Chapitre 19

"but if you call for me you know i'll run, i'll run to you" - lana del rey






thérèse, maya hawke

Louis se réveilla doucement, sa joue frottant sur les draps alors que quelque chose faisait lentement bouger sa tête de gauche à droite. Il grogna, et resserra ses bras et ses jambes autour de la chose à la quelle ils étaient accrochés. Il était toujours fatigué, mais il se sentait tellement bien comme ça, à moitié endormi, à moitié éveillé, qu'il décida de rester là un peu plus longtemps. Il sourit et il entendit un léger rire au dessus de sa tête. 

Louis fronça les sourcils, étant encore trop endormi pour comprendre quoi que ce soit. Il grogna et le rire recommença, faisant sourire Louis. Lentement, il ouvrit les yeux, et son regard tomba sur la peau délicatement bronzée de Harry contre laquelle il était blotti. Il baissa ensuite les yeux vers le bas de son corps pour voir qu'il avait agrippé celui de Harry et avait passé ses jambes par dessus les siennes. Son sourire s'agrandit un peu plus en pensant qu'il avait adopté cette position inconsciemment, et il releva la tête alors que Harry pouffa : 

- Réveillé, petit koala ?

Louis sourit, et sentit ses yeux se plisser. Harry sourit amusé. Ses boucles étaient éparpillées sur l'oreiller, et ses yeux verts étaient humides comme s'il n'était pas réveillé depuis longtemps. Ses fossettes se creusaient dans ses joues et Louis leva la tête pour embrasser sa joue.

- Bien dormi ? 

- Mouais, bailla Louis en lâchant Harry et en s'allongeant sur lui. Et toi ? 

- Ça va. Je suis un peu fatigué, j'ai attendu que tu dormes pour m'endormir aussi. 

- C'est vrai ? demanda Louis surpris, les sourcils haussés. 

Harry hocha la tête avec un sourire gêné, mais Louis lui en offrit un grand, un sincère. En vérité, il ne savait pas ce qu'il aurait fait si Harry n'avait pas voulu qu'il vienne dormir avec lui, la veille. Il serait allé chez Niall et Levi, ou peut-être chez Liam, mais le sourire qu'il avait sur le visage n'aurait jamais existé. Louis se demandait si les papillons dans son ventre venaient du fait que Harry était tout simplement magnifique, dans tout les sens du terme, ou qu'il trouve Louis magnifique, dans tout les sens du terme. 

- Ça va mieux ? reprit Harry en se tournant sur le côté pour faire face à Louis. 

Il replia ses jambes contre son torse et mit un bras sous son oreiller en regardant Louis avec de grands yeux. On aurait dit un petit garçon, bien que Harry soit littéralement immense comparé à Louis. Malgré ce fait, Louis avait toujours envie de le prendre dans ses bras, l'enfermer dans une petite boite pour rien de mal ne lui arrive. Et il commençait à se dire que, en voyant l'inquiétude dans les yeux de Harry, le garçon pensait la même chose. 

- Oui, sourit Louis. Grâce à toi. Qui respire tellement fort que tu me réveilles. 

Harry sourit, amusé, et leva un bras pour glisser ses doigts dans les cheveux et jouer avec une mèche, l'enroulant autour de son index. Louis le regardait, alors que Harry ne le regardait pas, concentré sur les cheveux de Louis avec un léger sourire aux lèvres. Les rayons perçaient faiblement les rideaux de Harry, éclairant doucement sa peau. Ce petit cocon s'était formé de pas grand chose, simplement d'eux et d'un peu de lumière, et Louis ne voulait plus jamais en sortir. Il ne voulait pas que Harry soit un inconnu à ses yeux, et il ne voulait pas qu'il soit un inconnu aux yeux de Harry. Il voulait que tout reste comme ça pendant toute leur vie. 

Louis savait qu'il s'était dit qu'il ne dirait rien à Harry concernant son père. Peut-être pour qu'Harry ne le déteste pas, peut-être par peur d'être jugé. Peut-être parce qu'il était pas prêt à ce que Harry le connaisse entièrement. Peut-être qu'il voulait avoir une porte de secours par laquelle il pourrait s'échapper si jamais tout dégringolait. 

Il ne voulait plus faire ça. Il ne voulait plus de porte de sortie, il voulait rester coincé à l'intérieur avec Harry pour toujours, et tant pis si tout se cassait la gueule. Ils feraient en sorte de tout reconstruire. Il voulait de Harry, mais il ne voulait pas que Harry le veuille sans qu'il ne sache tout. Il voulait qu'Harry tombe amoureux de lui, oui, mais il voulait qu'il le fasse en connaissance de cause. Il voulait qu'il sache dans quoi qu'il se lançait et avec qui il se lançait. Il ne voulait pas laisser cette porte de secours ouverte et prendre le risque que Harry s'échappe en découvrant tout. 

- Je peux te raconter, si tu veux, fit Louis. 

Harry reposa ses yeux sur lui, et répondit, la sincérité brûlant ses yeux : 

- Seulement si toi, tu le veux.

