vite rejoins par Liam. Ils les regardèrent poursuivre la jeune fille et, finalement, Harry réussit à l'attraper et la ramener avec les autres. Il la reposa là où elle était assise, à côté de Théo, puis repartit s'assoir. A côté de Louis. 

Louis fronça les sourcils en le sentant d'asseoir à côté de lui, et tourna la tête pour lui offrir un sourire, auquel Harry répondit. En tournant à nouveau la tête, Louis croisa le regard de Zayn, qui le regardait, un léger sourire aux lèvres et les sourcils haussés. Il pouffa et se concentra sur ce que Niall était en train de dire : 

- Ma tante a un nouveau mec. 

- Oh merde, fit Lana. 

- Ouais. Le gars fait du surf, et il s'appelle John. 

- Elle est allé nous chercher un gars en Californie ? ricana Océane, appuyée contre un pin. 

- Il est allemand, lâcha Levi. 

Louis et les autres regardèrent Levi pour savoir s'il était sérieux, et ils éclatèrent de rire. Levi hocha la tête comme pour affirmer ses propos, et Lana déclara : 

- J'adore ta tante. 

- Je croyais que tout les allemands étaient pales, et tout maigres, déclara Zayn. 

- Je ne comprends pas comment il a réussi à être bronzé. On ne bronze pas, en Allemagne, si ? demanda Niall. 

Louis entendit Harry pouffer à côté de lui et, lorsqu'il tourna la tête, il vit que le garçon avait replié ses jambes contre lui et avait le menton sur ses genoux. Il croisa le regard émeraude du brun, qui fronça les sourcils, et Louis secoua doucement la tête en souriant, ce qui fit sourire Harry.

- En tout cas, il m'a volé mes casquettes que je gardais dans mon armoire, fit Levi. La tante de Niall lui a dit que c'était les miennes, et il a répondu qu'il me les piquait, mais qu'il me les rendrait à la fin des vacances. 

Louis fronça les sourcils en entendant Levi dire La tante de Niall, mais Lana ricana : 

- Et tu ne lui as pas répondu méchamment comme à la dame dans le bus ? 

- Je ne réponds pas méchamment aux vieilles dames, très chère. 

- Tu sous entends que ma tante est vieille ? demanda Niall en haussant les sourcils. 

- Elle n'est pas si jeune que ça. 

- Et puis, elle boit du thé toutes les heures avec ses treize chats, ajouta Théo. Même les anglais ne font pas ça. 

- Ça ne veut pas dire qu'elle est vieille, protesta Niall. Regarde, Harry va boire du thé avec elle quasiment tout les jours, et vous ne dites qu'il est vieux. 

- Si, il l'est clairement, répondit Liam. 

Harry leva les yeux au ciel et lui tira la langue, et Liam lui frappa l'épaule en riant, ce qui eut le don de déséquilibrer Harry. 

- Tu peux t'estimer heureux, fit Zayn. Au lieu du faux Californien, tu aurais pu avoir Harry. 

Niall fit semblant de vomir tandis que Harry protesta et lui donnait un coup de pied dans la jambe. Louis pouffa, et ils continuèrent à parler de sujets dérisoires, comme la nouvelle peinture de la chambre de Zayn ou encore les glaces que Lana et Océane avaient préparé pour les parents de Théo et Océane. Le temps passa en un clin d'œil, si bien que Louis fut surpris lorsqu'il vit le soleil commencer à descendre dans le ciel. Le soleil se couchait tard, en été, et cela voulait dire que Louis était là depuis plusieurs heures. 

Et ça n'avait pas été désagréable, loin de là. 

Alors qu'ils regardaient Océane et Liam se chamailler parce que la jeune fille avait trouvé un coquillage et que Liam le voulait pour le mettre dans sa salle de bain, Louis sentit son téléphone dans sa poche, et il le sortit pour voir le message que son père lui avait envoyé pour savoir comment ça se passait et s'il pouvait rentrer pour manger avec lui. 

- C'est qui ? 

Louis releva la tête pour faire Harry, penché vers lui. Il croisa son regard pendant une seule seconde, et l'estomac de Louis se retourna. Il baissa les yeux et rangea son téléphone. 

- Mon père. Il faut que je rentre, annonça-t-il un peu plus fort pour que les autres l'entendent. 

- Déjà ? 

Louis regarda Harry une seconde fois, les sourcils froncés. Celui-ci avait l'air vraiment déçu et, rien que le regard qui lui lançait suffit à retourner Louis de l'intérieur, pour la deuxième fois en quelques secondes. 

