Chapitre 1

"summer's in the air" - lana del rey



when you love someone, james tw

Louis se leva presque de son siège pour pouvoir mieux observer la mer, qu'il devinait derrière les grands arbres. Ses écouteurs profondément enfoncés dans ses oreilles diffusaient une chanson que Louis ne connaissait pas, qui sortait tout droit d'une playlist toute faite qu'il avait trouvé sur internet mais, curieusement, elle allait parfaitement avec le paysage qui commençait à se dessiner sous ses yeux. 

En contrebas de la falaise où étaient installés les rails se trouvait une immense plage. Elle était presque déserte, ce qui était étonnant en ce début juillet et ces trente-cinq degrés. Il n'y avait ni transats ni parasols, simplement le sable qui devait s'étendre sur plusieurs kilomètres. L'eau, qui était habillée de légers reflets orangés par le coucher de soleil, léchait ce sable ocre, ou venait s'échouer sur les rochers de la falaise. Derrière la vitre du train, Louis ne sentait ni l'odeur du sel ni n'entendait le bruit des vagues mais en fermant les yeux, il n'eut aucun mal à les imaginer. 

Le train ralentit alors que la plage était entièrement cachée par des arbres, et Louis commença à ressembler les affaires qu'il avait éparpillé sur la table en face de lui, c'est-à-dire le Tupperware vide où sa mère lui avait préparé une salade, son chargeur de téléphone, son billet de train et son livre. A côté de lui, presque tout les passagers étaient déjà debout mais, lui, préférait prendre son temps. 

Il pouvait ressentir ce sentiment au fond de sa poitrine, qui lui serrait l'estomac et rendait toute immobilité insupportable. Louis était excité. Louis était surexcité de passer ses vacances en Italie, ce pays dont il avait tant entendu durant son enfance. Mais il savait déjà que son départ ne sera pas aussi serein que son arrivée. Il savait que pendant la dernière semaine, il allait tourner en rond dans sa chambre, comptant les heures qu'il restait avant de monter dans ce train qui l'emmènerait loin d'ici. Louis savait très bien comme cela allait finir, mais il avait quand même demandé à sa mère de l'envoyer ici. Il savait très bien qu'il allait partir fulminant, bouillonnant de l'intérieur. 

Mais il allait sûrement recommencer l'année suivante. 

Parce que, son problème n'avait tout bonnement aucune solution. Son père lui manquait quand il était loin mais l'insupportait lorsqu'il était près. 

Louis descendit sa valise des casiers en hauteur lorsque l'allée fut enfin dégagée, et sortit tranquillement du train à présent quasiment vide. En posant un pied sur le quai, tout le frappa au visage. L'air iodé, le léger vent marin, l'odeur de la friture, l'air lourd et chaud. Il sourit. Il était arrivé. 

Rapidement, il sortit son téléphone de sa poche pour retrouver l'adresse de son père. Il mit en marche le GPS, attrapa sa valise, et quitta le quai pour traverser la gare déserte. Une fois sur le trottoir, une bourrasque de vent vint emmêler ses cheveux, et il passa distraitement une main dedans pour les remettre en place. 

Louis ne saurait dire quelle ambiance dégageait cet endroit, mais il l'aimait beaucoup. Il avait été élevé en entendant les histoires de cet endroit, avec les saveurs et les senteurs d'ici, de sorte qu'il n'avait pas vraiment l'impression d'être loin de chez lui. 

Il était en Italie. L'endroit où tout les rêves se réalisaient, d'après son père. 

Les gens qui dînaient dans les restaurants au bord de la route pavée riaient alors que Louis suivait l'itinéraire de son GPS. Il n'avait pas l'impression que qui que ce soit se déplace en voiture, ici. Tout les routes étaient pavées et piétonnes, et il put apercevoir quelques tramways circuler, c'était tout. Cela changeait de sa ville natale, où les klaxons des voitures retentissaient. Ici, les seuls bruits qu'il pouvait entendre étaient les oiseaux et les sonnettes des vélos. C'était bien plus agréable. 

Les maisons étaient de toutes les couleurs, si bien qu'il se demanda de quelle couleur était celle de son père. Il avait toujours dit qu'il en voulait une rouge, avec un toit-terrasse où il ferait pousser des orangers et des oliviers. Louis, lui, et ce depuis sa plus tendre enfance, en voulait une bleue. Alors son père, en riant, disait qu'ils achèteraient deux maisons, quand ils déménageraient là-bas. 

Sauf qu'au fil du temps, le ils a perdu son s alors que Louis entendait ses parents se disputer depuis la cuisine. Cette maison, où son père leur avait fait découvrir, à sa mère, sa petite sœur et lui, les bonheurs de l'Italie, ce pays qui le passionnait, était soudainement passée d'un endroit joyeux à des couloirs sombres où les cris et les pleurs de la mère de Louis résonnaient. 

