Chapitre 16
"you look so perfect standing there" - 5SOS
grace, bebe rexha
Louis passa la main dans ses cheveux en soupirant. Il consulta son téléphone, mais appart les messages d'encouragement de Harry, Zayn et sa sœur, il n'y avait rien. Rien de nouveau, et Louis savait juste qu'il faisait simplement ça pour gagner du temps.
En face de lui, de l'autre côté de la rue, il y avait la grande maison de son père, dont les fenêtres et la porte étaient ouverts, comme d'habitude. Une des plantes qui était à côté de la porte d'entrée avait fleurie, mais appart ça, rien n'avait changé en quatre jours. Ce n'était pas si long, et Louis n'avait pas vu son père pendant un an avant d'arriver ici, alors c'était ridiculement court. Mais quand il était Angleterre et que son père était ici, en Italie, c'était facile. Là, Louis devait l'éviter, et il était épuisé.
Hier, en rentrant de la fête foraine, Zayn était monté dans la voiture sur la banquette arrière avec lui, il lui avait dit que s'il expliquait tout ce qu'il ressentait, tout ce qui faisait qu'il se sentait mal dans sa relation avec son père à Mark, celui-ci pourrait comprendre. Alors Louis allait essayer. Il ne perdait rien à essayer. Si ça marchait, tant mieux, et si ça ne marchait pas, alors il prendrait sur lui jusqu'à fin août et, l'année prochaine, s'il revenait, il aurait dix-huit ans et il louerait un appartement, ce qui lui permettrait de voir encore moins son père, tout en pouvant lui rendre visite de temps en temps.
Parce que la complexité du problème était là. Il avait beau en vouloir à son père, il n'arrivait pas à le détester. C'était son père, et il avait toujours besoin de le voir, de rire avec lui, de partager des repas avec lui.
Louis souffla un grand coup, rangea son téléphone dans sa poche et traversa la rue. Il passa la tête par la porte, et toqua au panneau de bois. Son père était dans le canapé, devant une grille de mots croisés, et quand il releva la tête vers Louis, ses yeux s'écarquillèrent. Louis avait eu peur que sa sœur ne lui mente, et lui dise que son père était affecté par son absence alors qu'il ne l'était pas. Mais en apercevant Louis, il se leva alors que le garçon entrait dans la pièce. Il voulait le prendre dans ses bras, mais Louis ne voulait pas, pas tant qu'ils n'avaient pas parlé, alors il s'assit dans le fauteuil en face de lui. Mark le comprit, et Louis vit son visage s'assombrir un peu alors qu'il se rasseyait sur le canapé.
- Est-ce que ça va ? s'inquiéta Mark en fronçant les sourcils. Où est-ce que tu étais ?
- Chez Harry, répondit Louis. Les Styles m'ont laissé rester chez eux quelques jours.
Son père hocha la tête en baissant les yeux, et Louis prit une grande inspiration. Il ne savait pas vraiment par où commencer. Il aurait peut-être dû préparer quelque chose, le réviser avec Harry, comme ça, il ne serait pas là, à hésiter. Il avait peur que son père se braque, qu'il se rende compte que Louis lui reprochait trop de choses. Il était capable de faire ça, de culpabiliser, de prendre son sac et partit de la maison, exactement comme Louis l'avait fait.
Mais Mark prit les devants, et commença :
- Ecoute, Louis, je suis désolé pour l'épisode de l'autre soir. Je veux vraiment que ça se passe bien, entre nous deux, et que cet été ne soit aussi catastrophique que ces derniers jours.
Louis déglutit, les yeux dans ceux de son père. Il avait l'air sincère. L'inquiétude et la tristesse dans ses yeux avaient l'air réelles, et ça tuait Louis de voir qu'ils auraient pu en arriver là plus rapidement.
- Je veux juste que tu comprennes que, quoi que tu fasses, ça m'affecte aussi, répondit-il en haussant les épaules.
Mark hocha la tête, les mains jointes sur ses genoux. Louis voulait tout lui dire. Pour la première fois, il voulait tout lui dire, lui expliquer tout ce qu'il avait ressenti pendant son enfance. Lui dire qu'il aimerait bien qu'il insiste pour rencontrer ses amis, qu'il s'inquiète pour lui quand il rentrait tard et qu'il s'intéresse à ce qu'il faisait de ses vacances.
Louis voulait vraiment tout lui dire, et peut-être qu'ils pourraient tout recommencer depuis le début. Reprendre ces larmes, ces crises de panique, ces peurs et ces angoisses dans la nuit, faire comme si rien de tout cela n'était arrivé. Refaire un monde où Louis pourrait se lever et trouverait son père devant la télé. Où ils regarderaient un match de foot, où son père lui demanderait ce qu'il allait faire, lui donnait des conseils sur les meilleurs magasins, les meilleurs restaurants et où Louis pourrait inviter ses amis. Un monde où Louis pourrait présenter Harry comme son petit-ami, où il pourrait le voir rire avec sa sœur et son père pendant des soirées entières. Un monde où Mark apprendrait à Louis à faire de la planche à voile, où il l'emmènerait se balader et faire des courses.