- Tu m'accompagnes ? demanda Zayn. 

Louis s'arracha au regard de Harry pour regarder Zayn, qui poursuivit : 

- Ma mère ne va pas tarder, et je n'aime pas attendre comme un con tout seul sur le trottoir. 

- Ouais, bien sûr, fit Louis en se leva. 

- Bonne soirée ! s'exclama Lana. 

Louis pouffa et salua tout le monde, puis partit en compagnie de Zayn. En montant les escaliers, il se retourna vers le groupe et vit que Harry avait encore la tête tournée vers lui. Il s'arrêta un instant, mais Zayn, en haut des escaliers, l'appela et lui demanda si tout allait bien, et Louis secoua la tête et le rejoignit. 

- Tu n'habites pas par là ? demanda-t-il alors qu'ils s'appuyaient contre les barrières. 

- J'habite dans la ville d'à côté. Mais ma mère travaille à la maison, alors elle peut m'emmener pour aller voir les gars. Je ne vais pas dans le même lycée que Harry, Lana et Liam, alors le soir, je prends généralement le bus pour aller chez eux. 

Louis hocha la tête, le regard perdu dans la vague en face de lui. Un silence s'installa un instant, alors que Louis repensait à cette prothèse, que Zayn ne cachait même pas sous son short. Louis était surpris. Dans tout les livres qu'il avait lu, tout ceux qui avaient une prothèse tentait de la cacher. 

- Tu peux me poser des questions, tu sais, fit soudainement Zayn, comme s'il avait lu dans les pensées de Louis. Sur ma prothèse. 

- Je peux ? Je ne sais juste pas si c'est un sujet sensible. 

Zayn haussa les épaules, et tourna la tête vers Louis. 

- J'ai un ostéosarcome. C'est...

- Je sais ce que c'est, le coupa Louis. 

Zayn le regarda avec un léger sourire aux lèvres et demanda : 

- Nos Etoiles Contraires, hein ? 

- Tu l'as lu ?

- Non. Généralement, les gens qui ont un cancer ne lisent pas de livres sur le cancer. 

Ça aussi, c'était dit, dans le livre de Louis. Il baissa les yeux sur la prothèse en carbone de Zayn. L'ostéosarcome était un cancer qui touchent les os, créant des métastases sur ceux-ci qui provoquent une douleur souvent peu insupportable, si le patient atteint un stade avancé. 

- Les médecins ont décidé de m'amputer quand les métastases ont commencés à se multiplier. Le foyer était dans ma jambe, et ils avaient trop peur qu'elles remontent jusqu'à mon cœur ou mes poumons, alors ils m'ont amputé, il y a trois ans.

- Merde. Ce n'était pas trop dur, la rééducation ?  

- Si. Les gens disent que c'est un parcours du combattant, de réapprendre à marcher, et que ceux qui y arrivent sont très courageux. Tu parles, c'est des conneries. Tu as juste l'air d'une merde, à marcher en t'appuyant sur des barres de métal, incapable de faire plus de deux mètres. Mais j'imagine que ce n'était pas le plus dur. Parce que, maintenant, peu importe où je vais, les gens regardent ma prothèse avec de grands yeux. Comme toi tout à l'heure. 

Louis grimaça. 

- Ouais. Désolé, à propos de ça. J'étais un peu surpris. 

- Ça va, répondit Zayn en haussant les épaules, regardant en face de lui. J'ai l'habitude. 

- Mais tu aimerais que les gens arrêtent, je me trompe ? 

- Ouais, évidemment. Mais j'imagine que, comme tu l'as dit, ça surprend. Parce que j'ai dix-sept ans et une jambe et demie, alors les gens se demandent se qui m'est arrivé. 

Louis hocha la tête, et sortit son téléphone pour avertir son père qu'il partait dans quelques minutes, qu'il attendait juste que la mère d'un ami arrive. Puis il releva la tête, et déglutit, parce qu'il n'était pas sûr que sa question allait plaire à Zayn. 

- Est-ce que... Est-ce que tu es en RC ou... ?

- Je t'ai dit que tu pouvais des questions, fit Zayn en souriant avec amusement. Et oui, depuis mon amputation, je suis en rémission complète. Les métastases sont enfin parties. J'ai encore des rendez-vous de contrôles, où je passe des PETscans. 