Louis savait que quand Johanna a demandé le divorce, son père en profiterait pour filer ici. Puisque tout ce qui l'avait retenu, étant jeune, c'était justement Johanna, de qui il était tombé amoureux à dix-huit ans à peine. Louis n'y croyait pas. Parce que si son père avait réellement été amoureux de sa mère, ils n'auraient pas divorcé. Il n'aurait pas déménagé à des centaines de kilomètres de ses enfants. Il serait resté près d'elle, n'aurait pas gâché leur relation. 

Parce que dans tout les livres que Louis avait lu, c'était ce qu'il se passait. Quand on était amoureux d'une personne, on restait près d'elle.

Louis sortit de ses pensées quand il tourna dans une ruelle et que la voix robotique du GPS lui annonça qu'il était bien arrivé. Il baissa les yeux sur son téléphone pour couper le GPS et en profita pour envoyer un message à sa mère pour la rassurer. 

Il avait dû longuement négocier avec sa mère pour qu'elle le laisse venir ici. Elle ne voulait plus entendre parler du père de Louis, et cela-lui allait très bien qu'il ait déménagé dans un autre pays. Elle avait dit à Louis que ce n'était pas bon qu'il passe les vacances avec lui, mais Louis le savait déjà. Et puis, elle n'avait pas le droit de lui refuser de voir son père. 

Alors Louis était là. Devant cette immense maison bleue, dont les fenêtres étaient ouvertes. Louis sourit, et s'approcha de l'entrée, soudain hésitant. 

Il n'avait pas vu son père depuis le divorce, c'est-à-dire depuis un an. Louis savait que son père était, lui-aussi, très excité de le voir, mais il avait peur. Peur qu'en un an, toute cette complicité qu'ils avaient développé pendant des années ait disparue. Peur que son père ne se précipite pas dans ses bras dès le moment où il le voyait. 

Parce que Louis, c'est ce qu'il allait faire. 

La porte blanche était ouverte et Louis, n'osant pas entrer, passa sa tête à l'intérieur et toqua au panneau de bois. Personne ne lui répondit. Pourtant, son père devait sûrement être là, puisqu'il lui avait dit par textos qu'il l'attendait avec impatiente. Alors Louis toqua une seconde fois, tout en observant les lieux. 

Le soleil entrait de partout, colorant les murs qui devaient être blancs d'une délicate teinte orangée. Des tapis recouvraient le carrelage froid, et des immenses canapés étaient disposés au fond de la pièce. En face de Louis se trouvait un couloir et, sur sa gauche, une immense cuisine. Son père adorait cuisiner, alors ce n'était pas une surprise. Sur l'ilot central, Louis pouvait apercevoir un saladier et des assiettes. Il sourit. Cela faisait longtemps que son père n'avait pas cuisiné pour lui. 

Une fois venant du fond du couloir lui fit tourner la tête et, soudain, son père apparu. Sa tête était tournée, et il n'avait pas encore vu Louis, mais le garçon savait que son père savait très bien que c'était lui. 

- Il faut que tu apprennes à gérer ton centre de gravité. Une fois que tu le maitrises, tu y arrivera beaucoup mieux. 

Louis fronça les sourcils, se demandant à qui son père pouvait bien parler. Mais il n'eut pas vraiment le temps d'y penser puisque, la seconde suivante, Mark tourna la tête vers lui en lui lançant un grand sourire. 

- Regardez qui voilà. A peine en retard, que c'est magnifique. 

- Je me suis un peu perdu en chemin, se justifia Louis en souriant. 

Son père pouffa, ce rire qui partit et s'envola par la fenêtre comme il avait l'habitude de la faire, dans cette maison sombre de Doncaster. Ce son suffit à faire sourire Louis. Il entra et prit son père dans ses bras. Mark le serra contre lui en riant, lui tapant dans le dos. Louis aussi rit, parce qu'il ne s'était même pas rendu compte à quel point les étreintes de son père lui avaient manqué. 

- Alors, tout s'est bien passé ? lui demanda-t-il en s'écartant de lui. Je t'en pris, pose ta valise dans un coin, elle doit être blindée. 

Louis acquiesça et laissa sa valise, qui était effectivement pleine à craquer, contre un mur et suivit son père dans la cuisine. Presque naturellement, il s'assit sur un des tabourets autour de l'îlot central en le regardant ouvrir le frigo pour en sortir des tomates. 

- Tout allait bien. L'avion était vide, alors je me suis allongé sur une rangée de sièges complète et j'ai regardé un film. Puis ensuite, le train de Naples jusqu'ici était bondé, mais j'avais mon livre et mes écouteurs, alors je n'ai trop entendu les gens râler pendant les deux heures de trajets. 

- Parfait. Excuse-moi de ne pas avoir pu venir te chercher, j'avais un empêchement, répondit son père en coupant ses tomates et en les ajoutant au saladier devant Louis. 

- Pas de soucis. J'ai découvert le coin, comme ça. 