Louis hocha la tête, et Harry lui sourit doucement. Louis s'humidifia les lèvres, réfléchissant à la façon d'amener tout ça doucement, mais il n'y en avait pas. Alors il caressa distraitement le bras de Harry du bout du doigt, traçant des lignes entre son poignet et son épaule, puis il prit une grand inspiration et plongea son regard dans les pupilles émeraudes de Harry. 

- Mon père a trompé ma mère cinq fois, avec cinq personnes différentes pendant sept ans. Et il est vraiment nul, parce que je le choppait à chaque fois. J'avais sept ans la première fois. Je suis descendu en ayant entendu du bruit, et je l'ai trouvé en train de se rhabiller, la fille de même pas vingt ans encore nue derrière lui. Il m'a emmené dans la cuisine et j'ai pleuré. Parce que mon papa avait tout gâché et que notre famille allait se briser. Il m'a promis que c'était faux, et c'était la seconde promesse à se briser. La première était quand il m'a dit qu'il ne recommencerait pas, alors qu'il l'a fait trois ans après. 

- Tu n'as rien dit à ta mère ? souffla Harry, les yeux écarquillés. 

A présent, c'était lui qui caressait le bras de Louis en réconfort, et Louis sourit légèrement en baissant les yeux vers ce contact. 

- Il m'a dit de ne jamais rien dire. Et je n'ai jamais rien dire, parce que si je l'avais fait, ma famille se serait brisé par ma faute. Quand ma mère a tout découvert, il y a un an et demi, j'en étais presque soulagé, parce que tout était fini et je n'avais plus à garder d'horribles secrets. Mais mon père m'a hurlé dessus en pensant que c'était moi qui avait tout dit, et ma mère a su que je savais tout. 

- Qu'est-ce qu'elle fait ? murmura Harry, ses sourcils se fronçant de plus en plus. 

- Elle a mis mon père dehors, et elle m'a conforté pendant des heures. Elle n'était pas en colère contre moi, et elle essayait juste de me convaincre que ce n'était pas ma faute. 

- Ça ne l'était pas. 

- Je sais, sourit Louis. 

Harry lui rendit son sourire un peu triste, et dégagea une mèche de devant ses cheveux. Louis attrapa ses doigts entre les siens, et Harry se mordit la lèvre avant de demander : 

- Et maintenant ? 

- Maintenant ? 

- Qu'est-ce qu'il fait comme conneries ?

- Oh. En vérité, je pense qu'il fait les mêmes qu'avant, mais avant, je ne m'en étais jamais rendu compte. Il ne s'est jamais soucié de moi. Enfin, peut-être qu'il l'a fait, j'en sais rien, mais il l'a mal fait. Je veux dire, il ne me dit jamais rien alors que je rentre au milieu de la nuit tout les soirs, il m'appelle mon pote, et pendant toutes ces années, il n'a pas comprit que tout ce qu'il a fait, tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai dû raconter m'a blessé et m'empêche encore d'avancer aujourd'hui. Je lui en veux, tu sais. D'avoir tout gâché, d'avoir brisé notre famille. J'aimerais pouvoir remonter le temps au moment où on était heureux tout les quatre, et transformer le futur pour qu'on soit tout les quatre ici, toujours heureux. Et j'ai dû mal avec le fait d'être ici avec mon père et ma sœur. Elle, elle lui en veut, mais pas autant que moi. Et ils sont heureux, tout les deux, mais pas moi. Je n'arrive pas à faire des efforts en sachant qu'il n'en fait aucun. Parce que je n'arrive pas à agir comme si tout était parfait, alors que rien ne l'est. 

- Tu lui as dit, tout ça ? demanda Harry en effleurant le menton et les lèvres de Louis. 

- Oui. Hier. Il n'a pas beaucoup régit, il était drogué. Il s'est drogué alors que Lottie était dans la même maison que lui.  

Louis soupira, et baissa les yeux. Il était épuisé de tout ça. Il voulait juste un père. Peu importe s'il habitait à des centaines de kilomètres de lui, peu importe s'il avait brisé leur famille. Il voulait juste un père avec qui il pourrait rire, parler de choses sérieuse et partager une complicité au lieu de se prendre la tête et d'essayer de recréer quelque chose entre eux. 

- J'espère qu'il va réagir, souffla-t-il en fermant les yeux. 

- Il va le faire, j'en suis sûr. 

Louis releva la tête vers Harry et son léger sourire en coin. Il haussa les épaules. 

- Tu n'en sais rien. 

- Si. Pourquoi est-ce que tu mets tant d'efforts dans votre relation ? Pourquoi tu reviens à chaque fois vers lui au lieu de l'éviter jusqu'à la fin de ta vie ? 

- Parce que c'est mon père. Je ne peux pas le détester, je n'y arrive pas. 

- Parce que tu l'aimes, rectifia Harry. Et il t'aime aussi. C'est pour ça qu'il va faire des efforts. C'est aussi simple que ça. Même si vous avez tout les deux besoin de réfléchir chacun de votre côté. 