Louis allait lui dire. Les mots étaient au bout de sa langue, menaçaient de déferler en un tsunami, mais Mark le regarda dans les yeux et fit :
- Je vais faire des efforts. Je te le promets.
Cela cassa quelque chose à l'intérieur de Louis, mais cette fois, il ne savait pas vraiment s'il devait le croire. Il avait envie de croire aux promesses de son père, mais le souvenir du bruit de celles-ci se brisant sur le sol de la cuisine. Les dernières fois que son père lui avait promis quelque chose, il ne les avait jamais tenue, ses promesses. Louis ne voulait pas le croire. Il voulait croire qu'il avait changé, mais il savait qu'il ne l'avait pas fait. Il voulait juste lui dire qu'il voulait qu'il change, qu'il en avait besoin pour avancer.
- Papa, est-ce que...
- Bon, le coupa Mark en se levant, ç'en est fini pour les discussions lourdes pour aujourd'hui. Tu as faim ? On devrait aller manger au restaurant. Je vais chercher ta sœur.
Louis resta là, à regarder son père se lever pour crier le nom de sa sœur depuis le bas des escaliers. Il attendait une longue conversation sérieuse, et il aurait dû savoir que son père ne pourrait pas en partager une. Il attendait une conversion qui allait changer les choses, mais elle ressemblait à toutes celles qu'ils avaient déjà eu et qui n'avaient mené à rien.
Et Louis avait encore ce goût d'inachèvement sur la langue.
begin again (taylor's version), taylor swift
Louis se retrouva, il ne savait pas trop comment, assis sur une chaise au café de la place principale de Alata. En face de lui, son père et Charlotte riaient à une blague que Louis n'avait pas entendu, et il sourit quand Charlotte lui lança un regard. Elle semblait déçue, et en réalité, Louis l'était aussi un peu. Mais il aurait dû s'y attendre. Ils auraient tout les deux dû s'attendre à ce que Mark écourte la discussion et n'écoute pas Louis. Il avait dit qu'il ferait des efforts. Enfin, non. Il avait promis qu'il ferait des efforts, et Louis ne voulait pas le croire.
Pourtant, ils étaient là, au café, sur le point de déjeuner comme une famille banale et soudée. Et Mark semblait être là, essayait d'intégrer Louis à la discussion. C'était tout ce que Louis voulait, au début, mais maintenant, ça le tuait de voir ça. Peut-être parce que son père lui avait promis. Il savait comment finissaient les promesses.
Louis s'efforça à sortir de ses pensées et de cesser de penser à ça. Oui, pour l'instant, son père ne l'avait pas écouté, du moins jusqu'à la fin. Mais la partie que Louis avait réussi à lui sortir, il avait l'air de l'avoir entendu. Louis devait juste prendre son temps pour que son père accepte tout ça, et peut-être qu'ils pourraient reparler un peu plus longuement plus tard.
Louis ne sortit de ses pensées que quand un serveur arriva à leur table. Il releva la tête, et croisa le regard vert du serveur, qui était une serveuse, et lui sourit. Gemma lui sourit en retour, et demanda :
- Alors, tu es remis d'hier ou tu es aussi fatigué que moi et tu fais semblant ?
- Sachant que je me suis levé beaucoup trop tôt, je choisis la seconde option.
Gemma gloussa et sortit son téléphone pour prendre la commande de Charlotte, Louis et leur père. Quand elle eut fini, elle rangea son appareil dans sa poche et ramassa leurs cartes. Puis elle se tourna vers Charlotte, plissa les yeux, les fit glisser sur Louis pour ensuite revenir sur la jeune fille.
- Tu dois être Charlotte. Gemma. Enchantée.
Lottie lança un regard à Louis, puis sourit à Gemma et confirma son identité. La jeune serveuse s'éloigna pour prendre la commande d'une autre table, et Lottie se retourna vers Louis, les sourcils froncé, un sourire aux lèvres et un air surpris sur le visage.
- Tu connais les serveuses, maintenant ?
Louis haussa les épaules en riant.
- Je l'avais déjà vu avant, et on l'a croisé hier à la fête foraine avec Harry, en mangeant nos glaces.
- Waw, tu commences à devenir un star. Fais attention, ça te fais maintenant neuf amis, ça peut être dangereux pour ton organisme.
Louis donna un coup de pied dans le chaise de Lottie, qui éclata de rire. A côté d'eux, Mark pouffa et secoua la tête en les regardant.
- Papa, il m'a fait mal ! s'exclama Charlotte en montra son petit doigt qu'elle avait coincé dans sa chaise quand Louis avait tapé dedans.