Mark releva la tête pour sourire à Louis, et le garçon lui rendit son sourire. Distraitement, il regarda son père préparer à manger, comme il le faisait quand il était encore enfant. Le vent s'engouffrait par les fenêtres ouvertes et ébouriffait leurs cheveux, et ils riaient à chaque fois en les remettant en place. Louis n'arrivait pas à croire qu'il allait rester là pendant deux mois. Et il était curieux, aussi. Curieux de voir comment lui et son père allaient réussir à faire de cette maison qui était pourtant agréable l'enfer sur terre. 

Louis sortit de ses pensées quand son téléphone vibra dans la poche de son short en jean. Lorsqu'il le sortit, il découvrit un message de sa sœur, Charlotte, accompagnée d'une photo de sa valise remplie. Il rit en lui répondant qu'il l'appelait plus tard pour lui faire visiter la maison en facetime. Lottie allait le rejoindre dans une semaine et demie. Elle aussi avait beaucoup négocié avec sa mère pour que celle-ci la laisse passer les vacances avec son père mais, étant plus jeune que Louis de deux ans, elle avait écopée de seulement trois semaines, contre les deux mois de Louis. 

Cela attristait Louis de savoir que sa petite sœur allait pouvoir passer moins de temps avec leur père que lui, mais il savait que c'était mieux pour elle. Trois semaines, c'était certes court pour profiter au maximum de son père, mais pas trop long pour le laisser gâcher ses vacances. 

Louis allait répondre au second message de Lottie, qui exigeait une photo de la vue depuis la maison, quand son père lâcha si précipitamment que Louis sursauta : 

- C'est bon, tu t'en es sorti, avec la voile ? 

Louis ne comprenait pas de quoi il parlait, alors il releva la tête vers lui, les sourcils froncés, mais il entendit une deuxième voix, depuis l'entrée de la cuisine. 

- Ça va, j'ai gagné le combat avec un bout de tissu. 

- Impressionnant, commenta Mark. 

Louis tourna la tête si violement qu'il aurait pu jurer entendre son cou craquer, comme dans ces dessins animés idiots qu'il regardait encore avec Lottie, certains matins d'hiver. D'ailleurs, sa mâchoire venait sûrement de se décrocher comme dans ces mêmes dessins animés.  

Là, appuyé dans l'encadrement de la porte de la cuisine, se trouvait un garçon, qui souriait en direction de Mark. Louis prit une seconde pour se reprendre alors que ses yeux glissaient sur les traits fins de son visage recouverts d'une fine couche de transpiration. Ses boucles brunes et humides étaient retenues au-dessus de son front par un bandana vert kaki. Il portait un simple short en jean et un t-shirt rose, avec des baskets usées. Ses poignets étaient couverts de bracelets en plastique ou tressés. Et Louis avait le souffle coupé. 

Puis soudain, sans raison apparente, le garçon tourna la tête vers lui, et ses yeux verts émeraudes rencontrèrent ceux de Louis. Au final, Louis ne devait pas vraiment avoir le souffle coupé parce qu'à présent, il n'arrivait plus à respirer, alors que ce garçon qu'il ne connaissait écarquillait presque imperceptiblement les yeux. Louis ne savait pas pourquoi, ni quoi, mais il y avait quelque chose dans ses yeux. Quelque chose de plus, qui s'ajoutait à ces reflets dorés. Quelque chose qui, justement, empêchait l'air d'entrer dans les poumons de Louis, et qui rendait ses mains moites. 

Le garçon sursauta presque quand Mark se racla la gorge, et ce n'est que quand il referma sa bouche que Louis s'aperçu qu'elle s'était ouverte de quelque millimètres. 

- Harry, voici Louis, mon fils. J'ai déjà du te parler de lui. 

- Quelques fois, oui, répondit le garçon, Harry, en tournant lentement la tête vers Marc. 

- Donc Louis, Harry. La raison de pourquoi je n'ai pas pu venir te chercher à la gare, tout à l'heure. Je lui donne des cours de planche à voile. 

- Enfin, pour l'instant, je ne fais pas grand chose d'autre que tomber, alors je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça de la planche à voile, répondit Harry en riant nerveusement. En tout cas, enchanté, reprit-il à toute vitesse. 

Louis lui lança un sourire pincé et hocha la tête. Harry ne savait plus trop où se mettre à présent, et regardait dans toutes les directions sauf celle de Louis. Et, honnêtement, Louis faisait la même chose. Parce qu'ils venaient de passer de longues secondes à se fixer, la bouche entrouverte, devant Mark alors, forcément, Louis ne voulait pas que ça se reproduise. En tout cas, pas devant son père. Parce qu'il aimerait beaucoup que ça se reproduise. 

Ce garçon dégageait quelque chose, même s'il ne savait pas quoi. Mais s'il savait une chose, c'est qu'il était magnifique. 

- Je me disais, reprit Mark en remuant la salade, Harry, tu pourrais peut-être faire visiter la ville à Louis. Il ne connaît personne et je doute qu'il ait vraiment envie de passer les deux prochains mois avec son vieux père. 