Les PETscans étaient des radios qui permettaient de repérer les métastases dans le corps humain, où quelles soient. 

- Ce n'est pas toujours très agréable, de revenir dans les hôpitaux, continua Zayn, mais c'est là que j'ai rencontré Liam, Lana et Harry. Lana était tombée à l'accrobranche et s'était cassée la jambe. 

- Elle a l'air d'être une pile électrique, pouffa Louis. 

- Ils le sont tout les trois. Harry fait comme s'il était calme, mais tu verras, une fois qu'il a une pistolet à eau ou un ballon dans les mains, il est un enfant de cinq ans. 

Louis pouffa, imaginant Harry courir partout, un ballon de foot dans les pieds. Il ne cessait de penser à lui, de repenser aux regards et aux sourires qu'ils avaient échangé, à ce que Harry lui avait dit avec un regarde attristé, quand Louis avait annoncé qu'il devait y aller. Déjà ? 

C'était étrange, parce que, ce matin, Louis n'avait pas envie de venir. Mais, à présent, il n'avait pas vraiment envie de partir. 

Il tourna la tête pour apercevoir les autres, qui commençaient à ranger les serviettes. Il repéra les boucles brunes de Harry, et espéra qu'il relève pour le regarder, mais le garçon était trop occupé à rire avec Levi pour le faire. 

- Je dois y aller, annonça Zayn. 

Louis tourna la tête pour voir une voiture en train de ralentir dans la rue, et Zayn sortit un stylo de sa poche sous le regard étonné de Louis. Il prit son bras et écrivit un suite de numéro sur la paume de sa main. 

- C'est mon numéro, fit-il. 

- Pourquoi ? 

- Parce que c'est celui qu'on m'a attribué quand j'ai acheté mon téléphone, hasarda Zayn. 

Louis le regarda d'un air blasé, la tête penchée, et Zayn pouffa, apparemment très fier de sa blague. 

- Tu es sympa, fit-il en lui donnant un coup dans l'épaule. Détends-toi, mon pote, je n'essaye pas de te draguer. Je laisse ce plaisir à Harry. 

Louis ouvrit grand les yeux et s'apprêtait à insulter quand la voiture s'arrêta à leur niveau et que la fenêtre se baissa. Une femme se pencha pour dire : 

- Zayn, tu viens ? On a des courses à faire. 

- J'arrive, fit le garçon en souriant à Louis. 

Louis regarda Zayn monter dans la voiture et salua sa mère d'un signe de la tête et d'un sourire. Puis il observa la voiture s'éloigner et, quand Zayn sortit sa tête par la fenêtre pour lui faire un signe de la main, Louis lui fit un doigt d'honneur, ce qui les fit rire. Il jeta un coup d'œil à l'heure, envoya un message à son père pour lui dire qu'il partait de la plage et se mit en route. 

En chemin, il recopia le numéro de Zayn dans ses contacts et lui envoya un message pour que lui aussi ait son numéro, et le garçon lui répondit avec un emoji de pouce en l'air. 

La route entre la plage et chez son père n'était pas longue, si bien que quand il arriva - la porte d'entrée était encore et toujours ouverte -, il trouva Mark en train de mettre la table. 

- Alors, cette journée ? demanda son père en le voyant un sourire aux lèvres. Tu rentres trop tard pour ne pas dire que c'était bien. 

- C'était sympa, concéda Louis en s'asseyant sur un tabouret, en face de son père, qui finissait de mettre les verres. J'ai rencontré Liam et Zayn, puisqu'ils n'étaient pas là hier. 

- Ce sont des bons gars. Liam m'a aidé à retaper l'auvent, un jour. Et Zayn...

- Zayn n'a pas fait grand chose ? hasarda Louis tandis que son père posait la poêle où il avait fait cuire du poisson sur un dessous-de-plat. 

- Tu arrives vite à cerner les gens, répondit-il en souriant. 

Louis pouffa et son téléphone vibra. Son père ne lui lança même pas un regard alors qu'il était en train de le servir. Chez lui, Louis n'avait pas le droit d'utiliser son téléphone à table, mais son père était beaucoup laxiste. La preuve, il l'avait laissé passé l'après-midi à la plage et ne l'avait même pas réprimandé alors qu'il était rentré à vingt heures passées. Sa mère l'aurait fait et, honnêtement, Louis aurait préféré que son père le fasse. Parce que si sa mère refusait qu'il rentre trop tard, c'est parce qu'elle s'inquiétait pour lui. Son père, lui, lui laissait toujours toute la liberté qu'il voulait, tellement que Louis se demandait s'il s'inquièterait en ne le voyait pas rentrer à minuit passé. 