Louis fronça doucement les sourcils. Il n'avait jamais vu les choses de cet angle-là, mais peut-être qu'après tout, c'était la bonne vision des choses. Il aimait son père. C'était son père, il ne pouvait pas vivre sans lui. C'était l'homme qui cuisinait les meilleures lasagnes de l'univers, qui regardait des Disney avec et qui venait le chercher à l'école pour l'emmener à la piscine le vendredi soir. Peut-être qu'ils s'étaient perdus en chemin, mais Louis était sûr qu'ils pouvaient se retrouver quelque part. 

Il sortit de ses pensées pour sourire à Harry. Le garçon lui sourit en retour. Et Louis lui était tellement reconnaissant, s'il savait. Si seulement il savait qu'il était la raison qui poussait Louis à se lever chaque matin, qui le faisait sourire chaque jour. Si seulement il savait que Louis serait perdu sans lui et qu'il tournerait en rond sans savoir quoi faire. 

Il leva les yeux, et alors qu'il ouvrait la bouche pour parler, pour le dire, Harry l'enjamba et d'excusa : 

- Je dois aller au toilettes. Je reviens de trois minutes. 

Il déposa un baiser sur son front et Louis le regarda partir pour la seconde fois alors qu'il s'apprêtait à prononcer ces mots. Il soupira, passa sa main sur son visage, et chercha du regard une bouteille d'eau dans la chambre de Harry. Il n'en trouva pas, et décida de se lever pour enfiler un t-shirt à Harry par dessus son short et sortir de la chambre. Louis descendit les escaliers pour se rendre dans la cuisine pour se servir un verre d'eau. Il traversa le couloir désert et quand il arriva dans la cuisine, il tomba sur Anne, en train de lire, assise à la table de la cuisine. 

Louis se souvint alors qu'il n'était pas censé être là, mais eut à peine envie de disparaitre que les yeux de Anne se posèrent sur lui et elle lui sourit. 

- Louis, le salua-t-elle. Tu as bien dormi ? 

- Oui, merci, répondit Louis. Je peux me servir un verre d'eau ? 

- Bien sûr, fais comme chez toi. 

Louis la remercia d'un sourire, et il contourna la table pour prendre un verre et le mettre sous le robinet. Anne était repartie dans sa lecture, mais il se racla la gorge en coupant l'eau et s'appuya contre l'évier. 

- Désolé d'avoir débarqué comme ça. 

 - Louis, fit Anne en relevant la tête. Ça va. Harry m'a prévenu que tu étais là. Et que ça n'allait pas vraiment chez toi. 

- Mouais. Ce n'est pas vraiment la joie avec mon père. 

Anne hocha la tête, compréhensive, et répondit : 

- Tu peux rester aussi longtemps que tu veux. Tu ne dérangeras pas. Ni moi, ni Desmond, et certainement Harry.

Louis sourit, amusé, en même temps que Anne. Ce n'était un secret pour personne que Harry adorait que Louis reste chez lui, même si c'était pour des raisons qu'il n'aimait pas. Parce que quand Louis venait chez lui, c'était généralement parce qu'il se disputait avec son père. Mais Harry aimait réveiller Louis en le chatouillant avec ses cheveux, il aimait le voir rentrer dans sa chambre avec les cheveux humides à cause de la douche, il aimait le voir manger à la même table que ses parents. Il ne l'avait pas dit à Louis, mais le garçon le savait, parce qu'il observait les yeux, les sourires et les réactions de Harry. 

- Tu sais, reprit Anne en souriant, je suis contente que ce soit toi que Harry ait choisi. Il n'est plus le même depuis que tu es là. Il est plus heureux. 

Louis ne put retenir son sourire. Entendre la mère de son petit-ami dire qu'il aidait Harry a être heureux et qu'elle était contente pour eux était quelque chose. Quelque chose qui relevait d'une intimité à la quelle il n'avait pas encore pensé, mais qu'il adorait. 

- J'ai pourtant l'impression que son sourire est tatoué sur son visage, répondit-il. 

- C'est parce que toi et vos amis sont là. Au lycée, j'ai l'impression qu'il n'est pas vraiment comme ça. J'espère que ça ne sera pas pire que d'habitude quand toi, tu partiras. 

Le cœur de Louis loupa un battement en même temps que les mots de Anne le frappaient en plein fouet. Il fronça les sourcils, surpris de ne jamais avoir pensé à ça. Bien sûr, il avait déjà songé à son départ. Comment cela se passerait avec son père ou avec ses amis. Mais il n'avait jamais pensé à Harry, du moins pas en étant plus qu'amis. Et c'est vrai que maintenant qu'il s'en rendait compte, sa respiration se coupait. Lui qui avait du mal à rester sans Harry pendant une journée entière, dans un mois, à peine plus que quelques semaines, il serait à des centaines de kilomètres de Harry, sans possibilité de le toucher ni de l'embrasser. 

Est-ce que cela leur conviendrait ? Est-ce que appeler Harry et avoir seulement cette interaction avec lui suffirait à Louis ? Est-ce qu'une relation à distance leur suffirait, ou est-ce que ce sera le lent chemin vers le moment que Louis redoutait : là où tout se cassait la gueule ? 