Louis lança un regard à son père, mais celui-ci l'ignora. Louis avait prévu de passer du temps avec lui et, surtout, il ne voulait pas faire grand chose d'autre que rester enfermé dans sa chambre à lire tout les livres qu'il avait fourré dans sa valise. Il n'avait clairement, clairement pas envie de passer ses vacances à faire les magasins et la fête avec des gens qui se souvenaient à peine de son prénom. Il avait déjà trop donné en Angleterre. 

- Hum, oui ! répondit Harry après quelques secondes. 

Il se tourna vers Louis qui, il venait de se rendre compte, n'avait encore dit aucun mot. Harry se racla la gorge et commença : 

- Je vais chercher mes amis à la gare, tout à l'heure, alors tu peux venir avec moi, si tu veux. Je te ferai visiter, même si appart la plage, il n'y a pas grand chose de notable. 

Louis hocha la tête, assez impressionné qu'un garçon comme lui utilise des mots comme notable. Parce que, dans les livres, les garçons qui ressemblent à ça ne sont pas si intelligents que ça. 

- Ça me va, répondit Louis avec un sourire. 

Harry paru assez étonné, et Louis n'arriva pas à savoir si c'était parce qu'il lui avait répondu en italien ou parce qu'il lui avait sourit. En tout cas, Harry détourna le regard, et ce ne fut qu'à cet instant-ci que Louis se rendit compte qu'il avait ses yeux plongés dans les siens. 

- Je vais vous laisser manger et je vais passer chez moi pour prendre une douche, alors. Je passe dans une heure et demi, pour te laisser t'installer. 

Louis hocha la tête - il se trouva soudain idiot, parce qu'il devait l'avoir fait des centaines de fois - et Harry les salua d'un signe de la main avant de disparaitre par la porte d'entrée, aussi vite qu'il était arrivé. Louis reporta son regard sur le sol et prit une grande inspiration, comme si tout l'oxygène était revenu dans la pièce alors qu'Harry était parti. 

Il se força à reprendre une certaine contenance avant de relever la tête et de sourire à son père alors qu'il lui tendait une assiette de salade composée. Il n'eut même pas le temps de penser à ce qu'il venait de se passer, à ce garçon aux boucles brunes qui parlait avec des mots érudits et aux yeux émeraudes, car son père s'installa en face de lui et demanda : 

- Comment va ta sœur ? 

Louis se racla la gorge et avala une bouchée avant de répondre : 

- Bien. Elle prépare déjà sa valise. 

Mark rit et commenta : 

- Elle a toujours été impatiente. Pauvre Johanna, elle doit avoir hâte de s'en débarrasser.  

Louis ne répondit pas, préférant déglutir et prendre un peu d'eau. Il détestait quand son père parlait de sa mère de la sorte. Comme s'ils étaient amis, comme si tout allait bien. Comme s'il ne l'avait pas détruite. 

- Et toi ? reprit Louis un peu maladroitement. Tu te plais, ici ? Je ne connais même pas le nom de la ville. 

- Alata, répondit son père en avalant. Et oui, c'est pas mal. Je veux dire, c'est l'Italie, alors ça ne pouvait pas être autre chose que génial. Les gens sont sympas, et je me suis fait des amis. Et puis, l'été arrive, mais il n'y a pas trop de touristes, alors ça va être assez tranquille. On aura la plage rien que pour nous.  

- J'ai un peu visité, en arrivant, et ça m'a l'air cool. 

- C'est trop cool pour que tu restes enfermé dans ta chambre tout l'été. 

- Papa... commença Louis. 

- Non, le coupa Mark avec un sourire. Je sais que tu as du mal avec les gens et pour te faire des amis...

- J'ai des amis, marmonna Louis en levant les yeux au ciel. 

- Mais c'est l'été et, regarde, ta mère n'est pas là pour t'empêcher de sortir ! continua Mark sans écouter Louis. Tu vas t'éclater, je te le promets. Harry est un bon gars. Tu vas rencontrer ses amis et, j'en connais quelques uns, ils sont gentils aussi. 

- Mouais, répondit Louis en faisant tourner sa fourchette dans son assiette. Si tu veux. 

Il savait que ça ne servait à rien de discuter avec son père parce que, dès qu'il avait une idée en tête, il était impossible de la lui retirer. Et puis, Louis ne voulait pas discuter de ça. 

Il avait des amis, c'était vrai. Des amis, en Angleterre. Mais ce n'était pas le type d'amis qu'il aurait voulu avoir. Il s'entendait bien avec eux, il passait de bons moments. Il était à l'aise, parlait sans peur, riait et faisait des blagues. Mais c'était tout. Ses amis, ils n'était jamais là pour autre chose que pour rire un peu. Louis était toujours celui mit à l'écart quand il fallait faire des groupes de travail. Il était toujours celui qu'on invitait pas aux soirées parce qu'il y aurait trop de monde. Ils n'étaient jamais là quand il avait besoin de quelqu'un. 