- Même pas vrai ! protesta ce dernier.
- Louis arrête d'embêter ta sœur, fit Mark, amusé.
Louis souffla exagérément, et Charlotte rit encore plus. Leurs téléphones vibrèrent, et quand ils les consultèrent, ils virent que c'était sur un message de Niall, qui s'ennuyait et qui demandait ce que le groupe faisait. Louis se pencha pour prendre un selfie avec Charlotte, et quand la jeune fille s'en rendit compte, elle leva son pouce en l'air et sourit. Louis prit la photo en riant et l'envoya sur le groupe. En sortant de leur chatgroupe, il vit que Harry avait laissé un message. Il l'ouvrit, et vit qu'il s'inquiétait juste de la discussion avec son père et demandait des nouvelles. Louis sourit en le lisant, et en voyant les émojis fleurs et étoiles que Harry avait utilisé. Il lui répondit que tout c'était bien passé, même si ce n'était pas forcément vrai. Mais de toute façon, il lui dirait tout quand ils se verraient. L'air de rien, ils venaient de passer quatre jours ensemble, et cela devenait presque étrange pour Louis de ne pas l'avoir à côté de lui en permanence.
- On se demande bien avec qui il discute.
Louis releva la tête et croisa le regard amusé de Gemma, qui était déjà de retour avec leurs boissons. Il lui sourit tandis qu'en face de lui, Lottie confirmait :
- On ne se doute vraiment de rien.
- Vous me laissez tranquille, oui ? fit Louis en pianotant une réponse à Harry.
- Il parle avec qui ? glissa Mark à Charlotte.
Louis releva les yeux par dessus son écran, et croisa le regard de son père, qui le regardait déjà. Louis se mordit la joue, en répondant :
- Personne.
Son père avait l'ait déçu, mais Louis l'était aussi face à leur discussion. Et ce n'était pas ce petit bout de conversation qui allait tout changer, il le savait. Il ne savait toujours pas si son père ferait ce qu'il avait dit et, tant qu'il ne le faisait pas, Louis continuerait à le garder le plus éloigné possible de sa vie, autant qu'il puisse exclure son père de celle-ci.
Gemma revint quelques instants plus tard avec leurs plats, et ils la remercièrent alors qu'elle s'éloignait. Une discussion s'était imposée sur des sujets légers sur lesquels Charlotte plaisantait. Leurs téléphones n'arrêtaient pas de vibrer, et ce n'était que Zayn qui leur envoyait des milliards de messages pour les embêter parce qu'il savait qu'ils étaient au restaurant. Mark laissait parfois trainer ses yeux sur leurs écrans, et Louis se rendait tout juste compte qu'il ne savait ce qu'il faisait de ses journées, avec qui il les passait et avec qui il laissait sa sœur quand ils n'étaient pas tout les deux.
- Vous avez des choses de prévu ces jours-ci avec vos amis ? demanda-t-il en buvant une gorgée de vin dans son verre.
- Je ne crois pas, répondit Louis. Enfin, pour l'instant.
- Appart les rendez-vous de Lana, rien du tout, poursuivit Charlotte.
- Lana ? répéta Mark les sourcils froncés. Lana Creighton ?
- Ouais, affirma Charlotte. Tu la connais ?
- Tout le monde se connait, ici. Elle a accompagné Harry à ses leçons de voiles quelques fois. Je croyais qu'ils sortaient ensemble, au début.
Louis s'étouffa en buvant son verre d'eau et toussa pour réussir à respirer à nouveau. Lui aussi, la première fois qu'il les avait vu tout les deux, il pensait que Harry et Lana sortaient ensemble. Il n'y avait pas encore pensé, mais il avait un goût désagréable dans le bouche en pensant avec tout les gens avec qui Harry avait pu sortir. Ils n'en n'avaient pas parlé, mais Louis était jaloux en pensant à tout ces gens qui avaient pu avoir avec Harry ce qu'il avait lui.
- Il a eu la même réaction quand je lui ai dit, commenta Mark.
Louis croisa le regard de Charlotte et se mordit la joue pour ne pas rire. C'était clair qu'ils avaient eu la même réaction, parce que c'était clair pour tout le monde qu'en regardant les yeux de Lana, elle n'avait d'yeux que pour Théo. Louis se demandait si quand ils regardaient dans ses yeux à lui, ils voyaient qu'il n'avait d'yeux que pour Harry. Parce que c'était ce qui était en train de se passer en ce moment, même si ça le faisait un peu flipper. Qu'il regarde autour de lui et ne trouve personne aussi beau et intéressant que Harry.
- Et, je ne vous ai pas encore demandé, recommença Mark, mais qu'est-ce que vous avez fait, depuis que vous êtes arrivé ?
- Principalement rien, répondit Charlotte.