En remonta dans la chambre de Harry, Louis secoua la tête. Plus tôt, il pensait qu'ils avaient toute la vie devant eux, et peut-être qu'un jour, ils l'auraient. Mais pour l'instant, ils n'avaient qu'un été, pas un jour de plus. Alors Louis ne voulait plus tourner en rond, il ne voulait plus perdre de temps. Il voulait juste passer ce dernier mois avec Harry, le vivre à fond en évitant de penser à la fin de l'été. 

Quand il entra dans la chambre, la radio grésillait dans un coin, et Harry était allongé contre le mur, les yeux rivés sur son téléphone. Il ne leva pas le regard quand Louis entra, mais Louis le vit sourire légèrement lorsqu'il s'installa à côté de lui. Harry éteignit son téléphone et sourit à Louis, avant de rouler sur lui, plantant son menton dans son torse avec un sourire enfantin. 

- Tu es épuisant, sourit Louis. 

- Je sais, répondit fièrement Harry. 

Louis roula des yeux avant de délicatement attraper le menton de Harry pour l'embrasser. Harry sourit contre ses lèvres, et leva la tête pour atteindre plus facilement la bouche de Louis, qui ne cessait de pouffer en sentant Harry essayer d'agripper le bas de son t-shirt pour qu'il se baisse. Il y avait pas mal de facteurs en jeu, dont le fait que Louis venait de se rendre compte que leur temps était compté ou le fait que Harry était magnifique qui emmena Louis à ce moment devant le lequel il ne pouvait plus reculer. 

- Je t'aime, murmura-t-il. 

Louis avait toujours les yeux fermés lorsqu'il prononça ces mots, et il se rendit compte qu'en vérité, il n'avait pas peur du tout. Il n'avait pas peur de la réponse de Harry, parce qu'il y avait quelques choses dans ses gestes et dans ses mots qui laissait Louis penser que la réponse était positive. 

Quand il rouvrit les yeux, Harry était à quelques centimètres de son visage, et sourit. Pas d'un sourire en coin, mais d'un immense sourire qui menaçait de lui déchirer les joues. Louis pouffa à cette vision, et Louis attrapa son visage pour l'approcher le lui. Et avant de l'embrasser, à quelques mètres de son visage, il souffla en souriant : 

- Moi aussi. Je t'aime.

Louis lui rendit son sourire et, à l'instant où les lèvres de Harry se posèrent sur les siennes, quelque chose explosa à l'intérieur de son corps. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'embrassaient, mais c'était la première fois qu'ils s'embrassaient en sachant qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre. Louis sourit encore plus à cette pensée, et Harry pouffa contre ses lèvres, ce qui mit fin au baiser. 

- Tu es épuisant, fit Harry, reprenant les mots de Louis. 

- Je sais. 

Louis baissa les yeux sur Harry, qui avait les joues rosées et un sourire qui ne voulait pas partir. Louis avait sûrement le même. Sa main était posée à l'arrière de sa tête, et il jouait distraitement avec ses boucles. Une pensée résonna dans son esprit, et il sourit en disant : 

- Ça sonne un peu comme une promesse. 

Il apporta une grimace à sa blague, mais elle ne fit pas du tout rire Harry. Au lieu de ça, le sourire du garçon se fana un peu, et il se mordit la lèvre, les yeux remplis d'inquiétude. 

- Je suis désolé. 

- Ne le soit pas, répondit précipitamment Louis. 

Il s'en voulait d'avoir dit ça, d'avoir fait pensé à Harry qu'il avait fait quelque chose de mal. Mais il se rendit compte que, oui, c'était une promesse, en vérité. Ces trois mots n'étaient rien de plus qu'une promesse. Une promesse que Louis n'avait jamais été aussi heureux d'entendre. 

- Si c'est toi qui me le promet, je veux bien y croire. 

Le visage de Harry s'illumina, et Louis éclata de rire devant son expression. Il jouaient toujours avec ses cheveux, et Harry se redressa avant de l'entrainer dans baiser brouillon. 

- Je t'aime, fit-il alors que les lèvres de Louis étaient contre les siennes. 

- Tu ne l'as pas déjà dit ? 

Louis vit Harry lever brièvement les yeux au ciel et, soudain, il bascula sur le côté pour se retrouver au dessus de Louis, qui couina son prénom avant d'éclater de rire. 

Harry était amoureux de Louis, et c'était la plus belle promesse qu'on lui ait jamais faite. Ça ne voulait pas dire pour toujours, non. Ça voulait dire que Harry ferait toujours de son mieux pour que ça marche entre eux. Louis avait promit la même chose. Et si Louis ne voulait pas de promesses, si Louis ne les croyait pas, il ne mentait pas quand il disait qu'il la croyait, celle-ci. 

Harry lui avait promit, et Louis savait qu'il n'allait pas briser sa promesse. Il lui faisait confiance. Entièrement.












hey soul sister, train

- La chemise dans le pantalon ? fit Levi alors que Zayn sortait de la salle de bain. 

- Ça lui donne un air idiot, mais en même temps, avec la chemise en dehors, elle aura l'air trop grande, commenta Harry, le menton posé dans la paume de sa main. 

- Les gars vous êtes sérieux ? demanda Louis. Une chemise et un pantalon de tailleur, sérieux ? Elle va se foutre de sa gueule. 