Mais Louis n'était pas sûr que ça le dérange vraiment. Certes, aucun de ses amis n'avaient pris de ses nouvelles depuis le début des vacances, mais Louis n'était pas certain de vouloir en donner. Il aimait bien ce petit cocon qu'il arrivait à créer avec ses écouteurs, ses films romantiques et ses livres. Les gens qu'il côtoyait n'était pas assez intelligents pour comprendre tout ça. 

- Et le lycée ? continua son père. 

- Oula, ricana Louis pour détendre l'atmosphère. Je ne veux pas parler de ça pendant au moins deux mois. 

Son père rit aussi, mais reprit après avoir bu une gorgé d'eau : 

- Les cours, ça va ? Je ne suis pas ton tuteur légal, alors l'établissement ne m'envoi pas les bulletins, et ta mère non plus. 

- Ça va, affirma Louis en avalant difficilement un gros bout de tomate. Les cours sont intéressants et les profs aussi, alors ça devient assez agréable d'aller au lycée. Enfin, c'est quand même mieux d'être en vacances. 

Son père rit en baissant les yeux sur son assiette, et il n'eut donc pas le temps de voir Louis se mordre la lèvres. Son père était loin de lui, et il ne pouvait pas lui dire tout ce qu'il se passait. Il pouvait juste lui faire croire que tout allait bien. 

Les cours étaient ennuyants à mourir. Louis ne voyait plus vraiment l'intérêt d'aller au lycée puisque, de toute façon, les profs comme les élèves n'en avaient rien à cirer. Pourtant, il aimait l'école. Mais les cours étaient en dessous de son niveau, alors que tout le monde disaient que c'était incompréhensible. 

C'était dans ses moments là où Louis se demandait si quelque chose ne clochait pas avec lui. 

Son père et lui finirent de manger en parlant de sujets diverses, comme les vélos que Mark avait retapé durant l'hiver ou les châteaux de kaplas que Louis et Lottie réalisaient encore, lorsqu'ils attendaient que leur mère rentre du bureau pour manger ensemble. Ils riaient ensemble en se partageant des anecdotes, et Louis retrouvait son père. Cette personne qui avait le don de rendre tout drôle, et avec qui il était bon de discuter. D'ailleurs, Louis aurait pu rester là pendant des heures si sont père n'avait pas déclaré : 

- Je vais te faire visiter. Harry arrive dans quarante minutes, il ne faudrait pas que tu sois en retard. 

Alors les voilà, en train de monter les escaliers en bois dont les marches grinçaient pour atteindre l'étage. Au rez-de-chaussé, Louis avait découvert, en plus de l'immense pièce de vie, une salle de bain, la chambre de son père, et un garage, où Mark rangeait ses planches à voile. D'ailleurs, Louis avait aperçu un toile pliée un peu moins bien que les autres, rangée dans un coin, et il avait sourit en imaginant Harry se battre avec. 

- Et voilà ! annonça son père en ouvrant la porte en face des escaliers. J'ai préparé ta chambre, mais n'hésite pas si jamais tu veux rajouter de la déco ou quoi que ce soit. La salle de bain et juste à côté, et la dernière porte, c'est la chambre de Charlotte. 

Il dit qu'il le laissait s'installer, et Louis le remercia alors qu'il refermait la porte. Une fois seul, Louis tourna sur lui même en observant la chambre, qui était assez spacieuse. Contre le mur en face de la porte trônait un lit double recouvert de draps gris foncés. En face se trouvait un bureau, et une bibliothèque vide. Louis sourit. Son père savait qu'il n'aurait pas de mal à la remplir. Enfin, au fond de la pièce, il y avait une grande armoire. Louis l'ouvrit et ses yeux tombèrent sur des chemises pendues aux cintres. Il les effleura du bout des doigts, souriant en sentant l'odeur de neuf qui les enveloppait. Son père et toutes ses petites attentions lui avaient manqué. A côté de la penderie, sur les étagères, se trouvait une bouteille de champagne, accompagnée d'un petit mot. Louis l'attrapa pour le lire, prenant soin de ne pas toucher la bouteille, de peur de la casser. 

Bienvenue à Alata, mon pote 

Louis leva les yeux au ciel. Il détestait ce surnom. 







england skies, shake shake go

Louis était horriblement stressé et, heureusement que son père était là, parce que sinon, il ferait les cents pas dans la pièce. Il était trop embarrassé de le faire devant lui. Assis sur le canapé, il avait balancé sa tête en arrière et fermé les yeux. Harry allait arriver d'une minute à l'autre, et Louis savait qu'il n'allait pas être à l'aise. Déjà qu'il l'était beaucoup trop avec les personnes lambdas, ça allait être horrible. 

Pourquoi, déjà ? 

Ha, oui. 