Louis pouffa. C'était vrai, ils avaient fait quelques activités, mais pas grand chose. La plupart de leurs journées, ils les avaient passé au bord de la plage ou dans les rues à rire et à faire shopping. Louis n'avait jamais autant aimé ne rien faire.
- Et un laser game. C'était dément.
- Et elle n'a même pas gagné, intervint Louis.
- Tu n'as pas gagné non plus.
- Oui, mais moins, j'étais deuxième et toi troisième.
Lottie lança un regard noir à Louis et se mit dans le fond de sa chaise pour croiser les bras et faire semblant de bouder. Sans vraiment s'en rendre compte, Louis écouta sa petite sœur raconter leur journée de la veille à la fête foraine tout en intervenant quelques fois, avec des commentaires inutiles. Quand ils eurent fini de manger, Louis salua Gemma, et ils rentrèrent chez eux en marchant lentement, leurs mains profondément ancrées dans leurs poches, leurs lunettes de soleil posées sur leurs nez.
Louis ne savait pas d'où cela venait, mais il passa une bonne journée. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas passé une bonne journée avec son père. Pendant le temps d'une après-midi, ils étaient de retour en Angleterre, encore innocents et enfants. Ils cuisinèrent un gâteau qu'ils ne prirent même pas le temps de démouler, et mangèrent à même le moule devant un film. Puis Mark fouilla dans ses affaires et, pendant presque une heure, ils regardèrent les dessins que Louis et Charlotte avaient fait à Mark quand ils étaient encore enfants.
Pendant une après-midi, Louis avait cette vie. Il avait cette vie que son père lui avait tant dit qu'ils allaient avoir, alors que Louis avait cinq ans et le regardait avec de grands yeux ronds. Ils étaient sous le soleil d'Italie, un gâteau tel que ceux que son père leur cuisinait sur les genoux. Des sourires étaient sur leurs visages, et ils avaient toute la journée pour eux. Le soir, ils avaient la possibilité de sortir sur la plage ou de manger au restaurant pour la deuxième fois de la journée parce que Mark ne voulait pas cuisiner. Louis pouvait même essayer de penser qu'ils attendaient que leur mère rentre du travail, qu'elle leur fasse un câlin parce qu'elle ne les avait pas vu de la semaine à cause de ses heures de boulot qui finissaient tard. Il pouvait même se plaire à penser que tout allait bien, que personne n'avait souffert, que personne ne souffrait et qu'ils étaient une famille soudée et parfaite.
Peut-être que c'était ça qui le bouffait de l'intérieur. Ils agissaient comme ça. Comme ça si Johanna était là, comme si Mark et Johanna étaient encore amoureux et qu'ils pourraient laisser Louis et Charlotte à la maison dans la soirée pour sortir juste tout les deux. Ils agissaient comme si rien ne s'était passé. Comme si personne n'avait été blessé, comme si aucune excuse n'était nécessaire et comme si ils pouvaient tous avancer comme ça. Et Louis ne savait pas pour son père, ne savait pas pour sa sœur, mais lui, il n'arrivait pas à agir comme ça. Il avait été blessé, il avait besoin d'excuse, et il ne pouvait pas avancer comme ça. Il ne pouvait plus avancer comme ça. Il ne pouvait plus avancer avec son papa à des centaines de kilomètres de lui, avec son papa qui lui manquait mais qu'il voulait éviter dès qu'il était près de lui. Il ne pouvait plus avancer avec ses pensées contradictoires dans sa tête. Celle de faire des efforts et celle de se braquer et de ne plus jamais revenir dans cette maison s'opposaient alors que son père et sa petite sœur éclataient de rire en sortant un de ses dessins du carton.
C'était peut-être pour ça qu'alors que le soleil tombait doucement sur l'Italie, Louis se réfugia dans sa chambre comme il avait l'habitude de la faire. Parce qu'il ne se sentait plus bien dans cette famille. Il avait l'impression qu'il était la seule roue qui n'arrivait pas à tourner. Il était toujours celui qui était derrière, celui qui n'arrivait pas à faire des efforts pour reconstruire ce qu'ils avaient perdu. Il avait l'impression d'être le coupable de l'assassinat de leur famille, mais il n'était qu'une des victimes.
Pour la première fois qu'il était arrivé ici, Louis ne se sentait pas à sa place. Il voulait entrer chez lui. Même si ici, certaines choses le retenaient, d'autres choses le poussaient hors d'ici, et il avait l'impression que de chaque côté, ces choses le tiraient par les bras. Et il ne savait pas dans combien de temps il allait se casser en deux.
- Oui ? fit une voix quand l'interlocuteur de Louis répondit.
- Salut.
- Coucou, mon chéri. Tout va bien ?
Louis ne répondit pas, et après quelques secondes de silence, la voix à l'autre bout de fil recommença :
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'ai l'impression d'être le problème, maman.