- Ouais, mais au moins, elle va rire et leur rencard va bien commencer, répondit Niall. 

- Ou elle va lui mettre un râteau, pensa tout haut Théo. 

- Arrête de dire des conneries toi là-bas, s'exclama Liam en se pencha pour lancer un regard noir à Théo, qui riait. 

Zayn sourit en baissant les yeux sur sa tenue, qui était peut-être trop. Puis il releva les yeux vers les garçons, qui étaient assis sur son lit en face. Il les avait appelé dans l'après-midi pour qu'ils l'aident à se préparer pour son rendez-vous avec Océane, dans la soirée, et ils avaient tous débarqué une demi-heure plus tard. Depuis qu'ils étaient arrivés, Liam avait sortit un paquet de nachos et l'avait posé sur ses genoux, assis au bord du lit. Niall essayait de lui en piquer, installé à côté de lui, mais se prenait des coups de coude dans les côtes à chaque fois. Levi était concentré sur les cheveux de Théo, essayant de réaliser une tresse tandis que le garçon couinait quand il lui tirait les cheveux. Derrière lui, Harry lui donnait des indications tout en, jouant avec les cheveux de Louis, allongé sur lui, la tête sur son torse. 

Zayn les avait appelé pour qu'il l'aide à s'habiller, mais aussi parce qu'il se rendait maintenant compte à quel point c'était une idée stupide. D'habitude, il aimait faire comme si rien ne l'inquiétait, comme s'il connaissait tout. Il l'avait fait quand Louis était complètement paumé par rapport à Harry. Il lui avait dit de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien se passer, et Louis avait du le trouver insupportable. Zayn le trouverait insupportable s'il agissait comme Zayn avait agit. 

Il pensait qu'il allait être moins perdu en proposant ce rendez-vous à Océane, mais il l'était encore plus. Il ne savait pas si tout était gagné, si elle voulait sortir avec lui, ou s'il avait encore des efforts à faire. Il ne savait pas si elle voyait cette sortie comme une sortie entre amis ou comme en rencard. Il ne savait pas si ce qu'il ressentait était réciproque ou si elle faisait simplement ça pour lui faire plaisir. 

Zayn n'avait jamais été du genre à se poser des questions. Généralement, il fonçait dans le tas, tête baissé mais, cette fois, pour une raison inconnue, il n'arrivait pas à cesser de penser à ce soir et à comment ça allait se passer.

- C'est surprenant si je dis que je flippe ? demanda-t-il en relevant la tête. 

- C'est écrit sur ta tête, mon gars, répondit Liam. 

Théo lui donna un coup de pied dans la cuisse, et fit : 

- Arrête de dire ça, tu vas encore plus lui faire peur.

- Mais c'est vrai ! protesta Liam. 

- Mais on n'a jamais dit qu'on devait tout le temps être honnête. 

Théo tourna la tête vers Zayn avec un grand sourire, et le garçon roula des yeux et lui fit un doigt d'honneur. Théo éclata de rire, et Niall demanda en mâchant un nachos : 

- Pourquoi tu flippes ? 

- Pourquoi tu poses des questions débiles ? demanda Harry. 

- Mais quoi ? fit Niall. 

- Il a peur de se prendre un râteau, traduisit Louis. Parce qu'il a autant de chances de se prendre un râteau que d'être accepté malgré ses soucis mentaux. 

- Merci, mon pote, railla Zayn. 

Louis lui sourit, et Zayn lui rendit son sourire. Il ne s'attendait pas à des conseils en ayant invité ses amis chez lui, il s'attendait juste à un chaos comme celui-ci qui lui changerait les idées. Il les laissa piailler dans leur coin et se renferma dans sa salle de bain pour enfiler un jean et un t-shirt. Puis il ressortit, et Théo mit ses mains devant ses yeux en faisant : 

- Mes lunettes de soleil s'il vous plait, trop de beauté m'éblouit. 

- Idiot, pouffa Zayn. 

Zayn s'approcha du lit, et poussa les jambes de Louis, qui protesta, et s'assit. Liam se tourna pour se retrouver face à lui, et posa ses mains sur ses genoux, très sérieux. 

- Bon. Premièrement, ne vomis pas. C'est la règle d'or. 

- C'est quoi ce conseil pourri ? demanda Levi. 

- Ça pue le vécu par ici, commenta Louis en retroussant le nez. 

- Clairement, sourit Zayn. 

Liam grogna quelque chose qui ressemblait à un vous faites chier, et croisa les bras pour bouder. Harry éclata de rire et lui donna un coup de poing dans le genou, qui fit légèrement rire Liam. 

- Quelqu'un a d'autres conseils en stock ? demanda Niall, la bouche - encore - pleine. 

- Arrête de flipper, répondit Louis. Si elle a accepté le rendez-vous, ça veut dire que tu lui plais aussi. 

- Joli, commenta Levi en hochant la tête. 

Zayn regarda Louis, qui avait un léger sourire sur les lèvres, et plissa les yeux, avant de dire : 

- Tu ne peux pas utiliser mes propres conseils. 