Parce que Harry était clairement le plus beau garçon qu'il ait jamais vu et Louis, juste un gamin dont le père insistait pour qu'il se fasse des amis. Il avait clairement l'impression qu'il allait juste embêter Harry. A ce qu'il avait compris, les amis de celui-ci arrivaient ce soir, ce qui veut dire qu'il était sûrement surexcité de les revoir. Il n'avait certainement pas envie de baby-sitter Louis parce que son papa ne voulait pas qu'il reste seul pendant toutes les vacances.

Louis aurait bien dit à son père qu'il ne se sentait pas bien pour esquiver cette sortie, mais, déjà, il entendait des coups à la porte, qui n'était toujours pas fermée. 

- Harry ! s'exclama son père. Bien reposé après cette séance ?

- Pas assez, rit Harry. Je vais bien dormir cette nuit. 

Louis ne voulait pas se lever de ce canapé. Il ne voulait pas se ridiculiser devant ce garçon, qui habitait aussi Alata, et qu'il allait par conséquent croiser tout l'été. Mais son père l'appela, et il fut bien obligé d'ouvrir les yeux et de se lever de se canapé où il aurait bien aimé dépérir jusqu'à la fin de sa vie. 

Il n'était pas dramatique. 

Il se dirigea vers la porte jusqu'à apercevoir Harry, qui sourit en le voyait apparaitre. Heureusement que Harry avait des lunettes de soleil et que Louis ne pouvait pas voir ses yeux, parce que sinon, ils seraient sûrement repartit pour une séance de fixage absolument gênante devant Mark. Harry avait lavé ses cheveux, qui étaient à présent brillants et retenus par un bandana jaune. Il portait des tongs, un bermuda beige, et une chemise blanche dont il avait ouvert les deux premiers boutons. Louis aurait bien aimé pensé qu'il avait des efforts vestimentaires pour lui mais, vu sa posture et ses mains nonchalamment glissées dans ses poches, il avait l'habitude de s'habiller comme ça. 

Louis ne pouvait pas dire qu'il n'était pas déçu. Mais, après tout, ils avaient juste échangé quelques phrases, et allaient trainer ensemble simplement parce que Mark avait émis l'idée. Et puis, Louis non plus n'avait pas vraiment fait d'effort, et avait juste enfilé un t-shirt blanc et un bermuda noir. 

- Tu viens ? demanda Harry en désignant quelque chose dans son dos de son pouce. Le soleil va bientôt se coucher, et la plage, c'est nettement moins beau la nuit. 

Louis acquiesça et adressa un sourire à son père avant de sortir de la maison, les mains fermement ancrées dans ses poches. Harry lui fit un sourire pincés et, tout les deux, ils commencèrent à marcher en silence. Louis n'arrivait pas à savoir s'il était apaisant ou lourd, alors dès qu'ils tournèrent au coin de rue et qu'il était sûr que son père ne l'entendrait pas, il lâcha : 

- Tu n'es pas obligé de faire copain-copain avec moi juste parce que mon père te l'a demandé. 

Harry tourna la tête vers lui et fronça les sourcils avant de répondre : 

- Pourquoi je ne voudrais pas ? Tu as l'air sympa. Et puis, entre nous, je t'aurais proposé d'aller chercher mes amis avec moi, de toute façon. 

- Pourquoi ? 

Harry haussa les épaules. 

- Parce que tu as l'air sympa, répéta-t-il. Et que, dans tout les cas, mon meilleur ami t'aurait remarqué et m'aurait harcelé pour qu'on aille te voir. Il aime bien être pote avec tout le monde. 

Louis pouffa et Harry sourit tout en continuant de marcher. Le soleil était à présent bas dans le ciel, si bien que sans les lampadaires qui éclairaient les routes, Louis n'y verrait rien.  

- Tu sais que les lunettes de soleil, ce n'était pas nécessaire ? fit-il à Harry. J'y vois à peine sans. 

Harry haussa une nouvelle fois les épaules, et répondit : 

- Les gens ici sont nés avec des lunettes de soleil vissés au nez. 

- Oh, excuse-moi de venir d'un pays où il pleut onze mois sur douze. 

- Tu peux, pouffa Harry. 

Louis leva les yeux au ciel, et aperçu enfin la même plage qu'il avait vu depuis le train, plus tôt dans la journée. Harry prit cette direction, et Louis le suivit. La plage était elle encore un petit peu éclairée par la lumière du soleil, puisqu'aucun bâtiment ne bloquait celle-ci. Cela rendait le sable orangé tandis que la mer, elle, était déjà sombre. Au loin, des gens faisaient de la planche à voile. En les regardant, Louis se demanda où est-ce que son père avait appris à en faire. Puis, d'un coup, une des trois personnes tomba à l'eau, et Harry pouffa derrière Louis. 

- C'est à peu près ce que j'arrive à faire, fit-il en grimaçant. 

- D'ailleurs, j'ai vu la voile que tu as plié, répondit Louis. 