Quand Louis prononça cette phrase, il le pensait vraiment. Il savait qu'il ne l'était pas. Ce n'était pas sa faute si ses parents n'étaient plus fou amoureux comme avant. Ce n'était pas sa faute si son père habitait à des centaines de kilomètres de lui et sa sœur. Il savait tout ça, et il ne supportait pas le poids qui avait pesé sur sa poitrine toute la journée.
- Louis...
- Je sais, maman. Je sais que c'est n'importe quoi et que je ne suis pas le problème.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Rien de spécial.
Louis mentait, évidemment. C'était la chose la plus douloureuse qu'il avait jamais vu, de voir ses parents se disputer. Il ne voulait pas revoir ça. Johanna et Mark n'avaient plus aucun contact, hormis lorsqu'il s'agissait de Louis et Charlotte. Ce qui voulait dire que s'ils se disputaient une énième fois, ça serait la faute de Louis et là, il serait vraiment le problème.
- C'est juste que Lottie et papa s'amusent, ils rigolent, ils discutent, et moi j'y arrive pas. J'arrive à faire comme si rien ne s'était passé, comme si tout allait bien.
- Est-ce que tu veux rentrer ? demanda sa mère plus bas.
Louis cligna des yeux et fronça les sourcils. Est-ce qu'il voulait rentrer en Angleterre ? Il avait besoin de parler à sa mère. Il avait eu besoin de parler à sa mère. Quand il était venu ici, en Italie, c'était en connaissance de causes. Il savait comment cela allait se terminer pourtant, il était quand même là. Il y avait seulement quelques jours, sous la douche, il pensait à sa vie ici. A ses amis, aux gens avec qui il passait ses journées. A cet été, qui était sûrement le meilleur de sa vie, et à ces gens, qui étaient sûrement les meilleurs amis de sa vie. Alors non, il ne voulait pas partir. Même si ça n'allait pas avec son père, il voulait rester ici. Ce n'était pas grave combien de conflits non réglés règneraient dans cette maison. Il ferait en sorte de l'éviter.
- Non, répondit-il. Je suis désolé, je n'aurais pas dû t'appeler. Tu dois être tout juste rentrée du travail, je n'aurais pas dû te déranger.
- Tu ne me déranges jamais, mon ange. Je sais que ton père n'est pas facile, et tu ne l'es pas non plus. Mais tu as le droit de l'être, d'accord ? Mais ne t'épuise pas à essayer de tout régler avec ton père. Je n'y suis pas parvenue, et je doute que tu y arrives plus que moi.
- Est-ce que des fois, tu aimerais que ça se soit passé autrement ? murmura Louis.
- Tout le temps. Mais on ne peut rien y faire, Louis. Tu ne pouvais rien y faire.
Louis avala sa salive. Il le savait. Il n'aurait rien pu faire. Il avait essayé pourtant, de parler à son père, d'essayer de l'empêcher de faire des choses qu'il regretteraient. Et même s'il savait que ce n'était pas sa faute, il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il était celui qui avait tout ruiné, et qui continuait de tout ruiner encore aujourd'hui.
- Amuse-toi, mon cœur, reprit Johanna à l'autre bout du fil. Tu es en Italie, et tu adores cet endroit. Ne pense pas trop à ton père, et amuse-toi avec tes amis. Et puis présente moi Harry en facetime, et tout ira mieux.
Louis pouffa, et remercia sa mère. Elle savait toujours comment faire pour lui remonter le moral. Elle trouvait toujours les bons mots pour lui faire entendre raison, et ensuite le faire rire. Il aimerait tellement qu'elle soit là avec lui, pour le guider un peu quand il se perdait. Tout serait parfait. Cette ville, son père à un bout, sa mère à l'autre, ses amis et sa sœur. Ça ne serait pas aussi bien que s'ils étaient toujours une famille, mais ça serait ce qui se rapprocherait le plus de cet idéal.
La chambre de Louis était à présent dans l'obscurité et, depuis son lit, il pouvait apercevoir de la lumière dans la rue depuis sa fenêtre. Il fronça les sourcils en même temps que sa mère reprenait :
- Je suis désolée, mon chéri, mais je suis épuisé, je vais aller me coucher.
- Je vais y aller aussi. Bonne nuit.
- Bonne nuit. Appelle-moi si ça ne va pas.
Louis affirma, et raccrocha. Il était presque vingt-trois heures, et il était épuisé lui aussi, c'était vrai. Il s'apprêtait à se mettre au lit, mais de la lumière s'échappa une seconde fois de la rue, et il grogna. Il ne voulait clairement crier sur des enfants de treize ans qui sortaient pour la première fois et s'amusaient à embêter les gens. Quand la lumière s'alluma une troisième fois pour ensuite s'éteindre, il soupira et s'approcha de sa fenêtre. Louis l'ouvrit, et quand il regarda sur le trottoir, ses yeux se posèrent sur Harry. Sa tête était levée vers sa fenêtre, ses cheveux dégagés vers l'arrière et ses lèvres étirée en un sourire stupide mais beaucoup trop adorable.