- C'est plutôt intelligent, ça ne doit pas être le tien.

Zayn ouvrit la bouche, faisant semblant d'être outré, puis pinça les côtes de Louis, qui couina en s'étalant encore plus sur Harry pour s'éloigner de Zayn. 

Les garçons restèrent encore une demi-heure chez Zayn. Ils discutèrent, se lancèrent des oreillers au visage et essayèrent de mettre le plus de chouchous dans les cheveux de Théo. Il n'y avait pas grand chose de nouveau, pas grand chose qui différenciait cet été des autres, appart Louis. En le regardant interagir avec les autres, Zayn n'arrivait pas à croire qu'à un moment, il n'était pas là, que ce soit à Alata ou dans sa vie. Quand il l'avait vu pour la première fois, sur la plage, il avait tout de suite pensé qu'il avait une tête de con. Et s'il avait su, putain, il serait allé jusqu'à dire qu'il avait un caractère de con, aussi. Il n'aurait pas pensé en le voyant, comme un débile avec sa chemise sous trente-cinq degrés, qu'il deviendrait son meilleur ami. Le mec qui se foutait de sa gueule à longueur de temps, mais qui n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit à Zayn pour qu'il sache que si ça n'allait pas, il pourrait l'appeler à tout moment. Il pourrait l'appeler à tout moment et Louis ramènerait sa tête de con. 

C'est pour ça qu'alors que tout le monde se dirigeait vers la sortie, l'heure pour Zayn d'y aller approchant, il le retint pas l'épaule. Louis se retourna, les sourcils froncés, et ils étaient à présent seuls dans la chambre d'adolescent de Zayn. 

- Pourquoi tu souris autant, aujourd'hui ? demanda Zayn, amusé. 

Louis pinça les lèvres pour s'arrêter de sourire, mais c'était trop tard, Zayn l'avait déjà vu tout le long de la journée. 

- J'ai dit à Harry que j'étais amoureux de lui, répondit Louis. 

- Oh, et il t'a mis un râteau ? 

Louis roula les yeux et poussa Zayn, qui gloussa, fier de sa blague. Mais Louis savait bien qu'elle était fausse, mais Zayn rajouta : 

- C'est cool. Je suis content pour lui. Pas pour toi, tu es une tête de con. 

- Bon, c'est bon, je peux me casser ou tu as encore des choses à dire ? demanda Louis en souriant, amusé. 

- En fait... commença Zayn plus sérieusement. Ouais. Il fallait que je te demande quelque chose. 

Le sourire de Louis tomba, son visage redevenant sérieux. Ses sourcils se froncèrent légèrement, et il demanda : 

- Qu'est-ce qu'il y a ? 

- Tu veux bien venir à l'hôpital avec moi, demain ? Je vais flipper, et j'aimerais que tu sois là. 

Louis ouvrit grand les yeux, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Zayn savait qu'il n'avait pas l'habitude de tout ça. D'être important pour les gens. Mais il l'était pour beaucoup de monde, et il ne s'en rendait pas encore bien compte.

- Ça veut dire que tu m'aimes plus que Océane ? demanda Louis avec un sourire en coin. 

-En fait, grimaça Zayn, amusé, elle a refusé. C'est pour ça que je te demande. Mais en y réfléchissant, je préfère que ce soit toi qui soit là. Comme ça, je flipperai que pour le scan, et pas pour le scan et pour ce que je ferai devant Océane. 

- Pas de soucis, répondit Louis. Tu passes me chercher demain chez Harry ? 

Zayn acquiesça. Louis l'avait appelé, ce matin, pour lui parler de ce qui s'était passé, la veille, avec son père. Zayn était sûr que Louis avait fait le bon choix. Il avait fait face à ses problèmes et, maintenant, tout reposait sur son père. Louis avait tout dit, il avait mis toutes les clefs dans les mains de Mark, et c'était à lui de décider s'il allait faire des efforts ou non. 

Zayn était fier de lui. 

- Bonne chance pour ce soir, reprit Louis en posant une main sur son épaule. Tu vas tout déchirer. 

Zayn lui sourit pour le remercier, et Louis dit qu'il fallait qu'il y aille, sinon, les autres allaient partir sans lui et il allait devoir partir à pieds. Zayn rit, et il le laissa partir. Il se souvenait de cette soirée, quand Louis lui avait dit qu'il était sûrement le meilleur ami qu'il ait jamais eu. Zayn lui avait répondu que c'était réciproque, même s'il n'en n'était pas vraiment sûr. Maintenant, il l'était. A cent pour cent






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Zayn attendait, assis sur le trottoir devant chez lui. Océane devait passer le chercher d'une minute à l'autre, puisque Zayn n'habitait pas à Alata et que la jeune fille avait le permis. Son téléphone était inondé de messages des garçons, qui lui souhaitaient bonne chance. Ils s'étaient tous réunis chez Harry, et avaient prévu une soirée film et avaient menacé Zayn de le tuer s'il ne les appelait pas une fois qu'il rentrait chez lui. 

Océane arriva quelques minutes plus tard, et Zayn lui sourit quand il croisa son regard. Il ouvrit la portière pour s'installer sur le siège passager, et Océane lui rendit son sourire. 