Il tourna la tête vers Harry, qui le regardait avec les sourcils haussés tout en continuant à marcher. Louis ne pouvait pas voir ses yeux, et il n'aimait pas ne pas voir ses yeux, où il pouvait au moins avoir une idée de ce qu'il pensait. 

- Franchement, tu aurais pu faire un effort, grimaça-t-il. 

Harry éclata de rire. Louis n'était pas sûr d'avoir déjà entendu un rire comme celui-ci. Celui de son père s'échappait dans le vent, alors que celui de Harry remplissait tout l'espace. Il rit, ce qui donna le sourire à Louis, et il finit par dire : 

- Tu es gentil, tu devrais essayer ! C'est galère. 

Louis leva les yeux au ciel en souriant, et Harry enchaina : 

- Comment ça se fait que ton père à déménager ici l'année dernière et que je ne t'ai jamais vu ? 

- Mes parents ont divorcé, et c'est mon père a laissé ma garde et celle de ma sœur à ma mère. 

- Merde. Désolé si c'est un point sensible. 

Était-ce un point sensible ? Oui. Mais Louis aimait faire comme si ça ne l'était pas. 

- Ça va, répondit Louis en haussant les épaules. Le divorce était inévitable, mais j'étais déjà grand, alors je savais que c'était mieux comme ça. Je savais aussi que mon père déménagerait en Italie. Il parlait toujours de ce pays. 

- C'est pour ça que tu parles si bien italien ? 

- Ouais. Il me parlait italien, quand j'étais petit, alors c'est comme si c'était ma seconde langue maternelle. Mon père voulait partir vivre en Italie, mais il a rencontré ma mère, alors il est resté. Toute mon enfance, il m'a raconté les histoires d'ici, m'a fait gouter la nourriture. Alors, c'est étrange, mais j'ai un peu l'impression d'être à la maison, ici. 

Il regarda Harry hocher la tête du coin de l'œil, et reporta son attention sur le paysage. C'était vraiment magnifique, ici. Au bout de la plage, Louis pouvait apercevoir des pins. Il n'y avait personne aux alentours, ce qui était surprenant. Il se souvenait que son père lui avait dit qu'il n'y avait pas beaucoup de touristes, mais quand même, il ne pouvait pas y avoir si peu de monde. 

- Mon père m'a dit qu'il n'y avait pas beaucoup de touristes, ici, l'été, lâcha-t-il. 

- Ouais. J'imagine que c'est parce que la ville est un peu paumée. Même les locaux s'en vont pendant les vacances. 

- Pourquoi ? C'est sympa, ici. 

- Tout le monde se connait et on tourne rapidement en rond. Généralement, quand on a des vacances, on part d'ici, histoire de voir des paysages qu'on ne connait pas, remplis de gens qu'on ne connait pas. 

Harry sortit son téléphone de sa poche pour regarder l'heure et dirigea Louis vers un escaliers qui remontait vers le trottoir. Ils le gravirent et Louis crut reconnaitre une rue dans laquelle il était passé. Harry a dit qu'il devait aller chercher ses amis, et ils devaient sûrement en train de retourner à la gare. 

- Et toi ? demanda soudainement Louis qu'il se surprit lui-même. Pourquoi tu ne pars pas d'ici pour les vacances ? 

- Mes amis, répondit Harry en haussant une nouvelle fois les épaules. 

Ce garçon haussait beaucoup les épaules. 

- La plupart n'habitent pas en Italie et passent les vacances ici, alors on les passe ensemble. 

- Tu as l'air d'avoir beaucoup d'amis, pensa Louis à voix haute. 

Il avait vraiment dis ça ? Oui, il devait avoir dit ça, parce que Harry tourna la tête vers lui et lui sourit, avant de répondre : 

- Pas tant que ça.

- Tu viens de dire que tu connais tout le monde. 

- Je connais tout le monde. Ça ne veut pas dire que j'apprécie tout le monde. Et je n'apprécie pas grand monde. 

- Tu n'apprécies pas beaucoup de monde ? Tu m'as parlé pendant dix secondes et tu as dis que j'étais sympa, alors je ne suis pas vraiment sur de te croire, sur ça. 

Ils arrivèrent devant la gare, à présent, où quelques personnes avec des valises regardaient leur téléphone, sûrement pour trouver leur chemin, comme Louis l'avait, quelques heures plus tôt. Harry, lui, tourna la tête vers lui, et répéta simplement : 

- Je n'apprécie pas grand monde. 

Louis fronça les sourcils, mais Harry cessa de le regarder et continua sa route. 

Et, c'était certain, ce garçon était un véritable mystère aux yeux de Louis. 

Arrivés devant la gare, une fille surgit soudain de nul part et sauta au cou de Harry. Elle sauta littéralement au coup de Harry. Le garçon rit, l'entoura de ses bras et la fille tourner dans les airs. 

Et la deuxième chose qui était certaine, c'était que Louis était un idiot. Parce que Harry avait une petite-amie. 

- Toi, tu es surexcitée, je me trompe ? demanda-t-il en la reposant par terre. 