Il secoua la tête, et déverrouilla son téléphone. C'était Zayn, qui lui avait envoyé une suite de chiffres qui ressemblait à un numéro de téléphone, mais avant qu'il ait poser la question, un autre message arriva. 

Zayn, 20h19 - C'est le numéro de Harry. J'ai pensé que ça pourrait t'intéresser ; )

Louis écarquilla les yeux, et repensa aux regards de Zayn sur lui quand il parlait avec Harry. Louis leva les yeux au ciel et répondit à Zayn par un doigt d'honneur et éteignit son téléphone pour commencer à manger, tout en pensant à ce qu'il avait vu. Il avait sûrement vu quand Louis avait rougit après que Harry lui ait sourit. Il les avait regardé alors que Harry s'était penché pour demander à Louis à qui il parlait par textos. Et qu'est-ce qu'il avait pensé ? Que Harry lui plaisait ? 

Louis ne savait même pas si Harry lui plaisait. 

C'était un beau garçon, certes, qui plus est intelligent. Mais il ne lui avait pas beaucoup parlé, et il ne connaissait rien à sa vie. Son estomac se retournait quand il lui souriait, c'était tout. Est-ce que c'était ça, quand quelqu'un nous plaisait ? 

Son téléphone vibra une nouvelle fois, et Louis se demanda qu'est-ce que Zayn avait encore à lui dire, ou s'il avait trouvé une réponse au doigt d'honneur de Louis, qui était pourtant son arme secrète pour mettre fin à une conversation pas sms. Il fit son père qui était en train de boire lui lancer un regard par dessus son verre, et Louis alluma son téléphone, pour voir un message d'un numéro inconnu. 

Inconnu, 20h26 - Salut, c'est Harry : ) Zayn m'a donné ton numéro, tout à l'heure, alors je t'ai ajouté sur notre conversation de groupe, avec les autres. On a prévu de faire un tour à Naples, après-demain, et je me demandais si ça te disait de venir avec nous. 

C'était officiel, Louis connaissait Zayn depuis à peine quelques heures, mais il allait sûrement le tuer la prochaine fois qu'il le voyait. 

- Tu ne m'as pas raconté comme ça s'est passé, aujourd'hui ? demanda son père en le voyant fixer son téléphone, posé sur sa cuisse. 

Louis releva la tête en réfléchissant. Est-ce qu'il avait envie d'aller à Naples ? Il ne savait pas trop. Mais, après tout, cette journée avait été une très bonne journée et, après présent; Louis avait un peu moins l'impression d'être un intrus dans le groupe de Harry. Et, d'ailleurs, il repensa à ce que Zayn lui avait dit. 

Détends-toi, mon pote, je n'essaye pas de te draguer. Je laisse ce plaisir à Harry. 

 Est-ce que Harry lui plaisait ? Louis devait savoir si oui ou non. Alors il releva la tête avec un sourire en coin, et répondit : 

- Si je te raconte, je peux aller à Naples jeudi ? 

- Bien sûr, fit Mark, les sourcils légèrement froncés. J'imagine que c'était une bonne journée. 

Louis hocha la tête pour affirmer, les yeux baissés sur son téléphone. Rapidement, il tapa une réponse à Harry pour lui dire qu'il serait là, et le garçon répondit par un emoji qui souriait et une fleur. Louis fronça les sourcils et sourit devant cette réponse assez anormale. 

Peut-être qu'il ne savait pas si Harry lui plaisait, mais il était sûr d'une chose. 

Il avait très envie de le connaître et d'en apprendre plus sur lui. Et, ça tombait bien, il avait deux mois entiers pour le faire.





Bonjour à tous ! Comment allez-vous ?

Voilà pour ce second chapitre, qui comporte plus 6000 mots rien que pour vous. J'espère qu'il vous aura plu.

Zayn et Liam on été introduits, des avis ? Perso, je suis sûre que vous allez tomber amoureux de Zayn autant que je suis tombée amoureuse de lui en écrivant cette histoire hihi.

Suivez-moi sur Instagram ( highwqlls ) pour avoir plus de renseignements sur cette histoire, et les autres, et réagissez à cette fiction avec la hashtag #lespromessesfic .

Merci beaucoup pour votre, soutien, j'ai hâte de vous retrouver pour le prochain chapitre !

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