- Salut, fit-elle. 

- Salut, répondit Zayn en s'attachant. Tu es en retard. 

Il vit Océane lever les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres, et elle démarra. Le cinéma le plus proche était à Naples, et ils avaient donc une demi-heure de route avant d'arriver. Zayn y avait pensé toute la journée, et c'était peut-être la partie qui l'effrayait le plus. Cette partie, ce moment où ils n'auraient rien à dire, ou la gène s'installeraient et ils regarderaient en face d'eux tout le long de trajet, perdant toute complicité. 

Mais il avait peut-être trop pensé, ou peut-être trop sous-estimé leur relation, parce qu'Océane était à peine sortie de l'allée de Zayn qu'elle riait déjà : 

- Ce n'est pas ma faute, en vérité. Lana et Lottie m'ont fait un crique pour m'habiller et ne voulaient pas me lâcher. 

- J'ai eu les mêmes à la maison, pouffa Zayn en passant sa main dans ses cheveux. 

- Je ne crois pas. Est-ce que les garçons t'ont enfermé dans la salle de bain pour t'obliger à porter les tenues qu'ils avaient choisi ? 

- Ils auraient eu trop peur de moi quand je serais sorti, grimaça Zayn. 

Océane pouffa, et tourna à droite pour s'engager dans la grande rue qui les menait à Naples. 

- Et est-ce qu'ils ont squatté ton canapé toute l'après-midi en dévalisant ta réserve de gâteaux ? 

- Dans ils, il y a Niall et Levi, alors oui. 

- C'est vrai, admit Océane. Bref, tout ça pour dire qu'elles m'ont fait le pire des caprices et dès qu'elles sont parties, j'ai mis un jean et un t-shirt. Mais ne leur dit pas ! Je ne tiens pas à être enterrée vivante. 

Elle jeta un coup d'œil à Zayn, qui pinça les lèvres et fit semblant de les fermer avec une clef qui lança par la fenêtre ouverte. Océane éclata de rire, et remit ses cheveux en place, qui étaient décoiffés par le vent qui s'engouffrait dans l'habitacle. Zayn jeta un coup d'œil à sa tenue qui, en effet, était composée d'un jean large et d'un t-shirt Coca Cola rouge, mais ça lui allait à merveille. Ses yeux étaient légèrement maquillés, et ses cheveux blonds étaient coiffés en une demi queue de cheval tandis que des boucles d'oreilles pendaient à ses oreilles. 

- Tu sais, à Londres, commença Océane, une main par la fenêtre pour ouvrir ses doigts, tout le monde propose des rencards en invitant des gens sous la statue d'Eros, à Piccadilly Circus. 

- Et en France ? demanda Zayn. Attends, laisse-moi deviner. Dans un restau de ouf. 

- Personne n'a les moyens de s'offrir un restau de ouf, répondit Océane, amusé, alors les Français font juste un McDo et un cinéma. 

- Décevant, soupira Zayn. 

- Je sais. Je croyais que les italiens mangeaient des pizzas. 

- Dit-elle alors qu'elle en a déjà mangé des millions depuis un mois. Tu vas faire une indigestion. 

- Ça n'existe pas, les indigestions de pizza. Je serais déjà morte depuis longtemps, sinon. 

Zayn pouffa, posant son coude sur la portière, en reprenant : 

- Au Pakistan, tout le monde offrait des fleurs, parce que personne n'avait les moyens de faire plus. Mais c'était cool. C'était une marque d'affection. 

- Tu te souviens de Pakistan ? demanda Océane alors qu'ils arrivaient à la périphérie de la ville. 

- Pas vraiment, non. 

Zayn posa sa joue dans le creux de sa main, les yeux rivés sur la route. Il avait quitté le Pakistan avec ses parents quand il avait quatre ans, et il n'y était jamais retourné depuis. Ce déménagement s'était expliqué par une passion pour l'Italie, mais Zayn avait compris plus tard que c'était un pays beaucoup trop instable. Il aimait l'Italie de tout son cœur, c'était le plus beau du monde. Il était heureux de vivre ici. Mais il était aussi très fier d'avoir le mot pakistanais noté à côté de nationalité sur sa carte d'identité, et il avait bien l'intention de s'y rendre, plus tard. 

- Mes parents ont un album photo de quand on vivait encore là-bas, reprit-il. Je les ai tellement regardé, je pourrais te dessiner un plan de ma maison d'enfance, même si je n'en n'ai pas de souvenirs. 

- Tu aimerais y retourner ? 

- Carrément. 

- J'aimerais bien retourner en France aussi. 

- Tu n'y es pas retourné depuis...

Zayn n'osait pas dire ce mot à voix haute. Il n'osait pas prononcer à voix haute les mots qui signifiaient le décès du père de Océane, parce qu'il savait que ce sujet était délicat. 

- Non. Mais quand j'y pense, ça n'a pas été si difficile de quitter ce pays. C'était plutôt quitter les souvenirs que j'avais avec mon père. Parce qu'en vérité, je n'avais pas vraiment d'amis, pas vraiment d'attaches. Et en Angleterre, il y avait ma mère, alors le choix n'a pas été long à se faire. 