- C'est un remake de Roméo et Juliette ? demanda Louis en posa son menton dans la paume de sa main.
Harry pouffa, puis demanda :
- Tout c'est bien passé, avec ton père ?
- Je te raconterai plus tard, répondit Louis. C'est long à expliquer.
- Merde. Ça s'est mal passé, alors ?
- J'ai dit plus tard, arrête d'essayer de gratter des informations.
Harry sourit, un air moqueur sur le visage, et Louis demanda :
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- J'ai deux choses à te dire. Premièrement, on devrait regarder les avis de recherche et les alertes enlèvement de 1990 pour voir si quelque chose est à propos de Sofia Styles. Deuxièmement, tu veux venir à Naples avec Niall, Levi, Liam et moi demain ?
Louis le regarda quelques secondes et éclata de rire. Cette scène était un peu surréaliste, avec Harry sur le trottoir et lui à sa fenêtre, comme dans tout les films cultes, ou clichés.
- Tu connais le principe des textos ?
- J'avais besoin de te voir, répondit simplement Harry.
Louis lui sourit doucement, son cœur battant un peu plus vite dans sa poitrine. En repensant à cette journée, lui aussi, il avait besoin de voir Harry. Le simple fait d'apercevoir son visage l'avait fait sourire, presque autant que l'appel de sa mère. Il se demandait ce que ça voulait dire. Le fait qu'il pouvait survivre à une journée sans lui, mais que survivre à une journée avec lui était beaucoup plus agréable.
- Alors ? reprit Harry.
- Alors quoi ?
- Ta réponse à mes questions.
Louis y repensa. Eplucher les avis de recherches allait certes être très longs, mais ça allait encore plus qu'utile. Il ne savait pas si ça faisait parti des idées que Harry avait depuis longtemps mais n'avait jamais eu le courage de le faire. Et ça non plus, Louis ne savait pas ce que ça voulait dire. Le fait que Harry soit plus enjoué à faire des tâches qu'il ne voulait pas faire lorsqu'il les faisait avec Louis.
- Oui. Pour les deux.
Harry sourit, et annonça :
- On passe te prendre vers dix heures. Soit prêt, sinon Niall va débarquer dans ta chambre pour te réveiller et te balancer dans la voiture.
Louis rit en même temps que Harry et le garçon ralluma sa lampe torche. Sans vraiment y faire attention, il la dirigea vers son visage, et illumina son menton, décoré d'un bleu. Louis fronça les sourcils, et ne put s'empêcher de demander :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Harry le regarda pendant quelques secondes sans comprendre, puis suivit le regard de Louis et effleura le bleu sur sa mâchoire du bout des doigts.
- Oh, ça ? Pas grand chose. Je me suis emmêlé les pieds dans un de mes t-shirts qui trainait par terre et je suis tombé.
Louis ne répondit pas, regardant Harry dans les yeux. Il avait lu beaucoup trop de livres où des gens se faisait emmerder et trouvait des excuses bidons pour excuser leurs bleus ou leurs blessures. Cette excuse était bidon. Mais Harry lui sourit.
- Louis, c'est vrai, arrête de te faire des idées. Personne ne m'a cassé la gueule.
Oui, c'était une excuse très bidon. Mais clairement quelque chose que Harry aurait pu faire. Alors Louis lui rendit son sourire, et Harry sortit son téléphone pour regarder l'heure. Puis il releva la tête et fit :
- Je dois y aller, mes parents vont me tuer.
- A demain, répondit alors Louis.
- A demain, dit à son tour Harry.
Ils se sourirent encore quelques minutes avant que Harry se décide à y aller. Louis le regarda marcher le long de sa rue et, au moment de tourner, Harry se retourna pour faire coucou à Louis. Louis éclata de rire et lui rendit son geste, avant de le regarder disparaitre dans la nuit. Il referma sa fenêtre et s'allongea sur son lit, soudain moins épuisé que précédemment.
Sans vraiment y faire attention, Louis repensa au bleu sur la mâchoire de Harry. Il le croyait quand il disait être tombé. Il le croyait à cent pour cent. Il pensait juste à ce qui aurait pu se passer s'il ne l'avait pas cru, et que Harry se serait fait emmerder. Louis ne savait pas vraiment comment il se sentirait, mais il n'avait aucun doute sur quelque chose. Il n'aurait pas hésité une seconde à casser la gueule sur celui qui avait osé lever la main sur Harry.