- Sur-sur-surexcitée, confirma la fille. 

Harry éclata de rire, et se tourna vers Louis, un bras autour des épaules de la brune. 

- Lana, voici Louis. Le fils de Mark. 

- Salut ! s'exclama la fille. Je suis désolée, mais est-ce qu'on peut parler plus tard ? Il faut vraiment qu'on y aille. 

Cette fille était une véritable pile électrique. A l'instant où elle eut prononcé cette phrase, elle détala dans la gare. Harry rit, et entra lui aussi, Louis sur les talons. 

- Elle ne voit son copain que deux mois par an, et elle est surexcitée, mais je te jure qu'elle n'est pas tout le temps comme ça. 

Louis releva presque violement la tête, son cœur recommençant à battre. Lana n'était pas la petite-amie de Harry. Harry n'était pas le petit-ami de Lana. Louis recommençait à respirer. 

Mais pourquoi avait-il cessé de respirer ? 

Ils slalomèrent entre les passagers qui tentaient de se repérer dans la petite gare et, soudain, leur attention fut attirée par un groupe de jeune, qui étaient rassemblés autour d'un poteau. Harry tourna soudainement al tête et éclata de rire. Puis il partit en courant pour les rejoindre, laissant Louis seul au milieu du hall. 

Je n'apprécie pas grand monde. Les voilà, les personnes qu'il appréciait. Les voilà, ses amis pour qui il restait à Alata tout l'été. 

Louis s'approcha, les mains dans les poches pour ne pas jouer avec ses doigts. Il détestait les présentations, et il détestait rencontrer des gens. De nouvelles personnes qui allaient rire avec lui sans vraiment se soucier de lui. Quand il arriva, Harry serrait contre lui un grand blond dont les cheveux étaient rassemblés en une queue de cheval. Harry essaya de le soulever, et le garçon éclata de rire, et s'écarta pour aller enlacer Lana. 

Quand Louis rencontra le regard de Harry - il avait perdu ses lunettes dans la mêlée - il put voir qu'ils brillaient, tout comme le sourire qui décorait ses lèvres. Après tout, ces personnes étaient ses amis, et il ne les voyait qu'une fois par an. Est-ce que, le reste du temps, il faisait comme Louis ? Est-ce qu'il restait avec des gens pour simplement passer le temps et faisait comme si ça lui allait ? 

- Les gars, voici Louis, commença-t-il. 

Louis sentit son estomac se contracter alors que toutes les paires d'yeux se tournèrent vers lui. 

- C'est le fils de Mark, qui me donne des cours de planches à voile. 

- De planche à voile ? répéta un garçon aux cheveux bruns, coupés courts. Je croyais que ça consistait simplement à tomber dans l'eau, ton truc. 

Harry leva les yeux au ciel et fit un doigt d'honneur au garçon, qui éclata de rire. Le reste du groupe pouffa, et Harry reprit : 

- Merci beaucoup d'essayer de m'embarrasser devant la personne avec qui j'essaye de devenir ami, Lev'. Bref. Louis, voici Théo et Océane, qui nous arrivent tout droit de Londres. 

Harry désigna le garçon à la queue de cheval et une fille aux cheveux blonds, mais aux yeux plus sombres que le garçon. Ils lui sourirent, et Louis tenta de leur rendre. 

- Et puis Niall et Levi, nos irlandais préférés. 

Le garçon aux cheveux courts et un blond décoloré firent un signe de la main à Louis, et il pouffa légèrement en leur rendant. Tous ensemble, ils sortirent de la gare dans un immense brouhaha, et Louis se contenta de les suivre en essayant de ne pas participer à leur discussion, mais quelqu'un trouvait toujours une question à lui poser pour l'intégrer au groupe. A chaque fois, Louis répondait en hochant la tête ou en souriant. Il était vraiment mal à l'aise. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il ne connaissait personne. Ces gens étaient des inconnus, il se souvenait à peine de leur prénom. 

Il s'arrêta un instant pour répondre à un message de son père, qui demandait si tout allait bien. Quand il releva la tête, il vit que le groupe avait avancé, mais que Harry s'était arrêté un peu plus loin pour l'attendre. En croisant son regard, le brun demanda : 

- Tu viens ?

Louis acquiesça. Il suivit Harry et, ensemble, ils rejoignirent le groupe. Ce groupe, qui allait certainement devenir le super groupe d'amis de Louis pendant ces vacances, grâce à son père et ses obligations de sorties. 

Super. 







Bonjour à tous ! Comment allez-vous ? 

Je suis très fière et heureuse de vous présenter le premier chapitre de cette fiction, est-ce qu'il vous a plu ? 

On rencontre déjà beaucoup de personnages, alors dites-moi quels impressions ils vous ont laissé et qui est-ce que vous êtes le plus impatient de découvrir ; )

Le prochain chapitre arrivera lundi. En attendant, je vous souhaite un très bon été, en espérant que la fin de l'école et des cours se sont bien passés <3

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