- Ouais, mais quand même. Habiter en France c'est la classe. Est-ce que vous faites des dégustations de vins tout les samedis soirs ? 

- Non, on se bourre la gueule comme tout les autres personnes du monde. 

- Ce pays est décevant, soupira une nouvelle fois Zayn. 

- Les clichés sont décevant, corrigea Océane. 

- Peu importe, on s'en fou, dans tout les cas, je suis déçu. 

Océane pouffa en secouant la tête, et ils passèrent le reste du trajet à tenter de se souvenirs des paroles des vieilles chansons qui passaient à la radio. Océane se gara sur le grand parking à l'entrée de la ville, l'endroit où ils se donnaient généralement rendez-vous, avec leurs amis, pour se retrouver. La séance n'était que dans trois quart d'heure, alors ils prirent le temps de se balader dans les petites rues assombries de Naples. Océane avait le sourire jusqu'aux oreilles, et faisait remarquer à Zayn des petits détails, comme des affiches décollées ou un nouveau magasin, ce qui le faisait rire. 

Zayn se sentait bien. Il se sentait bien avec Océane. Il aimait cette soirée, même si elle venait tout juste de commencer, et il espérait que ça ne serait pas la dernière dans ce genre. 

- Alors, ce film, commença Océane alors qu'elle avait cesser de trottiner devant Zayn et était revenu à sa hauteur. Tu vas me donner des indices, ou je vais devoir le deviner toute seule ? 

Zayn n'avait pas voulu dire à Océane quel film il avait choisi. En vérité, il n'était pas mémorable, c'était juste une rediffusion d'un vieux film qu'ils adoraient tout les deux sur grand écran. 

- Il y a des superhéros ? demanda Océane, sautillant presque sur place. 

Zayn la regarda quelques instants, avec une grimace, et elle reprit en soupirant : 

- C'est vrai, tu es le mec de cette planète à ne pas aimer les superhéros. 

- Parce que c'est nul. 

- Parce que tu es nul. 

Zayn ouvrit grand la bouche, posant ses mains sur son cœur, et Océane éclata de rire. Zayn sourit en la voyant s'esclaffer, sa main devant sa bouche alors qu'ils arrivaient devant le cinéma. Zayn s'arrêta pour sortir son téléphone et réserver les places, mais Océane releva la tête et croisa son regard. Sans vraiment savoir pourquoi, Zayn fut incapable de tourner la tête. Les bout de ses doigts le piquait, et sa poitrine le brûlait en se soulevant beaucoup plus vite qu'habituellement. Océane finit par sourire de la même façon que Zayn, un peu de tendresse mélangé à une bonne partie d'ébahissement. Le sourire de Zayn s'agrandit, et il baissa la tête vers son écran qu'il déverrouilla difficilement. 

Alors qu'il pianotait de son téléphone, il sentait le regard de Océane encore fixé sur lui, alors il se dépêcha de réserver les places, ranger son téléphone dans sa poche et relever la tête. 

Le soleil était en train de se coucher, ce qui donnait des reflets roux aux cheveux blonds de Océane, qui lui revenait dans la figure. Elle n'avait jamais aussi magnifique. Zayn ravala son sourire tant bien que mal, et tendit la main jusqu'à son visage pour remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle lui sourit, avant d'ouvrir la bouche, cherchant ses mots pendant quelques secondes. 

- J'ai très envie de t'embrasser, chuchota-t-elle, mais si je le fais maintenant, ça fera une séance de cinéma gâchée. 

Franchement, Zayn avait imaginé ce moments de centaines, voir des milliers de fois. Il avait toujours pensé que quand ça arriverait, il bégayerait, étant trop sous le choc pour répondre quoi que ce soit. Mais la vérité était là : il n'était pas flippé. Pas du tout. Parce que c'était Océane. C'était la seule personne qui le faisait se sentir en sécurité. Elle le connaissait par cœur et il la connaissait par cœur. 

- Je me ferai rembourser, répondit Zayn avec un léger sourire en coin. 

Océane le regarda quelques secondes, avant de pouffer. Zayn rit un peu, lui aussi, mais bien vite, la jeune fille se rapprocha de lui pour attraper son visage et l'embrasser. Pendant les premières secondes, Zayn ne réagit pas trop, un peu surpris. Mais la seconde suivant, il entoura la taille d'Océane avec ses bras, et elle sourit contre ses lèvres. Elle glissa une main dans ses cheveux, et quand elle les tira un peu et que Zayn couina, et elle s'écarta pour s'excuser, et Zayn l'embrassa encore une fois en riant. 

Autant dire qu'ils loupèrent le début du film, mais ce n'était pas grave. La poitrine de Zayn était en feu, et il avait un peu la tête qui tournait, mais ses doigts étaient fermement accrochés à ceux d'Océane, alors tout allait bien. Tout allait plus que bien. 

Zayn avait moins peur pour le reste. 






Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien !

On se retrouve pour ce chapitre 19, qui est très kiki et sûrement un de mes préférés. Comment l'avez vous trouvé ?

A bientôt pour le prochain chapitre <3



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