Ça non plus, il ne savait pas ce que ça voulait dire. Il voulait protéger Harry, comme si le garçon n'était qu'un enfant incapable de se débrouiller tout seul. Il ne voulait rien qu'il ne lui arrive. Il ne voulait pas qu'il ait mal, pas qu'il ait peur, pas qu'il ne soit en colère. Il y avait des choses qui s'étaient amplifiées depuis le début de sa relation avec Harry. Son cœur qui battait plus fort quand ils s'embrassaient ou son excitation qui avait grandit en pensant à le prochaine fois qu'ils se reverraient. Louis pensait contrôler ça. Il pensait le comprendre. Mais toutes ces nouvelles choses arrivaient dans sa tête et se mélangeaient. L'envie de le garder dans une petite boite pour que rien ne l'atteigne. L'envie de le serrer contre lui toute la nuit. L'envie de rester avec lui à longueur de journée.
Peut-être qu'il s'était attaché à Harry bien plus qu'il ne le voulait. Mais contrairement au tout début, aucune peur ne naquit dans sa poitrine à cette conclusion. Simplement un immense sourire.
older, sasha alex sloan
Quand Louis fut prêt, il sortit de la salle de bain avec un sourire aux lèvres. Ce matin, il avait enfilé une des chemises que son père lui avait offert quand il était arrivé, la rose claire, avec un short en toile beige. Il avait coiffé ses cheveux, difficilement, certes, et le résultat l'avait satisfait. Ça, ce truc de vouloir plaire à Harry, ça ne faisait pas parti de la catégorie des trucs nouveaux, mais plutôt des choses qui s'amplifiaient. C'était un peu bête, sachant que le garçon l'avait vu au réveil, pas coiffé dans des vêtements froissés, et l'avait quand même embrassé. Mais c'était comme ça, c'était quelque chose au fond de son ventre qui ressortait sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit.
Il descendit les escaliers, son téléphone, ses lunettes de soleil, sa crème solaire et ses clefs dans les mains. Il n'avait pas pris de sac, car Harry lui avait dit par messages ce matin de ne pas s'embêter, et qu'il prendrait un sac pour eux deux. Voilà encore quelque chose qui réchauffait la poitrine de Louis sans qu'il ne sache ce que ça voulait dire, mais qui le faisait sourire.
En bas, il trouva son père et sa sœur assis autour de l'ilot de la cuisine, en train de déjeuner. Lottie haussa les sourcils en le voyant habillé, alors que d'habitude, il restait en pyjama toute la journée s'il le pouvait.
- Où est-ce que tu vas, comme ça ? demanda-t-elle alors qu'il s'installait en face d'elle.
- A Naples avec les garçons. C'est un peu une sortie de dernière minute.
- Qui viens ?
- Levi, Niall, Liam et Harry. Ça s'appelle une journée mecs, donc non, tu ne viens pas.
Charlotte soupira en se reconcentrant sur son bol de céréales alors que Louis se servait du jus d'orange. Il demanda à son père le paquet de gâteau qu'il gardait à côté de lui, et en lui donna, Mark intervint :
- Harry. Tu m'expliques pourquoi il faisait la sérénade à ta fenêtre, hier soir ?
Louis écarquilla les yeux en se mordant la joue. Il n'avait pas pensé à ça. Quel idiot. Evidement, la veille, Harry était sur le trottoir, et les fenêtres du salon devaient être ouvertes, alors son père avait sûrement tout entendu. Il avait dû ajouter ça à l'épisode du téléphone d'hier, et Louis était foutu.
- Heu, il... Il avait un truc à me dire.
- Mmh mh. J'imagine que c'est pour les mêmes raisons que vous passez toutes vos nuits l'un chez l'autre, hein ?
Louis ouvrit la bouche, mais ne trouva rien à dire, alors la referma et tourna la tête vers Charlotte en quête d'aide, mais la jeune fille semblait tout aussi déminue que lui. Et, évidement, comme la vie de Louis n'était qu'un film mal orchestré, mais qui devait être assez drôle pour les spectateurs, ça toqua à la porte et quand Louis leva la tête vers la pendule, il vit qu'il était l'heure. Louis avait envie de disparaitre. Mark se leva joyeusement pour aller ouvrir la porte, derrière laquelle se dévoila Harry - ça n'aurait pas été drôle, sinon - et il s'exclama en croisant le regard du garçon :
- Harry, mon très cher gendre ! Comment vas-tu ?
Louis leva les yeux au ciel, attrapa ses affaires et embrassa Charlotte sur la joue en lui souhaitant une bonne journée. Quand il arriva derrière son père, les yeux écarquillés de Harry se posèrent sur lui et il lui sourit d'un air désolé. Puis il passa à côté de son père pour pousser Harry vers la sortie en lançant :
- Bonne journée, hein !
Harry pouffa légèrement, et Louis referma la porte du pied en soupira. Il baissa la tête en passant la main dans ses cheveux. Voilà précisément pourquoi il ne voulait pas le dire à son père. Il savait comment il allait réagir, et il savait qu'il allait faire l'idiot. Tout faire pour rendre Harry et Louis mal à l'aise. Et il fallait dire qu'il réussissait.
- Bon... commença Harry. Bonjour, j'imagine.
Louis releva la tête et sourit à Harry, amusé. Le garçon lui rendit son sourire, prenant délicatement les affaires de Louis de ses mains pour les mettre dans son sac à dos. Il avait mis une chemise à manches courtes violette, un short en jean bleu et son bandana kaki. Une boucle s'en était échappé, et Louis la remit derrière son oreille, une des ses mains encore sur son ventre comme quand il l'avait poussé.
- Désolé pour cette scène. C'était... Mon père, soupira-t-il.
Harry se pinça les lèvres et glissa sa main sur la joue de Louis alors qu'il baissait la tête. Louis releva les yeux et lui sourit. Puis se yeux tombèrent sur le bleu qu'il avait sur la mâchoire, et sa bouche se tordit en une grimace et un sourire amusé en pensant à la chute de Harry, qui avait dû être très drôle. Même si Louis aurait sauté du lit, mort d'inquiétude, pour voir si Harry allait bien.
- Je sais, fit Harry en riant doucement. C'est ridicule.
- Oui, souffla Louis en souriant.
Il passa ses doigts sur le bleu de Harry, qui grimaça un peu sans le quitter des yeux. Louis repensa à ses pensées de la veille. Et il devrait sûrement avoir l'air idiot, mais oui, il était vraiment à deux doigts d'obliger Harry à mettre des coins en plastiques qu'on mettait sur les coins de table pour ne pas que les bébés se fassent mal pour ne pas qu'il se blesse une nouvelle fois. Il se percha sur la pointe des pieds pour embrasser le bleu de Harry, et le brun sourit. Sa fossette se creusa dans sa joue. Louis sourit contre sa peau, embrassa sa fossette, et glissa vers ses lèvres.
Et c'était incroyable à quel point il oubliait tout lorsqu'Harry entoura ses bras autour de lui pour l'embrasser en retour. Tout ce cinéma que Mark avait fait, les garçons qui devaient attendre dans la voiture quelques rues plus loin, ce n'était rien. Ses peurs d'hier soir, ce n'était rien. Parce que Harry était là, il l'embrassait, et pour l'instant, alors qu'il embrassait Harry en retour, tout allait bien.
Quand ils se séparèrent, Louis regarda Harry détailler son visage, comme si c'était la première fois qu'il posait ses yeux sur lui. Louis se demandait si Harry ressentait la même chose. Si à chaque fois qu'il posait les yeux sur lui, il avait du mal à s'en décrocher et se demandait comment il avait fait pour survivre jusque là sans poser les yeux sur lui. Louis ressentait ça.
- Je... commença Louis.
Les mots moururent dans sa gorge, et Harry raccrocha son regard au sien et demanda :
- Quoi ?
- Rien, lui sourit Louis.
Il ne savait même pas ce qu'il s'apprêtait à lui dire.
Harry lui sourit en retard, mais ses yeux dérivèrent par dessus l'épaule de Louis. Quand il se retourna, Louis vit son père, accoudé à la fenêtre ouverte en train de les regarder avec un sourire. Louis leva les yeux au ciel, et ses mains, qui étaient toujours sur le ventre de Harry, poussèrent une deuxième fois le corps du garçon. Ils remontèrent la rue sans rien dire, et quand ils tournèrent pour se diriger vers le parking - les garçons n'avaient pas pu aller bien plus loin avec la voiture, car toutes les rues de Alata étaient piétonnes - Harry fit :
- J'imagine que c'est pour cette raison que ça ne s'est pas bien passé, hier.
- Parce qu'il est insupportable ? En partie, oui. Il ne m'a même pas laissé finir.
Harry tourna la tête vers lui, et déglutit. Louis voyait dans ses yeux qu'il était déçu, et il lui sourit tristement. Harry enroula son bras autour de ses épaules pour le rapprocher de lui, et reprit :
- Je suis sûr que ça va s'arranger. Tu vas réussir à arranger les choses.
- Ma mère m'a dit que ça ne servait à rien d'essayer de tout régler.
Harry baissa les yeux vers lui et, sans s'arrêter de marcher, il répondit :
- Je crois en toi. Tu vas réussir à tout régler.
Louis voyait bien dans les yeux de Harry qu'il voulait promettre à Louis qu'il allait y arriver. Parce que c'était ce que les gens faisaient. Se promettre des choses, quelques fois un peu en l'air. Louis était reconnaissant envers Harry de faire des efforts. Il aimait ça. Harry faisait toujours tout pour que Louis se sente à l'aise, pour qu'il se sente compris et pour qu'il ne se braque pas.
C'était une des nombreuses choses qu'il aimait chez Harry.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top